[Alegas] Mes Critiques en 2018

Modérateur: Dunandan

Vous ne l'emporterez pas avec vous - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 24 Fév 2018, 12:48

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You can't take it with you (Vous ne l'emporterez pas avec vous) de Frank Capra
(1938)


A continuer dans ma lente progression à travers la filmographie de Frank Capra, je me rend compte pour le moment avec ses films les plus célèbres que c’est du tout ou rien en ce qui me concerne. Car autant j’ai énormément d’estime pour It’s a wonderful life et Mr Smith goes to Washington, autant j’ai déjà beaucoup plus de mal avec It happened one night et donc ce You can’t take it with you, alors qu’ils disposent d’une réputation plus que flatteuse. Dans ce dernier, j’ai un peu l’impression de voir le revers des ingrédients du cinéma de Capra : on y retrouve une certaine naïveté, une tendresse envers les personnages, un côté manichéen et des valeurs de vie mises en avant, mais dans le cas de ce film ça m’insupporte complètement, et ce dès les premières minutes. Car autant la scène à la banque avec Vanderhof qui va convaincre un employé de quitter son boulot pour suivre ses envies passe, autant ce qui suit avec la découverte de la famille complètement nawak a signé l’arrêt de mort de l’intérêt que je pouvais porter au script.

A partir de ce passage, tout ce que je craignais comme déroulement est arrivé, et là où j’attendais un beau divertissement intelligent à la It’s a wonderful life, je me suis retrouvé face à une fable plutôt grossière sur les valeurs de la vie face à l’argent, sans subtilité aucune (le passage de l’inspecteur du fisc ou du tribunal… :roll: ) et une avec une prévisibilité à toute épreuve. Pour dire à quel point je suis déçu : je n’arrive même pas à défendre James Stewart dans ce film, son personnage d’amoureux naïf tiraillé entre son amour et ses parents étant tout ce qu’il y a de plus insupportable. Après, j’ai bien conscience que ça reste du divertissement ayant pour cible une Amérique de l’époque, mais là il manque un côté universel qu’ont les deux films de Capra que je préfère largement. Après, j’ai l’impression de ne faire que descendre le film, mais malgré ses longueurs je dois quand même avouer ne pas m’être spécialement ennuyé. J’aurais bien du mal à recommander le film, mais je sens bien que c’est moi qui fait complètement un blocage sur le traitement du propos, mais du coup j’ose espérer que les films moins connus de Capra ne sont pas du même acabit, si jamais je venais un jour à les découvrir.


5/10
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Prix du danger (Le) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 25 Fév 2018, 19:55

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Le Prix du danger de Yves Boisset
(1983)


Revision à la baisse pour ce film d’Yves Boisset (le seul que j’ai vu du bonhomme) que je tenais pourtant en haute estime. Ayant été profondément marqué dans ma jeunesse par la lecture de Running Man, j’ai forcément beaucoup apprécié la découverte du Prix du danger quelques années plus tard, puisqu’il est en quelque sorte son adaptation la plus réussie (même si le Boisset est adapté d'un bouquin antérieur à l’écriture du King) mais là à la revoyure il faut quand même avouer que le film paraît aujourd’hui bien vieillot et accuse méchamment son âge par moment. Alors autant sur le propos ça reste toujours d’actualité, avec une vision de la télévision qui fait mouche, notamment à travers un violent contraste entre ce qu’on y montre et comment on le vend (les publicités avec les danseurs et autres choix bien kitchs), autant dès que le film tourne vers l’action ça montre très vite ses limites. Ce serait un défaut qu’on ne verrait que dans les passages plutôt ambitieux, comme celui de l'atterrissage de l’avion, ça pourrait encore passer, mais au final ça se voit même sur de simples séquences de chasse à l’homme.

