[Cad'] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Sam 18 Nov 2017, 16:18

Killbush a écrit:Vérifie avant de poster, il y a une de tes réponses que tu m'attribues comme citation, j'aimerais pas qu'il y ait d'amalgame entre nos deux proses.

Et chez Nolan, c'est normal que ce soit réaliste, Batman étant le seul personnage humain de la Justice League, il ne peut utiliser que ses gadgets, c'est cohérent, comme d'avoir des scènes d'actions irréalistes dans un film rempli de super héros.


Etant donné que ce sont des persos de fiction, tu peux bien en faire ce que tu veux mais le style rouleau compresseur, très peu pour moi.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Sam 18 Nov 2017, 16:33

Tu voudrais que la puissance de Superman soit traitée comment ?
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Sam 18 Nov 2017, 16:42

Mais du coup, je me pose une question, par rapport à l'Ennemi Intime, les rochers dans Justice League font fake ou pas ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Sam 18 Nov 2017, 16:57

Mark Chopper a écrit:Tu voudrais que la puissance de Superman soit traitée comment ?


Superman, je suis d'accord il est capable de soulever des montagnes (voir des villages), de voler, l'intérêt d'un film c'est de l'affaiblir (prise d'otage de ses proches, kryptonite) car il est indestructible.
Le problème c'est qu'ici ils volent tous plus ou moins (aquaman en utilisant des astuces) et les héros comme le bad guy donnent des coups qui ne les blessent pas ni mentalement, ni physiquement...(ah si batman remarque juste qu'il saigne mais repart de plus belle).
Wonder Woman fait aussi des bonds de géants et du coup, elle peut plus ou moins voler...ça ne colle pas pour moi.

Par exemple, si on fait un parallèle avec "les chevaliers du zodiaque", c'est aussi des Dieux invincibles, mais on ressent la lutte, la souffrance, les persos qui tombent et morflent avant de repartir. même si c'est pas réaliste, c'est beaucoup plus captivant.

A vouloir faire de plus en plus gros et de plus en plus fort, ça devient ridicule, il n'y a pas de suspense ni rebondissement.

Alegas a écrit:Mais du coup, je me pose une question, par rapport à l'Ennemi Intime, les rochers dans Justice League font fake ou pas ?


L'ennemi intime c'est toujours aussi nul. :eheh:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Sam 18 Nov 2017, 17:06

C'est pas ce que je demandais. :|
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Sam 18 Nov 2017, 17:25

:cry: :cry:
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M - 5,5/10

Messagepar caducia » Mar 21 Nov 2017, 22:07

M

Réalisé par Sara Forestier
Avec
Sara Forestier, Redouanne Harjane, Jean-Pierre Léaud
Long-métrage : FR
Genre : drame
Durée : 01h38min
2017

5.5/10



Image


Synopsis

Mo est beau, charismatique, et a le goût de l'adrénaline. Il fait des courses clandestines. Lorsqu'il rencontre Lila, jeune fille bègue et timide, c'est le coup de foudre. Il va immédiatement la prendre sous son aile. Mais Lila est loin d'imaginer que Mo porte un secret : il ne sait pas lire.

Critique

Quand une bègue et un analphabète se rencontrent celà donne "M". Un conte social touchant sur les laissés-pour-compte de notre société contemporaine où chaque individu doit rentrer dans des cases pour réussir.
Sara Forestier nous embarque en banlieue avec des décors qui ne font pas rêver, barres d'immeubles, terrains vagues ou bars malfamés sont les terrains de jeu de notre couple.

Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, elle incarne Lila, une fille courage bègue qui évolue au sein d'une famille disloquée, déficiente qui vit dans son HLM miséreux et transmet son savoir à sa jeune sœur malgré son handicap.
M débute avec un réunion de bègues qui parlent de l'origine de leur mal, de leurs progrès, de leur intégration dans la société: le spectateur a forcément peur de se trouver devant un docu-fiction sur cette déficience. Heureusement, le film change rapidement de forme pour de la fiction pure et cette love story improbable mais touchante.

Lila semble muette ou débile au premier abord et est forcément la risée de tous, l'anormale de service qui n'a pas la force ou la possibilité de répliquer aux insultes et moqueries faciles. Derrière ce portrait peu flatteur se cache une adolescente-adulte qui s'épanouie en inscrivant ses pensées sur son carnet, pour qui la poésie est instinctive.
Sara Forestier livre une prestation extrêmement crédible (malgré la grande différence d'age entre la comédienne et son personnage). Ensuite, comme c'est expliqué dans le film, la plupart des gens ont du mal à écouter les bègues car ils veulent toujours les remettre dans la normalité du rythme en terminant leurs phrases et en abrégeant les conversations. Il est vrai que si dans la vie réelle vous avez du mal avec des dialogues hachurés, M sera difficile à suivre car on souffre avec l’héroïne et ses difficultés d'élocution.
Sara Forestier ne souhaite pas donner trop d'indices sur les accidents de la vie de ses héros qui les ont menés ou non là où ils sont. On sait juste qu'ils évoluent dans des milieux très défavorisés, la cinéaste évoque des deuils, un cruel manque d'affection parentale...
Malgré sa timidité maladive, Lila dialogue volontiers avec M sur ses sentiments, sa famille, son passé alors que M reste évasif et change de sujets pour ne pas appuyer là où ça fait mal.

