[oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar pabelbaba » Mar 15 Aoû 2017, 19:06

C'est clair que c'est pas un chef d’œuvre , mais ça fait plaiz de les voir dans un registre assez différent. :super:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar osorojo » Mar 15 Aoû 2017, 19:08

Yep, les mecs assument leur pari, c'est cool. Pas mon préféré de Sammo, mais c'est le genre de péloche qui renforce le respect que je peux nourrir pour lui ^^
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SPL 2 - 7/10

Messagepar osorojo » Sam 02 Sep 2017, 10:18

SPL 2
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Soi Cheang / 2015............................. 7/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

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De la même manière que Wu Jing volait la vedette à Donnie dans le premier opus, c'est le bad guy qui fait le spectacle dans SPL 2ème du nom. Une suite longtemps attendue qui a su rassasier en partie mon appétit féroce pour les rétammages de tarins artistiques. A l'heure où les élus de la voute plantaire destructrice perdent leur temps dans des DTVs qui privilégient les colts aux coups de latte (il n'y a guère que maître Scott qui a su renouer avec les gnons dans le dernier Boyka entre deux errances sans étincelle), qu'il est agréable de se faire servir pareil festin : amateurs de pirouettes martiales sauvages, il est temps de mettre à jour vos listings.

Passez outre le trauma pompeux qui essaye de gratter au passage les quelques spectateurs qui se seraient perdus, sortez le lait fraise du frigo, les Rice Krispies® du placard, niveau mise en scène et chorégraphie des combats, c'est du caviar. Sans atteindre la percussion des meilleurs affrontements du premier volet (j'y avais trouvé notamment Wu Jin bien plus impressionnant), la caméra de Soi Cheang est d'une efficacité redoutable. Elle tire partie des trois ressorts humains à disposition, n'hésitant pas à couvrir dans la même séquence différents points d'action des combats, passant de l'un à l'autre avec fluidité.

Et si les puristes du CQC urbain risquent de faire une attaque devant certaines transitions cablées, il faudrait être redoutablement exigeant pour ne pas prendre son pied quand l'ami John Zhang Jin corrige des détenus indisciplinés, ou bien quand Tony « la brutasse » Jaa se lance dans une reconversion en vitrier ou encore quand un second rôle sorti de nulle part nettoie une escouade de flics en faisant nerveusement de ses différents membres un carpaccio bien assaisonné.

SPL 2, à notre époque, c'est une friandise rare que dégusteront avec appétit tous les amateurs de tatane énervée qui aiment les surhommes du cinéma HK. Ses quelques travers narratifs ampoulent certes ses ambitions martiales et l'empêchent d'atteindre le niveau du film de Yip, mais ses clins d'oeil au premier opus, l'énergie combinée de Tony Jaa / Wu Jin / John Zhang Jin, ainsi que le savoir-faire de Soi Cheang en font une récréation créatinée immanquable qui donne le sourire.
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar Jed_Trigado » Sam 02 Sep 2017, 10:20

:super:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette Révolution ? - 7/10

Messagepar osorojo » Sam 02 Sep 2017, 15:30

MAIS QU’EST-CE QUE JE VIENS FOUTRE
AU MILIEU DE CETTE RÉVOLUTION?

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Sergio Corbucci / 1973 ............................. 7/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

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Plus qu'un western spaghetti, Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution? est une comédie noire à l'italienne particulièrement stimulante, un Buddy movie générateur de rires gras vampirisé par l'énergie folle de Vittorio Gasman. Lui seul pouvait insuffler autant de panache à un rôle compliqué qui varie en fonction des multiples scénettes que monte Corbucci. Emballé en 1h35, cette comédie tragique qui porte la marque de fabrique de son auteur, à savoir une violence sourde qui ne prévient pas lorsqu'elle fait tomber les corps, est une agréable récréation, à défaut d'être aussi marquante que je l'espérais.

