[Cad'] Mes critiques en 2018

Modérateur: Dunandan

Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar Alegas » Dim 04 Mar 2018, 11:32

La moyenne de ce film. :shock:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar lvri » Dim 04 Mar 2018, 12:07

C'est assez hallucinant ouais... Faudrait poser une critique rapide pour la faire descendre... Mais pas envie de le revoir :eheh:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar pabelbaba » Dim 04 Mar 2018, 12:14

Faudrait que je le voie. Mais en lisant la critique d'Helldude, on sent que la comparaison avec l'Asterix de Langmann compte plus que le film lui-même.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar Jed_Trigado » Dim 04 Mar 2018, 12:29

Si on est honnête, c'est regardable mais ouais claquer un 8 pour ça c'est l'hallucination totale.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar caducia » Dim 04 Mar 2018, 12:32

pabelbaba a écrit:Faudrait que je le voie. Mais en lisant la critique d'Helldude, on sent que la comparaison avec l'Asterix de Langmann compte plus que le film lui-même.


Tu l'as jamais vu ?
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar pabelbaba » Dim 04 Mar 2018, 12:37

Ben Danny Boon quoi... J'en ai aimé des comiques mainstreams genre Gad Elmaleh ou autre, mais lui ne m'a jamais fait marrer.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar Mark Chopper » Dim 04 Mar 2018, 14:39

C'est à chier complet. Je n'ai pas souri une seule fois...

Pourtant, je ne crache pas sur certains gros succès franchouillards (genre Le Prénom et Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? ça m'a fait rire par moments). Mais là, incompréhension totale.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar Mr Jack » Lun 12 Mar 2018, 12:42

Y'a pire que les Ch'tis quand même. Genre Rien à Déclarer :mrgreen:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar logan » Lun 12 Mar 2018, 12:47

J'ai limite envie de poser un 10 pour le faire rentrer dans le top :eheh: :eheh:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar Mr Jack » Lun 12 Mar 2018, 13:02

Le troll ultime :eheh:
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Annihilation - 5/10

Messagepar caducia » Mar 13 Mar 2018, 21:10

Annihilation

Réalisé par Alex Garland
Avec Natalie Portman, Jennifer Jason Leigh
Long-métrage :USA
Genre : SF
Durée : 01h55min
2018

5/10


Image

Synopsis

Lena, biologiste et ancienne militaire, participe à une mission destinée à comprendre ce qui est arrivé à son mari dans une zone où un mystérieux et sinistre phénomène se propage le long des côtes américaines. Une fois sur place, les membres de l’expédition découvrent que paysages et créatures ont subi des mutations, et malgré la beauté des lieux, le danger règne et menace leur vie, mais aussi leur intégrité mentale.

Critique

Alex Garland fait une proposition plutôt plaisante avec Annihilation en proposant à la fois des éléments inédits dans son univers visuel, son script (d'après Jeff VanderMeer) mais il y a surtout beaucoup d'influences de références du genre. Difficile de ne pas penser à Aliens, Terminator, Avatar, The thing...

Une bonne partie d'Annihilation repose sur du survival en milieu hostile; Alex Garland ne choisit pas la carte de l'action et des twists à gogo, au contraire, l'atmosphère y est pesante, le rythme lancinant, les esprits embrouillés. Ces aventurières aguerries errent vers l'inconnu et n'arrivent à trouver aucune rationalité dans cette jungle éthérée d'où surgissent des espèces étranges.

Le visuel proposé, les hypothèses évoquées expliquant comment cette "zone" miroir s'est constituée nous intriguent.
Dans la lignée de multiples films cultes sur le mélange génétique inter-espèces, Annihilation ne se limite pas au croisement des espèces animales mais s'étend aussi aux minéraux, végétaux.
La mise en scène est soignée dans son ensemble et surtout prometteuse avec un rendu particulier d'une nature irisée empoisonnée sans abus de lens-flares ; malheureusement le public s'apercevra rapidement que cette jungle sera assez monotone au final. Meme si Alex Garland livre des plans inspirés, certains ressemblent à des vidéos d'Isis filmés dans une grotte qui contrastent de façon trop franche avec le reste.

