[Alegas] Mes Critiques en 2018

[Alegas]

Vu que je vais bosser cette année sur le prochain film Astérix

C'est cool ça, félicitations!
Par contre, 5,5/10 aux Douze Travaux, c'est sévère là

Merci.
C'est pas sur un gros poste, mais bon je suis plutôt fier de me dire que mon entrée dans le milieu pro du ciné va se faire via un film co-réalisé par Astier, c'est plutôt classe.
Et ouais Les 12 travaux j'ai eu du mal, ce qui me surprend d'autant plus qu'il est souvent cité comme le meilleur.

[Mark Chopper]

C'est la scène du laissez-passer A38 qui fait tout le génie du film.

[Mr Jack]

J'aimerais bien me les faire aussi, tiens. Je les ai pas tous vu, je pense que j'ai des souvenirs de la BD et des DA qui se mêlent, j'étais plutôt jeune, et celui qui m'a le plus marqué c'est peut-être Le coup du menhir que j'avais en cassette, avec le "devin" qui entre sous un temps orageux et qui fabrique un poison, c'était pas mal dark ça m'a marqué. Celui là, Le Gaulois, j'avoue m'être fait un peu chier à l'époque et préféré les BD mais je leur laisserais bien une seconde chance, à tous.

[maltese]

Vu que je vais bosser cette année sur le prochain film Astérix

C'est cool ça, félicitations!
Par contre, 5,5/10 aux Douze Travaux, c'est sévère là

Merci.
C'est pas sur un gros poste, mais bon je suis plutôt fier de me dire que mon entrée dans le milieu pro du ciné va se faire via un film co-réalisé par Astier, c'est plutôt classe.
Et ouais Les 12 travaux j'ai eu du mal, ce qui me surprend d'autant plus qu'il est souvent cité comme le meilleur.

Ouaip pas mal du tout ça! Maintenant faut que t'essayes de te faire remarquer par le monsieur pour décrocher un poste sur le tournage du film Kaamelott, et là c'est la gloire

[lvri]

Bravo pour ce boulot sur le prochain Astérix !

Globalement d'accord avec toi sur le premier opus. À noter que Goscinny et Uderzo demanderont la destruction du second long métrage en préparation par le même studio, à savoir La Serpe d'Or. C'est dire à quel point ils n'aimaient le rendu !!

Pour les 12 Travaux, 5.5/10 c'est ultra sévère. Hormis le coup de vieux visuel, cette création d'Uderzo et Goscinny est formidable. Bon, après, je sais pas si je peux être 100% objectif sur cet opus ....

Le Devin et Le Cadeau de César (j'ai un doute sur le titre) sont très bons aussi (surtout le premier cité ! J'adore la chanson du barde ! "Il reconnaîtra mon talent !!" )

[Alegas]

J'en parlerais plus dans ma critique à venir, mais Les 12 travaux au-delà du visuel qui a mal vieilli c'est surtout le côté hyper linéaire qui m'a gonflé. C'est juste une succession d'épreuve qui débouche sur un final WTF (le cirque + César qui part en retraite). Je salue l'humour et la tentative de proposer autre chose, mais j'ai bien du mal à y trouver une écriture aussi rigoureuse que les meilleurs opus d'Astérix en BD.

[lvri]

Hâte de la lire... (Je pourrais encore faire mon chieur pas d'accord comme ça )

[Alegas]

Polytechnique de Denis Villeneuve
(2009)

