Ebola Syndrome - Herman Yau (1996)
Un de mes films préferés ever, l'un des sommets d'un courant cinématographique quasiment éteint désormais a HK (le category III), un monument d'irresponsabilité filmique (misogynie, racisme, homophobie, tout y passe) et surtout un one man show dédié a un comédien qui fut autrefois une attraction a lui tout seul, l'inénarrable Anthony Wong. Surfant sur le succès du glauquissime
The Untold Story sorti trois ans plus tôt qui narrait le parcours (véridique) d'un restaurateur qui avait tué ses patrons avant de les resservir a ses clients sous forme de steaks,
Ebola Syndrome décide de pousser les curseurs bien plus loin, Anthony Wong reprend son rôle de psycho mais n'hésite plus a aller dans la dégueulasserie absolue : il est crade, condense toutes les tares du genre humain, ne pense qu'au cul et n'a aucune considération pour son prochain.
La chose qui me fascine a chaque fois que je revois le film, c'est dans sa manière de toujours traiter sans peur des sujets les plus tabous et même a nous rendre drôle a l'écran des choses qui ne devraient pas l'être (le running gag du virus Ebola est l'un des trucs les plus bâtards jamais vus sur grand écran, c'est là où on voit l'écart culturel entre l'Asie et l'Occident ^^). Faux-film de sérial-killer, mais vraie comédie noire qui enchaine les dialogues et situations plus débiles les unes que les autres avec une constance qui force le respect,
Ebola Syndrome est au-delà au plaisir coupable, c'est une véritable expérience de cinéma, la relique d'un cinoche révolu.
10/10