[Dunandan] Mes Critiques en 2017

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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Sam 17 Juin 2017, 14:42

Je ne sais pas si c'est toujours voulu, mais je ne m'attendais pas à un truc aussi drôle par moments...
La solution du ministre de l'économie, mais wtf :eheh: !
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La La Land - 8/10

Messagepar Dunandan » Ven 23 Juin 2017, 23:45

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La La land, Damien Chazelle (2016)

Damien Chazelle confirme avec La La Land après la grosse surprise Whiplash alors que je n'en attendais pas spécialement grand chose après l'annonce selon laquelle il s'agirait d'un hommage à Jacques Demy et à la comédie musicale, ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé à la base. Craintes rapidement levées tant ce film transpire la maîtrise dès les premières images, nanti de numéros musicaux assez balèzes à exécuter à base de plans-séquence (celui de l'embouteillage en tête) qui se dotent également d'un joli jeu de couleurs et de lumière, d'un casting impliqué et de musiques (on sent l'amour de Chazelle pour le genre) bien chouettes sans pour autant prendre le pas sur le reste. Mais ce film est loin de se résumer à son cahier des charges technique de qualité avec un fond qui est dans la continuité du précédent film en insistant avec fougue que ce n'est qu'en faisant certains sacrifices personnels qu'on arrive tout en haut de la scène, un choix qui a d'autant plus de poids avec un dénouement qui rejoue autrement l'histoire, dans la tête de nos deux prétendus romantiques, telle qu'elle aurait pu se dérouler si leur bonne étoile n'était pas de nature aussi solitaire.

Le cadre de L.A., très bien mis en valeur, est loin d'être superflu, en accord avec le propos du film qui met l'accent sur la déconnexion constante, désenchantée, entre fantasmes et réalité. Ainsi, tout comme Whiplash, les codes de la love story et de la success story sont brillamment détournés, avec une violence insidieuse sous ces airs de rêve bonbon (un pianiste nostalgique qui veut ouvrir un bar de jazz de puristes et une serveuse de café travaillant pour les studios qui veut devenir une actrice) à travers ce duo bien écrit (j'aime particulièrement le croisement fait entre le jazz et leurs parcours) et interprété en les personnes de Ryan Gosling et de Emma Stone. Je reprocherais seulement à La La Land d'être un peu trop insistant dans sa fin douce-amère (par contre cet échange de regards qui en dit long est tout simplement magnifique), apparemment trop désireux de faire passer son message au détriment d'une sincérité qui transparaît paradoxalement derrière cet environnement creux et artificiel de la starification et de ses clichés ambulants. Du coup, grosse attente pour le prochain Chazelle qui incarne désormais pour moi l'un des metteurs en scène les plus prometteurs du moment.

Note : 8/10
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Moon Warriors (The) - 7/10

Messagepar Dunandan » Mar 22 Aoû 2017, 01:08

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The Moon Warriors, Sammo Hung (1992)

Moon Warriors est plutôt éloigné des productions habituelles de Sammo Hung, avec ce WXP qui fleure bon le Tsui Hark dans sa direction artistique. En ressortent des plans bucoliques de toute beauté, que ce soient cette forêt touffue ou ce village de pécheurs où se situent la majorité de l'action, c'est franchement joli avec une belle gestion des rayons de soleil visibles un peu partout sans que ça fasse niais. Côté histoire, on fait aussi dans le classique, avec un méchant empereur mettant tout en oeuvre pour abattre son frère aîné et véritable détenteur du trône, et en arrière-plan un chassé-croisé amoureux. Pendant un certain temps, encore une fois, je pensais être dans une production Tsui Hark, en termes de style visuel (on pense à Swordsman 2), mais on retrouve la patte du gros Sammo dans la tournure sombre de l'histoire et la résolution sadique de certains affrontements (globalement efficaces et bien chorégraphiés), surtout vers la fin du métrage (je retiens aussi la séquence délirante de l'empereur mettant à mort l'un de ses hommes, capable de jouer en même temps aux échecs avec trois adversaires, la grande classe).

