Parmi la multitude d'adaptations de Stephen King au cinéma, Simetierre demeure encore aujourd'hui l'une des plus réussies. Pourtant, c'était loin d'être gagné a la base, car il fut longtemps passé par la case developpement hell (George A Romero a bossé sur le projet pendant presque dix ans, lâchant l'affaire lors de la pré-prod au profit de la clippeuse Mary Lambert qui va reprendre dans les grandes lignes son travail) mais comme un certain Vorace quelques années plus tard, le film va grandement profiter du désinteret de son studio pour obtenir un ton sans concession où le matériau de King sera respecté jusqu'au bout (on a du bambin qui crève salement). Traitant de façon bien vue la question du deuil et de la difficulté de l'accepter, Simetierre est un film de zombie quelque peu en porte-a-faux avec l'horreur comique qui était pratiquée a l'époque, les effets de flippe sont sobres (même si la scène de Zelda reste traumatisante), préférant miser sur cette peur de la mort qui rôde (ça pullule d'élements symboliques jamais anodins, quand bien même ceux-ci s'avèrent peu subtils) et le destin de cette famille - son patriarche surtout - qui va lentement perdre la raison.
Malgré le temps qui passe et son casting quelque peu moisi (Midkiff et Crosby ont plus des gabarits d'acteurs de série télé qu'autre chose), Simetierre tient encore la route car tout le monde y a mis du sien, même si on sent que Lambert ronge son frein visuellement parlant, chose qui sera totalement évacué dans la suite improbable qu'elle tournera plus tard (et que j'aime bien car elle a le mérite de partir dans un trip différent), qui pousse le bouchon assez loin dans le bis bariolé.
7/10
A noter que la chanson du générique de fin par les Ramones est bien sympa :
Jed_Trigado a écrit:on sent que Lambert ronge son frein visuellement parlant, chose qui sera totalement évacué dans la suite improbable qu'elle tournera plus tard (et que j'aime bien car elle a le mérite de partir dans un trip différent), qui pousse le bouchon assez loin dans le bis bariolé.
Moi qui croyais qu'il n y avait que ma copine qui aimait Simetierre 2 ! (d'ailleurs je l'ai encore chambré la-dessus il y a quelques minutes... ) C'est vrai que c'est rare de voir quelqu'un dire du bien de cette suite.
C'est pas un grand film certes, mais le ton est franchement jouissif avec Clancy Brown qui en fait des sur-caisses. Puis la photo s'accorde de jolis moments de grâce.
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris
On l'attendait tous la suite du cuistot le plus badass de l'Univers, Casey Fuckin' Ryback, et le bonhomme se montre fidèle a sa réputation : des conseils express en maitrise d'arme de feu délivrées a un bagagiste (qui fait office de sidekick foireux), des bombes en mode McGyver fabriquées avec un shaker et du rhum coco, bien sur le meilleur pour la fin du bourre-pif bien brutal où notre adepte du catogan démastique de façon barbare de l'homme de main bien teubé.
La grande mode, c'était donc le Die-Hard like et tout le monde devait s'y mettre, si le premier opus respectait a peu près une certaine notion de galère du personnage principal dans la prise d'otage (enfin ça reste du Seagal hein, il s'en sortait toujours), ici tout est transposé dans un train qui impose déjà une gestion de l'espace assez compliquée (dont la réal ne fera jamais rien en alternant bluescreen dégueulasses et moments qui puent le studio a plein nez) et pire, les scénaristes doivent composer avec l'égo de plus en plus grandissant de sa vedette qui devient ni plus, ni moins que l'égal d'un super-héros : il survit miraculeusement a un tir de sniper en pleine poire, se sort d'un ravin gigantesque en deux secondes et a toujours 5 temps d'avance sur ses ennemis (le gars est limite omniscient ). L'ensemble se laisse regarder de manière incrédule, entre les scènes au Pentagone qui servent a rien et le cast de bad guy sous-exploité (Everett McGill et Peter Greene), mais il y a encore une certaine générosité qui permet de garder un certain niveau de flottaison par rapport a ses films qui suivront (parce que bon Menace Toxique et l'Ombre Blanche...)
Objectivement, ça vaut largement moins mais au second degré, ça fonctionne bien.
Salut l'ami, Adieu le Trésor - Sergio Corbucci (1981)
Ça faisait un bon moment que j'avais lâché mon cycle Spencer/Hill a cause de films souvent trop moyens et répétitifs (et ce malgré l'immense sympathie que j'ai pour le duo, pour qui le mot alchimie semble avoir été crée), mais là je suis a cran avec ce qui égale presque le plaisir que j'ai eu devant Quand Faut Y Aller, Faut y Aller : un bon gros délire régressif qui ne s’embarrasse de rien, brassant pêle-mêle film d'aventures a l'ancienne, mains dans la gueule et outrances assumées (les bad guys façon cuir-moustache et les indigènes digne d'une mauvaise BD ). Normal, c'est ce bon vieux vétéran de Corbucci aux commandes, sans dire qu'il est le maitre a bord dans tout ce bordel, il arrive néanmoins a imposer sa touche dans une recette désormais rodée avec des séquences de castagnes plus imposantes (et drôles) que prévues, que ce soit l'attaque du village indigène ou la baston finale, une chose est sure, Spencer et Hill étaient pour moi les vrais Astérix et Obelix du cinéma live. Ça se lâche sur les sauts en trampoline dès qu'un type se prend une main dans la gueule, les passages en accélérés, il y a pas mal de gags visuels fendards aussi, c'est pas forcément inventif mais ça fonctionne du tonnerre.
C'est peut-être un poil trop long, parfois un peu cheap aussi mais ça compense ses tares aisément par une bonne humeur constante.
7/10
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris
Je comprends, ces 45 minutes sont les plus "longues" (même si j'aime bcp la partie sur le bateau avec la bouffe volée) mais dès que les indigènes arrivent, c'est un festival.
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris