Sweet Virginia |
Réalisé par Jamie M. Dagg |
6.75/10 |
Synopsis[/center]
Critique
Un titre qui sent bon les Rolling Stones, mais qui peut être trompeur car Sweet Virginia ne se déroule pas dans l'état de la Virginie mais en Alaska. La Virginie faisant référence aux origines du héros incarné par Jon Bernthal, ancien champion de rodéo, abîmé par la vie et par les tournois qui se retrouve dans une vie plutôt posée et paisible de gérant de motel.
Sam (Jon Bernthal) est installé depuis longtemps et bien intégré à la population, toujours prêt à rendre service, droit dans ses bottes, mais n'hésite pas à aller à la confrontation pour régler un conflit, même s'il n'a pas forcément le dessus à cause de ses séquelles physiques.
Sweet Virginia est comme une bombe à retardement à l'image de son bad guy aux allures tout à fait banales mais qui déménage sévère si besoin. Jamie M. Dagg prend son temps pour poser ses personnages et nous décrire leurs relations. Bien entendu dans ces coins perdus, il n'y a pas grand monde et croiser une connaissance, un voisin est fréquent, c'est là le point de départ du film. Un script basé sur les coïncidences, les mauvaises rencontres et le microcosme de cette contrée.
Meme si Sweet Virginia se déroule dans l'Amérique profonde, on est loin des rednecks qui dégainent au quart de tour, ne vous attendez pas à des pétarades incessantes, mais le rythme est plutôt lancinant sans beaucoup d'action, ce qui laisse le soin au spectateur d'imaginer le déroulement des événements et attendre que l'épée de Damoclès tombe à la Hitchock parfois. Les quelques scènes de violence pure feront vibrer les fauteuils de vos voisins (jump scares garantis) néanmoins aucune scène ne sort des sentiers battus.
Jamie M. Dagg ne multiplie pas sa galerie de personnages avec 4 protagonistes pivots: Jon Bernthal,Rosemarie DeWitt , Christopher Abbott et Imogen Poots.
Christopher Abbott qu'on a pu voir dans "it comes at night" dans un rôle plutôt mineur, se révèle un acteur subtil dans un rôle explosif de badguy névrosé. On notera aussi la belle performance de Rosemarie DeWitt qui est toujours subtile et crédible.
Sweet Virginia ne tombe pas dans les clichés qui pourraient affecter des habitants d'un bled isolé comme la violence conjugale, l'alcoolisme, les secrets de famille mais offre une histoire simple et efficace avec une empathie pour ses héros qui fonctionne.