[Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Modérateur: Dunandan

[Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar Jed_Trigado » Mar 02 Jan 2018, 16:40

Films Critiqués :

1- La Dernière Grenade - 3/10
2- Supernova - 3/10
3- La Vie d'un Tatoué - 7/10
4- Le Pharmacien de Garde - 0,5/10
5- Fantômes - 6/10
6- End of the Line - 6,5/10
7- Mimi métallo, blessé dans son honneur - 7/10
8- Man on Fire (1987) - 5,5/10
9- Les Sentiers de la Perdition - 9/10
10- Carton Rouge - 6,5/10
11- Kikoku - 7/10
12- Le Faucon - 1/10
13- TC 2000 - 2,5/10
14- Broadway Therapy - 7,5/10
15- Le Privé - 9/10
16- Split Image - 4/10
17- Et si on le Gardait ? - 6,5/10
18- Daylight - 4,5/10
19- The Ward - 4/10
20- Austin Powers 2 : L'espion qui m'a tirée - 8,5/10
21- Doberman Cop - 7,5/10
22- Le Pacte du Sang - 0/10
23- Sanctuaire - 7,5/10
24- La Secte - 3/10
25- Robocop 2 - 7/10
26- Charlie Bravo - 6/10
27- The Addiction - 9/10
28- A Armes Egales (1982) - 4,5/10
29- Sleeping Dogs - 7,5/10
30- Didier - 7/10
31- There's Always Vanilla - 1/10
32- Scarlet Diva - 8/10
33- Young Guns - 5/10
34- Young Guns 2 - 7/10
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Dernière grenade (La) - 3/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 02 Jan 2018, 17:02

La Dernière Grenade - Gordon Fleyming (1970)


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L'année commence bien pour moi avec cette Dernière Grenade dont j'avais entendu parler comme étant un film de guerre "gore", visiblement ceux qui ont dit cela étaient soient dans le coltard ou alors ce mot veut dire "chiant" dans une langue étrangère (si des polyglottes sont dans le coin...).

Parce que d'une du gore, ça se limite a des poches de sang qui éclatent de façon moderée et de deux, c'est foutrement pauvre pour un film de guerre, ça commence avec une intro moyennement foutue montrant l'attaque d'un camp dans la lignée des bons films de l'époque, on se dit ok tant que le reste suit derrière, ouais on peut toujours rêver.....Le scénario est hyper avare en morceaux de bravoure, rarement j'aurais vu un truc aussi bavard pour rien, on parle quand même d'un récit de vengeance avec un type bien enragé de s'être fait trahir, a la place on a un long dépliant touristique de Hong Kong mixé a une romance bien naze sortie tout droit d'Amour, Gloire et Beauté et parfois de temps a autres, on se rappelle qu'on a une histoire a raconter et on insère au petit bonheur la chance deux trois pétarades sans intérêt. Le pire, c'est probablement le casting composé d'inconnus (seul Attenborough fait figure de "vedette" même si son rôle ne sert pas a grand chose) qui sont tous sans exception mauvais et sans charisme (le héros et le bad guy, on dirait des copies low cost de Sean Connery et du hardeur John Holmes, moustache a l'appui) et cette fin justifiant le titre, complètement nanarde où le héros se laisse volontairement buter, du genre a se foutre a découvert devant une dizaine de gars dont son ennemi juré, faire le mort et lui dégoupiller une grenade dans la gueule (j'ai du me repasser la scène deux fois, pour vérifier si ce que j'avais vu était vrai :eheh:).

Vraiment super déçu car je trouve régulièrement mon compte dans ce genre de films, surtout ceux de cette époque, mais c'est le lot quotidien du cinéphile : pour savourer des pépites, il faut accepter de manger de la merde de temps a autres....

