Didier - Alain Chabat (1997)
Ça m'a bien fait plaisir de revoir ça !
Chabat, les Nuls, tout ça, c'est ma came. Mais bon en général, les humoristes télé qui ont franchi la case cinéma avec brio, il y en a pas eu des masses et quand en plus, ils se défont de leur groupe d'origine, c'est encore plus compliqué car il faut développer son propre univers et convaincre. Convaincre, Chabat le fait aisément avec
Didier, une comédie qui montrait qu'on pouvait proposer des idées de base complètement absurdes (imaginer un film entier où l'acteur/réal jouerait un chien avec ce que cela résulte de contraintes de dialogues et de situations) au sein d'une production française mais en bossant un minimum son script pour rendre le tout tenable a l'écran. Si en termes de réalisation pure, il ronge encore son frein malgré quelques timides incartades cartoonesques qui seront sa trademark sur le long terme, on sent qu'il a gardé de beaux restes de sa période Canal avec des dialogues souvent excellents et des persos jubilatoires (surtout Bacri qui arrive a donner la réplique a Chabat sans jamais tomber dans le ridicule).
Mais ce qui m'a vraiment scotché reste la performance de Chabat, impayable dans ce rôle casse-gueule, a la fois très hilarant et en même temps très travaillé (la psychologie du chien y est bien respectée). Derrière ça, les coulisses du foot qui representent une part non négligeable de l'histoire ne sont pas spécialement emmerdantes et dieu sait que je ne supporte pas ce sport, donc encore un bon point. Le vrai Talon d'Achille pour moi, sont le perso d'Isabelle Gélinas qui ne sert vraiment a rien en plus d'être insupportable et la scène finale au Parc des Princes malgré l'apparition de Dieudo qui balance des bonnes vannes de merde (l'arrêt du cul, je l'avais oubliée celle-là
), m'a moins accroché que le reste. Pour le reste, ça passe toujours aussi bien.
7/10