LE RESTE DU MONDE & LE MONDE D'APRÈS, Jean-Christophe Chauzy
Dessin de haute voltige, rien à dire de ce côté là, Chauzy est fidèle à sa réputation, mais alors pffff, que c'est lourd, pompeux, presque convenu. On a comme l'impression que le bonhomme a trouvé parfait sujet pour laisser son trait danser, mais qu'il ne sait pas trop comment le contextualiser. Alors il comble son manque d'idées avec de la séquence choc gratos. Forcément, ça ne marche pas, pire par moment on se demande s'il ne nous prend pas un peu pour des jambons (le coup de l'accès à internet................)
Grosse, grosse, déception que ce diptyque qui m'avait pourtant presque mis dans sa poche dès l'achat en boutique. Comme quoi, il ne faut pas juger un livre à sa couverture.
OPERATION COPPERHEAD, Jean Harambat
Particulier mais très sympa. Difficile de résumer le pitch, alors le voici :
Opération Copperhead, c'est une histoire aussi vraie que rocambolesque du contrespionnage britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. À partir d'un fait réel, Jean Harambat crée de toutes pièces une histoire d'une inventivité folle et réalise un pastiche désopilant et fantaisiste de trois protagonistes : les comédiens David Niven, Peter Ustinov et Clifton James.
Il s'agit, selon une idée de Winston Churchill, de recruter et de former un sosie (Meyrick Edward Clifton James) pour jouer le rôle du général Montgomery – le général des forces alliées, alors surveillé par les nazis – et ainsi induire en erreur l'ennemi quant au lieu réel du Débarquement. Dans le même temps, alors que la capitale anglaise subit le Blitz, la vie se déploie dans les cabarets où officie une vénéneuse – et néanmoins charmante – jeune femme, Vera.
Cette histoire burlesque où rien n'est entièrement vrai ni entièrement faux est aussi un hommage au cinéma, notamment à la « comédie sophistiquée » des années 1930 et 1940, avec un dynamisme, un sens de l'à-propos et un flot de dialogues (Lubitsch en était le maître) !J'ai personnellement eu un peu de mal à rentrer dedans, mais une fois compris où l'auteur veut en venir, je me suis bien marré et me suis laissé porter jusqu'au bout. C'est sympa de voir comment il s'est amusé à tordre la réalité pour composer une espèce d'hommage déguisé. A tenter !