Maria Chapdelaine (1934) :
Avec ce film (sa première collaboration avec Jean Gabin), Duvivier nous montre la vie des québécois de l'époque, pas ceux qui vivent en ville, mais ceux qui résident dans des contrées isolées, là où le travail est rude et les hivers interminables... Bref, le rêve
Chez Duvivier, j'ai l'impression que ça respire toujours la joie et la bonne humeur. La jeune femme qui donne son titre au film veille sur ses parents et comprend petit à petit que la vie qu'elle doit mener est celle d'une bonne fille/une bonne catholique, avant de devenir une bonne épouse/une bonne mère... Pour l'amour et la liberté, elle pourra toujours se brosser.
Problèmes : entre le jeu d'acteur très daté (même Gabin est limite), les effets visuels qui prêtent à rire aujourd'hui (Gabin dans la tempête de neige
) et la tendance des personnages à chanter longuement des standards qu'on souhaiterait s'épargner (
À la claire fontaine,
Alouette...), on finit par oublier les bonnes intentions de Duvivier (sur le fond comme sur la forme) et par subir un film qui a tout de même le mérite d'être court (1h15).
4/10