[Cad'] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Lun 03 Juil 2017, 12:37

tu as surement raison. Après j'ai beaucoup de mal avec les films retro, la gouaille parisienne, la musique de l'époque qui me rappelle celle que joue certains manouches dans le métro et qui ne niquent les oreilles. Ce genre de décors qui pour moi ne font pas assez sales (alors que c'est un film d'après guerre où ça m'étonnerai que les murs soient aussi clean) et ont des formes tarabiscotées. pas ma came.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Lun 03 Juil 2017, 12:40

Perso j'adore voir le Paris de l'époque, que ce soit du réel ou du décor de studio. Ça fait partie du charme du vieux cinéma français.

J'ai plus de mal avec le jeu d'acteur, hormis les grands noms (je n'aime pas trop Michel Simon, mais dans ce film il est parfait).
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Lun 03 Juil 2017, 13:48

moi j'ai du mal, je n'ai pas vu énormément de films de cette époque mais j'adore Michel Simon.
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Tetro - 8/10

Messagepar caducia » Sam 08 Juil 2017, 14:17

Tetro

Réalisé par Francis Ford Coppola
Avec
Vincent Gallo, Alden Ehrenreich, Maribel Verdú
Long-métrage : espagnol, italien, américain, argentin
Genre : drame
Durée : 02h09min
2009

8/10




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Synopsis[/center]


Tetro est un homme sans passé. Il y a dix ans, il a rompu tout lien avec sa famille pour s'exiler en Argentine.
A l'aube de ses 18 ans, Bennie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires.
Entre les deux frères, l'ombre d'un père despotique, illustre chef d'orchestre, continue de planer et de les opposer.
Mais, Bennie veut comprendre. A tout prix. Quitte à rouvrir certaines blessures et à faire remonter à la surface des secrets de famille jusqu'ici bien enfouis.



Critique

Coppola nous plonge dans un univers en noir et blanc ponctué de flash-backs colorés pour nous raconter les retrouvailles tumultueuses entre deux frères après 10 ans de séparation.
Le jeune Alden Ehrenreich incarne Bennie au passé familial trouble qui a toujours eu une admiration sans limite pour son aîné Angelo (Vincent Gallo) qui représentait l'unique référence familiale à ses yeux.
Hélas, Angelo s'est muté en Tetro et souhaite couper totalement les ponts avec les Tetroccini et le retour de Bennie provoque en lui un reflux de souvenirs et de névroses qui renforcent son agressivité.

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Personnage central et singulier, Tetro est issu d'une famille d'artistes renommés, aux relations conflictuelles et malsaines. Tetro décide un beau jour de trouver une vie plus saine et libre en Argentine, loin du milieu artistique ricain, à la recherche d'une simple et posée fuyant son passé. Le spectateur se pose des questions sur sa santé mentale, sur son aspect d'écrivain ravagé qui en veut à la terre entière luttant contre ses démons intérieurs.

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On découvre pourtant que Tetro est loin d’être apaisé par cette retraite et que son caractère sanguin et cyclothymique est toujours bien présent.
Les retrouvailles entre frangins ne se feront pas dans la douceur mais dans la douleur, l’incompréhension et les non-dits.

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"Tetro" possède un aspect minimaliste avec l'utilisation de peu de décors ou d'effets stylistiques pour un coté théâtral en accord avec son thème. Le fait qu'il y ait peu d'accessoires pour distraire l'attention du spectateur met en avant les dialogues et le mélodrame.
Un questionnement sur la création artistique, le succès, ses répercutions, la limite entre l'inimité et l’exposition publique.

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Une mise en scène délicate et sobre dans l'ensemble, perturbée par des plans colorés illustrant des vestiges du passé ou des plans oniriques constituant des séquences clé.

L'équilibre entre le rejet ou l'acceptation du frère demeure fragile. L'écrivain rebelle incompris doit renouer difficilement avec son héritage pour éviter son auto-destruction.
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Film: Tetro
Note: 8,5/10
Auteur: Niko06

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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Alegas » Sam 08 Juil 2017, 22:47

Ouais il est très bien ce film, et injustement oublié à mon sens, genre on a toujours pas de BR en France. :|
Le dernier bon film de Coppola (et ça risque de le rester).
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


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Planète des singes : Suprématie (La) - 6/10

Messagepar caducia » Ven 04 Aoû 2017, 21:29

La Planète des singes : Suprématie

Réalisé par Matt Reeves
Avec
Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn
Long-métrage : USA
Genre : SF
Durée : 02h20min
2017

6/10




Image


Synopsis


Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète.



Critique

Pas spécialement fan des deux épisodes précédents, cet opus est largement supérieur surtout du point de vue visuel.
Matt Reeves montre une volonté de livrer une mise en scène léchée et avec l'aide des effets spéciaux, on peut dire que ça a vraiment de le gueule. J'ai juste un peu de mal avec le héros César qui est selon moi le moins crédible visuellement, surement car ils ont souhaité souligner son caractère singulier mais son allure moins animale fait que j'arrive toujours à voir un acteur derrière les effets spéciaux alors que ses alliés font plus naturels (l'oran-outang :love: :love: ).

