[Alegas] Mes Critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Lun 25 Sep 2017, 22:20

Ouais j'avais déjà fait une critique dessus, j'aime franchement bien le film hein mais le fait est que je ne peux pas encadrer Heston comme acteur. Là encore ça peut passer parce qu'il joue une sorte de parodie de lui-même, mais ça reste le mec qui ne peut pas s'empêcher de surjouer à mort.
A choisir, je crois que je préfère de peu La Conquête de la Planète des singes, ainsi que les deux films récents de Reeves.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: Que Dios nos perdone - 7,5/10

Messagepar logan » Mar 26 Sep 2017, 09:16

Alegas a écrit:
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Que Dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen
(2016)


J'avais un peu peur du polar ibérique un peu survendu comme on avait pu l'avoir avec La Isla Minima (bon film au demeurant, mais loin de la claque qu'on vendait à l'époque) et là en l’occurrence, sur un film dont on parle beaucoup moins je trouve qu'il y a clairement plus matière à encenser. Car bon, si Que Dios nos perdone est loin d'être une révolution du genre, c'est quand même un des polars les plus efficaces qu'il m'ait été donné de voir ces derniers temps au cinéma. Pourtant quand le récit commence il y a de quoi se poser des questions, avec ce duo atypique de flics (un bègue asocial et une brute incapable de retenir ses coups) qui va enquêter sur des viols de grands-mères au beau milieu de Madrid, et pourtant c'est captivant très rapidement et ça ne lâche plus jusqu'à la fin du film (contrairement à La Isla Minima c'est très bien rythmé). On se retrouve avec une sorte de buddy-movie très premier degré qui va alterner entre des séquences assez poisseuses (c'est pas du meurtre à la Seven, mais chaque découverte de corps est quand même bien marquante) et des passages de la vie quotidienne où on va en apprendre plus sur l'inadaptation des deux héros à une vie normale.

Ces personnages aux différences très marquées auraient pu être le truc en trop qui fait couler le film, et finalement bien au contraire c'est la grande force du récit, d'autant qu'ils sont très bien interprétés (mention spéciale à De la Torre, qui m'a souvent fait penser au Dustin Hoffman de la grande époque). A côté de ça, le film a un côté politique pas déplaisant avec ce contexte de visite du Pape qui complexifie l'enquête, et surtout on a un revirement scénaristique à la Manhunter, avec tout un pan du film où l'on va suivre le coupable, et à ma grande surprise ça fonctionne vraiment bien, même côté écriture où le mec est pas juste un cinglé, mais bien un manipulateur conscient de ses forces et faiblesses. Formellement c'est vraiment réussi, ça ose parfois des trucs très sympa (le plan où me mec passe par dessus le balcon pour arriver deux étages plus bas :shock: ) et c'est globalement très carré et surtout très réussi en terme de tension (la course-poursuite à pied notamment). Clairement l'une des plus belles surprises de cette année.


7,5/10


Ouais pareil il vieillit super bien en tête, y a juste la conclusion que je trouve inutile perso, j'aurais préféré que ca se finisse 5 minutes plutôt, surtout qu'on ne sait pas le pourquoi du comment, ca fait scène rajouté histoire de conclure.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Mer 27 Sep 2017, 11:09

Ouais effectivement la scène finale fait un peu élément rajouté, et comme toi j'aurais préféré que ça se termine sur quelque chose de plus ambiguë, voire carrément sur un point d'interrogation.
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Professionnels (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 27 Sep 2017, 19:44

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The Professionals (Les Professionnels) de Richard Brooks
(1966)


Belle surprise ce western qui, à première vue, ne me disait pas grand chose (pour le coup, c'est surtout le casting qui m'a motivé à le voir) et qui finalement s'avère vraiment réussi, et même à mon sens carrément plus convaincant que d'autres films du genre soi-disant meilleurs. Le côté film de commando qu'apporte le récit n'y est certainement pas pour rien, et du coup on s'éloigne du récit assez classique pour arriver à quelque chose de très sympa : une mission suicide en territoire mexicain pour récupérer une prisonnière. A cela s'ajoute le sous-texte clairement pas envahissant mais qui apporte une profondeur bienvenue, notamment toute une réflexion sur le bien et le mal, ainsi que la tromperie des apparences, puisqu'au final le bad-guy s'avère être la personne qu'on soupçonnait le moins, pendant que celui qu'on combattait devient une victime parmi tant d'autres. Le film a vraiment un script réussi, qui arrive à trouver le bon équilibre entre le divertissement simple mais pas idiot, et à côté de ça la mise en scène de Brooks (dont c'est le premier film que je découvre) à défaut d'être géniale sert très bien le récit.