M est à l'opposé de Lila, lui est analphabète, un mal non visible qu'il arrive à dissimuler. Il trouve de nombreuses astuces pour détourner l'attention des gens et masquer ce handicap. Un déficit honteux qui persiste encore de nos jours.
Là aussi la réalisatrice n'a pas voulu en disséquer l'origine, c'est au public de s'imaginer où il y a eu un accident de vie et d'éducation laissant ce jeune homme sortir de l'éducation nationale sans avoir les savoirs de base.
M alias Mohamed ( Redouanne Harjane) est du même style que Moundir de Koh Lanta (dans son physique et dans son caractère). Un caïd fier, charismatique mais ce n'est pas un assisté qui vit aux crochets de la société. Il se bat dans l'homme pour payer ses factures avec des petits boulots plus ou moins déclarés, avec ce douloureux secret qui le hante au quotidien.

La rencontre avec Lila est assez incroyable montrant une volonté puissante de se rapprocher malgré une difficulté de communication majeure. Lila utilise son carnet pour parler, M ne sait décrypter ce qui est écrit...M est tenace et malgré cette barrière du langage, il use de ses ruses pour créer des liens.

M possède un coté répétitif, comme une machine à laver infernale qui nous replonge sans cesse dans leur misère du quotidien peu passionnante. Normal, Lila et M sont tous deux "bloqués" et le déclic n'est pas instantané.
Lila va devoir surmonter son stress inexpliqué qui l’enferme dans son bégaiement et M va devoir trouver de l'aide pour apprendre à lire et à écrire.
M va devoir mettre son ego de coté et demander un soutien, recommencer à zéro. Sara Forestier filme des scènes très touchantes entre M et la petite sœur de Lila (Liv Andren) qui devient prof de français pour adulte, ou encore M qui demande à sa sœur de lui apprendre des rudiments de lecture dans la douleur. La jeune Liv Andren est exceptionnelle (digne des gamines de "The Florida project") avec une langue bien pendue et un langage fleuri, trop mignonne.

M est constamment tiraillé entre sa volonté de s'en sortir en comblant cette terrible lacune et son tempérament fougueux qui resurgit pour abréger des conversations embarrassantes. Il cache sa vulnérabilité avec un carapace de gros dur pour cadrer avec son environnement. A travers des taches simples, le spectateur se rend compte des situations insurmontables que peut rencontre un alphabète qui le sont encore plus à l'heure du net et du mobile (lire des sms, une carte de restaurant...).

Coté mise en scène, Forestier fait dans la simplicité, ne cherche pas à rendre la banlieue belle mais donne des plans grisâtres dépouillés. Elle fait des incrustations avec des phrases pseudo-poétiques qui n'ont aucun sens pour le coté intello mais on lui pardonne.

Sara Forestier ne nous montre pas le portrait de deux cas sociaux mais deux battants dont l’idylle sera la catalyseur de leur combat. Une belle preuve de courage qui souligne les lacunes de certains rejetons de notre société. Malgré quelques pointes de caricatures, M ne tombe jamais dans la pathos ou dans le moralisateur.
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Coco (2017) - 5,25/10

Messagepar caducia » Lun 27 Nov 2017, 22:50

Coco

Réalisé par Lee Unkrich et Adrian Molina
Avec
Andrea Santamaria, Ary Abittan
Long-métrage : USA
Genre : animation
Durée : 01h45min
2017

5.25/10


Image


Synopsis

Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz.
Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révélera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel…

Critique

Une demi-réussite que ce nouveau Pixar, très largement inspiré de la récente production de Guillermo Del Toro "the book of life", c'est limite du plagiat. Là aussi, El Día de los Muertos est une des fortes thématiques du film, la musique qui était aussi le fil conducteur du film d'animation de Jorge R. Gutierrez est ici omni-résente et source de forts conflits familiaux. Un esprit Burtonien demeure bien présent avec de nombreux personnages qui arborent la fameuse mèche blanche.
Le pitch de base est identique, un jeune garçon souhaite devenir musicien mais sa famille s'y oppose (les raisons sont heureusement bien différentes).
Le cochon de Manolo s'est transformé en un chien pouilleux (un Xoloitzcuintli).

"The book of life" était beaucoup plus pétillant avec un multiplication de petits détails renforçant le sentiment d’authenticité, utilisant des musiques contemporaines et ses protagonistes attachants avec une histoire touchante qui tient la route avec des références aux traditions mexicaines.
Coco propose une vision du Mexique plus américanisé et féerique où le monde des morts est un mix entre disneyland et la verrière du grand palais au détriment du folklore originel.

Esthétiquement, Coco est bien entendu haut en couleurs, mais cet univers est moins poétique et moins réussi esthétiquement que dans la Légende de Manolo. Je n'ai jamais trop aimé les bouilles des persos humains de chez Pixar (en revanche leurs animaux sont magnifiques).

Ce film s'adresse clairement à un jeune public et le thème de la grande faucheuse demeure délicat, je ne suis pas sure que les plus jeunes comprennent toutes les subtilités du complexe scénario qui comportent des parties assez dark et qu'ils appréhendent pourquoi Miguel se retrouve dans le royaume des morts. Il est certain en revanche que les adultes sortiront leurs kleenex en fin de séance.

