MAUS : j'ai bien aimé, je suis pas fan du dessin mais c'est vraiment bien raconté, prenant et attachant. Surtout, j'ai appris quelques trucs sur la ww2 notamment les kapos dans les camps. Et cle personnage du père est foutrement intéressant lui qui, malgré les camps, est raciste (il n'aime pas les blacks et son fils l'engueule pour ça mais le père lui dit que les juifs et les noirs, un gros fossé séparent ces deux peuples
) et au final, colle parfaitement à la caricature du juif dont l'Allemagne Nazie faisait la propagande : il est avare, il est casse couille, il fait des affaires , il se plaint tout le temps et j'en passe.
Mais au final, on comprend qu'il est plus ou moins comme ça suite à la vie dans les camps (pour survivre, il fallait être malin, faire des affaires, faire du troc, voler parfois, mentir, savoir tout faire , se faire des amis etc...). D'ailleurs c'est passionnant : de voir ces juifs victimes du plus grand massacre organisé se foutre parfois sur la tronche entre eux, certains sont ennemsi et ne se supportent pas, il y a aussi les kapos, ces juifs pris au hasard dans les prisonniers pour devenir surveillants !!! Enfin pas au pif en fait : ils choppaient les plus malins. Un peu d'Histoire :
Le mot kapo désigne les personnes qui étaient chargées d'encadrer les prisonniers dans les camps de concentration nazis. Les kapos étaient souvent recrutés parmi les prisonniers de droit commun les plus violents1 ou parmi ceux dont la ruse ou la servilité avait permis de figurer parmi les anciens, en échappant provisoirement aux « charrettes » menant à l'extermination.
Dans certains camps, une véritable rivalité interne aux déportés existait entre les « triangles verts » (déportés de droit commun) et les « triangles rouges » (déportés politiques) pour les postes de kapo. Quand les triangles verts dominaient, comme ce fut toujours le cas à Mauthausen, le régime du camp était plus dur ; en revanche, les triangles rouges, vivant non sans ambigüités dans la « zone grise » dont parle Primo Levi, parvenaient à adoucir la vie dans le camp
Dans cette BD j'ai eu une autre vision de cet évènement donc. Non, les hommes ne sont pas forcément si soudés que ça même quand le pire arrive pour eux. Autre élément intéressant : le fait que les juifs arrivaient parfois à être amis avec des nazis (en rendant service par exemple ou via une connaissance, de la famille commune etc..).
Et l'autre truc qui m'a bouleversé, ce sont ces juifs qui une fois la guerre terminée se voient confiés des boulots similaires à ceux des camps mais cette fois ci par les....américains
J'ai mis 7/10 parce que le dessin bon...mais je tablerais plutôt sur un 8. Car c'est quand même super. Et ça me change des trucs 3615 chouinerie, on chiale, et vas y qu'on te fout des musiques larmoyantes et vas y que les nazis sont tous méchants et les juifs tous victimes donc gentils , peuple élu supérieur au reste de l'humanité. Là , il y a tout, le père touchant mais énervant, les contradictions humaines, et la vie des camps bien plus complexes que ce qu'on croit souvent. Et j'aime le fait que l'auteur termine la BD comme il le fait, ça pousse jamais à l'empathie ou aux larmes. Ca pose d'ailleurs pas vraiment de jugements. Et je trouve ça très pertinent de sa part.