Je salue les choix de lieux de tournage (hors de France pour la majorité, ce qui donne un côté anticipation plus marqué), je salue les tentatives de proposer des moments assez burnés (il y a des morts bien marquantes), mais globalement la traque manque aujourd’hui réellement d’impact, et ce n’est pas spécialement aidé par le jeu souvent limite de Lanvin, qui peine à créer de l’empathie (pour le coup le choix initial de Dewaere dans le rôle aurait très certainement mieux fonctionné). Même les seconds rôles sont loin d’être convaincants (mention spéciale à la copine de Lanvin qui sonne faux dès qu’elle prononce une réplique :evil: ) et finalement les seuls qui s’en sortent vraiment bien c’est Cremer et surtout Piccoli dans un rôle qui lui sied à merveille et où il donne l’impression de s’amuser comme un petit fou, il en fait des tonnes mais ça fonctionne complètement. Pour le reste, le film est bourré d’idées sympas, que ce soit la storyline de la productrice, la traque sur le chantier, la présentation des tueurs avec leurs motivations (d’ailleurs il y a même Jean-Claude Dreyfus qui a la gueule de l’emploi) ou encore le final assez glaçant. Quitte à faire grincer quelques dents, je trouve pour le coup que le film se prêterait bien à l’exercice du remake : entre de bonnes mains et avec un bon budget, il y aurait vraiment moyen d’avoir quelque chose de plus percutant et de plus abouti côté action, mais bon vu le contexte actuel et le fait que le financement du cinéma français se fait majoritairement par la télévision, la production d’un tel film serait un miracle sorti de nulle part.


6,5/10
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Enfermés dehors - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 11 Mar 2018, 14:42

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Enfermés dehors de Albert Dupontel
(2006)


Dernier film de Dupontel qu’il me restait à découvrir, et du coup je finis sur le moins bon. C’est pas plus mal d’un côté, mais au final j’aurais presque tendance à penser que ce film fait un peu tâche dans sa filmographie, comme si il avait souhaité revenir à quelque chose proche de Bernie tout en mettant de l’eau dans son vin du côté de l’écriture. Ce qui me surprend grandement aussi, c’est le parallèle assez troublant qu’on peut faire sur le film avec le Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet (qui sortira deux ans plus tard), avec lequel il partage beaucoup de points communs, du choix des héros à celui des lieux de tournage, en passant par un Nicolas Marié qui interprète un chef d’entreprise prestigieuse qui va se mettre à dos le protagoniste. Rien de bien méchant vu que les deux métrages n’ont pas du tout le même traitement humoristique et formel, mais tout de même assez curieux.

Du côté de l’histoire, c’est assez décousu, sûrement même trop, et autant certaines séquences font mouche, autant il faut avouer que dans l’ensemble le récit peine à passionner vu qu’il part dans tous les sens dès que c’est possible. Genre la storyline autour de Marié c’est complètement surréaliste tellement ça n’arrive jamais à faire ce qu’il faut : on se fout des enjeux et le revirement du personnage est super mal amené. A cela s’ajoute l’humour typique de Dupontel que je trouve pour la première fois assez mal géré. Ok on rigole quelques fois et il y a des bonnes trouvailles, mais ça reste du Bernie-like un peu trop poussif à mon sens, bête et méchant sans réel propos derrière. Même formellement on sent Dupontel moins inspiré, et pour le coup je préférais largement Le Créateur qui me semblait bien plus réfléchi, autant d’un point de vue visuel que sur la façon de gérer son propos. Une sacrée déception donc, et pour le coup c’est peut-être bien le seul Dupontel que je suis certain de ne jamais revoir.


5/10
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Astérix et Obélix contre César - 2/10

Messagepar Alegas » Dim 18 Mar 2018, 00:09

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Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi
(1999)


On a bien souvent tendance à critiquer les adaptations nawak de BD francophones comme si c’était un phénomène récent, alors qu’il suffit de voir ce film pour se rendre compte que le problème était déjà là il y a vingt ans. Je me souviens à l’époque que c’était aisément l’une des sorties françaises les plus attendues de l’année, peut-être même la plus grande, et pour cause puisque outre l’attente vu la qualité générale des albums, il y avait un casting plutôt prestigieux, la promesse d’une reconstitution et d’effets visuels plus poussés que la moyenne grâce à un budget confortable, et un réalisateur dont les chiffres au box-office se compte généralement en millions. Du coup, la réception du film n’en a été que plus dure, personne n’osant imaginer que le film pourrait être le nanar gênant qu’il est devenu depuis.

