[Pabelbaba] Mes critiques en 2017

[Jimmy Two Times]

Depuis 1 an

Mais je ne sais pas si c'est maintenu à la rentrée.

[pabelbaba]

Merde, il est du genre à changer de projet régulièrement.

Je vais continuer avec Robles sur Rires et Chansons...

[Dunandan]

Jiang Hu aka The Bride With White Hair de Ronny Yu - 1993

Je ne suis pas méga fan des WXP volants, le genre est ultra codifié et propose généralement des intrigues fumeuses et peu claires, agrémentées de combats bordéliques à souhait.

Ici c'est très différent. En premier lieu parce que l'histoire est simple et est racontée simplement. Pas besoin de rester vigilant au point de ne plus cligner des yeux pour savoir qui est qui et qui fait quoi. Sur la base d'une intrigue classique, proche de Roméo et Juliette, Ronny Yu peut dérouler ses décors et ses costumes de WXP fantastique. Sans doute que le montage y est pour beaucoup, et quand on voit que c'est David Wu qui s'en est chargé, on comprend pourquoi tout est si limpide.

Mais ce n'est pas tout, les fights sont tout aussi clairs et lisibles. Toujours la touche David Wu je pense. Ca a beau castagner entre 15 bretteurs, on pige ce qu'il se passe. D'ailleurs cet effet image par image, qui donne un sentiment d'accéléré ralenti, est une super trouvaille. Ca va vite, mais on voit bien les mouvements décomposés. Du super taf. En plus ça ne nuit pas à la sauvagerie des combats. Là-dessus, Yu s'est lâché et les corps sont tranchés, mutilés, transpercés, sans ménagement. Ca charcle vraiment beaucoup, mais ça n'empêche pas les chorégraphies d'être relativement gracieuses. Du coup assiste à de vrais ballets sanglants avec une identité forte.

Pourtant, il n'y a quasiment aucun acteur martial. Entre Leslie Cheung, Brigitte Lin et Francis Ng, c'est pas du cascadeur de compète. Mais avec des fils, de bonnes doublures et un tournage majoritairement dans la pénombre, ça passe au poil.

Du coup on apprécie sans peine cette romance furieuse, qui a le bon goût de ne pas s'éterniser.

7,5/10

[pabelbaba]

Brigade des Mœurs de Max Pécas - 1985

Ben, ça démoule!

Pourtant le polar franchouille 80s, ça tombe souvent à côté, alors avec Pécas à la production et la réalisation, ça ne sentait pas super bon. Mais le bonhomme, sans doute pour une question de budget, a eu la bonne idée de prendre un casting d'inconnus. Exit donc Richard Berry et sa dégaine de Pacino au rabais, pas de Delon en mode liquidation totale après changement de gérant et encore moins de Lanvin en sosie de Droopy. Nan, là c'est du nobody de chez nobody. Hormis Ticky Holgado et Brigitte Lahaie dans des micros rôles, le mec le plus connu est éventuellement le parrain qui jouait le français cocu qui accompagne Clint pour la montée de l'Eiger dans La Sanction. Et ça marche! Les dialogues sortent naturellement, alors que c'est méchamment fleuri, avec insultes en pagaille et argot d'époque.

L'autre bonne idée, c'est d'avoir été au plus simple avec des scènes courtes, des échanges qui ne s'éternisent pas et surtout un bon paquet de scènes chocs. Et là-dessus, Pécas impressionne. Les assassinats déboîtent grâce à ces prises de vue quasiment en vue subjective, bien sanglants et sans chichi. Ca défouraille comme il faut, avec un crescendo bien géré qui se termine par un gunfight bien gore précédé d'une scène de torture bien cash. Là-dessus, faut aimer le bis, mais pour le coup, c'est du bon bis, déviant juste comme il faut et avec des effets corrects.

Au final, on a un vrai polar burné et bien foutu avec auto-justice et rythme bien géré.

7/10

[Jed_Trigado]

J'avais pas menti, même si t'es un poil plus enthousiaste que moi. Il y a quand même une louchée de moments et de dialogues qui flirtent avec le nanar, rien que le bad guy homo et son homme de main obèse c'est quand même quelque chose.

