[Mark Chopper] Mes 12 (dernières) critiques sur BKR

[lvri]

Ça donne envie !
Dommage, ça ne semble plus être dispo sur ARTE+7. Albanie j'imagine ?

[Mark Chopper]

Oui, on y trouve facilement le découpage en 5 épisodes d'1h30 d'Arte.

[lvri]

Je vais récupérer ça !

[Jed_Trigado]

O.J.: Made in America, d'Ezra Edelman (2016)

L'histoire : Ce documentaire retrace la vie d'O.J. Simpson, légende du football américain, acteur, commentateur sportif et homme d'affaires, de son ascension à sa chute et, à travers son parcours, radiographie les fêlures de l'Amérique moderne...

Note : 9/10

Je viens de finir le dernier épisode, effectivement c'est du lourd, au point de voir désormais la série OJ vs The People comme un simple apéritif car les anecdotes balancées sont édifiantes, autant sur le déroulement absurde du procès que dans la quête de notoriété maladive d'OJ qui représente le rêve américain dans ce qu'il a de pire a mes yeux.

[Mark Chopper]

la quête de notoriété maladive d'OJ qui représente le rêve américain dans ce qu'il a de pire a mes yeux.

Je n'avais jamais entendu parler avant de sa période floridienne, il y est juste pitoyable... Le mec réduit à vendre ses autographes, faire des caméras cachées et un clip de rap avec des putes

Son addiction à la célébrité l'a vraiment perverti moralement.

Ce mec-là est quand même fascinant tant il paraît malsain... Le mec qui paraissait droit et posé pendant des années mais qui, en fait, jouait sans doute la comédie (il n'était pas mauvais acteur finalement) et qui finit par chuter en courant après les objets symboles de sa gloire passée...

Aucune fiction n'aurait pu raconter ça aussi bien.

[Jed_Trigado]

Le mec qui paraissait droit et posé pendant des années mais qui, en fait, jouait sans doute la comédie

Pour moi, ça fait pas un pli : il a promptement ignoré les douleurs du peuple afro-américain pendant des années pour aller faire le beau chez les bourgeois blancs de Brentwood et bizarrement quand l'opinion "WASP" s'est retourné contre lui suite au verdict de son accusation de meurtre, il a commencé a se rapprocher de sa communauté d'origine quitte a en faire des caisses. Ça en dit très long sur l'opportunisme du gars.

[Mark Chopper]

Crocodile Dundee, de Peter Faiman (1986)

L'histoire : Une journaliste américaine se rend dans le bush australien pour interviewer un chasseur de crocodiles. Après quelques jours, elle lui propose de rentrer avec elle, aux Etats-Unis, afin de découvrir New York...

Auréolé du succès de son émission télévisée (le Paul Hogan Show, diffusé en France au début des années 1980), l'acteur Paul Hogan écrit et interprète ce film qui casse la baraque en 1986 (seul Top Gun a fait mieux)... L'histoire, simple, repose sur un choc des civilisations : la première partie du film, assez plan-plan et carte postale, nous montre une journaliste américaine qui découvre le bush australien, ses animaux dangereux (serpent, crocodile...), ses aborigènes, ses chasseurs de kangourous et, surtout, Crocodile Dundee, un chasseur qui ne la laisse pas indifférente... Mais le film ne décolle que lors de sa seconde partie (soit après quarante minutes tout de même), lorsque ce même Crocodile Dundee découvre une autre jungle, celle de New York, avec sa surpopulation, ses bidets, ses travelos et ses soirées cocaïnées... Ce qui surprend, avec Crocodile Dundee, c'est de constater à quel point ce film ne raconte pas grand-chose. Pas de véritable intrigue au-delà de ce choc des civilisations, juste une romance à laquelle on ne croit pas vraiment et des intermèdes comiques qui arrachent quelques sourires, mais ne provoquent jamais le rire. Malgré tout, on ne s'ennuie pas, grâce à Paul Hogan, parfait dans son rôle de baroudeur avec ses répliques bien senties, voire même, osons le mot, cultes ("That's not a knife... That's a knife !"). De là à (re)voir les suites, c'est une autre histoire.

Note : 5,5/10

[pabelbaba]

Y'a encore des trucs funs à part le couteau?

[Mark Chopper]

A ma grande surprise, oui.

Demande à ta Géraldine

[pabelbaba]

[Dunandan]

Dans le 2, le seul truc dont je me rappelle, c'est qu'il pêche à la dynamite (au tout début) .

[padri18]

Love and Other Lessons, de Josh Radnor (2012)

L'histoire : Un homme âgé de trente-cinq ans, peu satisfait par sa vie sentimentale et professionnelle, rend visite à un de ses anciens professeurs qui part à la retraite. Il rencontre alors une étudiante de dix-neuf ans, tombe sous son charme et se laisse bercer par la nostalgie de ses années universitaires...

Parfois, dans une vie de cinéphile, on rencontre le bon film au bon moment. Un film qui n'est pas un chef-d'œuvre, qui ne passera jamais à la postérité, mais qui traite avec justesse certains thèmes qui nous touchent intimement... Love and Other Lessons, seconde réalisation de Josh Radnor, l'éternel Ted Mosby de How I Met Your Mother, aurait pu n'être qu'une comédie romantique de plus, un énième film indé sous influence de Woody Allen, mais son ton doux-amer, appuyé par ses couleurs automnales, la qualité de son interprétation (Radnor lui-même, Elizabeth Olsen, Richard Jenkins...) et sa manière d'évoquer la nostalgie dans ce qu'elle peut avoir de séduisant et de néfaste en font un film précieux. Tout comme le personnage principal, j'ai parfois la nostalgie de mes années estudiantines, époque où je pouvais lire des tonnes et des tonnes de livres et refaire le monde pendant des heures. Comme lui, mon amour pour la littérature peut me rendre snob (sa volonté de détruire une lecture aussi insignifiante que la saga Twilight). Comme lui, je suis profondément attaché aux écrits de David Foster Wallace, évoqués ici avec passion et intelligence. Comme lui, j'aurais aimé rester un adulescent toute ma vie et aurais pu tomber sous le charme d'une jeune femme comme Elizabeth Olsen (comme beaucoup en fait). Mais comme lui, j'ai bien fini par réaliser qu'il fallait, malgré tout, aller de l'avant. Sans pour autant renoncer à la passion.

Note : 7,5/10

[Criminale]

Je pense que ce film touche en effet bien plus les personnes qui s'y retrouvent (normal). Du coup je m'étais bien ennuyé sur toutes ces discussions littéraires.

[Waylander]

C'est quoi aller de l'avant et la post-adolescence a laquelle tu as renoncee alors que pour moi post ado ca veut dire adulte ...? Vraie question.

[Mark Chopper]

Post-ado dans le sens "adulescent" (du coup, je corrige dans la critique) : tu as atteint l'âge adulte, mais tu continues de vivre en adolescent en fuyant engagement et responsabilités.

Du coup, aller de l'avant c'est ne pas s'éterniser dans cette étape.