[Alegas] Mes Critiques en 2017

[Scalp]

Il refait ce qui a déjà été fait.

[Scalp]

A la rigueur elle expérimente l'ennui depuis plusieurs films.

[Alegas]

[Mr Jack]

Définition "Expérimenter" (CNRTL)

A.− [Expérimenter renvoie à une expérience vécue]
1. Éprouver, apprendre, découvrir par une expérience personnelle

B.− [Expérimenter renvoie à une expérience provoquée]
1. Soumettre quelque chose à une expérience afin d'en déterminer les différentes propriétés; vérifier par l'expérience.

Je balance le steak au milieu, démerdez-vous avec ça

[Alegas]

The Lego Batman Movie (Lego Batman, le film) de Chris McKay
(2017)

Faisant partie des spectateurs ayant beaucoup apprécié le premier film Lego sorti il y a trois ans, j'étais forcément un peu curieux de voir comment la franchise allait évoluer avec les années, et quand bien même l'idée de centrer un film entier sur un seul personnage comme Batman (qui, en plus, est loin d'être un personnage peu exploité au cinéma dernièrement) me laissait craindre quelque chose de beaucoup moins bon, j'étais quand même prêt à tenter le coup. A l'arrivée, je me rend compte que la qualité du film de Lord et Miller était loin d'être un coup de chance, Lego Batman échouant à peu près partout là où les deux réalisateurs cités remportaient le pari de livrer un divertissement de qualité. La première chose qui choque va être sur le plan visuel : on ne comprend strictement rien à ce qui se passe à l'écran, les plans étant constamment surchargés d'informations. Chez Lord/Miller, il y avait un vrai travail de composition, avec énormément de Lego à l'écran mais où ce qui importait restait lisible, ici on est devant un gloubiboulga visuel, et sur la fin le film arrive même à donner des maux de tête, du coup je n'ose même pas imaginer ce que ça donne sur une séance en relief.

L'autre déception, c'est forcément du côté de l'humour, car là où dans La grande aventure Lego il y a du gag à foison est sans cesse renouvelé, ici on est dans un jeu de répétition qui n'en finit pas, toujours les mêmes blagues, sur les mêmes sujets, et les multiples citations à l'univers DC et ses dérivés pour caresser le fan dans le sens du poil n'arrangent pas vraiment les choses. Du coup, le film entier donne l'impression d'être un potentiel de court-métrage étiré sur plus d'une heure et demi, et ça la fout vraiment mal quand l'intérêt pour le métrage va en décroissant, une fois passée les vingt premières minutes. Mal branlé, se reposant sur les mêmes gags jusqu'à les user, trop généreux au point de devenir une sorte de grosse orgie pour faire jouir une audience ciblée, Lego Batman n'a réellement que ses personnages sympathiques et sa technique d'animation pour lui, et encore puisque la mise en scène ne cherche jamais à réellement en faire quelque chose. Un film qui aura donc au moins le mérite de souligner les qualités de La grande aventure Lego, mais qui laisse quelque peu songeur quand à l'avenir de la franchise Lego sans de réels talents de mise en scène derrière.

Ah, et le coup du remix de Man in the mirror, c'est juste non, ça devrait être interdit.

4,5/10

[Alegas]

World War Z de Marc Forster
(2013)

Rattrapage tardif de ce blockbuster que j'aurais bien souhaité continuer à ignorer. Malheureusement, avec la perspective de retrouver peut-être un réalisateur comme David Fincher à la barre de la suite, une partie de moi avait envie de s'infliger ce truc, et à ma grande surprise c'est encore plus naze que ce que je redoutais. Alors déjà, je vais évacuer le gros défaut que je connaissais d'avance, à savoir la présence de Marc Forster derrière la caméra. Si on pouvait déjà bien cracher sur le bonhomme avec son travail sur Quantum of Solace, ici c'est carrément plusieurs levels au-dessus. La caméra a beau être un tantinet moins tremblante que dans son James Bond, on y retrouve tout de même sa science pour le moins particulière du montage, où la théorie veut que plus une scène est découpée, plus elle va fonctionner. A l'arrivée, c'est donc un film pour le moins pénible à suivre visuellement. Aucune réelle lisibilité, et c'est franchement pas aidé par le script qui va faire crapahuter Brad Pitt d'un endroit à l'autre avec un semblant de justification.

A partir de là, j'arrive donc aux défauts où le film m'a carrément surpris, ne m'attendant pas à un tel déluge de médiocrité. Le script, c'est bien simple, c'est du nawak le plus total, avec des poncifs insupportables. Je me souviens en 2005 qu'une partie de la critique et du public avait critiqué War of the Worlds de Spielberg, prétextant que c'était un énième film où Tom Cruise sauvait le monde, alors qu'il y jouait simplement un père de famille dépassé par les situations. Ici, la méthode Spielberg aurait été bienvenue, mais non, on se retrouve avec un métrage bâti à la gloire de son acteur principal, et là pour le coup j'exagère à peine en disant que Brad Pitt, dans World War Z, n'a aucun défaut. Le mec est le meilleur de sa catégorie au point qu'on lui envoie un hélicoptère pour le sauver, il est un super mari, un père modèle qui ne s'énerve jamais, il a un look de surfeur, il sauve le maximum de personnes en chemin alors que sa vie est en danger, il prend toujours les bonnes décisions, sait se servir de toutes les armes, arrive à guérir l'amputation d'un bras sans utiliser de garrot, trouve exactement le laboratoire qu'il voulait après que son avion de ligne se soit crashé au milieu de nulle part, boit du Pepsi tranquille avant d'affronter une horde de zombies, et enfin il trouve le remède à une épidémie mondiale tout seul, comme un grand . C'est franchement assez dingue de se retrouver devant un film débordant autant d'auto-suffisance, et limite les personnages secondaires ne servent à rien vu qu'ils ne font qu'accompagner la star ou lui confirmer ses dires, le must étant de constater que le seul personnage qui aurait pu faire de l'ombre à l'efficacité de Pitt meurt comme une merde après une minute à l'écran (et quand je dis mort de merde, c'est vraiment une mort où je me suis retrouvé à rire nerveusement tant c'est ridicule ).