3/10
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Supernova - 3/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 03 Jan 2018, 14:57

Supernova - Thomas Lee aka Walter Hill, Jack Sholder & Francis Ford Coppola (2000)


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Voilà un film de SF qui a tendance a mettre tout le monde d'accord contre lui, renié par ses instigateurs en plus de ça, pourtant il fait partie de ces œuvres qui sont des ratages fascinants : pas de question de nier la qualité objective du bouzin mais la génèse fut tellement douloureuse et la beauté de certaines de ses images laissent a penser qu'on aurait pu avoir un tout autre film. Pour cause, c'est Walter Hill, abonné aux séries d'action musclées qui décide de changer de genre et d'y apporter sa touche perso au sein d'un gros budget (son plus élevé si je ne m'abuse), épaulé par un FF Coppola a la prod bien décidé a se payer son Alien a lui pour se renflouer. Mais voilà malgré sa vision de départ suffisamment aguicheuse pour se défaire justement de la concurrence, malgré un tournage assuré jusqu'au bout et une post-prod bien avancée, la MGM lui fait un gros coup de pute, et ce ne sera pas moins de deux autres réals qui vont venir "sauver" le film : l'artisan Jack Sholder qui va essentiellement raccourcir le film (le premier tiers sera le plus touché) et ensuite Coppola qui va finir le tournage en bon gros tyran (lui va plutôt s'attaquer au dernier tiers). Résultat, impossible de faire un vrai bon film avec trois identités aussi différentes au sein d'un seul et même projet.

Pourtant, pas mal de bonnes intentions se dégagent de Supernova par petites bribes, d'abord sur le perso de James Spader, vraiment interessant en ancien junkie qui lutte contre ses démons, surnageant auprès de persos nettement plus fonctionnels en l'état. Ensuite sur le plan esthétique, avec un design global ondulé et très flashy qui n'est pas sans rappeler La Planète des Vampires (quand je vous disais qu'ils voulaient refaire un Alien a leur sauce :mrgreen: ) même si la mise en scène s'avère très inégale, allant du sublime (la scène de cul en lévitation) au bâclé (la baston sur Titan, c'est un bordel en termes de lisiblité). Toute la première moitié du film font que je garde une certaine indulgence, car si on est loin du grand film de SF métaphysique (je dirais plus qu'on est dans l'homo-érotisme vu le nombre de scènes où les acteurs jouent torse nus :mrgreen: ), il reste une bobine correctement troussée malgré son rythme précipité, mais là où tout s'écroule c'est a l'arrivée du perso de Peter Facinelli, on bite strictement plus rien aux enjeux de l'histoire, le pire c'est que le monteur en est conscient et nous balance toujours avec dix plombes de retard une explication a deux balles pour combler une ellipse sur dix (la meilleure restant celle nous expliquant le pourquoi de la transformation physique du méchant :shock:), faisant passer la partie "slasher spatial" de trucs comme Sunshine et Event Horizon pour des monuments de limpidité. Le pire, c'est que j'ai pris la peine de mater les scènes coupées du dvd et ces abrutis ont réussi a couper LES SEULES scènes explicatives importantes du récit, a ce niveau-là, je dis chapeau. Sans parler de la fin alternative nettement plus pessimiste (et belle en termes de réal malgré des sfx accusant leur âge), montrant les survivants voir le Cosmos périr lentement sous leur yeux, tellement plus raccord avec l'orientation que cherchait Hill.

Je ne désespère pas de voir un jour son DC (il existe puisqu'il a assuré la plus grosse partie du tournage), car je pense qu'on pourrait tomber sur quelque chose d’intéressant....

3/10
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Vie d'un Tatoué (La) - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 04 Jan 2018, 16:57

La Vie d'un Tatoué - Seijun Suzuki (1965)


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Je poursuis l'exploration de l'oeuvre de Seijun Suzuki en dépoussiérant mes vieux coffrets HK Vidéo, La Vie d'un Tatoué m'étais toujours passé sous le nez car je me demandais si son "style" pouvait vraiment s'acclimater au film en costumes. La réponse ne fait pas un pli, il fait bien preuve d'une remise en question a tel point qu'il détonne entre ses joyaux expérimentaux foutraques et ses commandes plus passe partout, car il s'agit de son film le plus équilibré entre sa posture d'artisan commercial et celle d'artiste radical.