Les personnages d'Annihilation se résument essentiellement à une troupe d'aventurières-soldats qui s'engagent dans une mission suicide où les précédents candidats n'en sont jamais revenus. On nous les présente comme des femmes meurtries n'ayant plus rien à perdre qui cherchent tout simplement une explication à ce territoire inexploré.
Leurs présentations respectives sont rapidement expédiées: d'un autre coté, on verra que les héroïnes proposées sont tellement interchangeables que cela n'aurait pas changé grand chose...
Garland propose des femmes-soldats soit disant hyper-entraînées et intelligentes mais quand on voit leur efficacité sur le terrain et les gestes de sauvetage qu'elles réalisent en pleine action, la crédibilité s'envole rapidement (c'est là qu'on a envie d'appeler Vasquez pour leur sauver les miches).

Natalie Portman a bien entendu une place prépondérante dans la narration. Meme si sa prestation est juste, l'actrice n'est pas crédible en femme soldat et à l'image de ses consœurs substituables au possible.
d'ailleurs, les disparitions successives des personnages secondaires s'effectuent de façon furtive : le spectateur ne peut n’être que stupéfait devant le peu d’intérêt porté à ses héroïnes.


Meme si la magie visuelle fonctionne lors de la découverte de cet univers singulier et ambivalent, les actrices se débattent rapidement dans le vide, affrontant à la fois l'hostilité des lieux mais aussi leur propre paranoïa.
Alex Garland coupe son intrigue par de multiple flash-blacks tentant de creuser la psychologie de Lena en vain, alourdissant encore plus la progression narrative.

Après le survival, Annihilation prend un tournant psychédélique, plein de mystères et surtout riche en couleurs qui piquent les yeux (aussi laid visuellement que le final de Mother!) sans aucune sobriété.

Entre images hypnotiques et personnages atones, les explications restent étranges et évasives, les spectateurs les plus érudits y verront certainement un chef d'oeuvre empli de symbolisme..à l'épilogue bancal et frustrant laissant son public aussi paumé que ses aventurières.
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Ready Player One - 6,75/10

Messagepar caducia » Ven 23 Mar 2018, 18:11

Ready Player one

Réalisé par Steven Spielberg
Avec Tye Sheridan, Olivia Cooke
Long-métrage :USA
Genre : SF
Durée : 02h20min
2018

6.75/10




Synopsis

2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

Critique

Steven Spielberg revient à la science fiction avec cette adaptation du roman d' Ernest Cline.

Là où Minority Report faisait dans la sobriété et l'anticipation, avec des séquences qui se révèlent tout à fait vraies aujourd’hui, Ready Player One offre une vision plutôt pessimiste de la société futuriste.
Les habitants les moins bien lotis vivent dans des sortes de bidonvilles modernes avec des mobiles homes empilés en guise d'immeubles de fortune, sans hygiène, en survivant avec le minimum vital.
Les plus aisés évoluent dans un univers SF grisâtre et froid (une vision assez classique).

Pour échapper à cette existence misérable, nombreux sont les citoyens qui se réfugient dans le virtuel qui leur permet de s'évader intellectuellement, de réaliser leurs rêves mais aussi de s'enrichir dans la vraie vie (car c'est comme ça qu'on gagne son salaire).
En aucun cas, l'auteur ne nous explique comment on en est arrivé là (même si on peut aisément l’imaginer), et pourquoi malgré les avancés technologiques les gens vivent dans les meubles des années 80 (pas très cohérent).


Au centre du récit, l'immense créateur de l'oasis - Halliday (Mark Rylance) est présenté comme un Steve Jobs du 21ème siècle, que tout le monde aime et admire. Spielberg ne remet jamais en question l'ambivalence de ce grand manitou et de l'influence parfois néfaste de ses inventions. Il est présenté comme un gentil inventeur timide sans arrière pensée négative alors que c'est quand même lui qui a imposé cet univers virtuel qui phagocyte les cerveaux de tous. D'un autre coté, il incarne parfaitement le cinéma de Spielberg, plein de bienveillance et de naïveté.