Depuis la découverte d'Incendies à sa sortie cinéma, j'ai suivi avec une certaine assiduité le parcours américain de Denis Villeneuve, et pourtant jamais jusqu'ici je ne m'étais intéressé à ses métrages canadiens précédents. J'ouvre donc les hostilités avec le film qui lui a permis de gagner sa notoriété dans son pays natal, et si c'est loin d'égaler la suite de sa filmographie c'était déjà bien encourageant. La première chose qui vient à l'esprit à la vision de Polytechnique, c'est évidemment la filiation plus que proche avec le Elephant de Gus Van Sant. Même récit (la reconstitution d'une tuerie par arme à feu dans une école), quasiment le même traitement (on suit le parcours de plusieurs personnages avançant peu à peu vers le drame annoncé), c'est à se demander si Villeneuve n'a pas pris le Van Sant comme influence principale pour le tournage de ce film. La différence va se jouer néanmoins sur ce qu'il faut raconter après la fusillade, et là où Van Sant s'arrêtait de façon abrupte, laissant le spectateur imaginer ce qui peut arriver après un tel drame, Villeneuve s'intéresse justement au parcours d'une étudiante survivante. Un choix risqué sur le papier, et qui s'avère être à mon sens la principal faiblesse du métrage tant on a l'impression de passer à un tout autre film. Ça ne dure guère, certes, mais ça suffit pour terminer le film sur une note moins bonne que ce qui a précédé.

Car pour le reste, c'est plutôt pas mal foutu, Villeneuve passe aisément de la caméra portée à quelque chose de plus chiadé, et surtout il sait où arrêter son cadre pour éviter de tomber dans le voyeurisme. Le gros reproche que j'aurais à faire sur le plan formel vient du choix du noir et blanc : je peux comprendre les raisons derrière l'utilisation, mais là en l’occurrence ça ne marche pas car côté photo c'est tout ce qu'il y a de plus morne, aucun jeu de contraste là où justement il y aurait pu avoir quelque chose d'intéressant à exploiter. C'est limite à se demander si le film n'a pas été tourné en couleur à la base, avec un effet noir et blanc rajouté en post-prod. Pour le casting, ça joue bien sans être exceptionnel, on remarquera l'un des futurs acteur d'Incendies dans le rôle du tueur, et l'apparition de la jolie Evelyne Brochu, que j'avais déjà pu voir dans le Café de Flore de Jean-Marc Vallée. Un petit film assez anecdotique dans la filmo de Villeneuve.

6/10

[Alegas]

Spielberg de Susan Lacy
(2017)

Un excellent documentaire que voilà, qui est clairement parmi ce qui a pu se faire de mieux autour de Steven Spielberg, tout supports confondus. Aborder le réalisateur et essayer, le temps d'un film, de résumer sa longue et fructueuse carrière n'est pas chose aisée, car non seulement il y a un nombre de films non négligeable, mais surtout il y a thématiquement une richesse qui ne peut pas être mise à l'écart, tant elle fait parie intégrante du bonhomme et de son identité, en tant qu'artiste mais aussi en tant qu'homme. Susan Lacy l'a sûrement bien compris en faisant ce film, et se donne les moyens d'arriver à quelque chose de très complet, notamment avec la durée du métrage qui atteint presque les deux heures et demie. A cela s'ajoute une diversité d'archives pour le moins impressionnante : non seulement on y montre une large variété des travaux de Spielberg en tant que réalisateur à la télévision, avant la production de Duel, mais on a même des extraits de ses cours-métrages adolescents en très bonne qualité. Autant de petits détails qui font plaisir à un fan comme moi, et qui permettent surtout de remettre en perspective les talents précoce de Spielberg.

A l'inverse de De Palma où le réalisateur évoqué était l'homme majoritairement interviewé, ici il y a une volonté de brasser assez large dans l'entourage de Spielberg, ce qui est plutôt une bonne chose tant il a toujours eu recours aux mêmes acteurs ou aux mêmes techniciens pour l'accompagner dans ses travaux. Du coup, on a une large sélection de têtes connues, de Kathleen Kennedy à Leonardo DiCaprio en passant par Janusz Kaminski, autant dire que chacun a son mot à dire, et souvent des choses intéressantes. Car ici, on ne cherche pas forcément la louange à tout prix, et les questions de Lacy vont surtout porter sur le pourquoi du statut de Spielberg en tant que réalisateur entertainment total (et sa lente acceptation de la critique sur des films plus sérieux), mais aussi sur des choses plus personnelles, et notamment le rapport entre des films précis et la situation familiale ou religieuse de Spielberg à cette époque (tout le passage autour de Spielberg qui accepte le fait d'être juif au cours de Schindler's List est de loin un des passages les plus intéressants). Alors forcément, il y a bien quelques oublis regrettables : Always, qui est quand même une production où Spielberg remake un de ses films préférés, n'est jamais évoqué, idem pour Hook qui est pourtant le premier film qu'il faisait pour ses enfants et pour accepter son rôle de père, et pareil pour Tintin, qui a pourtant été un projet de longue date. Mais si on passe outre ces oublis, ce documentaire s'avère être plutôt complet, et sa plus grande qualité va être dans sa façon de résumer parfaitement le réalisateur, aussi bien pour des cinéphiles que pour un public néophyte.

