Dans la vallée d'Elah de Paul Haggis
Affiche américaine VS affiche française...cherchez l'erreur !Synopsis: De retour d'Irak pour sa première permission, Mike Deerfield disparaît mystérieusement et est signalé comme déserteur. Son père, Hank - un ancien membre de la Police Militaire - et sa mère Joan se lancent à sa recherche avec le concours d'Emily Sanders, officier de police de la juridiction du Nouveau-Mexique où Mike a été aperçu pour la dernière fois. Face au silence et à l'hostilité croissante des autorités militaires, Hank et Emily soupçonnent bientôt un coup fourré. Les indices troublants s'accumulent, et la vérité sur le séjour en Irak de Deerfield finit par éclater, bouleversant à jamais la vie de Hank et ses croyances...Sur le papier, ça s'annonçait déjà bien : Paul Haggis, déjà multi oscarisé, à l'écriture et à la réalisation, un sujet grave et d'actualité, et un casting 3 étoiles (Tommy Lee Jones, Charlize Theron, Susan Sarandon, James Franco, Jason Patric, Josh Brolin...excusez du peu !). De là à sombrer dans la surenchère, aussi bien lacrymale que patriotique, il n'y avait qu'un pas...qui ne sera jamais franchi, heureusement, autant le signaler tout de suite pour les 2-3 inquiets du fond. Un sujet lourd donc sera la trame de fond de ce thriller sobre mais efficace, porté à bout de bras par un Tommy Lee Jones vieillissant mais toujours juste. Si le suspense est habile, sans pour autant chercher la complication ni les rebondissements à foison (non ici ça reste tout de même très classique), on appréciera le message du film, d'autant plus appréciable donc, qu'il ne se dévoilera qu'en filigrane tout le long du film. Ne cherchant jamais la voie du patriotisme, Paul Haggis touche au but: dénoncer le bourbier irakien sans jamais faire dans la démagogie. Les 2 trames ne chercheront donc jamais à prendre le pas l'une sur l'autre (le problème du conflit irakien donc, et l'enquête policière). Tout de même, quelques longueurs sont à signaler, mais rien de vraiment méchant. Le film prends simplement le temps de poser ses marques.
Le message du film se dévoile bien évidemment dès les 1ères minutes, et c'est là qu'apparait le paradoxe avec l'affiche...Le film commence en effet avec un drapeau américain, à l'envers, ce qui signifie en l'occurrence que la nation (américaine donc) est dans une impasse, dans une situation de crise et de danger imminent, une sorte d'appel à l'aide. Incroyable donc de découvrir un drapeau à l'endroit sur l'affiche...Peut-être ne fallait-il pas froisser le public américain dès la campagne promotionnelle ?
Enfin peu importe, le film, dur et parfois choquant, atteint son but, et rien d'autre ne compte. Paul Haggis s'impose une fois de plus, malgré les nombreuses critiques à son égard.
9/10
zack_ a écrit:Connaissait pas!
L'affiche méga patriote à la Emmerich va plaire a certain tiens!
Ah bon...regarde un peu mieux l'affiche française...plus dans le ton du film. Au contraire, c'est plutôt anti-patriotique...