[Alegas] Mes Critiques en 2018

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Mar 16 Jan 2018, 17:10

Ça tombe bien : je me suis procuré Ridicule ces derniers jours, je tâcherais de le mater prochainement.
Je note pour Le Mari de la coiffeuse. :super:
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American Beauty - 8,5/10

Messagepar Alegas » Mar 16 Jan 2018, 17:17

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American Beauty de Sam Mendes
(1999)


Je n’avais pas revu le film depuis une éternité, et sans surprise c’est toujours aussi bon à la revision. Si Sam Mendes a réalisé depuis des meilleurs films que celui-ci, c’est très certainement American Beauty qui reste le film le plus emblématique de sa filmographie : en plus d’être un portrait au vitriol de l’Amérique des banlieues résidentielles, c’est surtout un premier film d’exception. Car bon, un metteur en scène de théâtre qui passe subitement derrière la caméra, ça peut donner un résultat aléatoire, et là c’est juste parfaitement maîtrisé, comme si Mendes avait fait ça toute sa vie. Entre ça et le succès public et critique qu’il obtiendra, American Beauty est le genre de film que pas mal de réalisateurs aimeraient avoir dans leur filmographie.

Dans le genre comédie dramatique sortie ces vingt dernières années, ça reste clairement dans le haut du panier, et ça doit beaucoup au script d’Alan Ball qui signe là son premier script pour le cinéma (dommage qu’il ne le refasse plus) et dans lequel on peut trouver pas mal de choses qui se trouveront plus tard, améliorées, dans son chef-d’œuvre Six Feet Under. C’est typiquement le genre de film où on sent une osmose totale entre le réalisateur et scénariste, et ça donne un film au rythme parfaitement maîtrisé, aux enjeux clairs et au développement super bien géré dans le temps. C’est bien simple : je n’ai aucune réserve sur le film, tout fonctionne à merveille et notamment le dangereux équilibre entre l’humour et la tragédie. Ce point là doit d’ailleurs beaucoup à l’ensemble du casting, et particulièrement à Kevin Spacey dans ce qui reste aujourd’hui l’un de ses rôles les plus marquants (le meilleur ?). La grande force du film, c’est aussi de créer énormément d’empathie avec Spacey (sa prise d'indépendance est carrément jouissive) tout en comprenant le point de vue des autres personnages sur lui. Chaque protagoniste a sa storyline de développé juste ce qu’il faut pour exister pleinement, et ça donne quelque chose de très authentique (les courtes scènes sur la mère de Ricky, ça sent le vécu :| ) tout en ayant la petite pointe d’humour pour créer de la distance (et ça, c’est typiquement Six Feet Under dans l’âme).

Sam Mendes aux commandes oblige, la totalité du casting est bon, de Annette Benning à Mena Suvari :love: en passant par Chris Cooper. Malgré le fait que Spacey vole chaque scène où il apparaît, chacun arrive à avoir sa petite scène marquante. Puis bon, formellement il n’y a rien à redire : Mendes prouvait déjà qu’il avait tout d’un grand réalisateur avec ses cadres travaillés, sublimés par la photo du regretté Conrad L. Hall. Un petit mot sur la composition de Thomas Newman, pas sa meilleure mais clairement l’une de ses plus marquantes, celle où son style est immédiatement reconnaissable. Un excellent film, doublé d’une référence du cinéma américain des années 90.


8,5/10
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Valérian et la Cité des mille planètes - 3,5/10

Messagepar Alegas » Mer 17 Jan 2018, 22:53

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Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson
(2017)


Celui-là, je sentais sa qualité médiocre à des kilomètres, mais bon vu que les trailers vendaient quelque chose d'un minimum inspiré, je me suis dit pourquoi pas. Alors déjà il faut remarquer un bon point : on sent une progression dans le cinéma de Besson qui, après deux énormes purges, arrive à faire un film un peu moins nul, j'aurais presque envie d'applaudir. Besson l'aura bien vendu ce projet, à base de BD qui a influencé Le Cinquième Élément, et de "je suis comme James Cameron, j'attends la technologie nécessaire pour faire mon plus grand film", et au final c'est un peu un soufflé qui retombe vu que visuellement c'est loin d'être révolutionnaire (alors que Le Cinquième Élément, il n'y avait pas d'équivalent à sa sortie) et surtout que côté écriture c'est du Besson tout craché, mal écrit donc. Pour le coup le script est peut-être bien le point qui plombe tout le film, car à la limite ça aurait pu être un divertissement bas du front et sans grande ambition côté histoire, mais là c'est juste pas possible avec un duo auquel on ne croit jamais, des enjeux jamais vraiment clairs et une tendance à allonger des séquences qui ne servent à rien, si ce n'est à placer du money shot. C'est bête car le film a pas mal d'idées sympathiques, notamment la course-poursuite qui se joue sur deux dimensions, une réelle et une virtuelle, ou encore le plan-séquence avec Valérian qui traverse les murs de la station, mais vu que Besson n'a jamais vraiment su filmer l'action ça donne des scènes oubliables, au potentiel carrément gâché :evil: . Idem pour le personnage de Rihanna, sur le papier ça pouvait donner un truc sympa mais jamais Besson arrive à en faire quelque chose (il y a bien la séquence de danse mais c'est une scène inutile pour la narration). D'ailleurs sa scène de mort c'est un peu la loose ultime, ou comment Besson est incapable de créer l'émotion à travers la mort d'un personnage, d'ailleurs deux secondes plus tard tout le monde s'en fout, même le spectateur :eheh: .