Le monde des morts déploie son contraste appuyé et ses couleurs fluos façon avatar si bien que les squelettes sont parés d'accessoires et de maquillage colorés qui les rendent au final très vivants et joyeux. Comme dans la vraie vie hélas, les défunts ne sont pas égaux, certains gardent leur richesse et leur notoriété alors que d'autres sombrent dans l'oubli des vivants et s'éteignent à petit feu.
Meme si Miguel navigue dans plusieurs lieux, la magie visuelle n'opère pas comme dans The Book of Life avec des mélanges d'univers forcés certes chatoyante mais peu harmonieux, trop proches du monde des vivants.
On assiste à un concours de musique proche de "la nouvelle star" ou de "Tous en scène" qui est bien intégré à l'histoire mais ne cadre pas tellement aux décors.

Coco ne souhaite en aucun cas nous inculquer quoi que ce soit sur la culture mexicaine, il ne fait que reprendre la seule figure mythique du pays connu du public US, alors qu'ils avaient une occasion en or de nous faire découvrir d'autres personnalités, mais il ne faut pas trop leur en demander. Sachant que la communauté hispanique aux US est tout de même très présente, des efforts de recherches et d'originalité n'auraient pas été de trop.

Moi qui ne suis pas très friande de musique à tout bout de champ, je trouve que Coco est tout de même très avare de ce coté là et que son héros ne fait preuve de ses talents que trop rarement, ce qui rend son amour pour la musique trop peu palpable.

Le choc des cultures entre la pression familiale qui souhaite perpétuer l'entreprise de génération en génération et le jeune Miguel qui ne jure que par son idole Ernesto de la Cruz (mix entre Luis Mariano et Elvis) et souhaite devenir célèbre comme lui (ça nous rappelle forcément les émissions de concours de chants à la TV).

Un Pixar sympathique qui néanmoins apporte un message efficace sur le souvenir et le respect des ancêtres, dommage que la sauce Hollywood ait parfois trop dénaturé l'univers Mexicain et que la recherche au niveau des décors ne soient pas à la hauteur de The book of life.
Critiques similaires
Film: Coco
Note: 6,5/10
Auteur: Alegas

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Paddington 2 - 7/10

Messagepar caducia » Mer 29 Nov 2017, 20:56

Paddington 2

Réalisé par Paul King
Avec
Hugh Bonneville, Sally Hawkins , Hugh Grant
Long-métrage : UK
Genre : comédie
Durée : 01h47min
2017

7/10



Image


Synopsis

Paddington coule des jours heureux chez les Brown, sa famille d’adoption, dans un quartier paisible de Londres, où il est apprécié de tous. Alors qu’il recherche un cadeau exceptionnel pour les cent ans de sa tante adorée, il repère un magnifique livre animé, très ancien, chez un antiquaire. Pas de temps à perdre : il enchaîne les petits boulots pour pouvoir l’acheter ! Mais lorsque le précieux ouvrage est volé, Paddington est accusé à tort et incarcéré. Convaincus de son innocence, les Brown se lancent dans une enquête pour retrouver le coupable…

Critique

Une nouvelle aventure du petit ourson Londonien, un film pour les petits et pour les grands qui reprend la même formule que le 1er à savoir un humour basé sur la naïveté de son héros, des gags de situations et une bienveillance sans limite de sa famille d’accueil.
Bien entendu, la noirceur du récit est très minime et les exploits de Paddington sont rocambolesques et peu réalistes contrairement à l'animation de l'ours qui est absolument bluffante de perfection et de mignonitude. On en oublie même que c'est du virtuel.
Les amoureux de la capitale du Royaume-Uni seront comblés car la ville est mise à l'honneur avec des décors mythiques symboles de la city et de ses quartiers touristiques..Une ambiance sucrée, désuète, poétique pour un effet feel good movie indéniable mixant éléments de nostalgie et de modernité. Ambiance carte postale assurée.

Pourtant tout n'est pas rose dans le monde de Paddington, après Nicole Kidman, c'est à Hugh Grant d'endosser le rôle de grand méchant. Après avoir vue les premières affiches, ces différents looks ne donnaient vraiment pas envie mais au final, son personnage est une belle trouvaille, avec un acteur en mode autodérision mais aussi en roue libre comme le veut son protagoniste. Paul King se délecte avec ce rôle d'acteur vieillissant, autrefois beau gosse à succès qui peine à trouver de nouveaux contrats. Les coté mégalo,narcissique, et caméléons sont mis en avant, un adversaire rusé et redoutable face à l'ourson innocent.

ImageImage

On ne s’ennuie guère et on est toujours surpris devant la maladresse de Paddington à se demander si elle est toujours intentionnelle. Celui-ci va s'empêtrer dans une sacrée galère et il lui faudra pas mal d'astuce et d'aide pour s'en sortir. Son duo avec Brendan Gleeson est aussi une réussite avec une évasion semblable à The Grand Budapest Hotel (code couleur et mise en scène comprise).

