Sanctuaire - Michele Soavi (1989)
J'avoue que la réputation de Michele Soavi m'a toujours quelque peu surpris, en grand fan de bis italien et de Dario Argento, je n'avais que très peu goûté a ses films (excepté Bloody Bird et surtout Arriverderci Amore Ciao où il arrivait a reprendre des ficelles du Maestro en les fondant dans un genre radicalement opposé a ses délires), Sanctuaire son second film s'avère un film plutôt audacieux a cet instant du cinéma italien : toujours teinté d'une certaine forme d'opportunisme (puisqu'il s'agit au départ de ce qui devait être la suite des Démons de Lamberto Bava), le jeune réalisateur réécrit le film pour lui donner une aura plus consistante et sérieuse, n'hésitant pas a adopter un rythme en sous-régime pendant la première heure avant de nous balancer le huis-clos tant attendu.
En effet, si vous vous attendiez a retrouver le fun des opus de Bava, c'est peine perdue, c'est lent, sombre et même on peut le dire carrément désespéré (j'ai senti une forte influence du Prince des Ténèbres de Carpenter). Derrière certaines outrances Z pas toujours heureuses (les effets visuels de Stivaletti ont bien pris dans la gueule, ainsi que certains raccords ou situations inexpliquées), Soavi imprime une vraie exigence visuelle, très inspirée par le gothique, qui fait plaisir a une époque où on devait se démerder avec des bouts de ficelles pour faire du cinoche, c'est d'ailleurs là où le bât blesse, dès que la partie huis-clos s'amorce, a vouloir mettre trop de personnages, Sanctuaire perd quelque peu de son interêt mais ne nous y trompons pas, ça reste excellent et ça enterre surtout facilement le travail des vieux briscards qui commençaient a saturer sans forcément oublier d'où il vient (les vues subjectives chères a Argento sont bien employées). Le travail de Soavi en fin de compte, c'est un passage de relai qui ne se fera que dans un sens puisque aujourd’hui - en Italie du moins - la relève ne semble pas prête d'être assurée.
7,5/10
En effet, si vous vous attendiez a retrouver le fun des opus de Bava, c'est peine perdue, c'est lent, sombre et même on peut le dire carrément désespéré (j'ai senti une forte influence du Prince des Ténèbres de Carpenter). Derrière certaines outrances Z pas toujours heureuses (les effets visuels de Stivaletti ont bien pris dans la gueule, ainsi que certains raccords ou situations inexpliquées), Soavi imprime une vraie exigence visuelle, très inspirée par le gothique, qui fait plaisir a une époque où on devait se démerder avec des bouts de ficelles pour faire du cinoche, c'est d'ailleurs là où le bât blesse, dès que la partie huis-clos s'amorce, a vouloir mettre trop de personnages, Sanctuaire perd quelque peu de son interêt mais ne nous y trompons pas, ça reste excellent et ça enterre surtout facilement le travail des vieux briscards qui commençaient a saturer sans forcément oublier d'où il vient (les vues subjectives chères a Argento sont bien employées). Le travail de Soavi en fin de compte, c'est un passage de relai qui ne se fera que dans un sens puisque aujourd’hui - en Italie du moins - la relève ne semble pas prête d'être assurée.
7,5/10