Mais on ne va pas se mentir, le gros point fort du film tient dans la distribution d'acteurs, et de ce côté là on est franchement bien servi. Burt Lancaster illumine chaque scène où il apparaît, tandis que le tandem qu'il compose avec Lee Marvin fonctionne très bien. D'ailleurs, c'est clairement le meilleur rôle de Marvin que j'ai pu voir jusqu'à présent : on est loin du tough guy simpliste qu'il joue d'habitude, et on est plus face à un mec qui va remettre en question sa pensée et ses principes. Robert Ryan a lui aussi un personnage très sympa (j'aime beaucoup la façon dont il est caractérisé à travers son attachement pour les chevaux), et finalement seul Woody Strode est un peu mal loti : on aurait clairement aimé en voir plus sur son personnage, peu développé. Et je ne pourrais pas parler du film sans évoquer Claudia Cardinale, car si l'actrice avait déjà pu opérer ses charmes sur moi sur un Leone ou un Fellini, jamais elle ne m'avait tapé autant dans l’œil et franchement à chaque plan où elle apparaît c'est très difficile de décoller l’œil de son physique parfait :bluespit: . Impossible de ne pas tomber amoureux d'elle à la vision du film :love: . Au final, le seul point sur lequel j'aurais vraiment quelque chose à redire sur ce métrage viendrait de la gestion du dernier acte, bien moins marquant qu'il n'aurait pu l'être.


7/10
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Secret de la planète des singes (Le) - 3/10

Messagepar Alegas » Jeu 28 Sep 2017, 21:37

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Beneath the Planet of the apes (Le Secret de la Planète des singes) de Ted Post
(1970)


Je savais d'avance que ce second film de la saga allait être le pire, sans pour autant savoir quel allait être le contenu, et autant dire que j'ai été surpris, et pas forcément dans le bon sens :mrgreen: . Alors déjà ça démarre sur une idée pas trop mal, exploitant un trou scénaristique subsistant dans le premier film (à savoir la courte scène du tonnerre sans orage, qui reste inexpliquée dans le film original), mais dès les premières minutes on sent que le budget a été raccourci, et on se tape des effets d'incrustation qui font saigner les yeux, avant d'avoir une disparition lolilol de Helston (bon perso je ne m'en plains pas :mrgreen: ). Mais c'est à partir de là que le fun démarre, à savoir l'apparition d'un Charlton Heston du pauvre (et le pire, c'est que l'acteur est vraiment exploité comme ça) qui se retrouve échoué sur la planète avec son supérieur (qui a trente secondes à l'écran avant de crever, le perso qui sert strictement à rien :eheh: ) suite au crash de sa navette, celle-ci ayant été envoyée pour sauver Taylor (mais pas le reste de l'équipage dont on se fout complètement, non il faut juste sauver Taylor :eheh: ). A partir de là, on se tape plus ou moins une sorte de remake du premier film en version gogol. :mrgreen:

Le perso principal a pas l'air plus étonné que ça de voir une civilisation de singes qui parlent, et il va faire plusieurs allers-retours entre la liberté et la captivité sans que ça ne fasse avancer le récit (pour le coup on sent qu'il y a une volonté de remplissage), mais le meilleur reste encore à venir. Car oui, au bout de la moitié du film on sort de la série B pour rentrer dans du Z, avec un peuple télépathe :shock: qui fait des messes devant une bombe atomique. Sérieux il faut le voir pour le croire tant le film part dans le gros n'importe quoi à partir de là, et c'est limite si quelqu'un en a quelque chose à faire, vu qu'on fait crever des persos importants en dix secondes (Nova :evil: ), des combats surjoués à mort, et on a cette fin, plutôt couillue sur le papier, mais tellement grotesque dans l'exécution que je n'ai pas pu m'empêcher de rire nerveusement, croyant à une grosse blague :mrgreen: . On sent bien le film fait vite fait pour surfer sur le succès du film original, mais avec tous les problèmes de production derrière dont un Charlton Heston qui ne voulait absolument pas faire ce film, reste que le coup des télépathes reste pour moi un mystère tant ça ne colle pas du tout avec le reste de la saga. Côté mise en scène, j'espérais un peu mieux de la part de Ted Post, mais lui aussi a l'air de ne pas trop savoir ce qu'il fait là, et si le film est parfois inspiré visuellement c'est souvent pour être ridicule dès qu'on voit les tentatives de cacher le faible budget. Une suite en mode nanar qui a finalement pour seul mérite d'avoir forcé la saga à partir dans une direction totalement différente, pour un résultat autrement plus convaincant.