Néanmoins, il y a quand même quelques bons points à noter dans cette première adaptation live. Tout d’abord, la reconstitution visuelle de l’univers, a défaut d’être irréprochable, a quand même un certain cachet. Oui, on sent le film de studio où le village gaulois est contenu dans un hangar, oui il y a des libertés étranges prises vis à vis de l’oeuvre d’origine (les uniformes romains rouges...mais pourquoi ?) mais il y a tout de même une ambition qui transpire, chose assez rare dans ce bon vieux cinéma français. Enfin, le choix de Jean-Jacques Goldman à la musique a beau paraître WTF au premier abord, mais au final on ressort avec un BO celtique enjouée du plus bel effet, et le seul point noir de cette dernière provient de la chanson du générique de fin.

J’arrêterais là pour les points positifs, car il n’y a réellement rien à rajouter, et on peut commencer à attaquer dans le vif du sujet. La première chose qui choque c’est évidemment le traitement : le métrage donne constamment l’impression d’avoir été lancé sans réelle réflexion d’approche en amont, et du coup on se retrouve avec un film étrangement hybride où l’on est à la fois dans la recréation premier degré de l’univers d’Astérix, tout en essayant de transformer son humour pour en faire quelque chose de plus bas du front. Difficile de rester indifférent devant un tel résultat, d’autant que le script pioche à droite à gauche des idées existantes dans des albums (Astérix le gaulois, Le Devin) sans réussir à rendre le tout homogène, ce qui le rend vraiment pénible à suivre, alors imaginez avec l’humour pas drôle qu’on doit se taper. Mais finalement le pire dans ce film, c’est peut-être bien son casting, et l’absence de direction d’acteurs qui donne l’impression de voir un gloubiboulga complètement nawak. Astérix devient un lointain cousin de Jacquouille, Panoramix un vieillard qu’on a envie de faire taire (j’aime bien Claude Piéplu, mais là on est loin d’être devant le personnage), personne dans le village n’est attachant et on se tape en plus des romains surjoués à mort, que ce soit par des français (Castaldi) ou des italiens (Benigni, acteur que j’aime bien au demeurant, est ici tout simplement insupportable).

Au final, seul Depardieu s’avère être une bonne idée de casting, mais vu que le personnage est traité comme un idiot fini, ça ne change pas grand chose. J’aurais aussi pu dire que Laetitia Casta passe bien en Falbala, mais ça serait purement physique : dès qu’elle ouvre la bouche, c’est la catastrophe. Cerise sur le gâteau : ça ne tient pas spécialement bien la route visuellement, entre des effets visuels déjà kitschs à la sortie du film et une mise en scène fonctionnelle au possible, c’est vraiment pauvre de ce côté là. Ce film, c’est malgré ses bonnes intentions un manuel assez complet de ce qu’il ne faut pas faire avec Astérix au cinéma, mais bon, je pourrais peut-être reconsidérer ce jugement après avoir vu le film de Langmann que j’ai prévu de m’infliger prochainement.