Visuellement j'attendais un gros spectacle du côté des effets visuels, et là pour le coup je suis super déçu. Jamais j'ai l'impression de voir un film géré par Weta et Joe Letteri, ça tient plus de la cinématique de luxe qu'autre chose, et au final c'est les éléments en dur qui vont fonctionner le mieux, à l'image des robots aux ordres de Clive Owen (et qui ont un look bien sympa). Autre point : il faut vraiment que Besson arrête de s'autociter dans ses films, ça devient vraiment gênant. Autant la citation au Cinquième Élément est sympa, autant la reprise du dialogue de Taken par un alien c'est du facepalm direct :roll: . Enfin, en directeur d'acteur très moyen qu'il est, Besson ne fait rien de ses acteurs, et autant Delevingne s'en sort sur quelques scènes, autant DeHaan est totalement mauvais, entre ça, Amazing Spider-Man et A Cure for wellness il cumule :eheh: Et puis que viennent foutre Owen et Hawke dans cette galère, c'est une énigme. Moins pire que ce que j'imaginais, ça reste quand même un film qui permet de réévaluer un peu Le Cinquième Élément. Je salue quand même le courage de Besson d'avoir essayé de populariser une tendance SF trippy à très gros budget, mais bon entre ça et Jupiter Ascending, j'ai l'impression que ce n'est pas du tout ce que demande le public.


3,5/10
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It comes at night - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 20 Jan 2018, 00:31

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It comes at night de Trey Edward Shults
(2017)


Vu que je m'étais limité au premier trailer, je n'avais aucune idée de quoi parlait le film. Je m'attendais à un film d'épouvante virant sur le fantastique mais en fait pas du tout, et c'est donc avec un certain plaisir que je me suis retrouvé devant un survival post-apocalyptique minimaliste. S'il devait y avoir un jouer un film adapté du jeu vidéo The Last of Us, ce film pourrait être un début de piste pour savoir comment le traiter. Car ce qui intéresse dans It comes at night, ce n'est pas tant la raison de l'annihilation de la population, mais bien ce que ça engendre dans les relations entre survivants. Ici, les maîtres mots sont minimalisme et réalisme : on suit la survie d'une famille qui ne cherche pas à quitter les alentours de leur maison, qu'ils ont fortifié, et qui doit faire face à la rencontre avec une autre famille dans le besoin, le tout avec une menace omniprésente mais jamais identifiée (probablement un virus mais ce n'est jamais dit de façon explicite). Dans un genre où on a tendance à partir dans le spectaculaire et l'action, ça fait du bien de voir un film prendre un virage complètement différent (le côté méticuleux du personnage d'Edgerton illustre bien cette qualité : le mec prend des décisions rationnelles toujours dans le but de survivre un jour de plus). S'il y a bien un film auquel on pourrait le comparer, c'est bien The Road, mais en version sédentarisée.

Il ne faut clairement pas s'attendre à quelque chose de trépidant, l'intérêt d récit est quand même énormément basé sur l'attente et le quotidien de la survie, mais ce n'est jamais ennuyeux pour autant et surtout c'est très bien aidé par un casting convaincant (Edgerton en tête mais Christopher Abbott que je ne connaissais pas est pas mal du tout aussi) ainsi que par une mise en scène inspirée, qui fait la part belle à des ambiances particulières (les séquences de nuit éclairée à la lampe à huile :love: ). D'ailleurs formellement le film est bourré de petites idées bien sympa, que ce soit le parti-pris d'avoir quelque chose de très immersif qui va contraster avec les plans fixes travaillés dans la maison, ou encore le changement de format sur la fin qui se fait petit à petit : c'est tout bête mais ça marche à fond, ça donne un côté encore plus dérangeant de se retrouver dans le climax final avec un champ de vision aussi réduit). Une jolie surprise qui me donne carrément envie de voir le premier film du réalisateur, que je vais suivre de près à l'avenir.