"La Planète des singes : Suprématie" fait monter la tension d'un cran avec une lutte entre singes et soldats expérimentés avec une scène d'ouverture où ça canarde dans tous les sens, plutôt prometteuse mais qui ne reflète cependant pas l'ensemble du film qui sera plus dans la veine de la grande évasion que d'apocalypse now.

Woody Harrelson assure le rôle du chef du clan humain avec un sacré potentiel de bad guy sadique qui va retomber comme un soufflet. Personnage avec un background peu développé, monomaniaque qui a au final peu de répliques au résultat lisse et attendu.
Un autre personnage superflu, la blonde sur l'affiche (Nova / Amiah Miller) que je pourrais comparer à Newt de Aliens qui est une survivante incarnant l'espoir, le renouveau, l’innocence qui ici n'est pas du tout exploité et cul-cul au possible.

Encore une fois Planet of the apes : supremacy souhaite souligner les tares humaines et leurs vices sans limite en comparaison avec le coté logique et naturel du camp simiesque qui agit par instinct de survie sans tout raser sur son passage inutilement. La narration fait écho à l'histoire et aux guerres où un peuple met en esclavage un autre pour un prétexte discutable voir absurde pour des génocides à répétition.

Malgré un effort visuel palpable, la narration se focalise sur César et son courage extrême laissant peu de place pour comprendre ses relations avec ses compagnons. Émotionnellement, l'empathie ne fonctionne pas contrairement aux films des années 60 (comme quoi les effets spéciaux ne font pas tout). Justement l'humanité est faite d'imperfection et pour rendre son César plus humain, il aurait fallu lui donner quelques défauts (couardise, jalousie..). Mais, ici César demeure irréprochable et ennuyeux au possible.
Heureusement, Cornélius risque de montrer le bout de son nez bientôt.

Les acolytes de César forment un groupe soudé mais ce sont tous des clones et le spectateur a du mal à distinguer leurs personnalités qui demeurent totalement uniformes (mis à part le Bad Ape qui arrive à faire le show) et une impression de suiveurs sans trop d’intérêt.
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Serpent aux mille coupures (Le) - 7/10

Messagepar caducia » Dim 06 Aoû 2017, 11:29

Le Serpent aux mille coupures

Réalisé par Eric Valette
Avec
Tomer Sisley, Terence Yin, Pascal Greggory
Long-métrage : USA
Genre : thriller
Durée : 01h46min
2017

7/10




Image

Synopsis



Sud Ouest de la France, hiver 2015.
Un motard blessé quitte les lieux d’un carnage.
Le mystérieux fugitif trouve refuge chez les Petit, une famille de fermiers qu’il prend en otage. A ses trousses : des barons de la drogue colombiens, le lieutenant colonel Massé du Réaux, et un tueur à gage d’élite, qui sont bien décidés à le neutraliser, par tous les moyens.
L'homme a déclenché une vague de violence dont personne ne sortira indemne.



Critique

Adapté du roman de DOA (qui signe aussi le scénario), “Le serpent aux milles coupures” permet à Eric Valette (Maléfique) de détonner par rapport aux productions françaises contemporaines avec un polar noir qui secoue les vignobles Toulousains avec une version ciné aux dialogues édulcorés par rapport à l’ouvrage originel.


Ce qui fait plaisir dans cette production c’est que le spectateur n’a jamais l’impression de regarder une œuvre à intention commerciale avec un casting pas vraiment bankable (pas mal d’acteurs inconnus), aucune sensation d’auto-censure et donc une vraie sincérité et un engagement de la part du réalisateur. Le public se fera facilement happer par l’histoire, le suspense est au rendez-vous, ainsi que l’hémoglobine.
Le racisme et les non-dits sont au cœur de l’intrigue, on pourra reprocher au métrage quelques clichés façon le stretch des chasseurs des inconnus et chaque ethnie a son lot d’image d’Epinal un peu trop appuyée qui nuit à la qualité de la production. “Le serpent aux mille coupure” est donc un melting-pot culturel où la mondialisation fait que tous les malfrats d’origines multiples se retrouvent en pleine campagne et bien entendu la situation dégénère évoluant en un huis-clos claustrophobique alternant avec une enquête policière. Des mafieux Italiens associé à un cartel Colombien viennent troubler la calme apparent des vignobles, mais vont devoir se dépêtrer des paysans antisémites.




Eric Valette a soigné son bad guy atypique en embauchant l’asiatique Terrence Yin, au regard d’acier . Un croque mitaine très bavard (ce qui est rare en général pour un militaire tueur à gage) qui sera surement le personnage le plus approfondi au niveau de ses anecdotes qui sont hélas pas des plus joyeuses mais qui permettent à ses victimes d’imaginer ce qui va leur arriver. La torture et les corps démembrés sont aussi au rendez-vous, Valette suggère parfois ces plans peu ragoutants mais ose montrer le principal (attention aux âmes sensibles). Terrence Yin convint clairement en mercenaire mystérieux et très professionnel qui arrive toujours à ses fins grâce à son sadisme sans limite, le physique charismatique et inquiétant de l’acteur joue énormément et sera clairement la révélation du film. Le titre du film est d’ailleurs inspiré d’une des histoires contées par ce protagoniste. Un méchant qui aurait assuré dans un épisode de 007.
Le rôle de Tomer Sisley est beaucoup plus traditionnel, héros ambigu solitaire dont on ne connait rien du tout, qui part comme il est arrivé. Une place importante de la narration s’attache à la relation qu’entretient le héros avec la famille où il atterrit et qu’il doit prendre en otage le temps de se soigner et de remettre les chose à plat. Dommage que cette partie rétention soit prévisible et ne nous épargne pas le syndrome de Stockholm, et ne nous donne même pas l’occasion au motard de se dévoiler a minima.