3/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar maltese » Jeu 28 Sep 2017, 21:42

:eheh:
Le peuple télépathe, effectivement du génie total (un bon souvenir de fou rire), c'est vrai que ce film est un beau nanard :mrgreen:
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Evadés de la planète des singes (Les) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 30 Sep 2017, 15:08

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Escape from the Planet of the apes (Les Évadés de la Planète des singes) de Don Taylor
(1971)


Troisième opus de la saga qui n'était vraiment pas quelque chose d'évident à la base. Car bon, une fois qu'on a tué tout le monde et qu'on a carrément rasé le monde où se déroule l'action, c'est forcément un peu difficile de revenir là-dessus :mrgreen: . Pourtant, le scénario se révèle pour le moins ingénieux, en faisant appel au voyage dans le temps, et on se retrouve donc avec trois singes rescapés qui se retrouvent dans le monde humain des années 70, conscients qu'il se trouvent à l'endroit même où, des siècles plus tard, ils régneront en maîtres. Alors forcément, vu la catastrophe du second film, il faut sauver les meubles, et bien que ce troisième métrage arrive globalement à réussir le défi, on voit quand même que c'est fait avec beaucoup de difficultés. Du coup, on se retrouve avec de la bonne grosse facilité scénaristique, genre les trois singes qu'on ne voyait pas dans le dernier acte du précédent film qui, comme par hasard, ont réussi à trouver la navette de Taylor (alors qu'ils ne savaient pas du tout où elle était, puis va récupérer une navette au fond d'un lac à l'aide de chevaux... :lol: ), à la réparer (mais bien sûr... :eheh: ) et à s'envoler avec juste avant la destruction de la planète. Bref, c'est franchement un peu gros, et si on rajoute à cela quelques incohérences vis à vis du premier opus (dans ce dernier, on disait ne pas trop connaître les origines des singes, et là surprise on sait exactement qui était le premier singe à se révolter contre l'homme) c'est clairement pas le script le plus brillant de la saga.

Pour autant, le film se rattrape plutôt bien dans sa façon de confronter le singe civilisé à une civilisation humaine en pleine admiration, puis paranoïa (d'ailleurs, on sent bien que c'est les années 70, avec ce personnage de politique qui va désobéir à des ordres directs pour s'assurer de l'avenir de son espèce) et de ce côté là le métrage s'avère vraiment intéressant d'un point de vue thématique, tant ça brasse énormément sur des sujets de l'époque. A côté de ça, le film a des changements de ton bienvenues, et si le film commence en étant très léger, avec beaucoup d'humour, il finit dans le désespoir le plus total, avec violence graphique à la clé (c'est pas tout les jours qu'on voit un mec tirer à bout portant sur un bébé :shock: ). Cette suite a beau être cheap sur bien des aspects, que ce soit via le score de Goldsmith (pas spécialement inspiré pour le coup), ou ses effets (le gorille du début et le plan final c'est quand même le genre de trucs qui produisent un rire involontaire), il n'empêche qu'on se retrouve face à un film charnière de la saga, car en plus de relancer l'histoire vers des thématiques plus actuelles pour l'époque, il y a aussi cette invitation à ne pas se borner à faire de la suite classique, et à chercher l'originalité via un concept (ici, la suite qui va se révéler être une préquelle). D'ailleurs, c'est amusant de constater que la récente trilogie s'inspire directement de ce film pour illustrer la révolte du premier singe de l'histoire, ça rend l'ensemble d'autant plus intéressant puisqu'il est intimement lié.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Dim 01 Oct 2017, 09:17

BILAN SEPTEMBRE 2017


Films vus :

Moyenne générale : 6,29

USA : 16
France : 5
Espagne : 2
Chine : 1
Allemagne : 1
Italie : 1
Corée du Sud : 1