La faute à un équilibre un peu instable dans le comique des situations qui s'enchaînent (certaines sont géniales : le pauvre prêtre obligé d'honorer une grosse Bertha pour sauver son nouvel ami, d'autres un peu plus discutables : le sauvetage du même prêtre en avion) ainsi qu'aux quelques raccourcis narratifs un peu grossiers que s'autorise Corbucci pour apporter ses acteurs où il le souhaite afin de finaliser son coup de gueule. Reste que son film est un sacré morceau de bravoure, à la fois marqué par son travail de mise en scène (coordonner autant de monde, quand on considère l'ambition de certaines scènes, la première attaque des révolutionnaires par exemple, ça a du être quelque chose) mais aussi par un franc parler, certes discutable, mais terriblement attachant.
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Grande guerre (La) - 9/10

Messagepar osorojo » Mar 14 Nov 2017, 18:10

LA GRANDE GUERRE
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Mario Monicelli / 1959 ............................. 9/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

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Faire suivre les éclats de rire par ceux des obus est une idée folle, un défi particulièrement présomptueux. Il est généralement plus courant de choisir son camp avant de se lancer dans pareille entreprise : celle d'illustrer les horreurs de la Première Guerre mondiale. À savoir celui de la satire assumée, sketchs sous le bras et grimaces balourdes ou bien celui de la gravité, réalisme triste et corps désarticulés comme signalétique de multiples champs de bataille.

Monicelli prend le pari de ne pas choisir son camp en faisant cohabiter les dépouilles désarticulées avec l'énergie comique intarissable de Vittorio Gasman et Alberto Sordi, un choix de casting qui paraît évident tant les deux acteurs ont prouvé, à maintes reprises, leur capacité très italienne à alterner les prestations dramatiques sérieuses et les pitreries les plus grasses, avec un talent certain dans les deux registres. Il va sans dire que les trublions ne manquent pas à l'appel.

La Grande guerre est une réussite insolente capable de terrasser le plus dur des cœurs après l'avoir fait rire à gorge déployée. En alliant une direction d'acteurs impeccable, des dialogues riches qui font mouche, un fond thématique inépuisable — qui s'autorise même un écart romantique du plus bel effet, après l'illustration, d'une tristesse à pleurer, de l'anecdotique valeur qu'est le dernier souffle d'un soldat pour son état-major— le tout articulé au moyen d'une mise en scène ambitieuse, Monicelli atteint presque l'état de grâce : un équilibre parfait entre farce critique et violence sourde qui donne à son final une portée particulière. De quoi finir le film avec un grand sourire sur les lèvres et des larmichettes dans les yeux... c'est un sentiment assez peu commun.

La Grande guerre est l'illustration parfaite de ce qui me plaît tant dans l'âge d'or du cinéma italien. Décomplexé, ambitieux, très écrit mais, en même temps, interprété sans artifices, il se déguste avec gourmandise. Et parce qu'il fallait bien qu'un regard de biche apporte, à toute cette violence, le charme à l'italienne de circonstance, Mario Monicelli tisse en seconde intention une histoire d'amour touchante, en un petit quart d'heure d'images, loin d'être accessoire puisqu'elle contribue également à la force des dernières minutes.

Si le film dans sa globalité est particulièrement impressionnant — l'énergie déployée pour mettre en scène les deux/trois grandes séquences guerrières force le respect— c'est dans ces moments de calme que la Grande guerre se pare progressivement d'une belle puissance.
Lorsque les hommes échangent avec simplicité alors que la pluie les agresse, ou quand ils essayent de composer avec la couardise qui les définit, pour échapper aux successives lignes de front sans trop desservir les copains. Lorsqu'ils jouent les petits escrocs pour gagner trente lires, ou bien qu'ils usent d'un stratagème retors pour s'assurer la tendresse d'un sourire enchanteur, ou encore qu'ils se laissent enfin aller au courage pendant 5 minutes décisives... à ces moments-là, La grande Guerre fait naître en vous l'amusement et le frisson, avant de vous porter immédiatement le coup de grâce, sans état d'âme, en éradiquant de l'image les ersatz d'humour qui vous permettaient, jusque-là, de dédramatiser son oppressant contexte.
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Messagepar pabelbaba » Mar 14 Nov 2017, 18:27

Tu donnes envie. C'est sorti chez nous?
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Messagepar osorojo » Mar 14 Nov 2017, 18:29

J'en sais rien, j'ai hissé le pavillon noir pour celui là :mrgreen:
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Messagepar pabelbaba » Mar 14 Nov 2017, 18:31

Tu finiras au gibet... :chut:
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Messagepar osorojo » Mar 14 Nov 2017, 18:38

Quitter la vie avec une érection, le pied :mrgreen:
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Messagepar pabelbaba » Mar 14 Nov 2017, 18:39

:eheh:
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Messagepar Val » Mar 14 Nov 2017, 20:48

Effectivement, voilà qui donne envie.