Un épisode pétillant, plein de malice avec peu de temps mort. Difficile de ne pas succomber aux regards Calimero de l'Ours péruvien qui cumule la malchance qu'on adore protéger et sauver. Une comédie qui n'égratigne personne, attendrissant, tendre, colorée.
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Santa & Cie - 2/10

Messagepar caducia » Mer 06 Déc 2017, 22:50

Santa & Cie

Réalisé par Jake Kasdan
Avec
Alain Chabat, Golshifteh Farahani
Long-métrage : FR
Genre : comédie
Durée : 01h35min
2017

2/10



Image


Synopsis

Rien ne va plus à l'approche du réveillon : les 92 000 lutins chargés de fabriquer les cadeaux des enfants tombent tous malades en même temps ! C'est un coup dur pour Santa (Claus), plus connu sous le nom de Père Noël... il n'a pas le choix : il doit se rendre d'urgence sur Terre avec ses rennes pour chercher un remède. À son arrivée, il devra trouver des alliés pour l'aider à sauver la magie de Noël.


Critique

Grosse déception que cette version du Père Noel façon Chabat qui ressemble plus à un téléfilm anecdotique qu'autre chose. Un projet difficile à cerner, Chabat déclare que c'est dans la suite logique de sa filmo très inspirée de l'univers de la BD, mais on ne retrouve pas réellement cet esprit dans Santa et Cie. Idem, concernant le public visé, le film n'est pas esthétiquement à la hauteur, ni assez enfantin pour faire rêver les gosses, ni assez ancré dans la réalité pour que les adultes croient en ce mythe vivant.

Coté humour, c'est aussi la douche froide avec des running gags pas drôles lourdingues, énormément de répétitions, changer un juron pour un autre pour ne pas choquer. Le caractère de Santa est aussi un peu bâtard, on sent que Chabat a certainement voulu s'inspirer du perso de Billy Bob Thornton dans Bad Santa avec ce père Noel qui a une image inhabituelle, un peu rebelle du cliché usuel mais il ne va pas au bout des choses en n'en faisant pas un Papa noël Bad ass.
On a donc droit au portrait d'un Santa ultra-naïf en mode boulet, qui a peu des hommes et qui a des œillères souhaitant faire aboutir sa mission sans croiser aucun humain.
Là où la découverte du monde pouvait offrir un nombre incroyable de situations comiques, Chabat se prend les pieds dans le tapis avec une narration très terre à terre et d'un ennui profond, alors que Noel était justement l'occasion de nous montrer des choses hors du commun et jamais vues.

Coté effets spéciaux, Santa évolue avec son épouse (interprétée par Audrey Tatou) dans la fabrique de jouets qui ressemble à la Charlie et la chocolaterie du pauvre. Une sorte de hangar glauque géant où vivent les lutins mongolos caricaturaux (surement la partie qui va plaire le plus aux enfants). Un univers d'une laideur folle, couleurs criardes, aucune poésie (quelques trouvailles sur la fabrication des jouets et une séquence finale qui relève légèrement le niveau) qui ressemble à une usine de clones sans âme, peu chaleureuse.
Quelques plans à l'Américaine pour des plans aériens de la ville lumière en survolant les lieux touristiques...même ces séquences manquent de magie et sont d'un gout douteux.

Le script est vraiment faiblard, et malgré les apparitions des amis d'Alain Chabat, le traîneau ne décolle jamais. Seul le couple de gosses donne un coté spontané (mais ils sont très agaçants), mais le ton général du film fait très forcé, même Pio Marmai ne peut sauver les meubles. Je ne pense pas que nos bambins vont ressortir des étoiles plein les yeux avec de nombreuses situations qu'ils n'auront pas compris tandis que les adultes auront fait un bonne sieste.
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Heures sombres (Les) - 6/10

Messagepar caducia » Ven 08 Déc 2017, 18:21

Les heures sombres

Réalisé par Joe Wright
Avec Gary Oldman, Stephen Dillane
Long-métrage : UK
Genre : historique
Durée : 02h05min
2017

6/10



Image



Synopsis


Darkest Hour s'intéresse à une partie de la vie de Winston Churchill, à partir de mai 1940, lorsqu'il devient Premier ministre en pleine Seconde guerre mondiale.


Critique

"Les heures sombres" mélange subtilement l'Histoire avec un grand H et l'intimité de Winston Churchill et souligne surtout que le destin d'un continent entier a été entre les mains de quelques hommes de pouvoir et que leurs décisions pouvaient basculer en un rien de temps.

Après les performances récentes de Brian Cox et John Lithgow, Gary Oldman devient à son tour le vieux lion avec maestria (en espérant que la petite statuette lui revienne, ça sera largement mérité). Une grosse performance aussi de la part des maquilleurs, prothésistes qui rendent le comédien méconnaissable, il n'y a que par son regard bleu qu'on arrive à le reconnaître mais on oublie vraiment l'acteur sous le fard lors du visionnage, on ne se rend même plus compte que c'est du maquillage. Oldman est métamorphosé mais du point de vue de la ressemblance, la bonhomie y est mais au niveau du visage il manque un petit truc quand même (mais ce n'est pas essentiel).