Même si le script est peu vraisemblable par moments (beaucoup trop de coïncidences), un final explosif et jouissif dans la lignée des chiens de paille avec une maîtrise de la tension indiscutable. Malgré une distribution constituée de comédiens peu médiatisés, les seconds couteaux offrent des prestations solides et crédibles. Dommage que certains soient un poil caricaturaux et colportent encore un message négatif sur l’aspect cosmopolite de la France à l’international et une image de la police frenchy à la ramasse.
Le serpent aux milles coupures est une série B sans concession, anxiogène qui gagne son pari tout en préservant une clarté et une simplicité d’exécution, tout en restant efficace.
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Cure for life (A) - 6,25/10

Messagepar caducia » Dim 06 Aoû 2017, 19:43

A cure for life

Réalisé par Gore Verbinski
Avec
Dane DeHaan, Jason Isaacs, Mia Goth
Long-métrage : USA
Genre : thriller
Durée : 02h25min
2017

6.25/10




Image

Synopsis



Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse.Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre…la Cure.



Critique

Même si le film ne fera pas l’unanimité, il faudra reconnaître l’originalité du script qui nous change des multiples remakes, spin-off contemporains. Mr. Verbinski nous plonge dans un univers singulier d’un établissement de cure thermale Suisse qui a priori rime avec bien-être et repos, le cinéaste prend ici le contre-pied jouant sur les peurs de chacun à travers son héros (Lockhart) joué par Dane DeHaan.


Le sanatorium prend ici une place importante, tel un labyrinthe que Lockhart devra explorer tant bien que mal pour dévoiler les secrets qui hantent ce lieu. Cette bâtisse imposante cache une triste histoire qui selon les versions est changeante, à se demander si elle est réelle ou une pure légende. Difficile de ne pas penser à Shinning avec la mise en scène comparable lors des travellings le long de ces couloirs interminables. Dans le même style, the lobster possédait déjà un établissement du même genre avec des patients incapables de pouvoir s’en échapper et une ambiance toute aussi inquiétante, le coté décalé en plus.


Excellente trouvaille que ce cadre qui offre plusieurs tonalités, évoquant parfois le paradis avec tous ces patients immaculés qui jouent tels de gosses innocents (ou bien une secte), maison de retraite avec un coté un peu déprimant d’habitants en pleine décrépitude, asile voir même prison. Gore Verbinski utilise aussi habilement le coté médical qui inspire forcément confiance car un praticien est forcément générateur de bonne santé et de serment d’Hippocrate. C’est pourquoi le héros se laisse manipuler par les belles paroles de ces blouses blanches comme n’importe quel quidam sans aucune arrière pensée. Hélas, on se rendra compte que le sanatorium abrite d’étranges hôtes et portes dérobées dans le même style que “Men and Chicken”. Un établissement de cure regorge aussi de nombreux instruments médicaux bizarroïdes et anxiogènes qui sont fait à la base pour guérir mais qui ici auront un usage détourné: rien que le look de certaines machines antiques sont semblables à des objets de torture tels que ceux d’Orange mécanique.


Coté script, le réalisateur joue énormément sur le mystère avec un suspense constant qui peut vers la fin se transformer en lassitude car cela semble interminable et redondant car l’enquête du tarder avance à petits pas. Le spectateur se fait balader comme Lockhart qui est motivé par sa mission initiale puis par le fait de vouloir quitter à tout prix le sanatorium, le dénouement précipité est hélas traité de façon maladroite et pèche par rapport à l’ensemble du film frôlant le grotesque au niveau des effets spéciaux.

Difficile de ne pas penser à Shutter Island en découvrant A cure for life à cause des nombreuses similarités (l’isolement, le coté médical et manipulation psychologique, certains plans comme par exemple le passage du portail avec le regard glaçant du gardien etc…). Dane DeHaan ressemble fortement à DiCaprio dans le Loup de Wall Street mais je dois dire que son physique colle bien au personnage. Plus blanc qu’un cachet d’aspirine, pas un physique d’athlète, c’est plus son mental qui est à l’opposé de son apparence atypique qui fait sa force. Une prestation tout à fait honorable dans la lignée de ses précédents projets (“Des hommes de lois” , The “Place Beyond the Pines”) qui confirme que c’est un talent à suivre de près.

Mia Goth incarne Hannah, elle aussi n’a pas un physique classique Hollywoodien, mais aurait surement été parfaite dans un Tim Burton. Mi-fillette, mi-femme, d’une retenue extrême, un être à apprivoiser pour en tirer son essence.