Et ce pour une bonne et simple raison : il y a une histoire et il s'y tient bordel ! Pas originale pour un sou, ni définitive car Suzuki se fiche de sa toile de fond (dans le cadre de l'univers minier, je vous conseillerais davantage The Gate of Youth bien plus détaillé et incisif) mais évacue aussi du coup son cynisme qui faisait la force de ses meilleurs films, la trame pose des personnages qui ont un minimum de substance avec ces deux frangins aux tempéraments opposés qui vont fuir et poser leurs valises dans un village où ils vont faire leur trou avant de se faire fatalement rattraper par leurs actes....Suzuki emballe ça sans artifice ostentatoire, appuyé par le choix étonnant chez lui de décors naturels en dehors de l'ahurissante scène finale où il renoue enfin avec ses couleurs vives et ses lumières brutales filmées en studio, tout au plus, il s'amuse a jouer sur le montage lors de séquences dialoguées mais derrière ça, il est bien difficile de voir l'auteur de la Marque du Tueur aux commandes de ce film. Pourtant, il demeure assez personnel par instants, ne serait-ce que par son sentimentalisme et son regard sur les femmes bien loin du machisme propre aux films de yakuzas offrant pour l'occasion quelques jolies scènes.

La Vie d'un Tatoué n'est peut être pas le plus représentatif de ce que Suzuki est capable de faire, mais sa tenue et sa durée raisonnable en font une séance parfaitement conseillable même pour les néophytes.

7/10
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Pharmacien de garde (Le) - 0,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 07 Jan 2018, 18:13

Le Pharmacien de Garde - Jean Veber (2003)


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Je crois que je viens de trouver un sérieux concurrent a Truands pour le sommet du podium du plus gros nanar made in France, Le Pharmacien de Garde est ce genre de perles où il est impossible de garder son sérieux du début jusqu'a la fin, entre le pitch bien débile traité au premier degré (un pharmacien écolo se met a tuer des gens qu'il juge responsables de la mise en péril de la nature), les jeux d'acteurs outrés (le fils Depardieu c'est quelque chose, le voir pleurer dans sa caisse en disant "Elle mange de la viande", ça va me faire la semaine...), le casting collector (Kad Merad en médecin légiste, Pascal Légitimus en travelo ou l’amerloque rouquine d'Hèlene et les Garçons en PDG :eheh: ), les dialogues blindés de démagogie vegan, les morts plus nanardes les unes que les autres (les coccinelles tueuses :eheh:), la forme digne d'un épisode de Julie Lescaut, n'en jetez plus, il coche toutes les cases de la bonne soirée déconne. :eheh:

Pourtant, loin de moi l'idée de tirer sur l'ambulance, j’espérais au moins un petit film de serial killer honnête, genre trop peu illustré chez nous, mais finalement quand on voit la gueule du résultat final, on comprends mieux pourquoi ça se bouscule pas trop au portillon car tout est raté dans les grandes largeurs, a tel point que Légitimus est p'tet le meilleur acteur du film, le seul a être "juste" malgré un rôle pas très utile.

0,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar pabelbaba » Dim 07 Jan 2018, 18:21

:love: :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar Mark Chopper » Dim 07 Jan 2018, 18:23

Je suis tenté, j'avoue :mrgreen:

(rien que la coccinelle sur l'affiche intrigue)
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Re: [Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar Jed_Trigado » Dim 07 Jan 2018, 18:38

Et elle est balèze la coccinelle, elle arrive a te transformer en Joker :

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:eheh:
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Re: [Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar pabelbaba » Dim 07 Jan 2018, 18:48

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:eheh:
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Fantômes - 6/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 08 Jan 2018, 11:04

Fantômes - Ram Gopal Varma (2003)


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J'ai beau adorer le cinéma asiatique, Bollywood est une de ces destinations auquel je goûte très peu a cause de codes qui ne m'attirent guère, outre une durée standard de 2h30, c'est l'omniprésence de numéros chantés et dansés qui cassent la rythmique des récits, pourtant je reconnais un sens de la folie et de la démesure qui ne s'est jamais perdu au fil des années, contrairement a d'autres pays. Il existe néanmoins une alternative, les films de Ram Gopal Varma, sorte de Luc Besson local, par sa stature de producteur/réalisateur a succès et sa volonté de faire évoluer l'industrie locale en investissant des genres codés peu prisés en Inde comme le film de gangster (les excellents Satya et Company) ou le film d'horreur, mais surtout en évacuant toutes les scènes de danse pour ne se concentrer que sur son intrigue. Il est d'ailleurs bien dommage que ce Fantômes soit son seul film officiellement distribué chez nous, car il a tout pour plaire a un public occidental.