7/10
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120 battements par minute - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 20 Jan 2018, 22:01

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120 battements par minute de Robin Campillo
(2017)


Vu tous les bons retours, je m'attendais à autre chose que le film social typique de Cannes, raison pour laquelle à la base je n'étais pas allé le voir au cinéma, et au final ça n'a pas loupé, comme quoi je devrais me fier à mon instinct pour ce genre de films. J'ai découvert après la vision que le réalisateur n'était autre que le mec qui avait écrit le soi-disant scénario de Entre les murs, peut-être l'une des plus étonnantes arnaques cannoises de ces dernières années (le film sans aucune mise en scène qui gagne une Palme d'Or tout de même :eheh: ), et ça ne m'étonne guère plus que ça, vu qu'on est à peu de choses près dans le même délire, à savoir la volonté de faire qui va traiter d'un sujet de société en vogue pour faire parler de lui. Car bon, le film a beau parler d'actions se déroulant dans les années 90, vu l'engouement qu'il y a depuis plusieurs années à instaurer une sorte de mouvement cinématographique LGBT, ce 120 battements par minute s'avère être à mes yeux une énième tentative de surfer sur la vague.

Alors attention, histoire d'éviter les faux-débats, je suis loin de réprimander la présence de l'homosexualité au cinéma, mais à l'heure où l'acceptation dans notre société est de plus en plus grandissante, j'ai un peu de mal à comprendre je pense qu'il serait temps que ce soit traité de façon toute aussi normale qu'un autre sujet, et donc avec une certaine subtilité. Après tout, des films comme Thelma et Louise, Bound ou La Vie d'Adèle sont des films qui en parlent de façon directe ou indirecte, mais ça ne crée pas pour autant des stéréotypes et ça cherche à aller plus loin que le cliché de base pour en soutirer quelque chose d'intéressant. Dans le cas de 120 battements par minute, le film tombe clairement dans le piège du vous avez-vu comment étaient traité les gays à l'époque, et de ce côté là on se tape toutes les plus grosses ficelles, comme la jeune catho dégoûté de voir deux hommes s'embrasser ou les vieux qui regardent de façon scandalisée une gay pride. Le pire, c'est que le film tombe aussi dans le cliché de la folle comme quasi unique représentation de la communauté. Hormis un personnage, le mieux écrit, c'est joué de façon ultra maniéré pour 90% des gays montrés à l'écran, et j'ai un peu du mal à comprendre comment le film peut être plébiscité malgré ça. Ok, je veux bien croire que dans les années 90 il y avait cette tendance très forte, mais à un moment c'est bon ça ne se résumait pas qu'à ça :roll: .

En plus, je trouve le film sacrément manichéen, car bon un film sur Act Up qui ne va que dans le sens de l'association, et où leurs opposants sont systématiquement montrés comme des idiots d'un autre temps, bonjour l'intérêt, alors qu'il y avait matière à poser un questionnement sur leur façon de procéder. Durant tout le film, j'avais l'impression de voir le réalisateur qui cochait les cases qui lui permettrait de gagner un prix à Cannes, je pense notamment aux scènes de sexe dont le côté frontal donne sérieusement l'impression que le mec voulait refaire La Vie d'Adèle au masculin, sans comprendre que chez Kechiche c'était surtout là pour instaurer la passion sexuelle d'une relation qui prenait le pas sur le reste. Et puis côté mise en scène ça essaye de jouer entre deux tableaux, d'un côté la caméra épaule pour la majorité du film pour faire cinéma vérité, et de l'autre des tentatives de stylisation qui ne servent finalement pas à grand chose (les scènes de danse). Là où le film s'en sort le mieux, c'est quand il mélange les deux, avec quelques cadres travaillés (la plongée zénithale sur la foule couchée dans la rue). Ce qui va m'empêcher de descendre sous la moyenne, c'est surtout le casting, car malgré ma remarque sur le représentation des gays à l'écran, il faut quand même avouer que la plupart des acteurs s'en sortent vraiment bien, notamment durant les séquences d'assemblée générale qui sont de loin les plus intéressantes du métrage. En résumé, un film trop long, trop opportuniste à mes yeux et qui va constamment dans un certain sens pour plaire à une élite critique (Les Inrock, Télérama, Les Cahiers, y'a du choix). Pas très intéressant donc.


