[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[Mark Chopper]

Ouais, je pense.

[Val]

Sur Classik, un mec qui était à la cinémathèque hier dit qu'à côté de Milian dans ce film, Michel Leeb c'est Robert Bresson.

[pabelbaba]

Exactement.

Mais à lire sa critique, je me demande s'il n'était pas un des deux asiatiques présents?

[Mark Chopper]

Pas sûr. Tu prendrais mal une parodie de français dans un film étranger toi ?

C'est juste un mec sans humour déviant.

[pabelbaba]

Je n'en sais rien, ça n'arrive jamais, sauf dans The Bad Touch de Bloodhound Gang et ça me fait marrer.

[Mark Chopper]

Bah imagine un acteur chinois, le visage maquillé en blanc, avec un béret et une baguette de pain, alcoolique, râleur et gréviste dans une comédie.

[pabelbaba]

En effet, ça me ferait marrer.

D'ailleurs en y repensant, en caricature de français, il y a Malkovich dans Johnny English et il m'a plié en deux.

[pabelbaba]

Pétrole ! Pétrole ! de Christian Gion - 1981

Après avoir avoir vu Tomas Milian en japonais, je pouvais sans problème enquiller sur Bernard Blier et Charles Gérard en cheikhs arabes. Mais voilà, c'est fait par le réalisateur des Diplomés du Dernier Rang et c'est pas brillant.

Pourtant il s'adjoint les services de Jean-Pierre Marielle qui se paye un énième rôle de connard grande gueule qui lui va si bien. Le souci, c'est que ses gags sont extrêmement bas de gamme. La conférence de presse et l’hydravion, l'attribution des marchés qui se jouent au poker ou à la marelle, le cadeau de mariage cassé... c'est nul. Vraiment. Impossible de rire tellement c'est téléphoné et mal rythmé. Alors avec Marielle out, qu'est ce qu'il nous reste? Ben pas grand chose, si ce n'est Henri Guybet et un sosie de Catherine Deneuve qui se désape. Pour le premier, on s'en fout, pour la seconde en revanche, c'est déjà un peu mieux.

Enfin on reste clairement dans le miteux. On n'a donc plus qu'à se rabattre sur les scènes complètement WTF où Blier pété de thunes fait n'importe quoi avec son fric ou se promène à la Mer de Sable (oui, le Parc toupété du nord de Paris).

Et comme Gion n'est pas Corbucci, le tout est particulièrement moche.

Résultat on a une énième comédie franchouille et bas du front, où la meilleure vanne ce sont les inspecteurs Alain et Alex Térieur qui ont des strabismes opposés.

2/10

[Jed_Trigado]

la meilleure vanne ce sont les inspecteurs Alain et Alex Térieur qui ont des strabismes opposés.

Ça sent l'humour de qualitay.

[pabelbaba]

[pabelbaba]

L'Etalon de Jean-Pierre Mocky - 1970

Ou Mocky à la plage.

Son oeuvre ayant toujours pour objectif de présenter les travers franchouillards, ici ce sera la lassitude de bobonne. Et sur ce thème il y va franco avec un vétérinaire se lançant dans la création d'instituts pour qu'elles puissent tromper leurs maris en tout bien tout honneur avec les fameux étalons.

L'idée a l'air fun, mais avec Mocky ça peut rapidement virer au truc bien lourd et longuet. Et c'est un peu le cas avec certaines scènes qui auraient mérité d'être abrégées. Cependant il évite de partir dans une pantalonnade trop grasse et je pense que la présence de Bourvil n'y est pas pour rien. Il apporte ce côté très particulier de distinction limite british qui donne beaucoup d'air au film. Imaginez Serrault dans le même rôle et ça partait en live puissance mille. A vrai dire, si le film avait été réalisé 4-5 ans plus tard, Marielle aurait nécessairement eu le rôle. Mais ça n'aurait pas été pareil.

Déjà parce que voir Bourvil parler de sexe, même de façon pudique, c'est croustillant en soit, mais aussi parce qu'il semble y prendre beaucoup de plaisir. Sa tête ingénue et goguenarde est inimitable et lui permet de faire passer son idée saugrenue pour un truc pas si bête. Du coup ça fonctionne et on peut se marrer aux gags pas hyper finauds à base de maris trompés.

Au final ça ne donne pas vraiment une bonne comédie, mais un objet filmique à part.