175 : Les Tontons Flingueurs, Georges Lautner, 1963, DVD VF : 5,5/10
176 : L'Aveu, Costa-Gavras, 1970, TV VF : 8,5/10
177 : Crimson Peak, Guillermo Del Toro, 2015, Blu-Ray VOST : 7,5/10
178 : Le Serpent, Henri Verneuil, 1973, TV VF : 3,5/10
179 : État de siège, Costa-Gavras, 1972, TV VF : 8/10
180 : El Bar, Alex de la Iglesia, 2017, Truc VOST : 4,5/10
181 : Drunken Master 2, Liu Chia-liang & Jackie Chan, 1994, Truc VOSTA : 7/10
182 : Wind River, Taylor Sheridan, 2017, Ciné VOST : 7,5/10
183 : Atomic Blonde, David Leitch, 2017, Ciné VOST : 5/10
184 : The Nile Hilton Incident, Tarik Saleh, 2017, Ciné VOST : 6/10
185 : Song to Song, Terrence Malick, 2017, Ciné VOST : 6,5/10
186 : Que Dios nos perdone, Rodrigo Sorogoyen, 2016, Ciné VOST : 7,5/10
187 : The Professionals, Richard Brooks, 1966, Blu-Ray VOST : 7,5/10
188 : Terminator 2 : Judgment Day, James Cameron, 1991, Ciné VOST 3D : 10/10
189 : War for the planet of the apes, Matt Reeves, 2017, Ciné VOST : 7/10
190 : Planet of the apes, Franklin J. Schaffner, 1968, Ciné VOST : 7/10
191 : Beneath the planet of the apes, Ted Post, 1970, Ciné VOST : 3/10
192 : Escape from the planet of the apes, Don Taylor, 1971, Ciné VOST : 6/10
193 : Conquest of the planet of the apes, John Lee Thompson, 1972, Ciné VOST : 7/10
194 : Battle for the planet of the apes, John Lee Thompson, 1973, Ciné VOST : 5/10
195 : Belle de jour, Luis Buñuel, 1967, Blu-Ray VOST : 3/10
196 : Mother !, Darren Aronofsky, 2017, Ciné VOST : 5,5/10
197 : The Truman Show, Peter Weir, 1998, Blu-Ray VOST : 8/10
198 : Batman, Tim Burton, 1989, DVD VOST : 6/10
199 : The 40 year-old virgin, Judd Apatow, 2005, DVD VOST : 7/10
200 : La Tigre e la neve, Roberto Benigni, 2005, DVD VOST : 5,5/10
201 : Bin-jip, Kim Ki-duk, 2004, DVD VOST : 5,5/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Conquête de la planète des singes (La) - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 04 Oct 2017, 16:57

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Conquest of the Planet of the apes (La Conquête de la Planète des singes) de John Lee Thompson
(1972)


De tous les vieux épisodes de la saga, c'était celui qui me faisait le plus de l’œil, d'une part parce que sa réputation aujourd'hui est plutôt flatteuse (il est clairement l'un des opus les plus appréciés désormais, alors que ce n'était pas forcément le cas à sa sortie) mais aussi et surtout parce qu'il apparaît à mes yeux comme la suite la plus importante du film original, puisqu'il va apporter la réponse à la question ultime : comment a débuté le soulèvement des singes face à l'homme. Pourtant, côté production ce n'était pas gagné, de film en film le budget de la saga n'a jamais cessé de descendre et cet épisode ne fait pas exception malgré son ambition affichée et la présence d'un réalisateur au CV plutôt sympathique. Pourtant, Thompson arrive à sauver les meubles, et quand bien même le film pourra apparaître kitsch à quelques rares moments, l'ensemble du métrage baigne dans une noirceur bienvenue qui fait clairement écho à l'actualité de l'époque. Tourné entièrement dans un quartier tout juste rénové de Los Angeles, le métrage affiche une esthétique 70's qui le rend assez unique dans la saga, et dès le début on croit à ce futur proche où le singe est devenu un être exploité, allant carrément dans un délire esclavagiste, le tout à travers les yeux de César qui va passer d'être naïf à révolutionnaire des plus violents.