8/10

[Jed_Trigado]

Il faut que je le choppe celui-là.

J'ai d'ailleurs regardé pas plus tard que ce matin Chambre 666, un doc de Wim Wenders, où Spielberg est interrogé avec d'autres cinéastes sur la question de l'avenir du cinéma, il y est plutôt franc du collier et lucide, notamment a tout ce qui touche au conflit entre art et business.

[Alegas]

Si tu as un ticket pour celui là, je suis preneur.

[Jed_Trigado]

J'ai le dvd mais il est dispo en entier sur Vimeo, pas sur par contre qu'il y ait des sous-titres....

[Alegas]

Tandem de Patrice Leconte
(1987)

Généralement, quand je vois le nom de Patrice Leconte sur un film, je l'évite. Car bon comme tout le monde j'ai vu Les Bronzés et sa suite, mais avec aucune envie de les revoir, La Fille sur le pont j'en garde zéro souvenir, quand à son film d'animation, je le trouve naze comme pas possible malgré son idée de départ sympa. Du coup, sans les bons avis que j'ai pu lire ici, je n'aurais sans doute jamais découvert ce Tandem, film assez important dans la filmographie de son auteur, mais aujourd'hui quasiment oublié, puisqu'il est devenu quasiment invisible et difficile à se procurer. C'est d'autant plus regrettable que Tandem est effectivement un très bon film, une sorte de tentative de Leconte d'échapper à l'époque à ses comédies qui rencontrent le succès public, pour signer un beau et simple road-movie sur deux personnages que tout oppose, mais qui finiront par se lier l'un à l'autre dans leur existence misérable. Difficile, dans ce portrait sincère et donc parfois bien méchant sur une France qu'on ne préfère généralement pas montrer, de reconnaître le réalisateur des Bronzés. Pas de divertissement facile ici, on est plus dans le drame humain qui touche juste, sans artifices, et où tout se joue sur l'évolution, parfois étonnante, des deux protagonistes.

A ma grande surprise, Leconte s'avère être plutôt doué dans ce registre, et montre même un certain talent derrière la caméra, avec une mise en scène qui s'efface derrière son propos, mais qui ne néglige pas non plus la recherche du beau plan (le travelling dans le supermarché, le plan de Rocherfort dans la déchetterie ). Mais la quasi totalité du film repose sur les deux têtes d'affiche, et autant Jean Rochefort est, sans surprise, excellent dans un rôle taillé sur mesure (le passage où il engueule le couple qui bouffe près de la route ), autant la vraie surprise de mon côté vient de Gérard Jugnot , qui trouve ici à mes yeux son meilleur rôle, et de loin, alors que je suis pas du tout fan de l'acteur à la base. Un beau drame très bien mené, aux choix artistiques qui font sens (la chanson de Cocciante, superbe idée), une vraie bonne surprise de la part d'un réalisateur dont je condamnais généralement le moindre métrage avant de le voir, comme quoi tout arrive.

8/10

[Val]

Sinon, j'aime beaucoup Patrice Leconte. Pas un nom qui aura révolutionné l'histoire des formes et des idées certes, mais un artisan honnête qui a de belles réussites dans sa filmo (je te conseille Le Mari de la coiffeuse, dans un registre proche de Tandem et Ridicule bien sûr, dans un tout autre genre).

[Mark Chopper]

+1 pour Ridicule