[Val] Mes Critiques en 2018

[Val]

Février 2018

Films vus : 28

Découvertes : 25
Revus : 3

033) Oh Lucy ! de Atsuko Hirayanagi (2017) [Cinéma, VOST] : 7,5/10
034) Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (3 Billboards, les panneaux de la vengeance) de Martin McDonagh (2017) [Cinéma, VOST] : 6/10
035) The Wonderful Country (L'Aventurier du Rio Grande) de Robert Parrish (1959) [Blu-Ray, VOST] : 4/10
036) Henry & June de Philip Kaufman (1990) [Blu-Ray, VOST] : 6/10
037) The People Under the Stairs (Le Sous-sol de la peur) de Wes Craven (1991) [Blu-Ray, VOST] : 5,5/10
038) Shakedown (Blue Jean Cop) de James Glickenhaus (1988) [Blu-Ray, VOST] : 6/10
039) The Magnificent Seven (Les Sept mercenaires) de Antoine Fuqua (2016) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
040) Loving Vincent (La Passion Van Gogh) de Dorota Kobiela et Hugh Welchman (2017) [Autre HD, VOST] : 3/10
041) Wrong Turn 6 : Last Resort (Détour mortel 6) de Valeri Milev (2014) [DVD, VOST] : 2/10
042) Que la fête commence... de Bertrand Tavernier (1975) [Arte] : 7/10
043) Le Sens de la fête de Olivier Nakache et Eric Toledano (2017) [Blu-Ray] : 7/10
044) Gongdonggyeongbiguyeok JSA (JSA - Joint Security Area) de Park Chan-wook (2000) [Arte+7, VOST] : 6,5/10
045) The Dirty Dozen (Les Douze salopards) de Robert Aldrich (1967) [Arte, VOST] : 8/10
046) Il Mattatore (L'Homme aux cent visages) de Dino Risi (1960) [Blu-Ray, VOST] : 7,5/10
047) L'Amant de 5 jours de Philippe de Broca (1961) [Blu-Ray] : 5/10
048) The 39 Steps (Les 39 marches) de Alfred Hitchcock (1935) [DVD, VOST] : 7/10
049) Le Rayon vert de Eric Rohmer (1986) [DVD] : 6/10
050) Sid & Nancy de Alex Cox (1986) [Cinéma, VOST] : 7/10
051) Jusqu'à la garde de Xavier Legrand (2018) [Cinéma] : 6,5/10
052) The Private Affairs of Bel Ami (Bel Ami) de Albert Lewin (1947) [DVD, VOST] : 6/10
053) Blade Runner de Ridley Scott (1982) Final Cut [Blu-Ray, VOST] : 10/10
054) Le Retour du héros de Laurent Tirard (2018) [Cinéma] : 5,5/10
055) The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman (1975) [Blu-Ray, VOST] : 9/10
056) Nankyoku monogatari (Antarctica) de Koreyoshi Kurahara (1983) [Blu-Ray, VOST] : 3/10
057) Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (2017) [Blu-Ray, VOST] ; 7,5/10
058) L'Emmerdeur de Edouard Molinaro (1973) [Blu-Ray] : 6/10
059) Frontière(s) de Xavier Gens (2008) [DVD] : 5/10

Découvertes majeures :

[Mark Chopper]

Cadeau pour Alegas :

Gongdonggyeongbiguyeok JSA (JSA - Joint Security Area) de Park Chan-wook (2000) [Arte+7, VOST] : 6,5/10

Et surtout cadeau pour lvri et Olrik :

Nankyoku monogatari (Antarctica) de Koreyoshi Kurahara (1983) [Blu-Ray, VOST] : 3/10

Sur ce,

[lvri]

Val aime Gal Gadot et son Wonder woman, que veux-tu, on ne peut plus rien faire....
Paix à son âme.....

[Alegas]

Je serais curieux d'avoir son avis sur JSA pour le coup.

[Val]

Pour JSA, j'ai conscience d'être passé à côté de quelque chose. Je serais bien incapable de dire pourquoi mais j'ai mis très longtemps avant d'entrer réellement dans le film. Du coup, ça joue sur mon appréciation globale mais ça reste quand même positif dans l'ensemble.

Pour Antarctica, c'est simple, à aucun moment je ne me suis senti impliqué dans ce que je voyais. J'ai regardé le film comme les vaches regardent passer le train. Grosse déception, surtout que je m'attendais à vraiment aimer.

[pabelbaba]

Du ciné coréen, quoi...

[lvri]

Pour Antarctica, c'est simple, à aucun moment je ne me suis senti impliqué dans ce que je voyais. J'ai regardé le film comme les vaches regardent passer le train. Grosse déception, surtout que je m'attendais à vraiment aimer

Gal serait arrivé avec sa jupette et son bouclier pour sauver les chiens, peut-être que....
Blague à part, dommage. Je trouve perso que le film est superbe, mais je le connais depuis très longtemps, ça joue peut-être.