Le pitch est assez simple et comparable à celle d'un jeu vidéo, même si le parcours est très alambiqué, le héros (Tye Sheridan) va devoir faire marcher ses muscles et ses méninges pour réussir la mission cruciale.
Ready Player One propose donc une constante alternance entre réel et virtuel avec une large prédominance pour la VR.
Les gamers seront bien entendus enchantés, personnellement je le suis beaucoup moins. Mettre au même niveau les jeux précurseurs avec 3 pixels qui se battent en duel aux jeux contemporains....
Le virtuel est sans limite et est donc l'occasion de rendre hommage à la pop culture, mangas, geeks et de caser un max de personnages références sur chaque plan, sans aucune cohérence mais juste pour faire ratisser large.
Ainsi, au lieu de placer un héros et de lui rendre hommage à sa juste valeur, Spielberg propose un gavage du spectateur avec un flux interrompu de personnages issus des univers cool. Au début, c'est assez distrayant mais ça va tellement vite qu'on a pas le temps de tous les reconnaître, mais quand on en a vu 500, celà devient juste fatiguant de voir ce défilé de caméos inutiles.
Un visuel trop riche pour nos rétines qui crament tellement ça fourmille sur l'écran.

Ready Player One suit une groupe de jeunes gens qui ont décidé de relever le défi lancé par Halliday pour "sauver le monde". Le problème c'est que pour celà, ils doivent évoluer à travers leurs avatars afin de décoder des indices et résoudre des énigmes. Je n'ai pas vraiment apprécié le design de avatars de deux héros principaux qui malgré l'animation magnifique ne permettent pas au spectateur une vraie immersion dans l'oasis.

Pourtant Ready Player One arrive à rendre hommage à des personnages cultes à travers des séquences plus longues qui sont irréprochables en terme de visuel, de rythme et d'originalité. Malheureusement, comme dans un FPS, les héros ne vont pas droit au but et Spielberg s'égare énormément dans des discussions inutiles.

Là où Spielberg fait des étincelles dans l'Oasis, la réalité et surtout ses héros en chair et os font pale figure. Fidèle à lui-même, sa troupe de jeunes adultes est conforme à une production Amblin sauf que ses personnages sont fades au possible alors qu'ils sont dynamiques et plein d'astuces dans le virtuel. Pas du tout convaincue par le tandem, Tye Sheridan/Olivia Cooke qui sont insipides au possible alors que leurs associés ont nettement plus de mordant.
Tye Sheridan incarne un ado d'une banalité affligeante qui pourtant surpasse les autres dans le monde de l'oasis. Il est censé à travers son avatar devoir galvaniser les foules tel un William Wallace et y arrive avec une facilité déconcertante soulignant l'aspect mouton de cette société à la dérive.

Le film pèche aussi du point de vue émotionnel car les pertes se résument à des doubles virtuels qui peuvent revivre presque instantanément et à volonté. Ces game overs successifs sont clairement dépourvus de conséquences lourdes sur le déroulement narratif.


Spielberg propose un spectacle qui ne vous mettra pas plein d’étoiles plein les yeux mais plutôt des pixels: pas sure que les non-amateurs de jeux vidéo y trouvent leur compte, contrairement aux geeks et aux retrogamers.
Dommage que le visuel du monde réel soit délaissé qualitativement (des perruques dignes de TPMP) qui dénote avec l'Oasis riche en références culturelles (musique, littérature, ciné, jeux...).
Critiques similaires
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Auteur: Alegas

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Appât (1995) (L') - 4/10

Messagepar caducia » Mar 03 Avr 2018, 16:05

L'appât

Réalisé par Bertrand Tavernier
Avec Marie Gillain, Olivier Sitruk
France
Genre : drame
Durée : 01h55min
1995

4/10




Synopsis

Tiré d'un fait divers qui s'est produit il y a quelques années, "L'Appât" raconte l'histoire de deux garcons et d'une jeune fille qui assassinent froidement des hommes pour réunir dix millions afin de réaliser leur rêve : faire fortune aux Etats-Unis.

Critique

Je me souviens qu'à l'époque de sa sortie, ce film m'avait beaucoup marquée car inspiré de faits divers réels, mais avec du recul, "l’appât" possède beaucoup de défauts qui sautent aux yeux pour un résultat digne d'un téléfilm.
Un méthodologie criminelle qui a ensuite inspiré le meurtre d'Ilan Halimi.

Le gros bémol de l’appât ce sont ses dialogues et son trio de jeunes acteurs insipides au possible, à tel point qu'on se croirait devant une production AB. Bertrand Tavernier dépeint des gosses de riches qui tentent de gagner leur indépendance sans rien glander de la journée, allant quémander de l'argent de temps à autre à leurs parents, tout en préservant un semblant de divinité et de réussite sociale.
Tavernier tente de persuader le public que c'est le fait que ces ados aient été abreuvés de la culture américaine les aient amenés à perpétrer ses meurtres. C'est fait de façon maladroite avec des références faciles et un american dream qui ne tient pas la route 2 minutes.
Le montage au début du métrage est très précipité avec un enchaînement des scènes hyper rapide, pourtant par la suite, Tavernier ne fait qu'étirer inutilement l'action avec un ton égal et une mauvaise gestion de la montée en puissance de la violence.

