[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[Alegas]

Bien sûr que The Post est manichéen. Autant qu'un Capra dont Spielberg s'inspire largement (plus que Pakula d'ailleurs, on sent bien que sa volonté première n'est pas de faire Les Hommes du Président).
A partir de là, est-ce que ça empêche le film d'être bon ? Non, je ne pense pas. Mais je peux comprendre que ça puisse agacer en revanche.

[Mark Chopper]

A partir de là, est-ce que ça empêche le film d'être bon ? Non, je ne pense pas.

L'Amérique embourbée dans le Viêt Nam, c'est l'Amérique qui perd ses illusions et qui ne peut plus croire en sa droiture : un traitement à la Capra ne fonctionne pas dans ce contexte.

Pour le coup, Spielberg avait trouvé un bien meilleur équilibre avec Le Pont des espions.

[Alegas]

L'Amérique embourbée dans le Viêt Nam, c'est l'Amérique qui perd ses illusions et qui ne peut plus croire en sa droiture : un traitement à la Capra ne fonctionne pas dans ce contexte.

Je vois pas trop en quoi le contexte doit changer radicalement l'approche : Mr Smith au Sénat c'est aussi l'histoire d'un mec qui perd toutes ses illusions en se rendant compte que les valeurs de l'Amérique ne sont pas respectées là où elle devrait l'être le plus.
The Post fonctionne sur le même principe, à ceci près que la découverte du dossier est la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour les protagonistes (et donc pour l'Amérique entière).

[Mark Chopper]

Mr Smith au Sénat c'est aussi l'histoire d'un mec qui perd toutes ses illusions en se rendant compte que les valeurs de l'Amérique ne sont pas respectées là où elle devrait l'être le plus.

On reste dans un monde de Bisounours dans le Capra. Aucune notion de réalisme contrairement au Spielberg.

[Alegas]

Mouais, j'ai envie de dire qu'importe : Spielberg fait de la fiction, pas du documentaire, quand bien même son sujet est tiré d'une histoire vraie. A partir de là, il fait ce qu'il veut en terme de traitement.

Perso, j'ai toujours aimé l'approche de Spielberg qui consiste à revoir l'histoire pour mieux pointer du doigt les problèmes d'aujourd'hui, et je trouve que ça se marrie parfaitement avec son approche très Capra où Hanks devient son James Stewart.

[pabelbaba]

La Mort de City Hunter de Masaharu Okuwaki - 1999

Je crois que c'est le dernier long métrage animé consacré au perso de Ryo Saeba et franchement, ils auraient pu s'arrêter à Goodbye My Sweetheart. Là, c'est extrêmement poussif. Rien qu'au niveau des dessins, c'est vraiment pas le top. Pourtant on sait que ce genre de film est fait à l'économie, mais là on ressent méchamment les stock-shots, les images fixes en pagaille, les visages qui ne sont pas tout le temps pareil, ça fait ultra cheap.

Et le scénario va de paire avec ce manque de moyen... Encore le passé de Ryo qui resurgit, mais de façon complètement nawak avec un traquenard tellement capillotracté que ça en devient navrant et limite perturbant. Ouais, ça ne ressemble tellement à rien, avec des rebondissements complètement WTF, qu'on se demande si quelqu'un a lu le script en entier avant de se lancer dans la prod... Surtout, avec le twist final le meurtre du début n'a plus aucun sens.

Du coup, on se rattache aux conneries de Nicky et aux coups de massue qu'il prend pour rester dans le trip nostalgie, mais même là-dessus ça fonctionne moyennement à cause d'un casting voix, à Vincent Ropion près, vraiment faiblard.

3/10

[angel.heart]

Je crois que j'avais lâché l'affaire au bout d'une trentaine de minutes pour celui-là.

[pabelbaba]

Tu crains, le générique de fin c'est Get Wild!

