THE GODFATHER
LE PARRAIN
"Don’t ever take sides with anyone against the family again. Ever !"
Challenge ImdB : voir les films inédits du top 250 …. Au bout de 3 films, je tenais déjà le premier film à voir, et pas des moindres. Un film culte, toujours bien classé sur les sites de cinéphilie : Le Parrain de Mr Coppola. Découvrir un film à l’aura aussi gigantesque n’est jamais facile (il suffit de dire qu’on a pas aimé pour se faire lyncher sur la place publique). Au bout de 30mn, j’avoue avoir eu peur de ne pas accrocher, surtout en sachant qu’il restait 2h30 … Et bien force est de constaté que je suis heureux de ne pas avoir lâché l’affaire !
Découvrir un film comme Le Parrain aussi tardivement pose un problème majeur : faire face à un personnage et un thème devenus depuis un « cliché des films sur la mafia ». Autant le thème passera sans me sortir du film (car il n’est pas utilisé comme je le pensais), autant la première vision de Marlon Brando me fera sourire. Cette voix, cette tonalité, cet accent, ce visage … Toutes ces choses maintes fois vues et entendues alors que je suis face à leurs origines (enfin, je suppose). Mais au bout de quelques secondes, le personnage s’impose. On se retrouve face au Parrain, c’est indéniable. Et tout se construit doucement autour de lui. Ces amis, ces ennemis, les tensions entre les familles … Et puis, la famille, ces fils …. Son fils : Al Pacino ! Le mec réussit en trois heures à passer de l’acteur lambda au personnage ultra charismatique. Il s’impose superbement, et la prise de pouvoir n’étonne pas, elle est crédible tant elle est parfaitement construite tout au long du métrage.
Pacino et Brando ont beau imposer leurs charismes dans chaque scène où ils apparaissent, aucun acteur n’est en retrait. Aussi parfaitement qu’on pourrait l’imaginer dans une organisation mafieuse, ils gardent chacun leur place de façon parfaite, et impose leur caractère et leur personnalité. Les femmes restent en retrait (de nouveau, leurs places à cette époque, la mama est à la maison, au fourneau, à s’occuper des enfants …), mais on remarque évidemment la trop rare mais excellente Talia Shire qu’on aurait aimé voir plus développée.
Coppola maitrise son sujet. Une mise en scène classe, qui sait mettre en valeur chaque moment du film (Le final lors du baptême est absolument somptueux ) . Il n’utilise aucun artifice pour faire monter la tension, n’abuse pas de la musique pour faire ressentir une émotion ou une peur. Du grand art !
Alors oui, le rythme peut faire peur au début, mais une fois lancé, on reste scotché devant son écran. Et une fois le générique de fin arrivé, on a juste envie d’enchainer avec la suite (qui dure encore plus longtemps).
9/10