A travers ces 2 heures de paroles dénuées d’intérêt, aucune personnalité ou charisme ne se dégage de sa bande, une femme-adolescente capricieuse et deux branleurs. On observe juste que ces ados se croient ancrés dans la vraie vie alors qu'ils ont un comportement complètement extérieur à leurs actes, sans une once de remord, une sorte de génération zapping égocentrique, captés par tout ce qui brille.

Tavernier ne cherche en aucun cas à en faire un film noir alors que le potentiel y était clairement, il élude volontairement les scènes de violence et de torture, si bien que la portée dramatique des meurtres est bien faible, c'est au spectateur de s’imaginer les faits.
Critiques similaires
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Film: Appât (L') (1995)
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Auteur: Alegas

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Kings - 6,75/10

Messagepar caducia » Sam 14 Avr 2018, 21:23

Kings

Réalisé par Bertrand Tavernier
Avec Halle Berry, Daniel Craig, Kaalan Walker
USA
Genre : drame
Durée : 01h27min
2018

6.75/10


Image

Synopsis

1992, dans un quartier populaire de Los Angeles.
Millie s’occupe de sa famille et d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption.
Avec amour, elle s’efforce de leur apporter des valeurs et un minimum de confort dans un quotidien parfois difficile.
A la télévision, le procès Rodney King bat son plein. Lorsque les émeutes éclatent, Millie va tout faire pour protéger les siens et le fragile équilibre de sa famille.

Critique

Contrairement à Kathryn Bigelow qui filme les éventements de Detroit de l'intérieur, Deniz Gamze Ergüven choisit de traiter un fait similaire sous un autre angle.

Après Mustang, la cinéaste Turque signe "Kings" mélangeant fiction et contexte historique.
On nous replonge dans les années 90 et le procès historique des policiers ayant tabassé Rodney King ayant été innocentés provoquant une vague d'émeutes meurtrières quelques heures après le verdict.

Deniz Gamze Ergüven choisir de braquer son objectif sur une famille black lambda de Los Angeles et nous fait vivre l'histoire du point de vue intime, donnant une vive force émotionnelle au récit. La narration n'est pas manichéenne, ainsi le spectateur ne peut pas juger du Bien ou du Mal des agissements qui se déroulent sous ses yeux car le sentiment d'injustice est profond et fait encore écho à l'actualité.

Halle Berry (qu'on a pas vu dans un bon film depuis des lustres) porte le film sur ses épaules, incarne une mère courage par excellence qui malgré tous les efforts du monde n'arrive pas à contenir la vivacité de ses enfants à charge, ou les pulsions de violence ou de dépassement des limites des plus grands.
Daniel Craig n'a pas un rôle majeur et plombe l'intrigue, il est une sorte de sous-John McLane du pauvre, empli de défauts qui tente tant bien que mal de dépêtrer sa voisine de ses tourments.

Los Angeles est une vraie bombe à retardement qui éclate à la gueule de l’Amérique prenant des allures de "The purge" où règne l’anarchie, le chaos, où la colère refoulée s'exprime par le biais de pillages, de meurtres, de destructions...

L'intelligence de Kings réside dans ses différents degrés de lecture; celui de parents qui se débattent quotidiennement pour mettre quelque chose dans l'assiette de leurs gosses et rester digne; celui des ados avec la facilité de passer du coté de l’illégalité, de faire comme ses semblables pour se faire respecter dans la rue; enfin celui des gamins qui ne voient aucunement les conséquences de leurs actes et profitent de l'instant présent. On pourra ainsi penser à The florida project. L'évolution vers l'age adulte et la différentiation entre le légal ou l'illégal sont donc des thèmes clés. A partir de quel moment un enfant n'est plus innocent ?
Des gamins qui ne peuvent pas être constamment surveillés, influencés et influençables selon leur age, leur caractère, leur éducation, leurs fréquentations.