Déjà par ses influences bien affichées, Polanski et l'Exorciste passent a la moulinette, ça n'invente pas la poudre mais on voit que le bonhomme connait ses classiques en prenant le temps de poser son ambiance. Ensuite, le folklore hindou est ici réduit a son strict minimum, on pourrait transposer l'histoire dans n'importe quel autre contexte qu'on y perdrait pas grand chose. Mais ce qui m'a le plus plu (et ce qui me plait tojours) chez Varma, c'est les techniques de montage qu'il emploie, c'est simple on se croirait revenu au bon vieux temps du cinéma de Hong Kong des années 80 : défilement des images ralenties et fondus enchainés a gogo, les trucs qu'on avait plus revu depuis les productions Tsui Hark. Et bon sang, c'est même pas ringard ! :D
Cela aide a dynamiser (un poil) un récit qui s'enlise a mi-parcours et qui avait su éviter le piège des jump-scares a foison jusque là, là on retombe dans le cliché du film de maison hantée actuel avec des fantômes qui surgissent n'importe où, ainsi que des scènes de suspense gratos qui gonflent artificiellement l’intérêt d'un film qui n'aurait du se contenter de n'être rien de plus qu'un exercice de style.

Fantômes s'avère interessant au final plus pour son statut de curiosité made in India qu'autre chose, néanmoins la bobine dégage quelques instants captivants surtout dans la première heure, très bien tenue.

6/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar angel.heart » Lun 08 Jan 2018, 23:55

:super:

Si tu ne l'as pas vu, je te recommande Messiah of Evil (sorti cher Artus) qui m'avait semblé être une source d'inspiration évidente (un peu plus obscure que celles que tu cites) de ce sympathique Fantômes.
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End of the line - 6,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 23 Jan 2018, 21:15

End of the Line - Maurice Deveraux (2007)


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Je continue a écrémer ma pile de dvd achetés pour de zob et qui prennent la poussière depuis des lustres, là ça tombe bien j'ai chopé un inédit dvd bien sympa, quatrième film du québecois Maurice Deveraux, auteur d'un Slashers lui aussi plutôt fréquentable. Déjà, on sent qu'il a eu nettement plus de thunes, puis qu'il abandonne le rendu DV, mais conserve le principe d'unité de lieu (ici le métro) pour livrer un survival parfois bancal mais qui se tient relativement bien en termes de péripéties. On pourrait croire a une redite du Métro de la Mort ou de Creep, néanmoins il se distingue par l'identité des bad guys (ici des fanatiques religieux qui vont massacrer tout sur leur passage), ce qui nous offre une intrigante mise en place de l'action, la réal se garde bien de tout nous balancer d'entrée pour nous surprendre lors des premiers meurtres.

Autre point réussi et qui fait défaut a tant de films du genre, enfin on a des persos qui réagissent en groupe et qui ne se séparent pas pour un oui ou un non (même quand ils le feront, ça s'avère plus ou moins justifié), franchement ça fait du bien. Sans parler du ton sans concession concernant la violence, la règle d'or c'est : fuck le hors champ et les effets numériques. Voir des gamins se faire éclater la tête au pied de biche plein cadre ou une belle semi-décapitation a l'épée, Deveraux s'est bien fait plaisir niveau sadisme. Néanmoins, je tiquerais sur deux points notamment, l'interprétation qui est très inégale, je sais qu'on demande pas des génies de l'acting mais bordel les fanatiques religieux, la vieille et l'obsedé sexuel rendrait Philippe Caubère dans Truands presque sobre et l'autre sera sur l'incorporation des "monstres" dans l'intrigue qui n'est absolument pas claire, problème c'est que ça gâche complètement le plan final qui en devient incompréhensible.