Sinon le casting est très sympa dans l'ensemble, rassemblant des têtes connues comme Anita Mui, Andy Lau (qui entretient une amitié avec un orque dans des séquences WTF que seul le cinoche HK peut faire), et Maggie Cheung, au pic de leur gloire, tous très classes dans leurs rôles respectifs, même si leurs doublures sont bien visibles lors des scènes de tatane. Bref, Moon Warriors offre un divertissement sans prétention qui détonne un peu des autres films de Sammo Hung (moins d'humour et de violence cash, plus de romantisme fleur bleue, et surtout moins schizo dans sa gestion des tons), ce qui en soi n'est pas un mal, mais il manque quand même un petit truc personnel pour le hisser vers le top du genre et du réalisateur (même les combats pêchent un peu de ce côté là, on les suit sans déplaisir mais ils auraient été signés par un autre, ça n'aurait pas choqué tant ils rentrent dans les standards si familiers du WXP volant).

Note : 7/10
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Indestructibles (Les) - 8/10

Messagepar Dunandan » Lun 02 Oct 2017, 21:35

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Les indestructibles, Brad Bird (2004)

J'avais un souvenir plutôt mitigé de ce film. Je ne trouvais pas la DA très bandante (à l'ère du photoréalisme, le design des personnages m'avait paru un poil grossier), et le petit ventre mou du film (lorsque Mr Indestructible se fait capturer) m'avait un peu décroché du reste. Donc grand bien m'a fait cette redécouverte, avec donc un retournement de veste sur bien des points. En fait, j'y retrouve tout ce que j'aime dans Pixar, avec des personnages globalement finement développés (particulièrement cette famille de super-héros aux pouvoirs complémentaires) et une direction artistique canon (elle ne manque pas de personnalité en jouant avec les proportions), le tout au service d'un divertissement haut de gamme, avec des références bien intégrées aux films de genre et/ou films de geeks (Superman, Batman, mais aussi Star Wars avec une course-poursuite dantesque). Je reprocherais juste un super-méchant un poil surligné, mais encore une fois, ça fait plaisir de retrouver un film d'animation de ce calibre où intentions (il s'agit pour moi tout simplement de l'un des meilleurs films de super-héros avec cette famille qu'on impose de se cacher comme des losers avant de se révéler dans la complémentarité de leurs pouvoirs) et finition vont de pair.

Ce qui m'a surtout intéressé dans ce film, c'est de voir à quel point un film d'animation estampillé «tout public» peut être comparé au film «live» dans son approche, à savoir qu'il y a une envie constante de cinéma à travers une mise en scène pointue et un montage au cordeau. Je ne dis pas qu'on ne retrouve pas cette impression dans la plupart des autres films du genre (en tous cas ceux de qualité), mais c'est particulièrement vrai chez Brad Bird, et son Mission Impossible : Protocole fantôme ne me fera pas mentir, tant on peut retrouver des points de comparaisons entre ce dernier et Les indestructibles dans la façon dont ils sont construits, en faisant entrecroiser les personnages, leurs capacités et leurs caractères, pour créer un dynamisme et un ludisme pour le moins accrocheurs, tout en développant des thématiques matures autour de la famille qui sont traitées de manière plutôt équilibrées. Bref, Pixar prouve encore une fois qu'ils étaient les boss en la matière même s'ils ont un peu perdu de leur monopole qualitatif, mais depuis le brillant Vice-versa, j'ai encore espoir qu'ils proposent de belles choses.

Note : 8/10
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Dernier Loup (Le) - 6/10

Messagepar Dunandan » Lun 02 Oct 2017, 21:59

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Le dernier loup, Jean-Jacques Annaud (2015)

Bon, légère déception de mon côté. Je ne vais pas aller par quatre chemins, j'ai trouvé l'écriture un peu trop «light», avec une psychologie des personnages certes ambiguë avec son lot d'aspérités, mais qui brûle les étapes au point de griller sa crédibilité (je pense notamment à la relation entre le jeune chinois et la femme mongole, mais aussi au chef de district qui passe sans prévenir du tyran au mec compréhensif). Résultat, difficile d'avoir de l'identification pour les personnages avec l'implication émotionnelle qui va de paire.