Un mimétisme assez dingue dans la voix, les tics buccaux ou dans les postures...
Joe Wright dépeint un Winston caractériel, imprévisible, accro aux barreaux de chaises et aux alcools qui sont son fuel, qui lui donnent sa raison de vivre et son dynamisme.
Le cinéaste souligne aussi la dualité de l'homme d'état qui évolue de façon confinée, loin de la vie d'un citoyen lambda (il n'a jamais pris un bus de sa vie ou acheté du pain) mais sa volonté profonde d’être aimé du peuple et de lui faire table rase de ses erreurs passées.
Lors de son arrivée en tant que 1er ministre, Churchill est impopulaire, traîné des casseroles et nommé par défaut. Entouré de nombreux opposants qui souhaitent établir une stratégie pour le dégager au premier faux pas.
La tension est constante, provenant à la fois de la situation militaire désespérée mais aussi de la part la position de Winston qui est constamment sur la sellette.

"Les heures sombres" nous plonge dans les arcanes du pouvoir, le spectateur assiste aux nombreuses réunions des conseils de guerre où les stratégies de combats sont établies et semblent parfois être plus ou moins réfléchies et improvisées. C'est lors de ces meetings que des joutes verbales de haut vol ont lieu d'une dextérité rare; intimidation, bluff, doute, lourds silences sont au rendez-vous.
Le film se déroule lors de la fameuse opération Dynamo, lorsque l’Angleterre était à deux doigts de capituler face aux forces Allemandes. Joe Wright ne souhaite jamais donner le point de vue ennemi, et les scènes de combats sont très brèves, donnent juste un aperçu de l'évolution de la situation. Une narration linéaire dépourvue de flash-backs qui permettent de vivre de façon intense des moments de tension, quasi en temps réel avec une sensation d'urgence palpable.

Du point de vue des décors, Wright nous guide à travers des endroits étriqués, alambiqués, souterrains bien souvent; des bureaux administratifs secrets grisâtres à l'opposé des dorures de Buckingham palace. Poussiéreuses, imprégnées des fumées dégagées des cigares, le pays est en pleine agonie face à une invasion de l'Europe qui gagne du terrain de jour en jour.

Malgré la faible présence féminine, c'est grâce à elles que Winston trouve le réconfort, arrive à décompresser ou à se livrer. Les moments intimes sont donc principalement des échanges plus spontanés avec sa chère épouse Clementine (Kristin Scott Thomas) ou sa secrétaire (Lily James).

Les fervents amateurs d'histoire vont surement se délecter devant ce moment charnière, richement détaillé. Malgré l’incroyable performance de Gary Oldman qui croque Churchill comme personne, le film est lourd à digérer et à suivre totalement centré sur son héros, asphyxiant son sujet avec une sérieuse baisse de régime à mi-parcours.
Critiques similaires
Film: Heures sombres (Les)
Note: 8/10
Auteur: lvri
Film: Heures sombres (Les)
Note: 5/10
Auteur: Scalp
Film: Heures sombres (Les)
Note: 7/10
Auteur: Alegas
Film: Heures sombres (Les)
Note: 6/10
Auteur: Dionycos

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Star Wars : Episode VIII - 6/10

Messagepar caducia » Mer 13 Déc 2017, 20:11

Star Wars - Les Derniers Jedi

Réalisé par Rian Johnson
Avec Daisy Ridley, John Boyega
Long-métrage : USA/UK
Genre : SF
Durée : 02h30min
2017

6/10



Image



Synopsis

Les héros du Réveil de la force rejoignent les figures légendaires de la galaxie dans une aventure épique qui révèle des secrets ancestraux sur la Force et entraîne de surprenantes révélations sur le passé…

Critique

Un épisode dirigé par Rian Johnson qui tient la route visuellement mais à vouloir absolument mélanger les nouveaux et anciens personnages de la trilogie, on arrive forcément à un déroulement narratif prévisible mais aussi pas mal de gâchis.

Rian Johnson montre clairement une volonté de vision différente de celle de J. J. Abrams, l'un des points fort de l'épisode 7 le duo Riley/Finn est ici disloqué où chacun doit prendre son indépendance et son destin en main en se faisant de nouveaux alliés. Bien entendu, ils vont faire des mauvais choix, comme ça on pourra balancer la morale à deux balles que c'est grâce à ses échecs qu'on apprend à être meilleur !
La jeune fille fragile que nous connaissions a beaucoup mûri et est presque méconnaissable. Dommage, son rôle a perdu beaucoup de fraîcheur, pour rentrer dans le moule de l'apprentie Jedi tiraillée entre la force et le coté obscur.
Daisy Riley est beaucoup plus grimaçante, moins spontanée; tente de lancer de regards de warrior pour un résultat beaucoup moins convainquant que dans le réveil de la force.

La mega compagnie Disney qui vend du rêve (et pas que) nous révèle un scoop : il y aurait des salauds qui s'enrichissent sur le dos des autres et retournent leur veste à la moindre occasion (message moins subtil que dans Lord of War).
Le studio illustre son propos à travers une planète imaginaire où évoluent des millionnaires bling bling qui font la fête (Hollywood, peut-être ?) pour dépenser les sous gagnés avec des méthodes moralement discutables.
Sur cette même planète, il y a de pauvres gens exploités lookés à la Oliver Twist qui rêvent de cette vie faite de strass et de paillettes.
Pour incarner le rôle du traître opportuniste, Benicio Del Toro campe certainement le pire rôle de sa carrière.