5/10

[Alegas]

Beowulf de Graham Baker - 1999

La légende dit que Paco Rabanne aurait annoncé la fin du monde en l'an 2000 après avoir vu ce film.

Et bien on le croit sans peine, après cela, l'humanité méritait de s'éteindre.

Mais pourquoi tant de haine face à cette version roumaine de Predator? Peut être que la réponse se trouve dans la direction artistique? C'est une première piste. Parce que le médiéval-futuriste c'est méchamment casse-gueule et avec une équipe technique née dans les environs de Bucarest dans les années 50-60, le résultat est assez violent! Entre les casques absurdes et les armes foireuses, c'est un festival de trucs moches et cons. La palme revenant aux épées qui ressemblent à des pales d'hélico rouillées et surtout aux lances avec au bout un découpe pizza circulaire. Sans parler de la forteresse vue de loin qui... qui... qui... n'est même pas descriptible.

Heureusement, on peut se reposer sur une histoire solide et bien ficelée qui parle d'un château où ses habitants sont massacrés par une bestiole inconnue la nuit depuis un bon bout de temps, mais qui ne peuvent pas sortir dudit château sous peine d'être massacrés par les gars qui entourent le château. Et au milieu de ça un guerrier sans peur et sans reproche déboule pour tout défoncer. Au secours!!!! Sachant que les révélations à venir sont soit complètement inutiles, soit totalement neuneus. Ils ont fait fort là-dessus.

C'est sans doute pour cela que tout le budget a été mis dans les combats? De ce côté-là on n'est pas déçu, ils envoient de la paella surgelée! Entre les ennemis pas malins qui s'en prennent au héros un à un pour bien tous se faire découper dans les règles, Lambert qui ne peut pas se déplacer sans faire 17 saltos malgré son balai dans le derche, le monstre super fort quand il affronte n'importe qui (genre mort en un coup) mais qui peine à toucher le héros, on atteint de jolis sommets dans le pourrigolo. Et quand en prime les monstres sont maquillés avec des FX créés sur Amstrad CPC, on se marre plutôt bien.

Comme tout cela est enjolivé par le jeu solaire de Christophe Lambert au mieux de sa forme dans l'inexpressivité, mais aussi par la présence bien gratuite de la version roumaine de Pamela Anderson qui baise toujours devant un ventilo et par une BO metal-techno si caractéristique des productions ciné et vidéo-ludique de cette époque, on a vraiment de quoi prendre son pied. Ou perdre confiance dans la nature humaine. C'est au choix.

1/10

[Jed_Trigado]

La phrase d'intro.

Un sacré nanar ce truc, c'était la bonne période a Lambert, entre ça et Vercingétorix, il cumulait les trucs merdiques. Ca me donnerait presque envie de me refaire un cycle autour de sa filmo.

[pabelbaba]

C'est hard quand même. Je viens de me rafraîchir la mémoire en regardant sa filmo sur Wiki... c'est le festival du nanard quand il a un rôle consistant.

[pabelbaba]

Gangsters d'Olivier Marchal - 2002

Appâté par Anconina qui doit se prendre des baffes, je n'étais pourtant pas spécialement confiant en enfournant mon DVD dans le lecteur.

Cependant j'ai été rapidement rassuré, avec un montage tordu et un jeu plutôt sobre de notre Richard Vuibert, on est rapidement pris par cette histoire qui tient presque plus de Garde à Vue que de 36 Quai des Orfèvres. En effet, passé les rapides présentations assez nerveuses du début, le film se mue en un jeu d'interrogatoire avec une chouette brochette de flics.

Marchal a d'ailleurs réuni une ribambelle d'acteurs plus habitués aux troisième rôle (ou pire) avec en tête François Levental, qui relèvent sans mal le défi de proposer des persos consistant avec du charisme à reverndre. Ils sont bien aidés par des dialogues tout en punchlines assez bien trouvés (à quelques dérapages près). Pourtant dans le lot il y a le père de Kev Adams dans Soda.

Du coup on n'a pas de temps mort et la tension reste constante jusqu'à la fin, même si le mexican stand off est un brin faiblard.

Au rayon déception, il y a aussi le perso d'Anne Parillaud, écrit n'importe comment avec une crédibilité proche du néant. Mais ça lui permet de ne pas jouer ou plutôt de tirer la tronche du début à la fin. On notera aussi que la création du lien entre Anconina et le braqueur a une temporalité un peu particulière.

Au final, ça donne quand même un film de flics largement au dessus des standards habituels.

7/10