#Réalisateur# Jacques TATI

[Mr Jack]

D'origine hollandaise et russe, Jacques Tatischeff (son vrai nom) se destine d'abord au métier d'encadreur qu'exerce déjà son père. Encouragé par ses coéquipiers du Racing Club de rugby, qui décèlent en lui un talent comique, il monte des spectacles humoristiques de mime sur le sport. Il est acclamé par le "Tout Paris" dès 1934.

Admirateur des films burlesques américains, il décide de co-réaliser des courts métrages, notamment avec René Clément (Soigne ton gauche, 1936). Après la guerre, il fait quelques apparitions dans des longs métrages (Sylvie et le Fantome et Le Diable au corps de Claude Autant-Lara).

En 1947, il s'attaque à un court L' Ecole des facteurs, prélude à Jour de fete (1947) qu'il entreprend la même année. Ce premier long remporte un succès inattendu à la Biennale de Venise 1949, où il est récompensé d'un Prix de la mise en scène. Refusant d'employer des vedettes et de recourir à de grosses structures de production, Jacques Tati construit une oeuvre burlesque fondée sur une observation du quotidien déshumanisé de la société moderne. Il sait également innover techniquement, tournant en 70 mm, faisant construire des décors stylisés, donnant une importance primordiale au son dans lequel se noient les dialogues.

A l'image de Charlie Chaplin, Jacques Tati crée et interprète lui-même le personnage récurrent de ses films : Monsieur Hulot. Celui-ci est le héros des Vacances de M. Hulot (1952), de Mon oncle (1958, Prix spécial du Jury au Festival de Cannes), Playtime (1953) et Trafic (1971). Tati est adulé par la critique américaine et porté aux nues par Truffaut mais il connaît des difficultés financières dès la fin des années 1960.

Il doit hypothéquer ses biens en 1967. En 1974, sa maison de production Specta Films, qu'il avait fondé en 1974, fait faillite. Il réalise encore en 1972 un téléfilm destiné au cinéma mais qui ne sera jamais diffusé en salle : Parade. En 1977, il reçoit un César d'honneur et meurt en 1982.

Filmographie:

Courts Métrages:

1935 : Gai Dimanche (coréalisé avec Jacques Berr)
1938 : Retour à la terre (film perdu)
1947 : L'École des facteurs
1978 : Forza Bastia (coréalisé avec Sophie Tatischeff)

Longs Métrages:

1949 : Jour de fête
1953 : Les Vacances de monsieur Hulot
1958 : Mon oncle
1967 : Playtime
1971 : Trafic
1974 : Parade

[Mr Jack]

1935 : Gai Dimanche : 5.5/10
1947 : L'École des facteurs : 6.5/10
1949 : Jour de fête : 6.5/10
1953 : Les Vacances de monsieur Hulot : 7.5/10
1958 : Mon oncle : 8/10
1967 : Playtime : 9/10
1971 : Trafic : 7/10
1974 : Parade : 5/10

Des critiques risquent d'arriver à un moment donné. Gros fan de la qualité du monsieur à jouer avec la perception du spectateur, à construire et guider le sens du regard, un peu comme un peintre avec sa fresque. Et par son amour du muet, comment il rend à la fois hommage à tout une ère du cinéma et désacralise les dialogues pour mettre en avant les petits riens du quotidien, les petits gestes qui n'ont l'air de rien mais qui traduisent un bonheur non simulé de simplement se mouvoir et prouver qu'on est en vie. Playtime est évidemment le film somme de toutes ces intentions.

[logan]

Grosse lacune pour ma part, je vais quand même essayer de me faire playtime et mon oncle cet été.

[Alegas]

Pareil, grosse lacune pour moi.
Depuis les quelques extraits que j'avais vu en cours de ciné au lycée, je n'ai jamais tenté, alors que ça avait l'air pas mal.

[Val]

Mr Jack, tu es prêt pour tenter Pierre Etaix maintenant.

[logan]

Putain si Tati c'est comme Etaix tu viens de me couper toute envie

[Scalp]

1953 : Les Vacances de monsieur Hulot : 0/10
1958 : Mon oncle : 1/10

[Val]

Putain si Tati c'est comme Etaix tu viens de me couper toute envie

Ah mais c'est évident pour moi que tu n'aimeras pas Tati.

[pabelbaba]

Un truc naïf, enjoué et délicieusement rétro... en effet, ça va être compliqué pour Logan.

Sauf à mettre des plans de coupe sur Michael tout nu dans un montage maison, je ne vois pas.

[Jed_Trigado]

Playtime m'a ennuyé comme jamais, on sent l'envie de faire un truc inédit en France mais l'exercice tourne peu trop a vide pour convaincre, du coup, ça me refroidit pour en découvrir d'autres de Tata.

[maltese]

Perso, je n'ai vu que Les vacances de Monsieur Hulot et la première heure de Mon oncle. Et je dirais qu'il faut vraiment être client des gags répétés 50 fois d'affilée... J'ai apprécié Les vacances pour son côté plus poétique (et parce que c'était court aussi), mais l'autre, pas été capable de le finir.

[logan]

Ok c'est bon vous m'avez tout niqué, désolé Mr Jack

[Mark Chopper]

Tout comme Maltese.

[Mr Jack]

Logan, laisse tomber.

Val, t'as vu quoi du coup (de Tati, pas de Etaix) ?

Sinon je pense qu'il faut vraiment avoir une prédisposition au muet. C'est un genre à part et on part de loin vu le cinéma ultra rythmé qui fait notre pain quotidien depuis les 80's (je parle pas que de Tati mais de se plonger dans la découverte du muet en 2018). C'est vachement difficile d'accès, surtout Tati qui est une réinvention post-moderniste du mouvement. Perso j'ai du m'y prendre à deux fois -juste Mon Oncle et Playtime- avant d'adhérer pleinement à la proposition. Maintenant je me les faits tous les 3 mois, y'a un truc hypnotisant et cathartique dans cette façon de se projeter entièrement dans une oeuvre tout en laissant tomber toutes nos attentes et pré-requis devant un film "classique". Après je comprends tout à fait le rejet, c'est assez spécial mais je pensais quand même intéressant de partager ma découverte d'un réalisateur quand même considéré comme un grand par beaucoup.

[Val]

Val, t'as vu quoi du coup (de Tati, pas de Etaix) ?

Les Vacances de Monsieur Hulot, que j'avais bien aimé.