“A cure for life” tire sa force par son visuel travaillé, un travail sur les matières (eau, métal) et le reflet, la déformation des personnages sur celles-ci. Le cadrage géométrique façon Wes Anderson donne une ambiance de rigueur, le blanc et le vert goutte d’eau dominent pour des décors aseptisés. Verbinski incorpore de l’étrange dans chaque élément visuel, sa façon de filmer en mega gros plans les visages, séquences façon videoclip épileptiques qui surgissent de façon brutale: des indices offerts au public qui le mettent parfois sur de fausses pistes ou non si bien que le spectateur peut se demander où est la frontière entre réalité et fiction. Le cinéaste se joue des peurs les plus fréquentes ou des rêves comme la perte des dents, la phobie du dentiste, les serpents et autres joyeusetés poisseuses qui impressionneront les plus sensibles.

A cure for life manque clairement d’animation, on s’amuse à suivre les péripéties de Dane DeHaan jusqu’à un certain point, le final mal construit n’est pas à la hauteur et semble clairement bâclé en opposition avec l’ambiance glaçante millimétrée.
Critiques similaires
Film: A Cure for life
Note: 5/10
Auteur: Alegas

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Valérian et la Cité des mille planètes - 6,75/10

Messagepar caducia » Lun 07 Aoû 2017, 19:05

Valérian et la Cité des mille planètes

Réalisé par Luc Besson
Avec
Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen
Long-métrage : France
Genre :SF
Durée : 02h25min
2017

6.75/10




Image

Synopsis



Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d'agents spatio-temporels chargés de maintenir l'ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha - une métropole en constante expansion où des espèces venues de l'univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture.



Critique

Catastrophe industrielle annoncée, contestations concernant la financement et la production, je m'attendais à un rendu EuropaCorpien, au final le spectacle visuel est au rendez-vous. Valerian propose un univers peut-être pas du meilleur gout ni du plus cohérent mais il fourmille d'idées inédites et inspirées d'autres films de SF.
Le peuple de Peals n'est pas l’élément le plus réussi, avec un message pacifiste et écolo, mélangeant Vaiana et Avatar qui évoluent dans un monde paradisiaque peu réaliste qui ressemble plus à un jeu vidéo des années 90. Ce qui est dommage c'est que c'est justement cette tribu qui a été choisi comme fil conducteur du script.

Valerian propose de suivre un duo d'amoureux composé de Dane DeHaan et Cara Delevingne, ce qui constitue la plus grosse problématique du film. Là où Luc Besson pouvait employer ce tandem pour donner un aspect moteur buddy movie, il ne ressort pas grand chose de ces deux acteurs qui ne s'opposent ni ne s'attirent. Dane DeHaan habituellement convainquant dans les drames est très fade et peu crédible en tant qu'aventurier de l'espace. Sa girlfriend devrait apprendre à sourire, car on croirait qu'elle enterre sa mère tout au long de l'histoire. Jolie mais sans charisme.
Valerian propose de l'humour au niveau des situations rocambolesques, décalées mais jamais dans ses dialogues très premiers degrés, dommage.
On ressent les influences de Verhoeven, StarWars, Avatar, Spielberg, Ridley Scott...

Une fois passé l'introduction qui vous éclate la rétine par ses couleurs fluos, la séquence du marché est la plus habile, évoquant Indiana Jones. Ce que j'ai préféré dans Valérian ce sont les multiples gadgets qui ponctuent les images étonnant et ingénieux (je ne pense pas les avoir vu ailleurs).
Coté bestiaire, le public en a pour son argent avec des monstres de toutes tailles et de toutes formes dont le design est en général réussi grâce aux effets spéciaux.
Grosse crainte aussi du coté de ma copine Rihanna que je ne peux pas encadrer et qui donne un show hors du commun puis un personnage original qui arrive à s'incorporer dans la narration (le message lourdingue sur le racisme et les sans papiers par contre c'est plombant).
Gros gachis du coté de Ethan Hawke et Clive Owen qui se payent de rôles de secondes zones inutiles.

Globalement, Valerian offre un dynamisme certains dans sa variété d'action, de lieux et d'univers mais pêche par son cast principal et ses répliques redondantes dont les destin importe peu au spectateur. On notera des efforts majeurs au niveau création des créatures et de décors. Un film SF qui se démarque par son manque de noirceur délibéré, mais qui hélas ne contient aucun second degré et tente d'insuffler maladroitement des messages écolos ou de tolérance lourds et bateaux.
Un poil trop ambitieux, visuellement généreux, l'univers manque de cohérent même si le film ne manque pas de punch et de bonne volonté.
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Wind River - 7,5/10

Messagepar caducia » Mer 16 Aoû 2017, 19:56

Wind River

Réalisé par Taylor Sheridan
Avec
Elizabeth Olsen, Jeremy Renner, Kelsey Asbille
Long-métrage : USA
Genre : thriller
Durée : 01h50min
2017

7.5/10




Image

Synopsis



Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…



Critique

Taylor Sheridan habituellement scénariste, décide de passer derrière la caméra pour Wind River avec des thématiques qu'il affectionne pour un résultat efficace sans pour autant être révolutionnaire. Présenté au Festival de Cannes dans la sélection Un certain regard, ce neo-western est dans continuité de ses précédents scripts Sicario et Comancheria avec des questionnements sur la société moderne qui se confronte aux traditions, le mélange entre les peuples.

