Carlotta

[Val]

Je crois que je préfère encore un gif de Bill Clinton

[Val]

[lvri]

Merci Val !!

[Val]

[Mr Jack]

C'est bien Fassbinder ? (vraie question)

[pabelbaba]

Logan kiffe comme c'est pas permis.

[Jed_Trigado]

Perso j'aime beaucoup, visuellement parlant ce réal est un tueur. J'ai encore vu très peu de ses films (faut dire qu'il a une filmo conséquente, sans parler de ses oeuvres télévisuelles), en tout cas, je pense me ruer sur ces coffrets a moins que Val me les trouve a Odyssée a 5€ un mois après leur sortie.

[Mr Jack]

Tu conseilles quoi de ce que t'as vu pour le moment ? (même question à Val ou aux autres)

[Jed_Trigado]

Son téléfilm Je veux seulement que vous m'aimiez et Querelle.

[osorojo]

De mon côté, j'ai vu Le mariage de Maria Braun (7/10) et Les Larmes amères de Petra von Kant (6.5/10). Comme Jed, j'ai beaucoup de respect pour la maîtrise formelle dont fait preuve Fassbinder, et je suis assez client de ses ambiances particulières, mais j'ai à chaque fois un peu lutté pour rentrer totalement dans son trip. Les deux films précités (surtout Petra von Kant) sont particulièrement lents, il ne s'y passe pas grand chose. C'est intéressant mais exigeant je trouve.

Mais je suis bien curieux d'en voir davantage. Par contre, javais zappé vite fait dans Querelle et ça m'avait l'air encore plus particulier

[Val]

en tout cas, je pense me ruer sur ces coffrets a moins que Val me les trouve a Odyssée a 5€ un mois après leur sortie.

Si seulement !

Personnellement, je suis un peu partagé sur Fassbinder. D'un côté, je suis fasciné par le personnage, son côté écorché vif et le rapport amour/haine qu'il entretien avec la société et avec son pays et aussi par son accomplissement artistique (avoir tourné autant en si peu d'année pour le cinéma et aussi la télévision). Mais de l'autre, mes incursions dans son cinéma m'ont pour l'instant laissées perplexe même si j'ai bien aimé Tous les autres s'appellent Ali et Querelle.

J'avais suivi une partie du cycle sur Arte de 2012 mais je crois que je n'avais pas forcément vu les meilleurs. Je me dis donc qu'avec un peu plus de maturité, ses films pourraient plus me toucher.

Du coup, les coffrets me font bien envie. Je pense me prendre Huit heures ne font pas un jour à sa sortie pour retenter et, si c'est concluant, me chopper les coffrets (même si là, j'hésite à attendre la fin de l'année pour les chopper à -50 %. Mais bon, si je les vois en rayons, je sens que je vais craquer ).

[Mr Jack]

Je note tout ça, thanks guys

[osorojo]

Juste histoire de poursuivre la discussion, j'me suis fait un double programme Fassbinder ce midi : Querelle sur les reco de Jed, suivi de Despair qui m'intriguait.

Querelle : 4/10
J'ai en partie souffert devant Querelle. Entre les corps de marins huilés omniprésents, les dépucelages virils sur commode (je ne dois pas être assez ouvert ^^), les acteurs en mode happening et les décors métaphoriques, il faut vraiment rentrer dans le trip de Fassbinder pour apprécier l'expérience. Si comme moi, vous passez à côté, alors les deux heures semblent bien longues, d'autant plus que la trame narrative permettant à Fassbinder de dérouler toutes ses thématiques (psychologiques comme politiques) est bien mince. Alors j'me suis raccroché aux branches, à Franco Nero notamment ainsi qu'à quelques jeux d'ambiance : visuellement parlant, qu'on accroche ou non à la proposition de Fassbinder, Querelle est très soigné.

++++

Despair : 7/10
Despair fut par contre une découverte intéressante. Fassbinder y traite en fond d'un contexte peu souvent développé au cinéma, à savoir la montée progressive du nazisme juste avant la seconde guerre mondiale, pour accompagner son illustration de la folie, allant même jusqu'à dédicacer son film à trois artistes qui se sont laissés dévorer par cette dame vicieuse.

Même si comme d'habitude, il faut parfois se laisser porter sans tout comprendre (pourquoi cet homme, de prime abord bien dans ses bottes, se persuade de sa ressemblance avec un vagabond qui ne partage aucun de ses traits physiques ou encore pourquoi ferme-t-il les yeux sur les infidélités de sa femme ?), les clés viennent plus tard, dans le dernier acte qui cristallise la folie qu'il a choisit d'embrasser. Pourquoi ? La question reste posée. Par ennui, par esprit de rebellion (l'homme a peur par exemple de posséder un visage commun) ou bien par manque de réponse à cette fameuse recherche du sens de nos vies... qu'importe finalement, seul le geste compte, et l'attitude de celui qui l'assène.

Fassbinder ne prend pas vraiment partie, se contente de filmer, avec son oeil affuté. Souvent placée en intérieur, sa caméra fait mouche, notamment lorsqu'elle filme l'homme et sa femme dans leur appartement bourgeois. Dirk Bogarde est bluffant, Andréa Ferréol l'accompagne à merveille, fausse pimbêche chipie troublante.

De quoi me donner envie de poursuivre mon petit voyage chez Fassbinder, d'autant plus que j'ai lu que Querelle n'était finalement pas vraiment le reflet de ses autres films. Espérons...

[Val]

Le facebook de Carlotta annonce pour bientôt La dame de Shangaï en restauration 4K. Sans doute en Ultra Collector.

[Jed_Trigado]

Le 16 mai :