Boyega campait un personnage à fort potentiel évolutif mais sera relégué au rôle de l'amoureux obstiné et doit se coltiner une mécano astucieuse (Rose) aux relents de Rogue One (montrant que même quelqu'un issu de nulle part peut être capable de grandes choses).
Dameron est beaucoup plus présent que dans le réveil de la force, dans le rôle du pilote tete brûlée, traité d'une façon boiteuse qui le rendrait presque antipathique.
Genre il s'en fout d'avoir des pertes humaines, et il kiffe 100 fois plus revoir un robot que ses amis humains. Why ?

Beaucoup de perte du coté des rebelles, mais cela n'affecte absolument pas le spectateur, ni les alliés mis à part la princesse qui semble la seule à compter les pertes.


Mon dieu, cette accumulation de clichés maladroits et cette morale louringue de la part d'un studio qui propose deux pauvres nouvelles espèces dans son film qui ne servent vraiment à rien (à si, à vendre des goodies!).

Vouloir à tout prix intégrer l'ancienne génération d'acteurs n'est pas une mauvaise chose a priori, sauf que la pauvre princesse Leia n'est là que pour le symbole mais ne sert à rien, si ce n'est à tirer les larmes des plus sensibles.
Mark Hamill est toujours en mode clochard hirsute. Le gros point noir de l'opus, ne dégageant plus aucune prestance.
Rian Johnson fait longtemps mariner le public pour pas grand chose afin de démêler ses réelles intentions vis à vis de Rey.
On avait vu à des kilomètres qu'il deviendrait le nouveau maître Yoda de Rey. D'ailleurs Yoda nous fait l'honneur de sa présence mais doit s'acheter des lunettes car "young Skywalker" faut pas abuser. En revanche, son animation avec une touche vintage est extra.
. Beaucoup trop de séquences de remplissage autour du culte de Luke pour le faire exister temporellement dont les actes sont si prévisibles que ça en est lassant.

Un gros bémol dans cet épisode, c'est le premier degré constant avec des touches d'humour à doses homéopathiques qui passent inaperçues la plupart du temps. Aucune punchline marquante, aucune relation dynamique entre les personnages, un manque de cohésion entre les forces des rebelles pour un résultat confus très bordélique. Le seul gimmick distrayant c'est la lutte fratricide Kylo Ren/Hux.
Beaucoup de mal avec le physique d'Adam Driver sans son masque.


Visuellement, Rian Johnson assure avec aucune faute de gout, mais tout cela fait aseptisé. Dans la trilogie originelle, lorsque les héros débarquaient dans un endroit, celui-ci était plein de vie, abritant plein de bestioles foutraques, ici tout est bien rangé à sa place sans réelle identité, sans âme avec des twists de sauvetages in extremis téléphonés.

On gardera de belles scènes d'action dont deux aux sabres laser et l'affrontement sur la planète rebelle avec le sol en sel qui tue visuellement, bien rythmée avec des rebondissements dignes de ce nom.

Au final, l'épisode 8 s'éparpille trop dans son script avec 3 histoires distinctes qui s’enchevêtrent, perdant de son coté efficace et percutant.
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Jumanji : Bienvenue dans la jungle - 7,25/10

Messagepar caducia » Dim 17 Déc 2017, 11:10

Jumanji : Bienvenue dans la jungle

Réalisé par Jake Kasdan
Avec Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart
Long-métrage : USA
Genre : comédie, aventure
Durée : 01h59min
2017

7.25/10



Image



Synopsis

Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji, dans le corps de leurs avatars. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji…



Critique


Voilà un film à visionner en faisant totalement abstraction du Jumanji 1 (comme pour les nouveaux épisodes d'Alien) car cela n'a clairement rien à voir avec le film de 1995, si ce n'est le titre qui correspond au nom de l'univers où vont évoluer les héros et l’environnement d'animaux sauvages.


Jumanji version 2.0 correspond bien à notre époque où le virtuel entre de plus en plus dans nos vies, même s'il est question d'un jeu vidéo des années 90.

Dans Future Man, ce sont les héros du jeu qui font intrusion dans le monde réel, dans Jumanji 2 ce sont les humains qui sont transportés par accident dans un monde virtuel où le code des gamers prévaut sur la loi du plus fort.

Une idée originale qui permet énormément de liberté avec la réalité et d'établir des règles de bases pour survivre dans cette jungle hostile et pleine de surprises.


Les ados plus ou moins geeks changent de peau pour celles de leurs avatars avec plus ou moins de chance. Ce concept permet sans cesse un décalage de situation et une dualité des persos tiraillés par leur nature profonde et les caractéristiques de leur enveloppe virtuelle.

Spencer (joué par Alex Wolff, déjà vu dans "my friend Dahmer"), le geek timide intello devient le Pr Bravestone (Dwayne Johnson). Fridge, un lycéen costaud qui intéresse peu aux études se transforme en zoologiste (Moose Finbar / Kevin Hart).

Martha, la jeune fille réservée devient Ruby Roundhouse, une bimbo guerrière adepte des sports de combats (Karen Gillian / Medusa dans les gardiens de la galaxie).

