Terminés ces derniers jours :
Asura's WrathJe sais même pas pour où commencer pour parler de ce jeu.
Dans le genre WTF, ça se pose quand même bien là : un sorte d'immense cinématique entrecoupé de QTE et de quelques passages beat'em all, le tout dans une ambiance manga complètement démesurée, et un univers qui va tellement loin dans son délire que ça en devient génial (où quand la SF rencontre la mythologie orientale).
C'est clairement pas un jeu à mettre entre toutes les mains, faut être prévenu et même avec ça, il risque d'y avoir du rejet. De mon côté j'ai été complètement conquis, entre l'humour Kojima-esque (le passage dans les bains
), l'histoire mine de rien assez prenante malgré sa simplicité et surtout les combats de boss dantesques au possible (celui sur la Lune avec du Dvorak en fond
). C'est clairement pas un jeu qui va faire dans la rejouabilité, mais si on adhère au délire ça fout une impression tellement forte à la découverte que ça en devient forcément une expérience marquante.
J'ai essayé de trouver ce que le réal/studio a fait depuis et je n'ai rien trouvé, c'est con car un jeu de la même trempe, je suis preneur.
Splinter Cell : Double AgentL'épisode de la rupture en ce qui me concerne. J'ai beau le trouver jouable, avec quelques passages intéressants, c'est pour moi l'épisode où j'ai commencé à sentir que Ubi était en train de me saloper une de mes licences préférées.
Déjà, le jeu change en fonction de la console sur laquelle on joue. Je me souviens avoir fait une première fois le jeu sur Cube, et je m'en rendais pas compte à l'époque faute d'avoir une comparaison, mais tout était bridé au maximum, avec des niveaux bien plus fermés, moins jolis, et parfois qui changent complètement de situation géographique et même scénaristique (la fin est pas la même que l'on joue sur une génération ou une autre).
Le pire, c'est que même sur PS3 le jeu a ses défauts : c'est mal optimisé, le framerate en prend un sérieux coup, des bugs de collision ou d'affichage, et puis on sent que c'est un jeu sur lequel on expérimentait la nouvelle génération de consoles, bref c'est bancal.
Alors sur le papier, le coup du double agent, c'est prometteur, avec le délire de confiance entre NSA et JBA, mais bon au final ça s'avère hyper mécanique, et même en difficile c'est super simple de satisfaire les deux côtés jusqu'au niveau final. Du coup, il n'y a aucune tension alors que c'est le principe même du jeu d'avoir la pression tout le long. De ce côté là c'est complètement raté. Après, ça a le mérite d'apporter quelques niveaux sympas (la prison ou les intermèdes où on doit choper des empreintes, preuves, etc... sans se faire griller).
Mais finalement le pire dans cet épisode, c'est bien l'action qui commence à prendre le pas sur l'infiltration. On est pas encore au niveau critique de l'épisode suivant, mais sérieux le niveau en pleine guérilla urbaine c'est le syndrome même de ce qu'il faut pas faire dans un jeu d'infiltration. Même côté gameplay le contrôle du perso et des gadgets est tellement moins intuitifs que les épisodes précédents que ça en devient une incitation à l'approche bourrine.
Bref, c'est un jeu qui a ses bons moments, mais je met clairement pas ça au même niveau que les trois premiers SC.
Splinter Cell : ConvictionAlors là, on tient un sacré bousin, et encore je me trouve gentil.
Je fais le jeu pour la première fois, car à l'époque j'étais sur PS3 et le jeu est sorti uniquement chez Microsoft. Du coup je rattrape malgré les mauvais retours que j'avais eu, et sérieux j'imaginais pas un massacre pareil.
Alors déjà, on se tape les retombées du script de Double Agent, avec un Fisher abandonné par le gouvernement et qui doit néanmoins empêcher un complot terroriste dans lequel Echelon 3 est impliqué. Ça multiplie les idées à la con, entre Grimmsdotir qui passe de secrétaire à agent de terrain, la fille de Fisher qui n'est finalement pas morte, ou un héros qui se transforme en Jack Bauer bis. Le script n'a ni queue ni tête, et on est très très loin de Splinter Cell avec des séquences de jeu pendant la Guerre du Golfe ou dans une Maison-Blanche en train d'être massivement attaquée.
Et le pire dans tout ça, c'est que ça n'a de Splinter Cell que le non, car le titre, au lieu d'être un jeu d'infiltration, se révèle être un TPS bourrin ultra linéaire, dans lequel on t'oblige la majeure partie du temps à utiliser une mécanique de gameplay qui consiste à cibler plusieurs cibles (dont on voit ensuite la localisation même à travers les murs) pour leur faire un head-shot sur la pression d'un seul bouton. Un système tout ce qu'il y a de plus con (et que reprendra Hitman Absolution un peu plus tard, autre jeu qui reniera son héritage) et qui fait de Conviction un bête shooter cover.
La cerise sur le gâteau, c'est le fait que le jeu se termine en 6 heures en difficulté difficile. J'ai littéralement mis une après-midi pour le torcher. Alors là je l'ai payé 3 euros sur Steam, mais je n'ose pas imaginer la gueule que j'aurais eu si j'avais payé 60 balles pour ce truc à l'époque (et dire que j'avais sérieusement pensé à me prendre une 360 juste pour ce jeu...).
DoomOn finit sur une bonne note, avec cette suite/reboot de Doom que j'ai vraiment beaucoup apprécié.
Je suis pas familier de la licence, du coup je découvre le délire de FPS ultra rapide dans lequel il faut être constamment en mouvement, et ma foi ça me plaît bien : au lieu d'être devant un jeu qui te force à jouer à couvert, là on est dans un pur délire régressif où il faut défoncer du monstre pour s'en sortir.
Côté gameplay, j'ai presque envie de dire que c'est l'un des FPS shooters les plus recommandable de ces dernières années, même le multi est sympa.
Et puis c'est beau comme tout. Très inspiré côté level et character-design.
Encore un jeu Bethesda qui aurait grandement mérite un succès financier. J'espère que ça ne les démotivera pas non plus pour une suite (très probable vu la conclusion de la campagne).