5/10
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Miss Sloane - 6,5/10

Messagepar Alegas » Lun 22 Jan 2018, 21:07

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Miss Sloane de John Madden
(2016)


Un film bien moins anecdotique que je ne l'imaginais. A première vue, Miss Sloane a tout du film qui a pour seul but de faire remporter à Chastain quelques récompenses, mais au final ça se révèle être quand même plus que ça (même si ça l'est toujours un peu, il ne faut pas s'en cacher). D'ailleurs, je suis étonné de voir que c'est Europacorp qui produit en grande partie le métrage, comme quoi le boîte du gros Luc ne fait pas que dépenser ses sous inutilement, car là on a quand même un film au sujet finalement peu traité où que ce soit, à savoir le lobbying dans le milieu politique, et ça n'hésite pas à mettre sous les projecteurs de façon de procéder carrément limite, pour ne pas dire honteuse. La force du script, c'est évidemment d'avoir en protagoniste un personnage qui excelle dans ce domaine, et qui n'a aucune pitié ni scrupule, même pour les personnes avec qui elle travaille, et pourtant on en vient à apprécier cette femme qui assume se créer un personnage pour mieux pouvoir manipuler les autres.

Alors certes, tout n'est pas parfait au tableau, et le film a quand même ses limites avec l'opposition un peu clichée, mais le film arrive à plutôt bien réussir son pari de divertissement sérieux et intelligent, et se paye même un twist difficile à voir venir. Après, il faut quand même avouer que sans la qualité de son casting, le film s'écroulerait assez facilement. Les seconds rôles sont bien tenus par des têtes toujours sympathiques à revoir (Mark Strong et Michael Stuhlbarg), mais c'est clairement Jessica Chastain qui vole chaque scène où elle apparaît, et son rôle de manipulatrice jusqu'au bout laisse un peu entrevoir celui qu'elle jouera un an plus tard dans le premier film de Sorkin. Pour la réal, c'est John Madden, AKA monsieur "j'ai réalisé il y a vingt ans un film qui a reçu un Oscar sans le mériter et depuis tout le monde m'a oublié", du coup on lui en demande pas trop. C'est filmé de façon fonctionnelle, et c'est bien là tout ce qu'il y avait à espérer de mieux. La musique de Max Richter est sympa. Un film oubliable, mais qui fait bien le job sur la vision, c'est déjà ça.


6,5/10
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Astérix et Cléopâtre - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 23 Jan 2018, 23:38

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Astérix et Cléopâtre de René Goscinny & Albert Uderzo
(1968)


Comme pour beaucoup je suppose, c'est ce film d'animation qui a été ma première incursion aux adaptation d'Astérix au cinéma. J'avais peur de le revoir à la baisse, vu que mes souvenirs d'ataient encore de ma tendre enfance, mais il n'en est rien : Astérix et Cléopâtre arrive encore aujourd'hui à rester l'une des meilleures tentatives de transposer les aventures du gaulois sur grand écran. Il faut dire qu'après la première adaptation, produite sans l'accord et l'aide de Goscinny et Uderzo, il y avait fort à faire pour démontrer qu'on pouvait tirer d'Astérix autre chose qu'une adaptation mollassonne et simpliste. Du coup, les deux créateurs en profitent pour réaliser eux-mêmes le second film, adaptant ainsi l'album de leur choix (et quel choix, l'un des meilleurs) tout en s'offrant au script l'aide de Pierre Tchernia, qui apportera à mon sens beaucoup à l'idée qu'on se fait aujourd'hui d'un Astérix au cinéma. Contrairement à Astérix le gaulois, il n'est pas question ici de faire une bête retranscription de la BD à la case près, et c'est ainsi qu'on a le droit enfin à un vrai travail d'adaptation, Goscinny et Uderzo ayant parfaitement conscience que ce qui marche dans une case de BD ne fonctionne pas forcément avec des images en mouvement.

Les gags originaux sont donc adaptés avec intelligence, des nouveaux apparaissent (l'introduction), et surtout on sent que Goscinny et Uderzo s'amusent en faisant du film ce qu'ils ne peuvent pas forcément faire sur du papier, et du coup on se retrouve avec un film ponctué de chansons plutôt savoureuses (le pudding à l'arsenic :mrgreen: , aux paroles cultes et au rythme endiablé) et avec de vraies propositions visuelles (quand l'appétit va tout va, et ses hallucinations sous acides). Au final, le film n'a que trois réels défauts à mes yeux : son rythme pépère, qui doit beaucoup au fait que les moments sont encore souvent étirés pour tenir sur une durée de long-métrage, son animation vieillotte, et le fait que, depuis, on ait eu une meilleure adaptation du même album. Il n'en reste pas moins que Astérix et Cléopâtre reste une référence assez évidente pour quiconque s'intéresse un minimum au personnage et à ses passages dans les salles de cinéma.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar lvri » Mer 24 Jan 2018, 07:03

Alegas a écrit:depuis, on ait eu une meilleure adaptation du même album.