Hélas, Wind River est nettement moins mordant que Comancheria avec plus de premier degré. Proche de Manchester by the sea à travers le trauma familial du héros (Jeremy Renner) qui le hantera toute sa vie.
Etant donné que Cory est un chasseur hors pair, difficile de ne pas penser à l'efficace Shooter avec Mark Wahlberg ou Cold Blood qui offraient également des scènes similaires de fusillades enneigées.
Taylor Sheridan souligne le mal-être de cette jeunesse et le gouffre entre générations. Les adolescents ont soif de liberté et souhaitent quitter ce cadre désertique,isolé pour fonder une famille au soleil laissant leurs traditions tribales derrière aux sans trop de remords. Pour ceux qui ne parviennent pas à quitter le nid, l'alcool ou la drogue sont des tentations puissantes qui les mènent à se métamorphose en zombies ambulants.
Les anciens regardent cette nouvelle génération de façon impuissante avec nostalgie.

La nature est au cœur du récit, Taylor Sheridan ne se contente pas de mettre en scène des images carte postales mais fait intervenir la faune. Ainsi, le personnage de J. Renner doit préserver la réserve indienne et détruire les prédateurs qui viennent tuer des troupeaux (il est sous-entendu que c'est dans le respect du cycle vital et dans le respect des lois).
Cory Lambert aura un rôle pivot car il connait la région et les montagnes comme sa poche et a hérité de sa belle famille le fait de pouvoir déchiffrer les traces animales ou humaines et sera désigné comme guide/co-enqueteur malgré lui.
Taylor Sheridan souligne de façon appuyée de manque de moyens financiers et humains dans ces régions reculées pour mener une enquête, des soins médicaux, ou quoi que ce soit d'urgent. De ce fait, les populations sont obligées d'outrepasser les lois et de régler ce genre de choses avec le système D.

Tout comme dans Comancheria, c'est un civil qui va devoir empoigner son fusil et traquer le coupable afin de rendre justice par soi-même. Idem dans Sicario où les lois sont contournées pour que justice soit faite. Une morale discutable.


Tout comme le personnage de Casey Affleck dans Manchester by the sea, Cory Lambert est peu bavard, mystérieux mais quand il se livre celà constitue la scène la plus poignante du film. Dommage que le reste du temps, Renner se contente d'un jeu trop minimaliste et son rôle un peu cliché (le cowboy qui a fait ami-ami avec les indiens dans le respect de la nature).
De part son métier, Cory Lambert est là pour remettre de l'ordre du point de vue écologique (c'est discutable) et permet une osmose entre troupeaux et bêtes sauvages qui doivent rester dans leurs terriers mais pas au délà. La comparaison avec les délinquants est toute trouvée.


Elizabeth Olsen tient le rôle d'un agent du FBI (Jane Banner), tel u n chien dans un jeu de quilles, débarque dans cette affaire, en milieu hostile à la fois du point de vue climat mais aussi au niveau des habitants qui sont du même acabit que la météo. Personnage féminin intéressant, ambigu qui doit imposer son autorité dans un contexte 100% masculin mais qui doit aussi avouer ses faiblesses pour demander de l'aide et avancer dans son enquête. Elizabeth Olsen assure ces différentes facettes avec justesse.

Quelques bémols...Jon Bernthal assure un rôle secondaire qui sera hélas trop bref (comme dans Baby Driver et plein d'autres métrages de sa filmo), demeure toujours aussi charismatique. Le coéquipier de Jeff bridges de Comancheria tient aussi un rôle dans Wind River(Gil Birmingham), hélas un poil trop cliché avec presque toute la panoplie de l'indien (au secours la perruque). Pas besoin de tous ces artifices pour croire à l'authenticité du personnage.

Wind River ne brosse pas la gente masculine dans le sens du poil. Taylor Sheridan montre l’inéluctable fuite des populations vers une quête de modernité et de divertissement en opposition aux tribus indiennes qui restent enracinées dans leurs traditions coûte que coûte. Dans ces no man's land, les meurtres, viols et autres délits restent non élucidés par manque de moyens et d’intérêt des autorités. Ce qui renforce l'envie de fuir ces régions sauvages et isolées. Dans cette mortelle nature, l'hémoglobine vient souiller la neige et le silence est troublé par des déflagrations ou des hurlements.
Le film oscille entre revenge movie et thriller, efficace mais qui aurait du creuser un peu plus la psychologie de ses protagonistes.
Critiques similaires
Film: Wind River
Note: 6,5/10
Auteur: pabelbaba
Film: Wind River
Note: 7/10
Auteur: Alegas
Film: Wind River
Note: 8,5/10
Auteur: Scalp
Film: Wind River
Note: 9/10
Auteur: Heatmann

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120 battements par minute - 6/10

Messagepar caducia » Ven 25 Aoû 2017, 21:57

120 battements par minute

Réalisé par Robin Campillo
Avec
Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel
Long-métrage : France
Genre : drame
Durée : 02h20min
2017

6/10



Image

Synopsis



Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale.
Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean



Critique

Plébiscité et récompensé à Cannes, le film de Robin Campillo traite du sujet peu glamour du SIDA dont on parle de moins en moins de nos jours soit disant parce qu'il fait parti de notre quotidien et que tout le monde sait ce que c'est etc...En ayant entendu de belles à ce sujet, j'en doute fort et une piqûre de rappel ne fera pas de mal aux jeunes comme aux moins jeunes. Personnellement, je n'ai rien appris sur le SIDA mais plus sur l'association Act Up qui est le thème central de 120 battements par minute.