[Val]

Mars 2018

Films vus : 22
Découverts : 17
Revus : 5

060) Sunrise: A Song of Two Humans (L'Aurore) de Friedrich Wilhelm Murnau (1927) [Blu-Ray] : 8/10
061) The Paradine Case (Le Procès Paradine) de Alfred Hitchcock (1947) [Blu-Ray, VOST] : 6/10
062) Ministry of Fear (Espions sur la Tamise) de Fritz Lang (1944) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
063) The Shape of Water (La Forme de l'eau) de Guillermo del Toro (2017) [Cinéma, VOST] : 7/10
064) The Post (Pentagon Papers) de Steven Spielberg (2017) [Cinéma, VOST] : 6/10
065) Au revoir là-haut de Albert Dupontel (2017) [Blu-Ray] : 9/10
066) La Vérité de Henri-Georges Clouzot (1960) [DVD] : 7/10
067) Deux Hommes dans la ville de José Giovanni (1973) [Arte] : 7/10
068) Salò o le 120 giornate di Sodoma (Salò ou les 120 journées de Sodome) de Pier Paolo Pasolini (1975) [Blu-Ray, VF] : 7/10
069) OSS 117 : Le Caire, nid d'espions de Michel Hazanavicius (2006) [C8] : 6,5/10
070) Le Couperet de Costa-Gavras (2005) [Arte] : 7/10
071) Crimson Peak de Guillermo del Toro (2015) [Blu-Ray, VOST] : 4/10
072) Brimstone de Martin Koolhoven (2017) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
073) Quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot (1947) [Blu-Ray] : 9/10
074) Birdy de Alan Parker (1984) [France 5, VOST] : 5/10
075) OSS 117 : Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius (2009) [C8] : 7,5/10
076) Portrait of Jenny (Le Portrait de Jennie) de William Dieterle (1948) [Blu-Ray, VOST] : 7,5/10
077) Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné (1971) [Blu-Ray] : 6/10
078) Animal Crackers (L'Explorateur en folie) de Victor Heerman (1930) [Blu-Ray, VOST] : 5/10
079) Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot (1943) [Blu-Ray] : 8/10
080) Duel in the Sun (Duel au soleil) de King Vidor (1946) [Blu-Ray, VOST] : 5/10
081) Ex Libris - The New York Public Library de Frederick Wiseman (2017) [DVD, VOST] : 7/10

Découvertes majeures :

[Val]

Un petit mot rapide pour Alegas sur le Carné :

Je suis forcément un peu déçu vu les excellents retours que j'avais pu lire sur le net et qui vantaient un film oublié mais parmi les meilleurs de Carné. Résultat, je trouve le film très intéressant sur plein d'aspects (on sent vraiment l'air du temps post-68 avec les mouvements étudiants et l'opposition entre la jeunesse et leur parents) et le film est très courageux et surprenant dans sa dénonciation des dérives policières et de la façon dont elles sont couvertes par le système. Brel est bon mais on l'a vu meilleur je trouve.

Malgré tout ces bons éléments, il reste quelque chose d'indéfinissable qui fait que cela ne fonctionne pas totalement selon moi. Comme un plat où tous les ingrédients seraient réunis mais l'ensemble ne prendrait pas. Le scénario manque sans doute de rythme et parfois d'enjeux (on aimerait que l'enquête du juge soit un peu plus semée d'embûches) et il faut bien reconnaître que ce type d'histoire sonne désormais un peu vu et revue. Costa-Gavras et d'autres sont passés depuis par là et le Carné semble donc un peu fade désormais.

Je ne le recommanderais donc pas aveuglément mais ça reste une curiosité à découvrir à l'occasion si on aime le cinéaste.

[Alegas]

Bon je checkerais ça quand même quand je reprendrais ma rétro. Brel et Carné sur le même film ça attise ma curiosité.

[Val]

Avril 2018

082) The Jungle Book (Le Livre de la jungle) de Zoltan Korda (1942) [Arte, VF] : 6,5/10
083) Il Sorpasso (Le Fanfaron) de Dino Risi (1962) [DVD, VOST] : 7/10
084) Where the Sidewalk Ends (Mark Dixon, détective) de Otto Preminger (1950) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
085) Valerian and the City of a Thousand Planets (Valérian et la Cité des mille planètes) de Luc Besson (2017) [Blu-Ray, VF] : 6/10
086) Le Silence de la mer de Jean-Pierre Melville (1949) [Blu-Ray] : 6,5/10
087) Thelma de Joachim Trier (2017) [Blu-Ray, VOST] : 7,5/10
088) Ready Player One de Steven Spielberg (2018) [Cinéma, VF] : 7/10
089) Les Enfants terribles de Jean-Pierre Melville (1950) [DVD] : 2/10
090) Salinui chueok (Memories of Murder) de Bong-Joon Ho (2003) [Arte+7, VOST] : 7,5/10
091) Isle of Dogs (L'Ïle aux chiens) de Wes Anderson (2018) [Cinéma, VF] : 6,5/10
092) Kurutta Ippēji (Une Page folle) de Teinosuke Kinugasa (1926) [DVD] : 7/10
093) The Apartment (La Garçonnière) de Billy Wilder (1960) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
094) Lord of Illusions (Le Maître des illusions) de Cliver Barker (1995) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
095) Star Wars : The Last Jedi (Star Wars : Les Derniers Jedi) de Rian Johnson (2017) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
096) Bad Timing (Enquête sur une passion) de Nicolas Roeg (1980) [Arte+7, VOST] : 7/10