Perso, je ne trouve pas que l'adaptation par Chabat soit meilleure. L'animé reste un Astérix pur et dur. Le film de Chabat est un film de Chabat dans l'univers d'Astérix offrant un Jamel Show et un paquet de bonnes idées. Les personnages d'Astérix et Obélix (qui ne fonctionnent pas en live) sont relégués à des second rôles.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Mer 24 Jan 2018, 08:14

Euh, si Astérix et Obélix sont des seconds rôles dans le film de Chabat, y'a aucun premiers rôles dans ce cas. :eheh: (revois le film hein, mais Jamel a beau être très présent, il n'a pas plus de temps à l'écran que les deux gaulois)
Et sinon ce n'est pas parce que l'identité d'un réal prend le dessus sur l'identité de l’œuvre que ça en fait forcément une adaptations moins bonne, bien au contraire. Ce qu'on recherche avant tout dans une adaptation, c'est un point de vue différent d'après quelque chose que l'on connaît déjà, pas un simple copier/coller.
C'est aussi la qualité du Domaine des Dieux : derrière l'adaptation de la BD, on sent la touche Astier.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Mark Chopper » Mer 24 Jan 2018, 11:27

Franchement, malgré toutes ses qualités, le Chabat me pose problème avec le Jamel Show (le mec est censé être drôle parce qu'il parle avec une voix de teubé, il fait toute sa carrière là-dessus).

J'ai une préférence pour le dessin animé grâce aux chansons qui sont juste cultes.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar pabelbaba » Mer 24 Jan 2018, 11:56

Le Jamel show est pas mal mis en sourdine par tous les autres. D'un autre côté, ça fait un bail que je ne l'ai pas revu.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Mr Jack » Mer 24 Jan 2018, 16:04

C'est vrai pour Jamel, mais c'est compréhensible étant donné que Numérobis était son premier grand rôle (dans Amélie Poulain il est très discret). Il apporte son personnage et le mixe à celui des BD pour créer un espèce de langage hybride, le décalage des dialogues de Goscinny et son propre parlé teubé qui faisait de lui une star de Canal. Le film ne fait que ça d'ailleurs, des mix, en mélangeant l'humour à papa d'Asterix et Obélix et celui plus moderne (à l'époque) de Canal. Créer du décalé sur du décalé, au final c'est totalement barré en restant homogène et singulier.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar lvri » Mer 24 Jan 2018, 19:43

Alegas a écrit:(revois le film hein, mais Jamel a beau être très présent, il n'a pas plus de temps à l'écran que les deux gaulois)


Dans mes souvenirs, Jamel prends toute la place et crie tout le temps "Asterixmmm" ... :mrgreen:

Je ne rejette pas le film, il me fait marrer. Darmon, Dieudonné, Chabat .... sont franchement excellent (et pas qu'eux d'ailleurs).
Clavier et Depardieu, j'arrive pas à m'y faire, ça passe pas.

Pour l'histoire de l'adaptation, je trouve qu'Astier respecte beaucoup plus l'œuvre que Chabat. Mais ça vient sûrement du côté animé je pense. Astérix en live, c'est bizarre. Mais il est clair que, de toute façon, l'adaptation de Chabat reste la meilleure des films live, et de très très loin.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Dunandan » Mer 24 Jan 2018, 21:07

Comme dirait Deleuze, «traduire c'est trahir» :mrgreen: (pas certain que ce soit de lui mais osef), et en un sens, c'est pareil pour une adaptation d'un format à un autre, bon après il y a des trahisons plus ou moins réussies que d'autres ^^. J'aime beaucoup la BD d'Astérix, mais c'est clair que ses adaptations soit-disantes fidèles ne sont pas forcément les plus intéressantes... (celui qui a précédé le Chabat, c'est même de la belle daubasse)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Mark Chopper » Mer 24 Jan 2018, 21:10

lvri a écrit:Dans mes souvenirs, Jamel prends toute la place et crie tout le temps "Asterixmmm" ... :mrgreen:


Pareil :eheh:
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