Autre soucis, les thématiques de l'apprivoisement et du rapport entre l'homme et son environnement ont tellement été mieux traitées ailleurs (je pense surtout à Danse avec les loups et Dersou Ouzala) que du coup on est frappé par le manque d'inspiration du film, d'autant plus que Annaud recycle ses propres obsessions sans grande finesse (la relation entre le mentor et son initié, ou la découverte d'un milieu naturel à la fois enchanteur/mystique et hostile). Alors certes, les films (uniquement) sur les loups, il y en a pas des masses, le défi technique est bien relevé, mais j'ai trouvé le traitement un peu trop artificiel, ça se limite juste, d'un côté, à des loups qui «se vengent» de l'action des hommes, et de l'autre à un homme qui veut faire l'expérience d'avoir un loup, sans trop en mesurer les conséquences sur son entourage.

Au-delà de ces problèmes de script, le cadre de la Mongolie est superbement retranscrit (hormis ce plan numérique tout moche à la fin censé représenter le côté mystique de la nature alors que celle-ci en avait nul besoin pour ce faire), et le casting local se débrouille bien, mais bon j'ai trouvé ce film largement oubliable, bien que «divertissant» sur le moment.

Note : 6/10
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Tu ne tueras point - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 05 Nov 2017, 19:46

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Tu ne tueras point, Mel Gibson (2016)

Alors mea culpa (donc réécriture de ma critique pour expliquer le pourquoi du comment), car j’ai énormément révisé mon avis avec l’apport de ce second visionnage. Il faut dire que j’avais pris en grippe La passion du Christ (que j’ai lui-même revu un chouia à la hausse, car même si son traitement unilatéral me pose encore soucis à plusieurs niveaux, il n'en reste pas moins une expérience assez retentissante, bref on parle bien de La passion, alors forcément on ne peut pas tout traiter à la fois), et je me suis désormais réconcilié avec sa façon de voir la religion chrétienne dans ces deux films. D’autant plus, et c’est là où se base le changement de ma vision, c'est que ça colle parfaitement avec le personnage, d’autant plus lorsqu’on a en tête l’interview finale du bonhomme qui a l’air d’un gros simplet à la Forrest Gump dans sa façon d’être.

Du coup, j’ai pu mieux apprécier les grosses qualités du film. Tout d’abord, ce film s’inscrit merveilleusement dans la filmographie de Mel Gibson qui, à travers son protagoniste, interroge les rapports entre d'une part la guerre et l’ultra violence qui en résulte, et de l'autre la foi comprise en un bloc et donc le principe de non-violence. Des questions tout de même peu approfondies, mais qui ont le mérite de s’inscrire dans un canevas purement cinématographique au lieu de faire de la psychologie de bas étage. Ainsi la première partie qui ressemble à une transcription moderne de la fameuse histoire de Caïn et Abel fonctionne du tonnerre (magnifique Hugo Weaving qui prend aux tripes, particulièrement au passage du tribunal), la séquence de l’entraînement qui suit, qui propose un petit répit presque comique (le clin d’oeil à Full Metal Jacket est évident), permet là aussi de tester la conviction du jeune engagé, tout comme les gros morceaux de bravoure qui constitue la dernière partie, auxquels on n’est clairement pas préparé.

C’est bien simple, à part Sauvez le soldat Ryan (qui est certes plus impressionnant en termes de réalisation et de gestion de l’espace) et La chute du faucon noir, rares sont les films qui ont réussi à aussi bien capter les horreurs graphiques de la guerre, on ne nous épargne pas grand chose, le résultat est vraiment viscéral. Et du coup ça rend d’autant plus tendues les séquences de ce pauvre objecteur de conscience qui n’a que sa conviction et son culot pour s’en sortir. Alors certes l’imagerie marquée du christianisme (quand on nettoie son sang, ou la dernière prière avant le combat, dont on comprend parfaitement l’importance pour les troupes vu la séquence précédente où il a tout donné malgré le danger palpable) peut parfois être un peu agaçant, de même avec ce couple parfait qu’il forme avec l’infirmière mais encore une fois, mais vu le profil du personnage, rien de vraiment étonnant ni choquant.