6,5/10
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Mimi, metallo blessé dans son honneur - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 26 Jan 2018, 11:14

Mimi métallo, blessé dans son honneur - Lina Wertmuller (1972)


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Un propos gauchiste, des mafieux et des histoires de fesses dans un seul et même film ? Hé oui, pas de doute on est bien devant un film italien des années 70. :mrgreen:

Mimi métallo est assez bizarre dans sa construction en fait, on part d'abord sur un portrait de la Sicile totalement gangrénée par la pègre au point de contrôler toute la vie politique et économique de la région a travers ce perso d'ouvrier frustré et borné qui va tout perdre avant d'aller changer d'air, mais contrairement a d'autres films où l'on montrait ce genre de perso en guerre contre le système, ici il est vu comme un couillon opportuniste qui se dit quitte a être entourés d'enfoirés, autant faire de même. Sauf que ça s'arrête là....Car le récit braque dans une direction saugrenue et se transforme en comédie romantico-politique où on se drague sous fonds de tirades marxistes, ça parait relou dit comme ça mais la sauce prend notamment grâce au duo Giannini/Melato qui s'avère touchant.

Là encore on pense désormais savoir où on va nous embarquer, que nenni ! V'la que le récit rebat les cartes sauf qu'a partir de là, le perso de Giannini devient incohérent dans ses choix, pire le perso de Melato est évacué sans raison apparente ce qui est bien dommage car on s'attachait vraiment a elle pour le coup, du coup Lina Wertmuller va beaucoup se reposer sur son acteur principal qui va agir comme un abruti (et il faut dire qu'il va aller très loin :eheh:) jusqu'a la fin. Néanmoins la conclusion amère (et finalement très morale) tempère mon ressenti mitigé car elle justifie le caractère médiocre du perso et surtout le propos très anti-mafia, même si on est loin des brûlots engagés de Damiano Damiani.

Mimi métallo est donc un brin plus sérieux qu'il voudrait nous le faire croire, une séance pas déplaisante en soi mais un peu bancale qui donne envie de découvrir d'autres films de Wertmuller qui a l'air d'avoir une sacrée filmo dans le genre.

7/10
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Man on Fire (1987) - 5,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 30 Jan 2018, 16:38

L'Homme de feu - Elie Chouraqui (1987)


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Bien avant le chef d'oeuvre de Tony Scott, l'écrit Man on Fire fut adapté au cinéma mais selon un montage créatif et financier plutôt exotique, imaginez donc le prod américain Arnon Milchan filer des thunes au français Elie Chouraqui pour filmer le tout sous une Italie sortie tout droit des Années de Plomb. Un mélange bizarre d'influences qui donne plutôt envie, d'autant que le casting est a l'avenant, mais la séance a été gangrenée par le souvenir persistant de la version de Scott que j'avais revue il y a quelques temps, du coup impossible de ne pas pointer les différences et autres libertés prises.

Si structurellement les films ne différent en rien et ce malgré nettement un récit bien plus dégraissé pour le Chouraqui (une moitié drame humain, une moitié revenge movie, le dosage est respecté), leurs tonalités sont l'image de la sensibilité commune de leurs auteurs : la version de 1987 est plus proche du cinéma européen par sa pudeur presque anti-spectaculaire, la violence y est sèche, jamais stylisée (a quelques ralentis près) mais aussi relativement rare, en fait on dirait davantage un poliziotti tardif avec son casting composé de trognes sorties d'un Lenzi ou d'un Damiani (il y a même Lou Castel en homme de main bien venèr') et avec les défauts de son époque notamment certains effets de montage bien datés et une photo vraiment terne. On pourrait croire du coup que cette version miserait ses œufs sur le caractère humain entre le garde du corps et la gamine, là encore, même si j'ai trouvé cela bien joué (Glenn reste une boule de charisme), il n'offre guère de différence avec son cadet et lorgne parfois avec le ringard (rah ces foutus training montage bien 80's).

Mais le détail qui rendra définitivement cette version désuète a tous points de vue, c'est sur sa conclusion absolument idiote :
quelle idée de faire vivre Creazy après avoir simulé sa mort, j'ai senti l'impression d'une happy end vraiment forcée car celle nous est balancée comme un cheveu sur la soupe en termes d'explications.


5,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes torchons de 2018

Messagepar osorojo » Mar 30 Jan 2018, 17:03

Bien envie de tenter vu ce que tu en dis ^^

Par contre, t'as bugué à la fin :p
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