Je passerais sur le passage à Jérusalem qui me paraît carrément limite idéologiquement : le coup du mur pour repousser des masses de zombies assoiffés de sang, pendant que des rabbins chantent de joie à l'abri, c'est carrément autre quand on réfléchit un minimum à ce que le réal ou les scénaristes ont essayés de faire passer comme message , après peut-être que c'est comme le reste du film, et c'est juste écrit avec les pieds, sans aucune arrière-pensée. Finalement, il n'y a qu'une seule scène à peu près sympa, celle où on voit, depuis un avion, une bombe atomique exploser au loin et on se met à deviner ce qui peut se passer derrière les nuages. C'est typiquement ce genre de point de vue qu'il aurait fallu à un film pareil, mais à la place on se retrouve avec un star vehicle qui ignore son sujet, scénaristiquement et visuellement (le PG13 bien gênant pour le coup), insipide (comme son acteur principal) et mal branlé . Clairement l'un des pires blockbusters de ces dernières années, haut la main (et quand je vois l'indulgence de certains membres ici, ça fait peur ).

2/10

[Mark Chopper]

J'ai tenté de le mater à sa sortie en Albanie et récemment... Je n'ai pas réussi à dépasser la première heure.

Si je compare ça à Busan, je pleure

C'est à gerber visuellement, c'est douloureux pour moi (et je ne m'explique pas sa moyenne ici).

[Alegas]

Ah mais du coup ça m'a fait marrer car je me souviens que pas mal de monde avait comparé Busan à ce truc l'année dernière, alors que clairement il n'y a juste aucun point de comparaison qualitatif.

[maltese]

Perso, je vais me tenir loin de ce truc, et je veux faire confiance à Fincher pour réaliser une film qui ne nécessite pas de s'infliger le premier épisode.

[angel.heart]

Le film n'est pas trop ennuyeux, ça peut expliquer l'indulgence de certains. Mais ça reste de la daube.

M'enfin ça aura au moins eu le mérite d'inspirer Trey Parkey et Matt Stone pour un des meilleurs épisodes de la saison 17 de South Park.

[elpingos]

Perso je n'ai vu que la version unrated et j'avais passé un moment plaisant. Je crois qu'il y a pas mal de différences et j'avais lu à l'époque que c'était celle à privilégier.

[Alegas]

Après vérification, c'est la version ciné que j'ai vu et qui est dispo sur Netflix. Mais bon les différences ont l'air d'être surtout des plans supplémentaires augmentant la violence du film, peut-être pas de quoi réévaluer le bouzin non plus.

[elpingos]

Bah la violence et les ajouts gore, ça peut potentiellement créer une meilleure ambiance, donc faut voir.

[Alegas]

Pedicab Driver de Sammo Hung
(1989)

Première incursion personnelle dans le cinéma de Sammo Hung, et si une partie de moi est un peu déçue de ne pas y avoir vu le grand film que certains trouvent ici, je dois avouer être globalement bien surpris par Pedicab Driver, surtout vu les a-priori avec lesquels je partais sur ce genre de film. Tout d'abord, j'ai été pleinement comblé du côté des fights, là où j'attendais particulièrement le film vu la réputation prestigieuse de Sammo Hung en tant que chorégraphe. Ça castagne dans tout les sens, il y a des enchaînements de dingue, et l'environnement est pleinement utilisé, au point de devenir un acteur à part entière des combats. En plus, les fights sont plutôt variés et exploitent toujours les situations, mention spéciale au tout premier dans le restaurant qui est bourré d'idées, par contre je dois avouer être moins convaincu par le climax final qui abuse un peu trop des ralentis (même si, encore une fois, c'est bourré d'idées géniales).

Puis bon la mise en scène, sans être dingue, met vraiment en valeur les chorégraphies, et s'efface derrière ces dernières. Le seul passage qui vieillit un peu mal visuellement est la course-poursuite en vélotaxi où les faux-raccords qui camouflent le manque de budget sont nombreux, mais rien de bien méchant non plus. Là où le film perd des points de mon côté, ça va être dans la tentative de drame que va faire Sammo Hung, car autant l'idée n'est pas mauvaise (le film a vraiment deux parties distinctes, une plus proche de la comédie et l'autre beaucoup plus dark) autant je suis pas convaincu par l'écriture des personnages, qui me donnent jamais envie de m'intéresser à eux, et où du coup je me contrefous de leur sort. Du coup, peu intéressé par les parties dialoguées, j'en venais à attendre le prochain fight avec impatience, ce qui est quand même un peu embêtant pour un film qui a une envie de raconter une véritable histoire.

6/10

[lvri]

Bah la violence et les ajouts gore, ça peut potentiellement créer une meilleure ambiance, donc faut voir.

C'est la version que j'avais vu, et j'ai pas été franchement emballé hormis un ou deux passages plutôt pas mal. Disons que j'aurai peut-être donné un timide 5/10, et encore..... Une chose est sur, j'ai souvenir de CGI parfois assez laid ... Dans tous les cas, je ressens aucune envie de le revoir...