Bref, profonde révision de ce film, même si je n’ai pas reçu cette même baffe qu’avec Braveheart ou Apocalyptico qui eux, figurent dans mon panthéon de films «guerriers» pour la raison que j’ai évoquée, à savoir que l’imagerie religieuse figure complètement au second plan. Mais en encore une fois, Tu ne tueras point demeure une proposition intéressante, ne serait-ce que parce que Mel Gibson lance une piste à contre-courant de ses thématiques ou obsessions habituelles où d’habitude il justifie la violence, et pas qu’un peu, pour des causes nobles ou vitales. Alors oui, j'aurais préféré qu'il y ait moins de stéréotypes ici et là (les japonais sauf rares exceptions, sont présentés comme des fous furieux, notre protagoniste, physique mis à part, est l'américain idéal, etc, etc.), mais en termes d'expérience cinématographique, on en a pour notre argent, et le tout me paraît suffisamment cohérent pour que ça passe bien.

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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Dim 05 Nov 2017, 20:01

Dunandan a écrit:Par contre, cette manière de glorifier/justifier le conflit armé côté américains, et de traiter les japonais comme des fous furieux (surtout depuis le film de Clint Eastwood), sans aucun recul, c'est juste maladroit pour ne pas dire tendancieux.


Mouais, y'a un moment faut arrêter de vouloir voir que du Lettres d'Iwo Jima partout et accepter qu'un film de guerre, à la base, ne montre qu'un côté d'une guerre. Si on commence à reprocher à n'importe quel film de WW2 de ne pas montrer qu'il y avait aussi des allemands sympas, on a pas fini.
Surtout que là Gibson montre une fenêtre ouverte avec le perso du japonais qui accepte de se faire soigner par Garfield, et pour le reste bah c'est du japonais typique de ce conflit, pas pire qu'un Windtalkers ou autre.

Et pour la glorification, à la limite je peux comprendre que ça gêne même si ça a toujours été comme ça chez Gibson, même dans Braveheart, mais alors la justification je pige pas pour le coup : les ricains avaient pas le droit à l'époque de riposter après Pearl Harbor ? :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Dim 05 Nov 2017, 20:27

Ben tout le côté préchi précha avant le dernier conflit, c'est juste la grosse goutte de trop. On dirait Jésus le retour accompagné de ses disciples :mrgreen:. Le côté justifié c'est de mêler la foi à la guerre encore une fois sans recul : c'est juste «bien». Encore une fois, j'en attendais un peu plus vu le sujet qui mériterait d'être approfondi. D'autant plus que le final est franchement grossier comme je l'ai répété maintes fois.

Et concernant les japonais, ce n'est même pas de les faire paraître bons ou mauvais, mais ils sont juste mal traités. On dirait juste des fous furieux qui se lancent à la limite sur les fusils ennemis pour mieux les embrocher. Je ne demandais pas un film à la Clint Eastwood qui est d'ailleurs en concept en soi, mais juste un minimum de nuance. Là tu remplaces les japonais par des islamistes, ça ne ferait pas une grosse différence...
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Dim 05 Nov 2017, 20:34

Dunandan a écrit:On dirait juste des fous furieux qui se lancent à la limite sur les fusils ennemis pour mieux les embrocher.


Bon, j'y étais pas hein, mais la totalité des films qui traitent de la Guerre du Pacifique les montrent comme ça, de Windtalkers à la Ligne Rouge en passant par Pearl Harbor, même dans Iwo Jima on le montre par moment.
C'est comme reprocher à un film sur le Front Russe de montrer les soviétiques foncer à la boucherie alors qu'ils sont conscients qu'ils vont crever, c'est un peu une réalité historique.

