[Val] Mes Critiques en 2017

[Mark Chopper]

Je sauve Issei Ogata et rien d'autre. Le reste est trop scolaire, trop académique, rien ne dépasse, ça manque de personnalité et pour la question de la foi ébranlée, effectivement, on repassera.

[Jed_Trigado]

Dahan m'avait remotivé a découvrir le film sur le dernier Opé Frisson, l'attente redescend a nouveau.

[Alegas]

LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI / Das Kabinet des Dr. Caligari / de Robert Wiene (1920)

Grosse redécouverte pour ma part que ce Cabinet du Dr. Caligari que j'avais vu pour la première fois il y a maintenant près d'une dizaine d'années sans grand enthousiasme. Cette nouvelle vision est l'occasion de poser un regard neuf sur cette pièce maîtresse du cinéma d'horreur et du cinéma mondial. Le film s'ouvre par un homme s'apprêtant à faire le récit d'une de ses mésaventures à un autre homme : un jour, sur une foire, un de ses amis se voit prédire sa mort prochaine par un somnambule. De fait, cet ami est retrouvé assassiné le lendemain et les soupçons se portent vite sur ce somnambule et son étrange maître, alors que la ville est la proie d'assassinats répétés.

Alors que je ne connais quasiment pas le cinéma muet, Caligari m'a totalement fasciné. Le film est une révolution à plusieurs aspects. A une époque où l'auto-fiction n'existe pas et où toute la littérature utilise encore le narrateur objectif et les récits à la troisième personne, le film de Wiene est un récit à la première personne. Il met également en scène pour la première fois de futurs archétypes du cinéma de genre et offre sans doute le premier « twist » final de l'histoire du cinéma. La mise en scène de Wiene est d'une inventivité de tous les instants, avec des décors splendides créant un sentiment d'étrangeté et de malaise. Il nous offre notamment une mémorable séquence de meurtre en ombre chinoise et une séquence où un personnage sombre dans la folie pendant que des messages impératifs apparaissent sur tous les murs de la ville. En ce sens, Le Cabinet du Dr. Caligari bouscule tous les codes narratifs alors en vigueur et à du en surprendre plus d'un à sa sortie.

Je trouve également que le film possède un certain pouvoir de fascination propre au cinéma muet. Alors que les effets spéciaux actuels permettent de tout mettre en image quitte à réduire à néant toute tentative de suspension d'incrédulité, il y a quelque chose dans le cinéma muet, dans ce cinéma fait parfois de bric et de broc, qui semble brouiller la frontière entre réalité et fiction. La grande force évocatrice des images de ce film, à l'instar de certains films de Murnau entre autres, crée parfois un sentiment étrange. On sait que l'on regarde une fiction mais on a presque l'impression que ce que l'on voit devant nos yeux est « vrai ». Je trouve que le film parvient à créer cette forme de « magie » que le cinéma actuel ne parvient malheureusement plus à reproduire.

Il faut enfin recommander de voir le film avec la bande-son de In the Nursery. Il est toujours délicat pour les films muets de savoir comment les regarder : sans son, avec des compositions d'époque, des compositions modernes ? Personnellement, cette musique composée dans les années 80 est absolument splendide, renforçant le côté vertigineux du film avec ce son mystérieux, mélancolique et angoissant.

10/10

[angel.heart]

Je l'ai regardé cet aprèm, après avoir été bien motivé par ta critique, et j'ai pas accroché des masses.

Je ne suis pourtant pas allergique au cinéma muet (je garde de bons souvenirs de L'inconnu de Tod Browning, Nosferatu de Murnau ou encore The lodger d'Hitchcock) mais là à aucun moment je ne suis totalement rentré dans le film et les 73 minutes m'ont semblé longues.

Je ne devais pas être dans un bon jour... (ou alors c'est vraiment nul et totalement surcoté... )

[Jed_Trigado]

Pas vu l'original, mais le remake réalisé par le mec de Café Flesh me tente bien pour le coup.

[Val]

Je peux te comprendre angel, je n'avais pas trop accroché la première fois non plus. Mais j'ai vraiment pris mon pied hier et, comme je le dis, la compo de In The Nursery aide beaucoup à l'appréciation du film je trouve.