Je le mets sur ma wishlist. :D
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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar osorojo » Mar 14 Nov 2017, 21:34

Juste un truc, j'le dis pas dans mon avis, mais je pense que j'ai vraiment adoré par ce que je suis un grand fan de Sordi et Gasman. Donc ça joue, mais oui, c'est un film qui mérite le coup d'oeil ;)
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Brimstone - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 26 Nov 2017, 17:59

BRIMSTONE
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Martin Koolhoven / 2017 ............................. 7.5/10
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«Notre Père qui es au pieu»

Ne sachant pas grand-chose de Brimstone avant la projection, je me suis fait cueillir par ce conte corrosif radical dont l'auteur n'hésite pas à corser la violence pour sonder les méandres les plus noirs de la nature humaine afin de questionner sauvagement la condition féminine ainsi que la manipulation des masses par la religion.

On pourra reprocher beaucoup de choses à Martin Koolhoven, à commencer par la cruauté de son regard qui s'attarde sur l'insoutenable ou bien les excès d'une plume qui courtise sans limite le sordide, quitte à peut-être en faire trop, dans le dernier acte notamment. Mais on ne saurait remettre en doute ni sa force de proposition, ni son intégrité. On peut lire çà et là beaucoup d'avis très tranchés – tous très compréhensibles – évoquant une certaine complaisance à produire du gore malsain dans le but de s'assurer les faveurs d'une audience avide du grand frisson. Quelle idée... il y a fort à parier qu'il aurait pu s'assurer les louanges d'un plus large public en érodant quelque peu sa charge critique.

Mais le bougre maintient son cap et s'enlise dans une violence si rude qu'elle finit par le dépasser. Le personnage du révérant est certainement l'une des crapules les plus détestables qui ait habité les écrans depuis un bon moment. Qui, au moment de la projection, aurait refusé de lui plomber la tronche à bout portant s'il en avait l'occasion ? Preuve finalement que l'excès de zèle dont fait preuve Martin Koolhoven n'est pas si gratuit. Après, ce sera à l'appréciation de chacun, en fonction de son propre seuil de tolérance, pour détourner ou non le regard quand la caméra choisit de s'attarder.

Je comprends parfaitement qu'on puisse rejeter en bloc ce genre de proposition de cinéma qui peut très vite sembler excessive. Brimstone tutoies les limites de l'abject : les derniers gestes du révérant donnent l'impression de combler, par leur atrocité, le manque d'idée qui frappe l'acte final. Alors que ce dernier est censé marquer la délivrance d'un spectateur en plein malaise, il continue de nourrir sa frustration au lieu de le gratifier du moment d'exaltation qu'il attend depuis plus de 2 heures.,, En effet, malgré sa structure éclatée, Brimstone et un revenge movie goguenard : un exercice de style impliquant une montée en tension par la souffrance qui se doit d'être suivie par un dernier geste salvateur... Mais Martin Koolhoven saborde cette dernière étape. Alors qu'on pense que l'ardoise va enfin être soldée, il continue de faire croître le malaise, avant de conclure par un petit twist malin – bien que discutable, il est efficace – qui remet totalement en question l'acte libératoire final.

Alors forcément, en jouant avec les émotions de son public, le bonhomme s'expose à ce que ce dernier rejette en bloc sa proposition. Acte courageux, suicidaire, hypocrite ou intéressé ? Je vous laisse seul juge.
De mon côté, j'ai beaucoup de respect pour cette bobine imparfaite qui, certes, s'essouffle au moment de transformer l'essai, mais jouit à la fois d'une mise en scène soignée, d'une photographie à tomber – gros boulot de Rogier Stoffers, tout le passage en « calèche » dans la neige et la pénombre est superbe –, d'un tempérament insoumis rare, mais aussi de deux prestations bluffantes : Guy Pearce est littéralement glaçant à l'écran et Dakota Fanning d'une justesse troublante. Des qualités suffisamment absentes des salles obscures pour qu'elles m'inspirent un profond respect quand elles sont de la partie.

Et puis j'ai enfin appris à occire moi-même des cochons bien gras pour y découper mes jambons alors soyons bon joueur ! :]

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Re: [oso] 2017, critiques de mauviette & avis express...

Messagepar osorojo » Dim 26 Nov 2017, 18:03

J'ai oublié de dire aussi que c'est un film pile poil pour Caducia :mrgreen:
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