Découvertes marquantes :

[Val]

WE BLEW IT de Jean-Baptiste Thoret (2017)

Pendant environ quinze ans, Jean-Baptiste Thoret aura été une des plumes les plus intéressantes de la critique de cinéma française, une sorte de dernier des Mohicans, vestige d'une autre époque, où la critique de cinéma ne se contentait pas du jugement de goût mais défendait aussi une vision du cinéma et un point de vue. Thoret l'a dit, il en a probablement fini avec cet exercice qui ne lui convient plus, fatigué de l'inintérêt croissant que génère le cinéma et de la faiblesse de la production contemporaine. Il nous revient donc avec ce beau documentaire qui nous montre qu'il n'a pas encore tout dit.

Thoret décide de voyager à travers les Etats-Unis à la rencontre des cinéastes qui ont marqués les années 70 (sa période de prédilection) et des américains qui ont vécu ces années. Très vite, le spectateur cinéphile s'aperçoit que Thoret n'est pas là pour livrer un énième documentaire sur le Nouvel Hollywood ni même sur le cinéma de manière globale. Son intérêt pour cette période sert avant tout de point d'ancrage pour s'intéresser de manière générale à ce qu'a représenté cette période sur le plan social et politique pour les Etats-Unis. A la manière des road-movies auxquels il a par ailleurs consacré un de ses ouvrages, Thoret s'embarque dans une virée à travers les Etats-Unis pour interroger la figure mythiques des 60's et des 70's. C'est le premier des nombreux intérêts du film car pour qui connaît bien le travail du critique, on sent la grande maturité qui a aboutit à ce projet où le cinéaste semble s'interroger autant lui-même que ses interlocuteurs.

Le film commence par une plongée déstabilisante dans l'Amérique de 2016 qui s’apprête à voter pour Donald Trump. Sans jugement d'aucune sorte, on écoute ces hommes et ces femmes loin des caricatures que l'on se figure parfois. Beaucoup ont été des hippies, ont fumés de la marijuana et sont nostalgiques de l'époque où ils se rendaient aux concerts de Janis Joplin ou des Doors. Mais la situation économique, l'inertie et les mensonges gobés au fil des années les amèneront à voter pour le funeste candidat. Puis, le discours se fait plus général, plus gobal et nous parle tout simplement des regrets et de l'amertume de toute une génération face au gâchis qu'aura été leur jeunesse. Avec une certaine ironie, Thoret et ses interlocuteurs n'éludent rien des erreurs, des renoncements de cette génération. Certains avouent qu'ils militaient la journée surtout pour pouvoir lever le soir la belle militante avec qui ils avaient sympathisé, d'autres reconnaissent que la nécessité de gagner leur vie les a fait rentrer dans le rang,... Il est très étonnant de voir ces personnes parler aussi librement de ce que leurs combats sont devenus. Toutefois, le film ne tombe jamais dans le cynisme et ne juge jamais. D'ailleurs, même si l'ironie est présente, chacun laisse planer une once d'espoir en l'avenir dans son discours.

Et impossible aussi de ne pas évoquer la beauté visuelle du film. Aidé par les majestueux paysages offert par l'Amérique, Thoret et son chef opérateur mettent en boîte des images somptueuses qui achèvent de donner un caractère totalement cinématographique à ce documentaire. L'usage de la musique est pertinent et le film dégage une profonde mélancolie en accord avec son propos. Encore une fois, difficile de ne pas être fasciné par la manière dont Thoret parvient, d'une réflexion sur le Nouvel Hollywood, a passer à un propos plus large sur le poids de ces années dans la mythologie américaine et, encore plus globalement, à livrer une réflexion sur l'engagement, l'art, la politique et les années qui passent. Un vrai film de cinéma, brillant et qui donne l'impression comme rarement de sentir vibrer le pouls de l'Amérique d'aujourd'hui et d'hier.

8/10

[osorojo]

Çà donne vachement envie

[pabelbaba]

C'est clair. C'est dispo comment?

[lvri]

Hâte de le voir celui-là

Il sort le 5 juin. Mais sûrement dispo ailleurs...