[Val]

Juin 2017

103) Freeway de Matthew Bright (1997) [DVD, VOST] : 6/10
104) Dr. No (James Bond 007 contre Dr. No) de Terence Young (1962) [Blu-Ray, VOST] : 6,5/10
105) A River Runs Through It (Et au milieu coule une rivière) de Robert Redford (1992) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
106) From Russia with Love (Bons baisers de Russie) de Terence Young (1963) [Blu-Ray, VOST] : 6/10
107) Goldfinger de Guy Hamilton (1964) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
108) Taste the Blood of Dracula (Une messe pour Dracula) de Peter Sasdy (1970) [Blu-Ray, VOST] : 3/10
109) Mulholland Drive de David Lynch (2001) [Blu-Ray, VOST] : 10/10
110) Nightcrawler (Night Call) de Dan Gilroy (2014) [Blu-Ray, VOST] : 5/10
111) Silence de Martin Scorsese (2016) [Blu-Ray, VOST] : 4/10
112) Frankenhooker de Frank Henenlotter (1990) [Blu-Ray, VOST] : 6/10
113) Emperor of the North Pole (L'Empereur de Nord) de Robert Aldrich (1973) [Blu-Ray, VOST] : 8,5/10
114) 300 : Rise of an Empire (300 : La Naissance d'un empire) de Noam Murro (2014) [Blu-Ray, VOST] : 1/10
115) Manille de Lino Brocka (1975) [Blu-Ray, VOST] : 5/10
116) Bridge of Spies (Le Pont des espions) de Steven Spielberg (2015) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
117) 13 Hours : The Secret Soldiers of Benghazi (13 Hours) de Michael Bay (2016) [Blu-Ray, VOST] : 4/10
118) Wonder Woman de Patty Jenkins (2017) [Cinéma, VF] : 6/10
119) Das Cabinet des Dr. Caligari (Le Cabinet du Dr. Caligari) de Robert Wiene (1920) [Blu-Ray] : 10/10
120) The Forbidden Room (La Chambre interdite) de Guy Maddin et Evan Johnson (2015) [DVD, VOST] : 7/10
121) The Naked Lunch (Le Festin Nu) de David Cronenberg (1991) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
122) Lo Impossible (The Impossible) de Juan Antonio Bayona (2012) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
123) Ce qui nous lie de Cédric Klapisch (2017) [Cinéma] : 7/10
124) Brokeback Mountain (Le Secret de Brokeback Mountain) de Ang Lee (2005) [DVD, VOST] : 5/10
125) All is Lost de J.C. Chandor (2013) [Blu-Ray, VF] : 8,5/10
125) Keeping Up with the Joneses (Les Espions d'à côté) de Greg Mottola (2016) [Autre HD, VOST] : 6/10
126) INLAND EMPIRE de David Lynch (2006) [DVD, VOST] : 2/10

Découvertes marquantes :

[Scalp]

Le mec il pose son 4 en scred à 13 hours normal, tout ça pour mettre 8 à un Spielberg tout pété.

[Val]

Je n'ai pas du tout accroché au Bay. Je suis resté extérieur pendant tout le long du film, je n'avais aucune empathie pour les personnages.

[Jed_Trigado]

Pas besoin d'empathie sur un tel film, juste le plaisir de voir s'enquiller les cadavres par paquets de 10.

[Mark Chopper]

Comme si on pouvait avoir de l'empathie pour des persos de Michael Bay.

[Scalp]

Du moment où on a de l'empathie pour un cochon ....

[Jed_Trigado]

Dixit le mec qui a pleuré devant 7 ans au Tibet.

[Mark Chopper]

Du moment où on a de l'empathie pour un cochon ....

Les persos de Bay valent moins que des porcs.

[Scalp]

Dixit le mec qui a pleuré devant 7 ans au Tibet.

T'as pas mieux en stock ?

Du moment où on a de l'empathie pour un cochon ....

Les persos de Bay valent moins que des porcs.

Un bon porc est un porc mort.