Cette saga me surprendra toujours!
Là ou l'on attendait une surenchère démesurée suite aux excès du précédent volet, Don Coscarelli déjoue les pièges de la redite et prend tout le monde de cours. Ce nouveau chapitre va prendre très rapidement des allures de conclusion à l'image d'un pré-générique revenant sur les temps fort de la série (
quelle intro avec ce Tall man iconisé à mort marchant dans la pénombre!). Pas de remplissage pour autant, on sent clairement poindre une bienveillance absolue et une envie de conclure sobrement. C'est pour cette raison que le réalisateur va intégrer un certain nombre de va et viens dans le temps (
la gestion des flash-back est parfaite) pour renforcer cette continuité voulue depuis déjà 20 ans.
Reggie se lance donc à la poursuite de Mike parti sur les traces du Tall Man. Il y a d'ailleurs une je ne sais quoi de Star Wars dans cette relation. En effet, Mike hésite en permanence entre prendre la suite du Tall Man ou continuer le combat. Derrière cette basique comparaison avec le mastodonte de Disney pointe une réponse à l'une des grandes questions de Phantasm. Qui est le tall man? Avec un temps de présence bien plus important, Coscarelli y répond et montre enfin les origines du bonhomme. Attention, on ne parle pas d'origin story balisée à la Marvel. Non, tout sera disséminé avec parcimonie et il faudra se creuser un brin les méninges pour recoller les morceaux! Fini donc les grands élans gores et place à un rythme tout en introspection faisant la part belle à une nostalgie ambiante plutot bienvenue. Je comprend aisément que cet épisode ai pu déplaire mais encore une fois, la saga surprend, se réinvente, se met en danger, dégainant au passage une palette d'émotions que l'on pensait pourtant totalement antinomique avec ce genre de film.
Avec une fin ouverte sur un Reggie déterminé, ce Phantasm Oblivion se clot de bien belle façon démontrant une nouvelle fois que la série ne boxe pas du tout dans la catégorie du tout venant horrifique!