2/10
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Cinema Paradiso - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 18 Mar 2018, 18:32

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Nuovo Cinema Paradiso (Cinema Paradiso) de Giuseppe Tornatore
(1988)


Ça faisait longtemps que j’entendais parler du statut de ce film sans réellement chercher à m’y intéresser de plus près. C’est donc vierge de quasiment toutes informations que je me suis lancé dans cette lettre d’amour au cinéma, et j’en ressors assez enchanté, quand bien même je n’irais pas à le qualifier de grand film comme beaucoup. Forcément, un film qui traite de l’amour du cinéma à travers la vie d’un homme, de sa tendre enfance à sa vieillesse pleine de regrets, ça ne pouvait que me plaire, moi qui considère le cinéma comme un élément indissociable de mon existence, et de ce côté là le film a été une véritable surprise. Ça traite le sujet sans forcer avec les références (et pourtant, il y en a un paquet), ça ne prend jamais le pas sur le côté humain (le film est avant tout une histoire d’amour avant d’être un amour de cinéma) et surtout le réalisateur sait tourner une situation assez grossière sur le papier en quelque chose de très poétique à l’écran (la plupart des scènes de projections de films, je pense notamment à celle où Noiret permet au public dehors de voir le film sur la place publique :love: ).

C’est un film assez paradoxal, sans que cela ne soit un défaut : c’est à la fois réaliste et ultra-romancé, beau et triste, simple et complexe, très terre à terre et plein de grâce. Un métrage assez curieux donc, qui se repose essentiellement, en plus d’un amour pour le Septième Art qui déborde du cadre, sur la belle relation entre un vieux projectionniste au destin funeste et son fils spirituel, jeune garçon auquel je n’ai pas pu m’empêcher de m’identifier (entre l’attachement précoce à la salle de cinéma, sa recherche de remplacement d’une figure paternelle, et son destin qui est de quitter tout ce qu’il connaît pour créer lui-même des films, j’avais carrément l’impression que le film était écrit pour moi :mrgreen: ). Cette relation, c’est clairement le moteur du récit, et en plus d’être toujours juste, elle donne lieu à de très beaux moments comme l’adieu où Noiret ordonne au jeune homme de ne plus jamais revenir :cry: . Globalement, c’est toute l’écriture qui est réussie, jusqu’à la description du petit village avec les habitants et leurs habitudes (j’adore les running-gags sur certains spectateurs, que ce soit les gamins qui se masturbent, le mec qui dort la bouche ouverte ou encore celui du balcon qui crache sur les autres par simple plaisir :eheh: ). A côté de ça, le film a le mérite d’être formellement pas trop mal. C’est fonctionnel avant tout mais ça n’hésite pas à flatter la rétine dès qu’il s’agit d’élaborer des séquences poétiques, et il en ressort donc quelques séquences assez marquantes (la projection citée plus haut, mais je pourrais aussi parler de celle faite en bord de mer à ciel ouvert avec la pluie qui se met à tomber et qui chasse les spectateurs).

Sans trouver le film exceptionnel, j’ai finalement assez peu de réserves dessus, le plus gros défaut étant pour moi le fait d’avoir vu le film en version originale avec le doublage italien qui est loin d’être irréprochable. Le pire étant le doublage de Noiret et de Perrin qui ne va à aucun des deux, du coup je suis presque certain que le film est encore plus efficace et émouvant en français avec les véritables voix de ces deux acteurs. Un joli film que je conseille dans sa version longue (la courte me paraît bien moins complète d’un point de vue dramatique) à n’importe quel cinéphile : il y a de grandes chances que chacun d’eux puisse trouver un peu de lui-même dans cette déclaration d’amour puissante et sincère.


7/10
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Ridicule - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 24 Mar 2018, 13:45

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Ridicule de Patrice Leconte
(1996)


Il y a encore peu de temps, le nom de Patrice Leconte évoquait pour moi un cinéma que j’évitais volontairement, un réalisateur qui avait pu faire son temps avec des comédies cultes et qui, depuis, n’a signé que des films au mieux moyens. Mais ça c’était avant la découverte de Tandem et donc de ce Ridicule, deux métrages qui me font questionner quand à la position de Leconte au sein du paysage cinématographique français : est-ce que le bonhomme ne serait pas un homme de talent que l’on aurait enfermé trop rapidement dans rapidement dans une case ? Parce que Ridicule, c’est quand même ni plus ni moins que le meilleur film fait sur la vie de la cour durant l’âge d’or du règne des Bourbons, contexte hautement intéressant et riche en possibilités qui est pourtant finalement très peu utilisé au cinéma. Surtout que dans le cas précis, on est loin d’être devant une approche qui pète plus haut que son cul, et on se retrouve avec quelque chose de très ludique tout en étant respectueux de son sujet.