Bethany, la bimbo adepte des selfies à la Kardashian devient un cartographe-paléontologue ventripotent (Jack Black).


L'alchimie entre toute cette joyeuse bande donne beaucoup de dynamisme avec l'aspect buddy movie entre The Rock et Kevin Hart qui endossent des avatars aux physiques opposés à leurs réelles capacités. Dwayne Johnson joue un peu toujours une partition identique (et le même jeu de sourcils) à celle dans ses rôles comiques précédents (comme Baywatch, Voyage au centre de la terre 2...) en mode autodérision, jouant son propre rôle de mec bodybuildé en surface mais utilisant l'intelligence de Spencer et tient bien sur le rôle de leader. Je ne sais pas si un jour Dwayne réussira à nous livrer un vrai rôle profondément dramatique et subtil pour changer (pour l'acteur le mieux payé, ça serait la moindre des choses).

Kevin Hart se chamaille avec lui sans arrêt avec un colosse qui dans cet univers virtuel perd des centimètres et de la force pour acquérir d'autres connaissances...là aussi il faut beaucoup de recul au comédien pour être le souffre douleur de tous.

Jack Black qui joue la fille très maniérée et aguicheuse, c'est la cerise sur le gâteau; l'acteur nous montre encore l'étendu de son génie. Irrésistible en mode "Hitch" au féminin.


Bien sur, il ne faut pas venir voir Jumanji 2 pour y trouver de la finesse, les protagonistes sont volontairement extravagants et caricaturaux comme dans les jeux où ils peuvent être identifiés en clin d’œil.

Jumanji est avant tout un jeu multi-joueurs; il est impossible de terminer la mission en solo, nos héros devront s'unir et jouer en équipe usant de leurs spécificités à bon escient.

Jumanji possède une partie introductive où Jake Kasdan explique brièvement les règles du jeu et où la troupe découvre par elle-même la jouabilité/maniabilité de leurs nouveaux attributs.


Le film est assez bien équilibré, ne mise pas tout sur l'action et fait mouche avec ses répliques efficaces (à ma grande surprise) sans jamais être lourd, vulgaire. C'est le perso de Jack Black qui est le plus gâté avec cette lycéenne qui découvre la masculinité sous tous ses aspects. Un bémol sur les love stories qui donnent un aspect cul-cul mais ça reste très secondaire et ça colle avec la puberté.

Grace au virtuel, les personnages possèdent plusieurs vies (ce qui permet de prendre plus de risques que dans la vraie vie, de choisir de sacrifier quelqu'un "pour de faux"), ils sont plus résistants ou plus forts (la gravité est donc en option dans certains cas).




Jumanji 2 ne se contente pas d'aligner des séquences d'action les unes derrière les autres car pour avancer, le groupe doit mettre en place une stratégie avec un renforcement du niveau de difficulté au au fur et à mesure.

Les effets spéciaux sont d'assez bonne facture (une seule scène qui pique un peu les yeux), des jaguars peu réalistes mais globalement ça se tient. Des décors Hawaïens bien sympas, un bazar à la Indiana Jones... Courses poursuites, scènes aériennes, corps à corps sont au rendez-vous.


Respectant les règles des jeux vidéos, Jumanji 2 offre un divertissement original, tout à fait honorable, un humour bien dosé. J'aurais aimé que les énigmes soient un peu plus recherchées et un peu plus casse-tete.

On regrettera l'absence totale d'hémoglobine sous prétexte du jeu vidéo familial, le manque global de noirceur uniquement portée par Bobby Cannavale en roue libre totale. Le dynamisme de la brochette de talents permet de palier certains défauts (genre Nick Jonas) et de combler efficacement les interludes en tissant des liens entre personnages.
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Downsizing - 4/10

Messagepar caducia » Mar 26 Déc 2017, 21:08

Downsizing

Réalisé par Alexander Payne
Avec Matt Damon, Kristen Wiig
Long-métrage : USA
Genre : comédie
Durée : 02h16min
2017

4/10



Image



Synopsis

Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.

Critique

Downsizing nous propose une bande-annonce bien trompeuse qui n'est en aucun cas le reflet du film (et qui spoile beaucoup de choses). Là où le spectateur s'attend à une comédie pure jouant sur les proportions et des situations cocasses, Alexander Payne tente de voir plus loin avec une réflexion philosophique (à deux balles).

J'étais toute contente de voir un projet alléchant qui grâce aux effets spéciaux contemporains pouvait nous transporter dans un univers similaire à celui de Big avec Tom Hanks ou de Chéri j'ai rétréci les gosses. Hélas, même si le film tient ses promesses dans son premier tiers, il laisse un gout amer avec un environnement inexploité au possible et surtout une morale facile de la société de consommation qui n'a rien à voir avec le postulat de départ.

Payne se base sur le fait que le problème de la surpopulation devient aigu et que la fin du monde est proche, la société propose à certains citoyens de réduire leur taille et de rejoindre une communauté digne d'un parc d'attraction où ses petits habitants vivent un idylle prometteur sur le papier mais la réalité est bien autre.