Malheureusement, avec un sujet si tabou encore pour certains, une association aux actions controversées, le film ne passionnera pas tout le monde et choquera certainement par l'aspect cru et réaliste de certaines scènes. Bref, un film qui ne fait pas rêver mais qui fait réfléchir.
Je trouve pourtant dommage que Robin Campillo ait choisi la période des années 90 pour traiter l'histoire car à cette époque, les membres de l'assos étaient à 99% des gays, lesbiennes ou hémophiles et comme la majorité du public susceptible de voir le film est hétéro, il risque ne de pas se sentir trop concerné par le sujet étant donné que presque tous les persos sont homosexuels, ce qui peut aussi aller dans le sens des idées reçues.

Ensuite, je trouve que de nombreux personnages homo ont une gestuelle ou un ton de voix assez caricaturaux, ce qui encore perpétuel l'image cliché gay, alors que je pense que ce n'est pas la volonté du réal.

Le rythme est aussi un point noir du film qui est très cyclique, une fois que vous êtes dans cette machine infernale, on a l'impression que ça n'en finit pas. 120 battements par minute est très bavard, riche en anecdotes, en débats d'idées soulignant le fait qu'on peut être pour la même cause mais que le niveau du curseur de la provoc est variable selon le point de vue du militant.
Doit-on attendre passivement que les politiques et les labos se bougent pour trouver des solutions pour prévenir et traiter le virus ? ou est-ce qu'on doit jouer le jeu des media et faire des actions de plus en plus choquantes pour faire parler de soi et de la cause ? Doit-on enfermer les responsables du sang contaminé ou juste leur tirer les oreilles ?
Pour aller encore plus loin, doit-on faire défiler les malades mourants en première ligne dans les manif au lieu de les laisser dans les mouroirs ?

Un film militant dans la même veine que la fille de Brest (sur l'affaire mediator) qui mélange à la fois le coté associatif assez froid et carré mais aussi le coté intime beaucoup plus intéressant même si là encore on tombe dans de regrettables clichés.
A se vouloir didactique, je pense que l'ennui arrive rapidement de part la lourdeur de certaines scènes, le coté répétitif des réunions (filmées de façon identique) et de leurs déroulements. Les scènes de danse insupportables.
120 battements par minute ne peut être montré à public adolescent qui pourtant sera une cible idéale pour les sensibiliser au sujet : à cause des scènes osées (un peu comme dans la vie d'Adèle mais en un peu moins cru), mais aussi à cause de la complexité des discours qui doivent soûler les ados en moins de 10 secondes mais aussi à cause des termes techniques "spécifiques" à la maladie qui ne sont pas expliqués.

On retiendra la performance de Nahuel Perez Biscayart qui est hallucinante de naturel et d'authenticité (qui sera aussi dans Au revoir là haut de Dupontel).

Une fin prévisible et inéluctable, qui est à l'image de l'association "sans gant", discutable elle aussi qui décide de tout montrer.
Un film nécessaire pour un thème qui passe peu à peu aux oubliettes, dommage que Robin Campillo se perde dans les méandres de sa narration et n'aille pas droit au but pour être efficace dans le message délivré.
Sur le même thème, je vous conseille The normal heart avec Julia Roberts et Mark Ruffalo.
Critiques similaires
Film: 120 battements par minute
Note: 5/10
Auteur: Alegas

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Hitman & Bodyguard - 7,5/10

Messagepar caducia » Lun 28 Aoû 2017, 20:49

Hitman & Bodyguard

Réalisé par Patrick Hughes (II)
Avec
Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman
Long-métrage : USA
Genre : comédie
Durée : 01h58min
2017

7.5/10



Image

Synopsis



Un redoutable tueur à gages est contraint de témoigner contre son ancien employeur devant la Cour internationale de justice de La Haye. Interpol est alors chargée de l’escorter jusqu’aux Pays-Bas et engage le meilleur garde du corps du métier pour mener à bien cette mission. Mais c’était sans savoir que depuis des années, les deux hommes s’opposent : les voilà désormais obligés de s’associer pour tenter de survivre aux pires épreuves…



Critique

Dans cet été morose avec des sorties ciné peu palpitantes, j'avais aucune attente envers ce film qui se révèle au final un divertissement efficace et sans prise de tete.
Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson incarnent le ying et le yang. Sous ses apparences de buddy movie, Hitman & Bodyguard prend justement le contre-pied de ce style de film en brouillant les pistes et les apparences.
Dans les eighties, un buddy movie avec un noir et un blanc c'était forcément des punchlines associées à des blagues sur leurs races respectives. Étonnement ici, les répliques ne sont en aucun cas de cet ordre et ce n'est pas plus mal.

Dans ce genre de tandem, chacun a un rôle bien défini. Ryan Reynolds est censé incarner le blanc de classe moyenne hyper professionnel et parfait sous tous rapports en apparence qui doit se trimbaler le boulet le criminel ( Samuel L. Jackson), peu discret et imprévisible. Le déroulement de l'histoire va nous démontrer le contraire et que le Bien et le Mal ne se situent pas forcément là où on les attendaient.