Le film entier va donc se concentrer sur ce changement de regard sur le monde, avec en sous-texte l'esclavagisme mais aussi les émeutes raciales, et quand bien même on pourra reprocher un peu de manichéisme, on a tout de même un personnage afro-américain qui va équilibrer la balance. Finalement, le seul gros reproche que j'aurais à faire au film serait sa durée, bien trop courte pour ce qu'il tente de raconter. La basculement de César est beaucoup trop rapide, et le récit aurait gagné en épaisseur avec quinze ou vingt bonnes minutes supplémentaires. Pour le reste, le film s'avère étonnamment bien écrit, et surtout carrément violent dans son dernier acte. C'est pas loin d'être l'une des séquences les plus violentes que j'ai pu voir dans un film de cette époque, et ça permet d'avoir une séquence finale sous la forme d'un discours de César qui s'impose aisément comme l'une des meilleures scènes de la saga (voire la meilleure en ce qui me concerne). Un film sacrément surprenant qui a, en plus, énormément influencé les récentes préquelles. Rien que pour cette vision, je ne regrette aucunement ma décision de mater la saga dans son intégralité, car ça en valait vraiment la peine.


7/10
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Bataille de la planète des Singes (La) - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 05 Oct 2017, 16:05

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Battle for the Planet of the apes (La Bataille de la Planète des singes) de John Lee Thompson
(1973)


Dernier opus de la saga qu'il me restait à voir, et clairement c'est une déception. Après un épisode tout en surprise et violence, John Lee Thompson, qui rempile à nouveau, n'arrive pas à réitérer le succès de ce dernier, et livre donc une suite qui, malgré un postulat de départ intéressant, s'avère peu convaincante. On se retrouve donc plusieurs années après le précédent métrage, dans une Terre dévastée (on est censé avoir eu une guerre nucléaire, mais à part un décor de ville rasée, on en aura jamais l'impression) et on va suivre César qui va tenter d'instaurer une cohabitation entre singes et humains. Déjà on commence avec une incohérence scénaristique selon la version vue du film précédent, car là on est clairement devant le César de la version retouchée, qui ne prône pas un règne des singes sur le monde, mais bon à la limite ce n'est pas si grave que ça. Non le problème pour le coup va être du côté du budget, qui devient une nouvelle fois encore plus maigre, et qui va vraiment poser problème dans ce cas précis.

Car en voulant raconter l'affrontement de César entre deux forces (des singes dissidents et des humains rescapés qui veulent à nouveau dominer le monde), le film s'avère être sacrément ambitieux, et autant il arrive à faire le boulot du côté de l'écriture, autant visuellement c'est quand même sacrément moche. Les ruines de Los Angeles font peine à voir, ça ne ressemble pas à grand chose, et pour le reste on a l'impression que le film a été tourné entièrement dans un grand jardin du studio. Pour un film qui se veut être une conclusion marquante, avec une bataille à la clé (bataille qui donne l'impression de voir du Mad Max fait avec quelques dollars), c'est franchement décevant. Le final c'est à mi-chemin entre le bon et le ridicule, car autant le fait que César rompe lui même sa règle d'or est plutôt couillu, autant le fait qu'il soit pardonné comme si de rien n'était est clairement trop facile, et casse avec l'habitude qu'avait la saga de toujours surprendre pour mieux remettre en questions ses thématiques. Le plan final je n'en parle même pas, il parle de lui-même et c'est dommage de finir la saga sur quelque chose qui a de quoi provoquer un rire nerveux. Pour le coup, la saga aurait très bien pu se conclure sur le précédent film, car celui-là a vraiment du mal à apporter sa pierre à l'édifice.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar lvri » Ven 06 Oct 2017, 13:31

Le budget avait été réduit à peau de chagrin hélas. Il y a un hors série Mad Movies sur la saga en ce moment en librairie. Très intéressant.

Tu vas te lancer dans celui de Burton ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Ven 06 Oct 2017, 13:35

Je l'ai rechopé il y a peu, pas revu depuis facile quinze ans donc j'en garde très peu de souvenirs.
Si jamais j'ai un soir où j'ai envie d'un truc que je peux regarder d'un œil, ça fera l'affaire.
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Belle de jour - 3/10

Messagepar Alegas » Ven 06 Oct 2017, 14:02

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Belle de jour de Luis Buñuel
(1967)


Dans le genre réalisateur à la réputation flatteuse dont la filmographie n'arrive jamais à me convaincre, Luis Buñuel se pose là. J'ai beau voir ses soi-disant meilleurs films, j'ai bien du mal à y voir autre chose que des œuvres parsemées de quelques qualités, mais qu'on a survendu à mort via une caution auteuriste. Il y avait bien ce Belle de jour qui me tentait encore, mais une nouvelle fois c'est une déception, qui va sûrement signer l'arrêt de mon intérêt pour ce réalisateur. Car bon, que l'on me vende une oeuvre sulfureuse, analyse psychologique et sentimentale des troubles sexuels d'une bourgeoise coincée du cul, c'est une chose, encore faudrait-il qu'il y ait effectivement quelque chose à se mettre sous la dent. Là, si on veut voir Deneuve se balader de scène en scène, et rejouer plus ou moins le sketch Bande avec les mous des Nuls, la comédie en moins, on ne sera guère déçu, mais pour ceux qui attendent un minimum de finesse, voire même quelque chose de pertinent, il faudra passer son chemin.

