PSYCHO
PSYCHOSE
"A boy’s best friend is his mother"
Psychose reste sans conteste le film contenant la scène la plus connue de la filmographie d’Hitchcock. Et il reste également l’un de ses meilleurs, si ce n’est le meilleur. Si vous n’avez pas vu ce film, ne lisez rien, et foncez !
Dès l’ouverture, le ton est donné avec ce thème composé par l’excellent Bernard Herrmann. Un thème stressant et flippant, qui reste dans la tête. Heureusement, le début du film est léger, et il va falloir en profiter. On rencontre Marion Crane, secrétaire, et son amant Sam. Tous deux rêvent de pouvoir vivre leur amour au grand jour, et sans problème financier. Cette situation entrainera Marion vers une pente glissante au moment où elle décidera de s’enfuir avec une enveloppe contenant quarante mille dollars, enveloppe qu’elle aurait dû déposer à la banque pour son patron.
Hitchcock s’amuse à jouer avec nos nerfs avant même d’arriver au Bates Motel ! La fatigue de Marion lors de son voyage, ce flic fouineur, la rencontre avec son patron traversant la route, …. On se sent épié, stressé, et comme l’actrice, éreinté. Une pause semble nécessaire, et le jeune Norman, souriant et accueillant, arrive au bon moment …
Anthony Perkins est absolument fabuleux dans ce rôle ! Un personnage dont il n’arrivera jamais à se débarrasser …. Au premier abord, Norman Bates semble être un homme tout ce qu’il y a de plus « normal ». Serviable, empreint d’une certaine timidité, voire d’un manque de confiance en lui, on ne lui prête aucune mauvaise intention. Jusqu’à ce que la voix de sa mère se fasse entendre, et que le sujet soit abordé dans cette pièce décoré d’animaux empaillé tous plus flippant les uns que les autres. Norman devient plus fébrile, plus mystérieux … Marion semble méfiante, mais ne s’inquiète pas non plus outre mesure et se retire dans sa chambre.
Une pièce, le son de l’eau qui coule dans la douche, la tension qui redescend lorsque la jeune secrétaire commence à se laver ….. pour regrimper en flèche en quelques secondes lorsque, au travers du rideau, on aperçoit une silhouette portant un couteau à la main. La scène est violente sans rien montrer ! Du grand art !
Des scènes aussi bien foutues, Psychose en contient un paquet. Celle du Détective entrant dans le manoir en fait partie par exemple. Vue plongeante en haut de l’escalier, on voit cet assassin débouler de la chambre et foncer vers le détective. Efficace, et flippant !
Au final, Psychose est un film quasi parfait …. Un petit reproche cependant sur la fin, et ce flic qui tente de nous expliquer toute l’histoire et la double personnalité de Bates. Inutile. La scène de la couverture remise à Bates dans sa cellule avec la voix de sa mère remerciant le flic (et la scène qui suit), restent par contre un épilogue parfait expliquant simplement, mais avec largement plus de force que celle didactique du flic, cette double personnalité. Je ne sais pas si les suites méritent un coup d’œil, mais il me semble couillu d’oser passer derrière ce chef d’œuvre.
9/10