Forcément, ils n'étaient pas tous comme ça, mais encore une fois tu peux pas demander à un film d'être exhaustif sur tout. D'autant que là les japonais, c'est trèèèès loin d'être le sujet du film.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Dim 05 Nov 2017, 20:45

Ben je suis bien d'accord pour dire que ce n'est pas le sujet principal du film, mais voilà en général j'aime bien comparer avec ce qui existe (au cinéma bien sûr), et ce point me paraît plutôt faiblard. Mais bon je visais surtout la vision du conflit américain qui me paraît bien unilatérale. Et encore une fois, le traitement du personnage alourdit mon appréciation. Cette manie de Gibson à voir des Jésus ou de la Bible partout... Sans la fin je mettrais un bon petit 7 mais là ça ne passe pas pour moi (alors que l'intro aux relents d'Abel et de Caïn passe plutôt bien même si ça manque complètement de subtilité).
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar lvri » Lun 06 Nov 2017, 07:02

Le film parle d'un type ultra croyant qui veut sauver la vie de ses alliés sans porter d'armes.... Je ne vois pas comment on peut reprocher le traitement très religieux du film alors que c'est sa base au travers du personnage. Si on ajoute Gibson, évidemment, ça devient christique. N'empêche, c'est pas hors sujet vu le personnage principal.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Lun 06 Nov 2017, 07:07

C'est évidement le traitement christique du personnage que je reproche à Gibson. Et oui désolé pour moi c'est too much (et facile).

Edit : du coup j'ai rajouté quelques lignes pour insister sur ce point, car c'est clairement ce point là qui me «bloque» chez Mel quand il aborde de front la question de la foi, qui est un peu plus riche, quand même, qu'une (simple) identification au Christ. Surtout qu'il n'est pas tout à fait un pacifiste vue la façon dont il dégage les marchands du temple :mrgreen:.
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Premier contact - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Mar 07 Nov 2017, 04:21

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Premier contact, Denis Villeneuve (2016)

Jusque là, à part Incendies, je n'ai jamais été particulièrement épaté ou touché par le taff de Denis Villeneuve. Un bon formaliste, rien de plus. Donc je n'attendais pas grand chose de Arrival. Et voilà qu'il sort l'un de ses meilleurs films à mon sens. L'une de ses grandes qualités est son style sobre, humble (mais néanmoins ultra travaillé) du moins dans sa première approche. Il pose les enjeux et les personnages petit à petit, et bien, sans esbrouffe, de manière intimiste et anti-spectaculaire en dépit du contexte extraordinaire que représente une rencontre mondiale entre humains et une intelligence extraterrestre. On s'éloigne donc de Contact pour ne citer que lui. Le cadre se resserre juste autour d'une poignée de personnages et ce gigantesque monolithe qui ressemble, dans sa version postmoderne, à la fameuse dalle noire de 2001 Odyssée de l'espace. Sauf que là c'est plus bavard, mais ça reste quand même épuré, ça ne parle jamais pour rien dire, et ce n'est jamais inintéressant au niveau du contenu car là on parle rien moins que du langage et de la communication inter-espèces.

Et là vient le twist qu'on ne voyait pas venir, on est projetés, hagards, vers une autre dimension. Car l'un des tours de force du film par delà tous ses artifices, sa puissance sensorielle, visuelle et immersive, c'est de nous faire ressentir et comprendre à quel point un langage de cet ordre peut être différent du nôtre (que l'on doit entre autres par l'intelligence de ne jamais montrer ces créatures d'un autre univers, qui ressemblent par leur forme évasive et tentaculaire à Cthulhu, et à mon avis ce n'est pas anodin tant le langage et le mystère qu'il véhicule prend une place importante dans l'oeuvre de Lovecraft). Bref, je pense que l'on tient là l'un des meilleurs films du genre sur l'intelligence extraterrestre, en plus de livrer un fond sacrément humaniste et sensible (surtout dans son dernier acte), alors que jusque là je trouvais au contraire que le style de Villeneuve était plutôt froid, voire apathique. Alors certes il y a quelques latences scénaristiques (le final est un peu précipité), mais l'expérience est tellement saisissante et surprenante (aidée par la photo de Roger Deakens) que ça passe tout seul.

Note : 8.5/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar lvri » Mar 07 Nov 2017, 13:02

Je rejoins complètement ton avis ! :super:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Mer 08 Nov 2017, 06:17

Du coup, bien envie de faire mon complétiste ^^.
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