Jurassic World aka
Dance avec les Raptors de Colin Trevorrow - 2015
Toujours sur la brèche et alerte quant aux nouveautés, je croyais que c'était un reboot. En fait c'est bel et bien un suite!
On a donc bien un 4ème Jurassic Park qui suit la continuité des autres et, forcément, le parc a enfin ouvert.

L'idée en soi est aussi con qu'intrigante, parce qu'après les trois épisodes précédents, se relancer dans une telle aventure, c'est légèrement débile, mais pourquoi pas? D'ailleurs le nouveau parc a une sacrée gueule et est relativement crédible. En tout cas bien plus que le premier pour accueillir des visiteurs en masse.
Ca donne donc une intro assez sympa à suivre avec notamment la présentation du Mosasaure qui est vraiment classe et du genre à me faire flipper. Malheureusement, sa présence, qui ressemble à une bonne idée, sera hyper mal exploitée. C'est d'ailleurs à l'image du reste des idées du film, on a souvent l'impression qu'un pool de scénaristes a mis sur le papier quelques bonnes pistes et qu'en fin de séance JJ Abrams et Corky sont venus pisser dessus.
Du coup ça donne le concept de dino transgénique hyper intelligent et furtif. Pas mal, on doit pouvoir en faire des trucs cool? Ben non, une fois qu'il a joué à l'Evadé d'Alcatraz façon
1, 2, 3 Soleil, il se balade pépère dans la pampa avec ses grosses papates et claque juste des coups de mâchoire. Bon, ok. Mais alors il est au moins impressionnant visuellement, genre design de ouf qui fout les boules à 100 mètres? Nan, c'est juste un T-Rex avec 6 dents en plus.
Et c'est pareil pour le dressage des raptors, qui se conçoit assez bien, mais qui finit en chevauchée numérique ultra cheap et complètement neuneue. A l'image de certains effets complètement ratés. Par exemple ces différents gros plans sur les chaussures à talons de l'héroïne, qui font d'abord penser que le réalisateur est un peu fétichiste sur les bords et n'a pas peur de le montrer, et bien ces talons n'auront aucune incidence dans le scénario si ce n'est d'amorcer un dialogue pas drôle... Pareil pour la mort de d'Onofrio, qui, vu comme la caméra est placée, est sûr de crever et on l'espère façon Samuel Jackson dans un fameux film de requin, mais même pas, la scène se traîne pour arriver à l’inéluctable...
Le nombre d'idées mal exploitées est hallucinant. Du coup, mises bout à bout, ça donne un climax bien pété avec un combat de dinos sans inspiration qui se termine mollement après des péripéties bien pétées.
Résultat, on a un bon gros gâchis jamais flippant et bourré de fan de service dispensable.
3/10