[pabelbaba]

The Bodyguard de Panna Rittikrai et Petchtai Wongkamlao - 2004

Un film thaï réalisé par Mr Born to Fight et Ong-bak 2 mais aussi par le sidekick débile de Tony Jaa dans majeure partie de sa filmo... ça laisse songeur. Comme ledit sidekick est aussi le héros, on sent que c'est surtout lui qui a mis la main à la pâte...

Enfin il s'agit d'une comédie d'action au scénario des plus classiques avec un garde du corps super doué qui doit protéger un magnat puis son fils des méchants en voulant à leur société. Côté action, hum... il y en a pas mal, à base de gunfights déglingos où les corps semblent ne pas ressentir la gravité. On nous offre aussi quelques combats à main nue (dont une brève apparition de Tony Jaa qui casse quelques bras), mais ça ne fait pas super pro. Petchtai Wongkamlao n'a pas le physique de l'emploi, ni les compétences martiales requises, du coup ça fait souvent amateur, notamment dans la façon de filmer, avec une gestion de l'espace assez... particulière.

Pour compenser on a droit à un paquet des situations débilos, qui donnent au film des airs de Wong Jingerie 90s pas désagréable. Cependant, là aussi ça fait amateur, le rythme n'y est pas, certaines blagues ne sont pas assez appuyées et d'autres le sont trop (le running gag du débile qui se nippe n'importe comment, c'est violent! ).

Du coup, on sent que le potentiel est là, mais qu'il n'est pas pleinement réalisé. Heureusement j'ai la suite sous le coude.

5/10

[Olrik]

Tu crains, le générique de fin c'est Get Wild!

Grosse envie tout à coup de me remater de vieux épisodes, ça fait longtemps.

[pabelbaba]

Pareil.

Mais la question c'est VOST ou VF d'époque...?

[Olrik]

C'est vrai que la VF me faisait bien marrer à l'époque (les sbires qui s'appelaient Gérard ou Philippe ). Et contrairement à celle de Ken, elle était un peu plus raccord avec l'esprit de la série. C'est vrai, petit dilemme là.

[pabelbaba]

Justice Sauvage aka Out for Justice de John Flynn - 1991

Je ne pouvais pas finir ma rétro Seagal sur le Albert Pyun, du coup j'ai fait découvrir celui-ci à Madame. J'en gardais un souvenir de film bordélique et un brin neuneu... j'avais sévèrement tort!

Comment ça poutre! C'est sans problème le Seagal le plus rythmé avec énormément d'action. On n'a pas vraiment de grosse scène de bravoure, mais des tonnes de petites escarmouches bien sèches et violentes et ça ne s'arrête quasiment pas. L'idée d'un chien fou qui n'a plus rien à perdre et qui va foutre un ultime boxon était vraiment géniale.

Les bastons à main nue et les gunfights se succèdent avec brio, quand ça tape, ça fait mal (la main plantée au hachoir... ) avec en point d'orgue la scène du bar et Steven qui pète une mâchoire à coup de balle de billard. Quand ça tire, ça ne fait pas semblant non plus, on a soit des exécutions sommaires, soit des des échanges biens foutus (l'appart de Gino, la maison finale) où la gestion de l'espace est un modèle du genre.

D'autant que Forsythe rend complètement crédible ce mafioso au bout du rouleau, au cerveau défoncé par le crack et qui va se lancer dans un barroud d'honneur complètement fucked-up. Il tire vraiment le film vers le haut avec une prestation relativement juste alors que le rôle est démesurément casse-gueule. Rien que ça démarche balourde et dégingandée est parfaite. En face, Steven fait du Seagal et comme on est encore en 91, il le fait très très bien.

Alors avec en bonus cette histoire de chiot venue de nulle part et No Sleep till Blooklyn, ça donne un putain de film!

8/10

[Jimmy Two Times]

Le meilleur Steven, de très loin!

[pabelbaba]

Possible, je dois être à 7,5 pour Piège en Haute Mer...