The Circle |
Réalisé par James Ponsoldt Avec Emma Watson, Tom Hanks, John Boyega
Long-métrage : USA Genre : comédie dramatique Durée : 01h50min Année de production :2017 |
4/10 |
SynopsisLes Etats-Unis, dans un futur proche. Mae est engagée chez The Circle, le groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux le plus puissant au monde. Pour elle, c'est une opportunité en or ! Tandis qu'elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l'entreprise, Eamon Bailey, l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles. Désormais, les choix que fait Mae dans le cadre de cette expérience impactent l'avenir de ses amis, de ses proches et de l'humanité tout entière… Critique"The circle" est adapté de l’ouvrage de Dave Eggers qui date de 2014 soulève la question du développement des réseaux sociaux, du transfert et partage de données en général, de la confidentialité.
Nous sommes plongés dans " le cercle" qui n'est autre que google ou apple avec des locaux de rêve dans la Silicon Valley offrant tout confort, les dernières technologies, la possibilité aux salariés d'allier leur vie pro et privée.
Cette société qui au premier abord semble parfaite et accueillante, prend des allures de sectes où tout le monde est content, aime répéter les slogans de la compagnie, où tous affichent un sourire de façade et veut devenir ton ami. Là où les frontières entre job et intimité n'existent plus.
Des méthodes de manipulation du salarié en utilisant une communication bien huilée avec des mot clés positifs de façon à faire passer n'importe quoi sans que l'employé puisse refuser, sinon ça ne serait pas "corporate". (scène forcément vécues en entretien d'embauche ou en entreprise).
Tu as le droit de penser par toi-même d'avoir des passions, des idées mais il faut qu'elles soient en adéquation avec l'esprit d'entreprise.
La pression palpable pour que le salarié fasse du travail facultatif le week end et partage ses données personnelles.
Le coté intrusif est perceptible mais n'est pas traité de façon subtile, aucun sentiment de complot car au contraire dans the circle" tout est transparent, les méthodes de travail punchy ne sont pas cachées car elles sont pour le bien de l'humanité.
Un des problèmes majeurs de la production, c'est la toute puissance du cercle qui prend le dessus sur tout le reste, les quelques voix qui s’élèvent contre ses dictas sont beaucoup trop discrètes ou tardives dans la narration.
Tom Hanks incarne l'un des co-fondateurs gourou avec une imitation de Steve Jobs et ses fameuses présentations millimétrées avec une mise en scène travaillée pour vous en mettre plein les mirettes: hélas, l'invention "majeure" présentée dans le film n'a rien d'extraordinaire même si son utilisation est utopique. Une démonstration du pouvoir de l'image et des mots, la fascination illogique des fans pour une marque. Des discours qui se rapprochent des politiques qui prônent quelque chose qu'eux mêmes n’arrivent pas à respecter.
Après la présentation superficielle de ce milieu pro confiné dont on ne connaîtra pas grand chose de sa création, de son histoire, "the circle" bascule en mode ED Tv, où Mae (Emma Watson) est considérée comme une employée modèle et accepte de partager tous les instants de sa vie à travers une série de caméras et d’interagir avec ses followers.
Amis d'Emma Watson vous serrez servis car 90% du film se focalise sur son personnage et l'évolution de celui-ci au sein de l'entreprise, elle sera votre guide (bien sur ce n'est pas une très bonne idée).
Meme si on se doute que derrière cette perfection se cache des complots, des dossiers peu reluisants, des patrons véreux, The circle n'ose jamais lever le voile laissant planer le mystère ne va jamais au bout des choses. Ce qui est dommage car justement il propose de s'infiltrer dans les coulisses d'une grande société high-tech.
Le personnage de John Boyega incarne justement une sorte de taupe qui veut faire péter le système de l'intérieur mais il se contentera de faire de la figuration avec des scènes superflues (problème de montage peut-être).
La subtilité n'est pas le point fort de The circle avec des dialogues caricaturaux au possible, des mises en situation maladroites, on à l'impression que le film tente de s'adresser à un jeune public tellement le niveau de réflexion est bas (ce qui expliquerait le casting) pas de second degré, aucun débat profond sur les libertés individuelles.
L’héroïne est d'une naïveté dingue ne se méfie jamais de ce qu'on lui dit et croit tout ce que le 1er venu lui raconte.
Meme si The circle y va avec ses gros sabots, le film semble parfois en dessous de la réalité (congélation des ovaires...) et aura clairement pu aller beaucoup plus loin dans les excès d'intrusion dans l'intimité du citoyen , il pointe du doigt de futurs aspects sociétaux inéluctables, dangereux et la dérive totalitariste où la déconnexion avec le système actuel semble utopique.