@pabel: Je ne râle pas, ça me surprend, c'est juste hors de mon référentiel. Mais ça m'embête pas, et je trouve ça bien plus réglo que la foire aux dédicaces.
@elpingos : ben moi je trouve ça normal.
Modérateurs: Dunandan, Eikichi Onizuka
Perso en salon, y a des auteurs dont j'achète la BD justement car ils sont dispos en dédicace. Je n'achèterai pas sinon.
Et puis les festivals leur permettent de sortir de leur grotte et de voir/revoir leurs collègues pour déprimer et picoler en groupe.
À la fois une grande fierté, et une grande tristesse.
Fierté parce que je viens de lire l’intégrale BLAST et que je suis rassuré: l’histoire marche encore, elle est solide et l’étude du personnage central est réussie. Je ne me suis pas foutu de la gueule des lecteurs. Ni de celle de l’éditeur. J’ai fait au mieux.
J’en ai raté plus souvent qu’à mon tour, des bouquins, mais celui-ci, curieusement, non. Pourtant, c’était le plus complexe. Il tient encore la route. Voire plus, très immodestement. Je ne sais pourquoi.
Et tristesse parce qu’aujourd’hui, je serais bien incapable de faire mieux. Je ferai peut être d’autres trucs, mais plus aussi ambitieux que BLAST.
Je déteste le milieu de la bande dessinée, je n’y ai jamais trouvé ma place. J’ai fait, depuis 1994, le tour de tous les éditeurs grand public, et je suis parti de partout. Ou je me suis fait virer, pour l’un d’entre eux!!
Je n’ai plus d’envies, plus de projets.
Après tant d’années à travailler dans ce milieu, refusant obstinément toute incursion dans d’autres domaines artistiques pour tenter, un jour, d’être respecté dans le microcosme, c’est un échec.
Que dalle! Le systématique chieur de service pour les uns, le voleur pour les autres, l’escroc pour le reste. Même le peu de copains que j’ai dans ce métier ne me lisent pas.
Heureusement que vous fûtes là, chers lecteurs !
Je garde cependant un attachement viscéral à ce médium. Il n’y a rien de mieux que de faire de la bande dessinée. Vraiment. C’est un art total, pour peu qu’on s’y intéresse assidûment.
Mais il faut être solide, accepter d’être pris pour un enfant capricieux en permanence, accepter le mépris des vrais écrivains et des vrais peintres, des éditeurs, des médias, des politiques, des philosophes, des « collègues «, accepter d’être à la fois le tout premier maillon de la chaine, et le moins considéré.
J’aurais cru que je m’endurcirais avec le temps. C’est le contraire.
J’ai fait au mieux, au plus près de ce que je pensais être la ligne de conduite d’un artiste. Mais, dans la grande famille de la bande dessinée, on préfère toujours les fournisseurs.
Waylander a écrit:Ca me saoule les mecs qui chialent comme ça alors qu'ils font un taff en or, gagnent bien leur vie, sont connus, voient leurs œuvres publiées et se vendre dans les magasins etc....il veut quoi le mec ? Je suis sur qu'il a eu des prix en plus. Et il gémit comme une pucelle. Qu'il critique le milieu pourquoi pas, mais tu sens le mec dépressif qui geint alors qu'il a une place que pleins gens envient.
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