Un immense respect à Samuel L. Jackson qui assure encore dans un film d'action malgré son age, même si on se doute du travail énorme des doublures et des effets numériques. D'ailleurs, dans cette production l'illusion est presque parfaite avec une impression de cascades et de séquences d'action à l'ancienne.
On pourra aussi retrouver dans "Hitman & Bodyguard" des relents de Kingsman avec des déferlantes de corps à corps dans tous les sens ou encore d'Equalizer.

Non seulement Hitman & Bodyguard offre des bastons sans retenue "un peu too much" pour y croire mais nous faire voyager à travers l'Europe avec des courses poursuites façon 007.
De multiple retournements de situation au rendez-vous car chacun accumule les bourdes ce qui pousse le duo à trouver sans cesse de nouvelles solutions pour se sortir du pétrin. En revanche, le film ne mise pas trop sur les gadgets d'agents secrets mais plutôt sur les méthodes à l'ancienne.

En résumé, Ryan Reynolds est un peu le chat noir du métrage qui accumule les ennuis malgré toute sa bonne volonté et ses talents de bodyguard d'où sa mine de droopy tout au long de la narration. Sa rencontre avec le tueur à gage va lui porter bonheur et lui permettre de lui ouvrir les yeux sur son attitude et apporter des changements dans sa vie bien rangée.

Un film excessif décomplexé qui assume son coté décalé à fond, un duo de choc qui fonctionne à merveille avec un Samuel L. Jackson détonnant au rire ravageur.
Critiques similaires
Film: Hitman & Bodyguard
Note: 7/10
Auteur: pabelbaba

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Ghost story (A) - 1/10

Messagepar caducia » Lun 11 Sep 2017, 18:36

A ghost story

Réalisé par David Lowery
Avec
Casey Affleck, Rooney Mara, Carlos Bermudez
Long-métrage : USA
Genre :drame
Durée : 01h27min
2017

1/10




Image

Synopsis



Un jeune couple se brouille. Il veut rester à la campagne, elle veut regagner la ville. Lui joue de la musique, elle lit. Un banal accident met fin à leur histoire. Il est mort, mais son fantôme erre dans cette maison adorée, où elle vit son deuil.


attention spoilers



Critique

A ghost story...c'est comme l'art moderne on adore ou on déteste, malheureusement ce n'est pas du tout ma came. On ne peut pas dire que niveau niveau script le film soit très riche car on peut résumer le film en quelques lignes, celui-ci étant extrêmement contemplatif, pire que Malick je pense. Ces séquences à rallonges interminables ont eu raison de mon espoir en cette histoire de fantôme dès les premières minutes. Des plans fixes exposant une séquence dans intérêt pendant 10 minutes, pour provoquer l'écœurement du spectateur (au moins chez Malick c'est en mouvement et c'est esthétique).
Le cadre 16mm vintage est déja déroutant mais ne sert pas à grand chose. Ambiance cotonneuse, éthérée, mega pesante au rendez-vous.

Malgré son casting alléchant,
je pense que ce n'est surement pas Casey Affleck qui est se retrouve pour de vrai sous le drap pendant le tournage, du coup, ils ont du faire des économies au niveau du cachet. Le film se divise en 2 parties avant et après la mort du héros sauf que R Mara tire la gueule avant et même après et Casey ou sa doublure demeure immobile sous son costume de Casper 90% du film. Pas de prix d'interprétations en vue.


Après Les Amants du Texas, Lowery reprend son tandem de choc, sauf que ça aurait pu être n'importe qui d'autre celà ne change pas grand chose étant donné qu'il ne passe quasiment rien à l'écran. Néanmoins, il faut une actrice avec un bon coup de fourchette.

Comme l'art contemporain, les images ne sont pas forcément léchées ou intéressantes mais tout est dans le symbolisme et l'interprétation que se fera le spectateur car il planera un certain mystère, le réalisateur ne souhaitant pas divulguer un élément majeur. Un certain public va surement adorer le film par son coté original et couillu mais ce n'est clairement pas mon truc, j'ai eu l'impression que le film durait 3h00 alors qu'il n'en dure que la moitié. J'ai eu même le sentiment que le réal se foutait du spectateur d'oser montrer une oeuvre pareille, même si ce n'est pas le cas.


A vous de crashtester le film pour vous faire votre propre opinion, une séance qui sera pour vous une épreuve, une jouissance visuelle ou encore une séance méditative. Bon courage, par avance !
Critiques similaires
Film: A Ghost Story
Note: 7/10
Auteur: Alegas

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Good Time - 6/10

Messagepar caducia » Mar 12 Sep 2017, 11:49

Good time

Réalisé par Ben Safdie, Joshua Safdie
Avec
Robert Pattinson, Ben Safdie, Jennifer Jason Leigh
Long-métrage : USA
Genre : thriller
Durée : 01h40min
2017

6/10




Synopsis



Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s'enfuir mais son frère Nick est arrêté.
Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s'offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.



Critique

Thriller urbain réalisé par les frères Safdie, Good Time relate un braquage qui dérape mais aussi une histoire de famille centrée sur la relation entre Nick (Ben Safdie) et Connie (Robert Pattinson), non sans nous rappeler "des souris et des hommes".