Comme Tristana, j'ai un peu eu l'impression de voir toujours la même chose du début jusqu'à la fin, et quand bien même il y a quelques éléments qui vont réveiller l'attention, comme les pensées érotiques du personnage qui recherche l'humiliation, ou encore les rares apparitions de Picolli, seul acteur du casting à être vraiment correct, le reste me paraît d'une nullité assez atroce. Le pire dans tout ça, je ne sais même pas si ça vient de la mise en scène insipide de Buñuel, en mode téléfilm du dimanche soir (ça se ressent particulièrement dès qu'il y a de l'action à l'écran), ou le casting tout naze. Jean Sorel est une catastrophe ambulante, le mec qui ne fait que réciter son texte, pendant que Deneuve confirme ce que je pense d'elle depuis un moment, à savoir qu'elle est une actrice dont le succès doit énormément à son joli minois, car côté jeu d'acteur c'est franchement pas la joie. Du coup, j'arrête les frais avec Buñuel, c'est clairement pas du cinéma pour moi.


3/10
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Mother ! - 5,5/10

Messagepar Alegas » Sam 07 Oct 2017, 16:35

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Je suis bien embêté avec ce film. Étant fan de la totalité du travail d'Aronofsky jusqu'ici (même un film plus mineur à mes yeux comme The Wrestler vaut son pesant de cacahuètes) je partais vraiment pour aimer ce Mother !, et au final je suis clairement mitigé. Alors déjà, il faut quand même dire quelque chose qui est assez évident, mais que les détracteurs du réalisateur s'amusent à utiliser comme argument pour le descendre : le film entier n'est pas voulu pour être agréable à voir. Cette intention est claire comme de l'eau de roche, et ça se ressent autant sur la façon de filmer les scènes (une caméra qui va suivre en permanence Jennifer Lawrence, mais de façon très/trop proche, la magnifiant autant que la détruisant au fur et à mesure), que dans les choix visuels (le grain omniprésent), le façon de diriger les acteurs ou encore dans le très gros travail de sound-design (qui agit comme une musique à ce stade, on sent une nouvelle fois l'influence de Tsukamoto). Alors qu'on aime pas l'intention, et ça peut se comprendre, c'est une chose, mais en attendant Aronofsky a fait un film qui fonctionne très bien dans son trip de feel-bad movie, et pour un film destiné à être projeté dans pas mal de salles à travers le monde, c'est quand même un choix carrément couillu (beaucoup ne s'y risqueraient pas, de peur de flinguer leur carrière, Aronofsky lui n'en a rien à faire). Il en résulte du coup une séance assez pénible : ça agresse pas mal son spectateur à force de répétitions et sur ce point là Mother ! laisse difficilement indifférent.

A la fin, c'est presque une libération que de voir le générique final, mais là où je trouve que le film fait très fort c'est dans la réflexion qu'il suscite une fois sorti de la salle. Car oui, Mother ! a beau ne pas être le film le plus subtil du monde (en même temps, ça devient évident que la subtilité n'est pas le but chez Aronofsky, il faut s'y faire), avec son double sens de lecture jamais dissimulé (d'un côté, il y a une vraie réflexion sur les travers de la célébrité et ses conséquences, de l'autre une recréation biblique qu'on devine dans la première demi-heure), il n'empêche que le film est bourré de petits détails qui ne se dévoilent qu'après la séance. Que ce soit le rôle d'un personnage, la symbolique d'un détail vu au détour d'un plan furtif, l'enchaînement de certaines séquences ou même un simple choix de mots dans une réplique, Mother ! se révèle avec le temps d'une richesse assez étonnante, confirmant de nouveau la fascination que peut avoir le réalisateur pour l'Ancien et le Nouveau Testament. Si, malheureusement, tout ça ne fait pas un bon film, il n'empêche que cette pellicule aura fait son effet sur ma personne : autant je n'avais aucune envie de revoir le métrage plusieurs heures après l'avoir vu, autant je serais très curieux, à l'avenir, d'y jeter à nouveau un coup d’œil dans l'espoir d'y trouver une véritable cohérence. En attendant, le film est à mes yeux le moins bon de son auteur, mais son statut d’œuvre intensément provocatrice et totalement hors des règles de son temps en font néanmoins un objet particulièrement fascinant.


