Bernie de Albert Dupontel
(1996)
(1996)
Premier long-métrage de Dupontel, et si c'est loin d'être mon préféré du bonhomme c'est clairement celui qui me fait prendre conscience de l'intéressante évolution du réalisateur au fil de sa filmographie. Dupontel n'a jamais caché sa passion pour le cinéma, et plus particulièrement pour la réalisation, au point d'avoir toujours plus ou moins défendu le fait que jouer l'acteur dans ses spectacles ou dans les films des autres, c'est souvent plus pour régler les factures qu'autre chose. Bien déterminé à montrer ce qu'il veut faire, et de quoi il est capable, il monte ce fameux Bernie, petite comédie trash portée à bout de bras par un Dupontel qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Le résultat est à l'image de ce que Dupontel représentait à l'époque en tant qu'humoriste : c'est politiquement incorrect à souhait, ça se veut sans subtilité aucune dans un délire de vilain garçon complètement assumé.
A ce titre, Bernie est le genre de film fait pour diviser : avec un humour aussi extrême, il séduira certains spectateurs tandis qu'il en dégoûtera d'autre, et c'est clairement cette volonté d'aller jusqu'au bout de ses intentions qui rend le film si particulier dans le paysage cinématographique français. Années 90 oblige, et vu les relations de Dupontel, on trouve forcément dans Bernie le même côté "cinéma de sale gosse" qu'on peut trouver chez Gaspar Noé ou Jan Kounen à l'époque, mais comme chez ces deux derniers derrière la face il y a une véritable volonté de faire une satire sociale, en témoigne le parcours de Bernie qui est loin de se faire dans la France qu'on aime montrer au cinéma, loin s'en faut. Le film est bourré de moments assez dingues en terme d'humour, des passages qui valent autant pour la prestation de Dupontel que pour l'écriture des dialogues (les passages sur la hyène ou le paon ), mais aussi pour le côté totalement WTF qui va très très loin, et sur ce point c'est très loin de faire dans la dentelle (les retrouvailles des parents à coup de sodomie , le père qui affûte sa pelle en roulant sur une nationale , etc...).
A cela s'ajoute la forme très low-budget, on sent que Dupontel a fait tout ce qu'il pouvait avec ses deux millions, et non seulement le film s'avère très inventif mais surtout le côté premier film se ressent et apporte un vrai plus au métrage. Comme pas mal de premiers films, on sent que le réalisateur tente de mettre tout ce qu'il peut dedans, et pour le coup le côté foutraque sied plutôt bien à Bernie. Enfin, côté casting, ça fait plaisir de voir que Dupontel est toujours resté fidèles à certains acteurs, comme Michel Vuillermoz et Philippe Uchan. A noter qu'un certain Éric Elmosnino a aussi un de ses premiers rôles, et pour le coup à mourir de rire . Si Bernie manque du côté réfléchi et plus posé dans son propos que j'apprécie chez Dupontel, ça n'en reste pas moins un premier film vraiment intéressant à regarder, doublé d'une comédie de choix.
A ce titre, Bernie est le genre de film fait pour diviser : avec un humour aussi extrême, il séduira certains spectateurs tandis qu'il en dégoûtera d'autre, et c'est clairement cette volonté d'aller jusqu'au bout de ses intentions qui rend le film si particulier dans le paysage cinématographique français. Années 90 oblige, et vu les relations de Dupontel, on trouve forcément dans Bernie le même côté "cinéma de sale gosse" qu'on peut trouver chez Gaspar Noé ou Jan Kounen à l'époque, mais comme chez ces deux derniers derrière la face il y a une véritable volonté de faire une satire sociale, en témoigne le parcours de Bernie qui est loin de se faire dans la France qu'on aime montrer au cinéma, loin s'en faut. Le film est bourré de moments assez dingues en terme d'humour, des passages qui valent autant pour la prestation de Dupontel que pour l'écriture des dialogues (les passages sur la hyène ou le paon ), mais aussi pour le côté totalement WTF qui va très très loin, et sur ce point c'est très loin de faire dans la dentelle (les retrouvailles des parents à coup de sodomie , le père qui affûte sa pelle en roulant sur une nationale , etc...).
A cela s'ajoute la forme très low-budget, on sent que Dupontel a fait tout ce qu'il pouvait avec ses deux millions, et non seulement le film s'avère très inventif mais surtout le côté premier film se ressent et apporte un vrai plus au métrage. Comme pas mal de premiers films, on sent que le réalisateur tente de mettre tout ce qu'il peut dedans, et pour le coup le côté foutraque sied plutôt bien à Bernie. Enfin, côté casting, ça fait plaisir de voir que Dupontel est toujours resté fidèles à certains acteurs, comme Michel Vuillermoz et Philippe Uchan. A noter qu'un certain Éric Elmosnino a aussi un de ses premiers rôles, et pour le coup à mourir de rire . Si Bernie manque du côté réfléchi et plus posé dans son propos que j'apprécie chez Dupontel, ça n'en reste pas moins un premier film vraiment intéressant à regarder, doublé d'une comédie de choix.
6,5/10