[pabelbaba]

C'est plus bis que nanard. Je trouve que la ligne blanche n'est pas vraiment franchie et les gars ont de sacrées gueules qui collent avec ces dialogues bien cash.

[pabelbaba]

Les Anges Mangent aussi des Fayots d'Enzo Barboni - 1973

Je ne sais pas pourquoi j'y ai cru...

Giuliano Gemma peut être? Sans doute, parce qu'un film de Barboni avec un titre pareil et Bud Spencer, ça ne devrait pas s'acheter. Le scénario est bidon, met des heures à démarrer et surtout à se conclure. Ca dure des plombes (près d'1h50) alors qu'il n'y a strictement rien à se mettre sous la dent. Les gags, même les plus navrants, sont rares. En fait, à part le running gag sur Judas, c'est même quasiment le néant.

Alors il reste les distributions de baffes homériques, notamment la dernière dans l'entrepôt, mais je crois que j'ai passé l'âge. Pourtant Bud Spencer trouve en Gemma un compère aussi doué que Terence Hill, malheureusement rien ne surnage vraiment.

Du coup, c'est un gros sentiment de gâchis de prédomine, compte-tenu de cette reconstitution plutôt bien fichue de l'Amérique de la Grande Crise...

1/10

[Jed_Trigado]

J'ai même pas réussi a le finir celui-là.

[pabelbaba]

J'étais sur internet en même temps... Ca aide.

Mais malgré tout, j'ai quand même envie de revoir Renegade.

[Alegas]

Baby Driver d'Edgar Wright - 2017

Vus les excellents retours ici ou ailleurs, je suis sorti de ma tanière.

Ma crainte principale, c'était une overdose de cool qui fige le film dans une veine cartoonesque forcée et donc pénible. Là-dessus, j'ai été agréablement surpris. Même si Wright y va fort avec les références, les discussions et citations récurrentes sur la musique, les attitudes badass maousses ou cools, il casse cela à de nombreuses reprises. Déjà en dépeignant des persos humains de façon assez maligne, puisque cela arrive à divers moments du film. Que ce soit le héros avec sa discussion toute mimi avec la serveuse, que ce soit le couple déglingo à table avec les révélations de Jamie Foxx ou encore Spacey au moment de prendre l'ascenseur une dernière fois, ils ont presque tous un moment qui les ramène dans la réalité et qui crée de l'empathie.

A vrai dire, de ce côté là, Wright s'en était déjà bien sorti avec son Dernier Pub, où ses persos étaient correctement caractérisés. Mais ici il va plus loin et propose une histoire vraiment fun à suivre. L'écriture tient la route, quoiqu'il y a bien quelques petites scories dans le scénario, notamment cet arrêt bien abusé dans le diner après l'épisode du Charcutier, le montage associé à la musique n'est pas qu'un gadget et est un vrai plus, et on a une bonne dose de vannes assez drôles.

Du coup, le film aurait vraiment dû me transporter à fond. Malheureusement j'ai été gêné par quelques détails. Des petites longueurs de-ci de-là, le trauma répété, l'imbroglio bien bordélique voire incohérent la nuit du dernier casse, le père adoptif et surtout le climax où l'on sait globalement tout ce qui va arriver puisque Wright a laissé des indices énormes un peu partout.

Et puis en fan de Faith no More, j'aurais préféré entendre Mike Patton plutôt que Sensationel Richie sur Easy.

7,5/10

[Jimmy Two Times]

Radin (bis)

[Mark Chopper]

Je suis sûr que Pabel est dans le true et que Jimmy est victime de l'effet ciné. Il n'avait pas vu de film potable depuis des lustres, du coup il s'enflamme.

[Jimmy Two Times]

Objectivement, ça vaut 8/8.5 (surtout quand on met 7.5 à Busan )

[pabelbaba]

Ca les aurait valus si Wright avait mis un peu de surprise dans son climax final. Enfin plus que des bananes.

[angel.heart]

La note de Pabel me semble juste. (pas comme celle de Jimmy pour Grave... )

Le film est cool, mais vous avez quand-même un peu tous craqué avec vos 8,5 et 9/10.