5,5/10
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Truman Show (The) - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 08 Oct 2017, 15:51

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The Truman Show de Peter Weir
(1998)


Cela faisait longtemps que je n'avais pas revu ce film qui a longtemps été l'un de mes préférés. Et quand bien même The Truman Show n'a plus à mes yeux cet aura de long-métrage sans défauts, comme il avait pu l'avoir durant mes années collège-lycée, il reste quand même à mes yeux un sacré tour de force, en plus d'être ce qu'a pu livrer de meilleur un réalisateur comme Peter Weir, avec son Master & Commander. Il est étonnant d'ailleurs de constater à quel point ce film est issu de la combinaison d'univers de deux cinéastes assez différents l'un de l'autre, car en adaptant le script d'Andrew Niccol (qu'il devait réaliser à la base, mais les producteurs n'était pas confiant de filer un projet pareil à un réalisateur débutant) et en le revisitant (à la fois pour descendre le budget et pour le rendre plus orienté grand public), Peter Weir livre finalement un film à mi-chemin entre le cynisme de Niccol et son propre humanisme, ce qui donne un film qui trouve vraiment un juste équilibre entre un côté premier degré prononcé et la volonté de proposer une fable humaine à grande échelle. De ce fait, le choix de Jim Carrey s'impose comme une évidence, ce qui n'était pas forcément le cas à l'époque vu qu'il était surtout connu pour ses rôles comiques, et au final il est vraiment celui qui va faire le pont entre les deux visions du film, pour en faire un tout cohérent.

Alors forcément, le film aujourd'hui a perdu un peu de sa superbe, avec ses trucages datés (le zoom sur Ed Harris dans la Lune ça pique bien les yeux avec les pixels apparents) et son propos qui n'est plus si original que ça (dans les deux années qui suivront sa sortie, des films comme Matrix et Dark City feront du sujet une sorte de mode cinématographique), mais c'est dingue de se rendre compte à quel point The Truman Show n'a jamais été autant d'actualité, à l'heure où des télé-réalités proposent de suivre chaque jour des personnes enfermés avec d'autres, dans le simple but de s'amuser des problèmes sociaux/psychologiques qui peuvent en découler, et de satisfaire une envie de voyeur. D'ailleurs, à la revoyure, il est étonnant de constater le fait que Peter Weir ne cache jamais le côté artificiel du monde de Truman, alors que dans mes souvenirs la vision du studio et les agissements en coulisses étaient véritablement un twist qui arrivait en milieu de métrage. Dès le déut l'accent est mis avec le surjeu de l'entourage, les cadrages issus des caméras cachés mais aussi les réactions du public. Qualité ou défaut, je ne saurais dire moi-même, mais le fait est qu'en l'état ça marche toujours aussi bien, la surprise venant du fait que l'artificialité du monde de Truman a beaucoup plus d'ampleur que ce que l'on pourrait imaginer.

Côté mise en scène, comme souvent chez Weir, c'est tout ce qu'il y a de plus classique mais ça fonctionne vraiment, d'autant plus que la musique de Burkhard Dallwitz, avec des emprunts à Philip Glass, viennent renforcer la puissance des images (la tentative de fuite, la scène de la tempête, le final). Enfin, difficile de parler du film sans évoquer la performance de Carrey, qui méritait vraiment toutes les louanges qu'on a pu faire sur lui à l'époque, et à côté de ça le casting de second rôle a sacrément de la gueule (Ed Harris, Noah Emmerich, Paul Giamatti, Laura Linney, mais aussi Nate de Six Feet Under 8) ). Alors forcément, quand on sait que le film a un temps été entre les mains de Brian De Palma, on se met à rêver de ce que ça aurait pu donner (un tel sujet, avec les thématiques de manipulation et de voyeurisme aurait été un sacré projet pour le bonhomme :bluespit: ), mais en l'état The Truman Show reste un sacré métrage qui ne vole pas sa réputation.


8/10
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