Kings fonctionne avec une montée tensionnelle maîtrisée, parfois cassée par des scènes décalées comiques. La cinéaste mêle habilement images d'archives et de fiction avec une empathie immédiate pour cette famille débordante d’énergie et de spontanéité happée par les événements.
Kings souligne la fragilité de nos vies, une mère attentionnée, un cadre de vie respectable ne suffisent pas à rester vivant, les rencontres et le hasard viennent parfois tout bouleverser. En aucun cas Kings n'est moralisateur laissant le public juger et se questionner face ) cette spirale infernale.
Une fin assez perturbante qui donne un sentiment d'inachevé de cité des anges embrasée pour l'éternité.
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Avengers : Infinity War - 7,75/10

Messagepar caducia » Jeu 26 Avr 2018, 12:44

Avengers: Infinity War

Réalisé par Joe Russo, Anthony Russo
Avec Robert Downey Jr., Chris Hemsworth, Chris Evans
USA
Genre : comics
Durée : 02h36min
2018

7.75/10


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Synopsis

Les Avengers et leurs alliés devront être prêts à tout sacrifier pour neutraliser le redoutable Thanos avant que son attaque éclair ne conduise à la destruction complète de l’univers.


Critique

19ème film issu du MCU avec plus de bas que de haut.
Dans "Avengers 3", Marvel décide de surenchérir avec sa ribambelle de super héros qui vont devoir encore une fois s'unir pour sauver le monde. Meme si le pitch de départ est très classique pour un comics, les frères Russo ont réussi à construire une histoire avec peu de temps mort dont le fil directeur est le bad guy Thanos.
Ce fameux Thanos qu'on avait aperçu dans les gardiens de la galaxie et qui jusqu'alors ne m'avait pas convaincue avec un design peu abouti et un intérêt limité.

Ce sont les pouvoirs de Thanos et la façon dont il doit les acquérir qui sont au centre du récit et qui lui permettent d'évoluer d'un univers à l'autre ou d'une temporalité à l'autre. Marvel place la barre encore plus haut que d'habitude, mais le principe reste le même, un grand méchant génocidaire qui fait joujou avec des pierres magiques.

Dans les précédents épisodes Marvel, la production s'appliquait à mettre en scène de multiples scènes d'action en parallèle (parfois inutilement) pour tenir son spectateur en haleine avec un résultat brouillon. Ici, le principe est un peu le même mais avec plus de sens, les téléportations du Titan Fou à travers plusieurs galaxies sont cohérentes, par conséquent les combats concomitants servent efficacement le récit et ne sont pas juste là pour faire du tape à l'oeil.
Thanos est porté par l' interprétation de Josh Brolin, j'ai quand même un peu de mal avec son design final qui n'est pas du meilleur gout.

Les frères Russo ont sorti l'artillerie lourde croisant les franchises pour des rencontres entre superhéros explosives ou complices qui sont aussi cohérentes avec leurs personnalités et leurs background. Ces rivalités/jalousies/amitiés naissantes permettent d'assurer des piques humoristiques et autres private jokes efficaces: ça nous change de la lourdeur du dernier Thor.

Là où la franchise Xmen s'était perdue à vouloir dégainer une brochette de persos pour des apparitions éclairs superflues, Marvel réussi à donner de la place à chacun grâce à ses 2h36 qu'on ne voit pas passer. Bien évidement, certains personnages iconiques sont un peu délaissés mais prendront surement leur revanche dans le prochain épisode. Pourtant leurs destins respectifs sont désormais entrelacés et l'équilibre des forces est palpable à l'écran.

Malgré un script limpide, les embûches sont nombreuses grâce à cet adversaire de taille. La cohésion et l'esprit d'équipe que les avengers avaient fortement délaissés au fil de leurs aventures sont de retour. Les pouvoirs de chacun deviennent complémentaires avec une effusion d'action qui assure une dynamique constante au déroulement narratif.
Avengers 3 ne se contente pas d’enchaîner des combats en continu comme dans Justice league, les frères Russo parviennent à préserver de brèves pauses afin de laisser du temps aux héros d’exprimer leurs émotions face à leurs victoires, échecs ou pertes de l’être cher.

Les notions de famille, d'amour et surtout de sacrifices sont au cœur de l'histoire, ainsi
plusieurs avengers vont y laisser des plumes. Meme si le public peut imaginer que ces morts seront certainement réversibles grâce aux pouvoirs du colosse.

Un épilogue assez déconcertant sous forme de cliffhanger qui permet de faire table rase pour un renouveau prometteur et un passage de témoin à un nouveau superhéros.
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