Une satyre facile de la société moderne qui reproduit les mêmes schémas que ceux du monde en taille réelle, montrant que la nature humaine demeure inchangée quelque soit la taille (et oui, le bouton "reset" n'existe pas dans la réalité).
A travers ce changement de taille, Payne montre qu'il y a des maux quotidiens, intimes et qu'il y a aussi des problèmes majeurs plus insidieux à échelle mondiale dont l'homme n'a pas conscience au quotidien car ils sont moins concrets mais pourtant tout aussi capitaux pour la survie de l'humanité.

Matt Damon campe une caricature de l'américain moyen dont les yeux brillent devant ce disneyland miniature qui lui est offert pour une seconde vie. L'acteur ne surprend jamais, totalement transparent en rôle de St Bernard dénué de personnalité.
Il est profondément humain de vouloir une vie meilleure, chacun a une vision différente de cet american dream : certains veulent le luxe, la gloire, d'autres recherchent juste une vie saine et simple enrichie par les relations humaines.
Le problème c'est que Payne offre une vision très marquée US visuellement, trop clichée, trop rangée alors qu'il souhaite promouvoir un message universel au public ; son monde idéal (présenté comme rêvé par l’américain moyen) est donc totalement fake et fabriqué, sans âme ni finesse, presque prévisible.

Downsizing se veut humaniste et souligne les problèmes d'ordre écologiques, économiques en montrant que quelque soit l'échelle les humains reproduisent des comportements sains ou malsains et que les inégalités persistent. Non seulement Downsizing délaisse totalement son fil conducteur et se focalise uniquement sur les travers sociétaux. Payne s'éparpille dans ses propos lourdingues mais peu percutants et ne dénonce rien de nouveau.
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Tout l'argent du monde - 7,5/10

Messagepar caducia » Mer 27 Déc 2017, 19:12

Tout l'argent du monde

Réalisé par Ridley Scott
Avec Mark Wahlberg, Michelle Williams
Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 02h15min
2017

7.5/10



Image


Synopsis

Rome, 1973. Des hommes masqués kidnappent Paul, le petit-fils de J. Paul Getty, un magnat du pétrole connu pour son avarice, mais aussi l'homme le plus riche du monde. Pour le milliardaire, l'enlèvement de son petit-fils préféré n'est pas une raison suffisante pour qu’il se sépare d’une partie de sa fortune.

Critique

Sir Ridley nous offre un film à la hauteur de mes espérances avec cette adaptation autour du kidnapping du petit-fils du milliardaire roi du pétrole John Paul Getty.
Meme si le film a du être remanié à la dernière minute pour effacer les images de Kevin Spacey avec 9 jours de tournage, celà ne se ressent pas à l'écran, meme si on guette forcément l'ombre de Spacey qui est largement balayée par la performance de Christopher Plummer.

Ce fameux milliardaire tire les ficelles et sait que grâce à son immense fortune il peut avoir tout le monde à ses pieds. Getty refuse catégoriquement de verser la rançon pour la libération de son petit fils car celà serait inciter le rapt d'autres membres de sa famille.
Meme si Getty croule sous les millions, il demeure atypique dans son comportement car il conserve un coté Harpagon très poussé qui l’empêche de dépenser le moindre sou de façon déraisonnable (il est vrai que certains gens blindés ne sont pas les plus généreux). Un patriarche criant de vérité, manipulateur à souhait qui préfère certainement la fortune à sa famille. Se laissant désirer, une vanité sans limite où Getty se compare à un empereur Romain.
Comme les gens très fortunés, son but ultime est de continuer à s'enrichir et de trouver des combines pour ne pas payer d’impôts par des stratagèmes bien tordus. Le bad guy ne l'histoire c'est vraiment Getty et non pas les ravisseurs. Dès que le vieux bougre interagit avec un visiteur, il doit avoir le dessus et le dernier mot à tout prix.

L'autre figure marquante de l'histoire est celle Gail Harris (Michelle Wiliams), la mère de l'enfant kidnappée qui contrairement au reste de la famille Getty n'a pas d'argent, doit à la fois se confronter aux ravisseurs mafieux et soudoyer Getty pour qu'il cède et paye la fameuse rançon.
Une mère otage de la famille tentaculaire qui pourra s'affranchir de leur influence néfaste en leur montrant qu'elle peut se débrouiller seule.
Un mère courage jamais larmoyante qui subit les éventements sans jamais flancher: j'aurais aimé une maman un peu plus sensible que ce glaçon ambulant pour apporter un peu plus d'émotion globale au film qui demeure très froid.
Romain Duris que j'aime bien d'habitude est le gros miscast, qui tente de se faire passer pour un pouilleux italien avec un accent horrible, jamais crédible.

Ridley Scott assure au niveau de la mise en scène avec un Paul Getty qui évolue dans son château-musée en Angleterre, une vraie forteresse où la lumière rend l'atmosphère poussiéreuse et obscure. Scott s’offre des décors antiques magnifiés par des flocons de neige.
Dommage que Michelle Williams soit enlaidie par ses costumes ignobles des 70's et ses perruques très brushées: surement pour la vieillir, ça donne un coté guindé ridicule.

Un script captivant, un suspense néanmoins dilué par quelques longueurs, Scott arrive à redonner du souffle à son intrigue avec des retournements de situation qui relance les rapports de forces.
Critiques similaires
Film: Tout l'argent du monde
Note: 5/10
Auteur: Alegas

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