Troll 2 - Claudio Fragasso (1990)
En général, quand on veut se farcir de la bonne merde hilarante made in Italy, on se tourne assez naturellement vers les films de Bruno Mattei, sauf que là il s'agit de son âme damnée aux commandes : l’inénarrable Claudio Fragasso qui fut le complice de ses méfaits cinématographiques, avant de voler de ses propres ailes pour nous pondre ce grand chef d'oeuvre oublié (et quand on voit le résultat, on comprend pourquoi.
) qu'est
Zombie 4. On était donc en droit d'avoir du high level niveau nanardise avec ce
Troll 2, qui contrairement ce qu'indique son titre, n'est pas la suite du biopic de Scalp (hélas).
Déjà, on voit que le film a été tourné a une époque complètement désespérée du cinéma italien, s'ils ont toujours plus ou moins tentés de faire passer leurs films d'exploitation pour des œuvres bien ricaines, là on voit que Fragasso a sorti son manuel illustré du camp movie : on a la bonne famille nucléaire avec son petit pavillon de banlieue, son camping-car, ses références culturelles bien poussives (sport, musique, ciné), bref l'Amérique WASP toute en clicheton. Et comme il y a pas une thune pour tourner tout ça, on va trouver les pires acteurs et maquilleurs du monde qui repoussent les limites de la notion d'amateurisme (l'arrivée des Goblins dès la première scène, my god, on dirait des gamins qui tournent un court dans une forêt municipale.
), mais c'est surtout son histoire complètement foutraque qui essaye vainement de plaquer une idée originale sur une structure archi-classique de slasher, sauf qu'il n'y a pas une séquence qui ne prête pas au facepalm (j'en aurais pour la semaine si je devais lister toutes les incohérences du récit). Au final, l'impression de foutage de gueule est tellement forte sur tout les points qu'on en retire même pas le plaisir d'avoir vu un bon nanar, mais l'affront d'avoir subi un navet chiantissime pas assez rythmé pour divertir et pas assez inspiré dans la connerie pour vraiment faire marrer (je retiens juste la longue scène avec l'ado a lunettes ou celle du père de famille qui sermonne son fils a propos de l'hospitalité
).
0/10