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Le récit fait un choix plutôt intelligent, à savoir suivre un noble arriviste qui cherche à obtenir une audience avec le Roi, avant de se rendre compte qu’il doit se plier aux lois de la cour : chercher à bien se faire voir à Versailles comme quelqu’un ayant de l’esprit, quitte à y prendre goût au fur et à mesure. Ridicule devient donc une excellente porte d’entrée pour quiconque ne connaît pas trop les usages de l’époque, tout en évitant un côté académique qui aurait transformé le film en cours d’histoire. Pour le coup, on est très loin de ça, et on est plutôt face à une sorte de version française des Liaisons dangereuses (en mieux :mrgreen: ), avec désir, tricheries, manipulation et corruption à la clé, le tout rythmé par des duels de mots, où le gagnant est celui qui saura le mieux ridiculiser son voisin. De ce côté là, le film est particulièrement bien écrit : outre le contexte historique et social bien retranscrit, la fiction se révèle passionnante à suivre, notamment dans la déchéance du héros qui va peu à peu perdre ses valeurs sur l’autel de la bonne cause. Même l’histoire d’amour s’intègre plutôt bien au récit, alors qu’elle paraît plutôt facile sur le papier.

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Ridicule a même son lot de séquences marquantes, entre les duels verbaux (c’est limite de la battle de rap façon XVIIIème siècle :mrgreen: ), et le ballet final, ça a vraiment de la gueule, et autant dire que la mise en scène de Leconte s’avère étonnante à bien des égards, qu’il s’agisse de filmer des antichambres à l’ambiance pesante ou un duel qui emprunte autant à Barry Lyndon qu’à l’imagerie des Duellistes. Ma crainte résidait du côté du casting, et à ma grande surprise, c’est un quasi sans fautes. Charles Berling s’avère plus que convaincant malgré ses limites de jeu, Fanny Ardant en manipulatrice sexy fait très bien le job (surtout quand elle utilise ses pieds :bluespit: ), Jean Rochefort en gentilhomme plus sincère et prévenant que la moyenne est une évidence, et je ne parle même pas de la flopée des seconds rôles qui se distinguent, de Giraudeau à Dhéran, en passant par Cancelier en Louis XVI. Finalement, seule Judith Godrèche fait un peu tâche avec sa diction théâtrale, mais son joli minois fait passer la pilule. Au final, Ridicule m’apparaît être ce qui manque cruellement au cinéma français depuis très longtemps : un film historique de bonne facture, visuellement travaillé, et qui n’hésite pas à piocher dans la riche histoire française (je ne comprendrais jamais pourquoi on n'exploite pas la riche histoire de notre pays : on se contente de parler toujours des mêmes époques) pour proposer une fiction intelligente et captivante.


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8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Val » Sam 24 Mar 2018, 19:46

:super:

Sinon, je viens de voir ça :

56 : Le Mari de la Coiffeuse, Patrice Leconte, 1990, Truc VF : 7/10


Tu fais plaisir. :D
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Dim 25 Mar 2018, 10:29

C'est spécial comme film, ça raconte vraiment pas grand chose, mais qu'est-ce que c'est beau. Il y a vraiment un truc dans la manière de créer une ambiance et de raconter une histoire finalement sans véritables enjeux.
Et Rochefort est ultime, j'ai l'impression que le mec peut jouer n'importe quoi avec un naturel total.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Jed_Trigado » Dim 25 Mar 2018, 17:32

Alegas a écrit:Et Rochefort est ultime, j'ai l'impression que le mec peut jouer n'importe quoi avec un naturel total.

Il était démentiel dans la pub Amaguiz.
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Villainess (The) - 3/10

Messagepar Alegas » Lun 02 Avr 2018, 20:16

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The Villainess de Jeong Byeong-gil
(2017)


Ça faisait un moment que je n’avais pas maté un actioner coréen. Pour le coup, j’aurais pu m’abstenir, ou alors me limiter à la vision des quelques séquences qui ont permis au film de faire son petit buzz dans les festivals. Ce film, c’est l’exemple typique du métrage qui n’existe que pour une poignée de séquences, sur lesquelles est construit ensuite un scénario pour essayer de raccorder le tout. Là, on sent bien que le réal a voulu faire de base un enchaînement de scènes d’action avec des véritables challenges techniques, mais qu’il peine à broder un lien entre elles, et du coup on se tape une histoire assez ridicule de réseau underground de tueuses surentraînées, avec l’une d’elle qui va finir par être la cible de ses collègues. Un script qui pourrait à la limite faire l’affaire si c’était traité par dessus la jambe et qu’on sentait que le réal s’en fout, mais non c’est traité au premier degré et ça n’hésite pas à faire dans la longueur pour faire en sorte que l’histoire tienne vainement debout. Du coup, le film est vraiment pénible à suivre sur 80% de son déroulement, et il n’y a bien que les scènes d’action qui viennent réveiller un tant soit peu le spectateur.

Le truc, c’est que ces mêmes scènes, une fois passée la curiosité du défi technique (POV, plan-séquence, combat de katana à moto, etc…) se révèlent d’une fadeur totale, avec aucun punch, souvent répétitives et peu inspirées sur le plan visuel. C’est d’autant plus flagrant que le réal semble avoir découvert le faux plan-séquence de l’église dans Kingsman et a décidé d'appliquer la même forme à son film dès qu’il y a de l’action. Manque de bol, faute de talent les lacunes techniques se ressent énormément, que ce soit du côté des CG (le sang numérique affreux, ou encore le fond vert dans le bus à la fin qui se ressent dès que les cheveux des acteurs passent devant une vitre :evil: ) ou du côté des raccords (aucune subtilité pour le coup, ça se ressent énormément et ça donne l’impression de voir un plan-séquence découpé en dizaines de morceaux de quelques secondes chacun), et ça rend les séquences insupportables à la longue. Un film concept mal branlé en somme, qui ne mérite pas d’avoir passé nos frontières.


3/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar angel.heart » Lun 02 Avr 2018, 20:55

J'étais un minimum curieux vu que, sur le papier, ça s'apparente à du Wong Jing coréen. Donc bon potentiel de plaisir coupable.

Mais le peu que j'en ai vu (à savoir quelques extraits des scènes d'action en POV/plan-séquences) semble assez laid, répétitif et manque cruellement de naturel.

Sachant que c'est sensé être le point fort du film, je crois que je vais faire l'impasse sur celui-là.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Lun 02 Avr 2018, 21:14

Tu mets le doigt sur le gros problème du film : rien n'est naturel, tout semble forcé, que ce soit dans l'interprétation, le script ou la mise en scène.
Tu fais bien de l'éviter, je doute que tu y trouverais ton compte.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Dionycos » Mar 03 Avr 2018, 09:31

C'est le fameux film avec le plan séquence dégueulasse de la course poursuite en moto et katana dans un tunnel là ? La scène que je vois circuler partout sur mes feed facebook/twitter depuis plusieurs mois...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Mark Chopper » Mar 03 Avr 2018, 09:32

C'est immonde ce truc, pas réussi à le finir.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Dionycos » Mar 03 Avr 2018, 14:49



Ce concentré de mauvais goût...
On voit tous les trucages, toutes les coupes et les CGI. Le sang numérique est dégueulasse, la chorégraphie du jeu de caméra est bidon (ouah, ça passe sous la moto tavu). C'est même pas vraiment lisible en plus.
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