Sunshine de Danny Boyle
J'attendais beaucoup ce film pour de très nombreuses raisons: une bande-annonce vraiment dynamique et visuellement superbe, un casting international de qualité et puis un réalisateur qui m'a scotché à chaque film même si souvent il change de ton brusquement et la qualité du film s'effondre. Ses seules vraies réussites, du début à la fin sont trainspotting et petits meurtres entre amis. J'attendais donc, mais avec une certaine appréhension.
Et malheureusement, si le résultat est loin d'être catastrophique (à part pour Bik), c'est une semi-déception.
Les 3 premiers quarts du film sont assez ahurissants de maîtrise, aussi bien dans la technique que dans la narration, les personnages son très complexes et la tension qui s'accumule entre eux est très bien rendue. On retrouve en plus un thème cher à Boyle, la dépendance qu'il avait si bien traité dans trainspotting et la plage, avec des personnages qui se font des "shoots solaires" de plus en plus puissants, ce qui donne quelques scènes incroyables. Niveau rythme, c'est aussi très bon avec quelques pics comme la réparation des panneaux. Cette scène est incroyable, j'avais le coeur qui pulsait super haut .
Donc c'est excellent, c'est magnifique, etc, etc... jusqu'au 3/4 et l'apparition d'un personnage qui arrive comme un cheveu sur la soupe, on n'y croit plus et le changement de ton et d'état d'esprit est tellement radical que le film sombre dans du n'importe quoi. C'est vraiment dommage car il y avait un potentiel énorme et ça partait vraiment fort, d'autant plus qu'il y avait une réflexion que n'aurait pas renié Kubrick sur l'humanité...
Bref c'est une fois de plus dommage que Boyle flingue son film avant la fin, on obtient certes un bon film de SF, mais on aurait pu avoir une oeuvre majeure du genre, qu'on attend depuis... depuis quand au fait?
6,75/10