[Rétrospectives]

[Scalp]

Ouais mais non.

[Mark Chopper]

Maria Chapdelaine (1934) :

Avec ce film (sa première collaboration avec Jean Gabin), Duvivier nous montre la vie des québécois de l'époque, pas ceux qui vivent en ville, mais ceux qui résident dans des contrées isolées, là où le travail est rude et les hivers interminables... Bref, le rêve

Chez Duvivier, j'ai l'impression que ça respire toujours la joie et la bonne humeur. La jeune femme qui donne son titre au film veille sur ses parents et comprend petit à petit que la vie qu'elle doit mener est celle d'une bonne fille/une bonne catholique, avant de devenir une bonne épouse/une bonne mère... Pour l'amour et la liberté, elle pourra toujours se brosser.

Problèmes : entre le jeu d'acteur très daté (même Gabin est limite), les effets visuels qui prêtent à rire aujourd'hui (Gabin dans la tempête de neige ) et la tendance des personnages à chanter longuement des standards qu'on souhaiterait s'épargner (À la claire fontaine, Alouette...), on finit par oublier les bonnes intentions de Duvivier (sur le fond comme sur la forme) et par subir un film qui a tout de même le mérite d'être court (1h15).

4/10

[osorojo]

Merci pour le débroussaillage, j'vais en privilégier d'autres

[Kakemono]

Ah bah tiens j'ai deux Duvivier en stock (La fin du jour et La belle équipe), ca va me pousser a les découvrir du coup.

[Alegas]

Donc on aura deux critiques de ta part ?

[Mark Chopper]

C'est beau l'espoir.

[osorojo]

La bandera / 7/10

Un film de légionnaires paillard intéressant qui vaut le coup d'oeil principalement pour la prestation de Gabin, parfait en mec trouble difficile à cerner. Une bonne ambiance de camaraderie à l'ancienne rythme son introspection et même si certains de ses coups de sang sont parfois exagérés, dans l'ensemble son personnage est bien composé. C'était nécessaire puisque c'est par ses yeux que l'on découvre la grande famille de la légion et sa mécanique singulière qui voulait que tout un chacun puisse y refaire sa vie, peu importe son ardoise. Un mythe que Duvivier exploite pour téléporter tout le contexte dans les terres du thriller un brin paranoiaque, de quoi faire de La bandera un divertissement solide.

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La tête d'un homme / 7/10

Ça commence à devenir une habitude avec Duvivier, la fin est un peu grosse mais dans l'ensemble La tête d'un homme est un agréable polar noir à l'ancienne aux allures de thriller psychologique, qui prend peut-être trop son temps par moment, mais qui a le mérite de ne pas se la jouer whodunit traditionnel : ici, aucun mystère n'est à résoudre, les bons, et les méchants, sont définis dès le premier quart d'heure, l'intérêt du film réside ensuite dans la malice d'un commissaire humaniste bien décidé à faire la lumière sur une affaire qui lui paraît trop simple pour être honnête. Un personnage intéressant qui malheureusement n'est pas servi de la meilleure des manières. Et en règle générale, j'ai trouvé les acteurs assez moyens, le badguy également est maniéré et affublé d'un accent désagréable qui le pousse aux limites du surjeu. Mais dans l'ensemble, c'est bien emballé, et puis c'est court, de quoi tenter l'aventure si vous aimez les films noirs et que les enquêtes balisées ne vous endorment pas.

[osorojo]

Vu que ça déchaîne les foules encore ce mois-ci, je continue :

David Golder / 7/10

Premier film parlant pour Duvivier et ça se sent dans la manière qu'il a de s’appesantir sur les visages, ces derniers étant toujours habités par les exagérations d'attitude propres au muet. De même que les acteurs ont tendance à tous surjouer si l'on excepte Harry Baur, impérial, le regard vide, la voix égale, on devine sans effort le poids du monde qui le tue à petits feux. Il fallait bien ça pour composer avec le pessimisme d'un script qui ne fait pas dans la dentelle pour dénoncer une société gangrenée par l'argent. En choisissant de détruire un homme qui en est l'un des plus grands symboles de réussite, Duvivier ne laisse aucune place à l'interprétation, son message ne peut être plus clair : l'argent pourrit les hommes, à la fois ceux qui en ont, mais aussi ceux qui en voudraient plus, jusqu'à les tuer.

Mal servi par une technique balbutiante et ampoulé par des acteurs exécrables (mention spéciale à l’interprète de Joyce, complètement aux fraises), David Golder est pourtant particulièrement marquant. Sa fin est typique du cinéma de Duvivier, très noire et sans appel. Et ce, même si elle est adoucie par quelques chants sincères, entonnés par des hommes encore préservés des billets verts qui pervertissent le monde. Mais pas pour longtemps, apparemment.

[Alegas]

De mon côté, j'ai vu les deux épisodes de Don Camillo réalisés par le bonhomme, les critiques arrivent.

[Dunandan]

Je voulais retenter voici le temps des assassins mais je suis parti en vacances...

[caducia]

Commencez à penser à des reals pour aout.
Je propose G Romero

[osorojo]

D'autres propales de réal pour Aout qu'on lance le sondage ? ^^

[Alegas]

Robert Zemeckis.

[pabelbaba]

Tsui Siu Ming

[osorojo]

Tsui Siu Ming

Il y a vraiment de la matière à faire une rétro avec lui ?