Robert Pattinson tente de se défaire de son étiquette twilight depuis des années avec de choix de rôles variés, dans Good Time il assure mais ne brille pas non plus en bras cassé astucieux. L'ambivalence de son personnage très protecteur envers son frangin mais ultra-manipulateur et pervers envers les femmes où il serait capable de presque tout pour arriver à ses fins.

Ben Safdie au physique impressionnant, à la fois réalisateur et interprète est beaucoup plus convainquant en attardé mental perturbé par cet engrenage maléfique.

Hélas, Good time ne tient pas vraiment ses promesses initiales. Là où le spectateur s'attendait à ce qu'on creuse un peu plus ces liens fraternels conflictuels, les frères Safdie ont malheureusement choisit une autre piste offrant une autre destinée à son héros. Le film est bien mené, offrant des images qui flattent la rétine mais le coté psychologique demeure superficiel.

ImageImage


Coté réalisation, ce sont les séquences épileptiques et psychédéliques à la Nicolas Winding Refn qui sont les plus plaisantes non sans rappeler certains films d'horreur/séries B se déroulant dans les fêtes foraines.
L'emploi de la lumière blanche et des teintes fluo ont un rendu original amplifiant la tension, le coté strange et décalé. Les sonorités agressives ont aussi un rôle important pour renforcer le caractère tendu de cette virée nocturne.

Là où Good time promettait un script alléchant basé sur le duo fraternel, l’intérêt diminue dans sa seconde partie pour se muter en une virée nocturne plus basique,déjà vue qui manque de saveur.
Critiques similaires
Film: Good Time
Note: 3/10
Auteur: Scalp

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Mother ! - 4,75/10

Messagepar caducia » Mer 13 Sep 2017, 11:14

Mother!

Réalisé par Darren Aronofsky
Avec
Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris
Long-métrage : USA
Genre : drame
Durée : 02h02min
2017

4.75/10




Image


Synopsis[/center]


Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant leur tranquillité.



Critique

Dans Mother!, Darren Aronofsky vous invite à rejoindre la maison d'un couple (Jennifer Lawrence / Javier Bardem) qui se la coulent douce loin de la civilisation grâce à la tranquillité de la campagne environnante. Lui est une écrivain poète torturé en manque d'inspiration, elle est amoureuse de lui mais ne travaille pas en revanche, elle met un point d'honneur à retaper la maison de son homme qui a mystérieusement été détruite dans un incendie.
Cette fameuse demeure est un personnage à part entière et renferme des secrets passés entre ses murs donnant un sentiment d'étrangeté grandissant au fil de la narration. Un joli travail du point de vue des décors avec une architecture atypique et des détails soignés.

Le couple Lawrence/Bardem c'est un peu la belle et la Bête avec une différence d'age notable, pourtant ils filent le parfait amour. Le cinéaste ne va jamais révéler les circonstances de leur rencontre, s'ils sont mariés ou non...c'est au spectateur d'imaginer. Une image carte postal des amants parfaits, un peu cliché et peu réaliste: comment avoir leur train de vie sans qu'aucun des deux ne fasse bouillir la marmite.

Jennifer Lawrence est la muse d'Aronofsky à la ville comme à l'écran et monopolise les images avec une mise en scène virevoltante qui la suit en permanence jusqu'à nous en donner le tournis. La jeune actrice délivre une prestation plus qu'honorable face à un Javier Bardem empli de mystères et de pulsions refoulées.
Cette osmose sera vite perturbée par l'arrivée incongrue d'un inconnu qui s'incruste dans leur maison pour s'y réfugier pour une durée indéterminée. Le personnage de Jennifer Lawrence est plutôt réticente à cette idée alors qu'au contraire son mari est très ouvert et lui offre un accueil royal. C'est là que la spirale infernale commence sans jamais s’arrêter...comme la caméra en perpétuel mouvement (les plans fixes sont très rares) et la multiplication de plans séquence. Son héroïne perplexe et impuissante face à ce ballet malsain se perd dans les dédales de sa propre demeure qu'elle ne reconnait plus, tout comme son poète qui perd les pédales à cause de son gout pour la gloire.

Au premier abord, Mother! peut avoir des similarités d'un thriller anxiogène de part sa montée en puissance dramatique et de l'atmosphère étrange mais son final totalement décomplexé et apocalyptique tranche radicalement avec le reste du métrage. Ce dénouement grandiloquent sans finesse donne quelques explications sur le passé de l'auteur mais ne fourni pas toutes les réponses au spectateur. Cette fin provocante est du même acabit que "a cure for life" où l'ensemble du film est tendu avec une déflagration de n'importe quoi pour clôturer la narration.

Un climax apocalyptique onirique qui frôle le ridicule avec des effets spéciaux peu crédibles qui tranchent avec la qualité globale de Mother! Bardem en figure christique idolâtrée et Lawrence en vierge à l'enfant pure et innocente.


Gros décalage entre les répliques de Bardem qui foisonnent de poèmes mais se fait peu bavard pour dialoguer avec sa femme alors que son épouse a des dialogues insipides et répétitifs.

Huis clos ambitieux,choquant, ingénieux, Mother! va clairement diviser le public. Cette conclusion sans finesse n'est pas à mon gout.
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Film: Mother!
Note: 5,5/10
Auteur: Alegas

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