le point de vue est différent, dans le Siegel c'est vécu du pt de vue du soldat, ici c'est les femmes qui sont mises en avant. On s'attarde bcp plus sur leur vie quotidienne il me semble.
Mais surtout le grand écart c'est le caractère du soldat qui est totalement différent. Eastwood c'était le mec d'entrée manipulateur et salaud. Là le type est lambda, neutre, et c'est les femmes qui mènent le jeu. Du coup c'est Farrell fait figure de victime à la fin au lieu des femmes, les rôles sont complètement inversés!
d'un point de vue formel, le Siegel était brut, là c'est très feutré, éclairé à la bougie, plastiquement très travaillé.
Bref c'est la même histoire, mais j'ai pas eu l'impression de voir le même film.
Après on peut contester les choix, notamment de supprimer tous les trucs les plus sulfureux (le baiser avec la gamine, l'esclave, mais aussi la relation incestueuse de la patronne et son frère). Mais bon, au moins elle a livré un film plus proche de ses propres obsessions.