[Alegas] Mes Critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Ven 23 Juin 2017, 13:22

Le film a beau donner une impression de chaos constant, il est quand même sacrément limpide dans ce qu'il raconte au final, tout en laissant le champ libre à certaines interprétations.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Ven 23 Juin 2017, 13:24

Un film "cartésien" obéit uniquement à la raison, à la logique. Ce n'est pas le cas ici.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Ven 23 Juin 2017, 13:27

Bah en l’occurrence, malgré l'apparition de fantastique, je trouve le film logique.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Ven 23 Juin 2017, 13:29

C'est logique qu'un cinéaste aille voir un cow-boy dans le désert ? :mrgreen:

De voir des actrices qui interprètent deux rôles chacune ?

Je pense que ton interprétation, en tant que cartésien, te pousse à une analyse rationnelle. Mais pour moi, il n'est pas plus cartésien qu'Eraserhead qui est également limpide dans ce qu'il raconte (la peur de l'engagement, de la paternité, d'un environnement violent...).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Ven 23 Juin 2017, 13:33

Je parlais plus du récit dans sa globalité : tout est compréhensible, toutes les clés sont données au spectateur, qui n'a plus qu'a reconstruire le schéma narratif. Après oui le film est WFT au possible par moment, mais il en résulte une finalité claire comme de l'eau de roche, ou presque.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Ven 23 Juin 2017, 14:11

On est pas dans le rationnel comme toujours chez Lynch mais Mulholland Drive en particulier respecte les codes du film romantique a l'ancienne. Une fois qu'on a vu le film dans son ensemble on arrive a refaire le puzzle sans problème.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Val » Ven 23 Juin 2017, 19:20

D'ailleurs, je recommande la vision de ce doc de Philippe Rouyer, disponible dans les bonus de toutes les éditions du film (Lynch ne s'est jamais opposé à sa présence depuis plus de dix ans) :



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Wall (The) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 24 Juin 2017, 15:13

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The Wall de Doug Liman
(2017)


Après l'excellent Edge of tomorrow, le nouveau film de Doug Liman se faisait attendre, lui qui, de son statut de simple faiseur, est néanmoins capable de livrer par moment des divertissements plus réussis que la moyenne. Avec The Wall, il s'attaque à quelque chose de bien moins ambitieux à première vue, avec une histoire de soldat pris au piège dans un endroit restreint par un sniper avec qui il communique, un récit qui, néanmoins, mérite tout de même un minimum de savoir-faire pour être source de tension pour le public. A l'arrivée, il y a un film plutôt correct mais finalement trop attendu, et qui montre vite les limites de Liman en tant que réalisateur, puisqu'il ne cherche jamais à offrir plus que ce que le script donne à la base.

The Wall a donc beau être un film plutôt prenant à la vision, globalement bien foutu, et surtout jamais ennuyeux malgré les rares rebondissements du scénario, il en reste au final quelque chose d'assez oubliable dans la mesure où le propos du métrage s'avère quasiment inexistant, à la manière d'un Buried donc, mais sans la maestria visuelle qui accompagnait ce dernier. Reste donc un huis-clos sympathique au mieux, porté presque entièrement par un Aaron Taylor-Johnson qui confirme qu'il peut être vraiment bon quand il est dirigé correctement, mais c'est typiquement le genre de film qui résistera difficilement à l'épreuve de la revision, pour peu qu'on ait envie de le revoir.


6/10
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Compartiment tueurs - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 25 Juin 2017, 22:12

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Compartiment tueurs de Costa-Gavras
(1965)


Curieux film que ce premier long-métrage de Costa-Gavras. Pour une première incursion en tant que réalisateur, il faut avouer que le projet a sérieusement de la gueule, entre l'adaptation d'un Japrisot et le casting quatre étoiles, autant de poids dont la présence doit certainement beaucoup au passé de Costa-Gavras en tant qu'assistant-réalisateur (et pour du beau monde en plus : Henri Verneuil et René Clément, rien que ça). Passée cette surprise, Compartiment tueurs étonne de nouveau de par ses choix formels et narratifs : à une heure où la Nouvelle Vague a explosé depuis déjà quelques années, Costa-Gavras fait le pari d'un polar qui aurait le pied sur deux époques et tendances. D'un côté, la volonté de faire du cinéma à papa est pleinement assumé, avec cet aspect de polar classique où les personnages ont le bon mot facile, toujours prêt à balancer une réplique cinglante, et d'autre part on sent l'ambition de chambouler un peu tout ça en incorporant des techniques plus audacieuses.

Ainsi, narrativement, Compartiment tueurs va chercher à faire connaître au spectateur les moindres pensées de ses personnages, notamment par l'ajout d'une voix-off qui, à défaut d'être toujours pertinente et savamment dosée (on sent l'artifice scénaristique, qui doit sûrement à la présence de Japrisot aux dialogues), a néanmoins le mérite de proposer quelque chose de singulièrement différent à ce qui pouvait se faire dans le genre à l'époque. Quand à la forme, on sent la volonté de Costa-Gavras de mélanger les plans fixes travaillés à des plans en caméra portée où l'expérimentation est de mise (je pense notamment au meurtre dans des toilettes d'une salle de combat, où le choix du cadre couplé à la présence de miroirs donne quelque chose d'assez audacieux). De ce que j'ai pu voir de la filmographie du bonhomme, il est loin d'être le dernier à savoir gérer la caméra portée, et cet amour d'un cinéma pris sur le vif, sans pour autant renier la beauté plastique du plan, se ressent déjà dans cette première œuvre. Globalement, pour un premier film, c'est vraiment solide techniquement, et rien que la course-poursuite finale met à l'amende des séquences françaises plus connues du même genre (coucou Lautner et Le Professionnel).

Côté casting, on se demande comment ça peut être mauvais vu tout le beau monde. Signoret et Piccoli tirent leur épingle du jeu pendant que Trintignant a déjà bien plus de mal à convaincre. Montand en mode automatique, dans un rôle qui néanmoins lui sied à merveille, est bon sans être épatant non plus. Enfin, mention spéciale à Charles Denner qui me faisait le film à chaque apparition :mrgreen: . Compartiment tueurs a clairement ses défauts, ne serait-ce que pour son script pas toujours captivant (le dernier acte rushé avec Montand qui découvre tout d'un coup et la révélation on s'en fout de l'identité du tueur) mais encore une fois, pour un premier long-métrage, c'est franchement honorable.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar osorojo » Lun 26 Juin 2017, 00:36

Merci pour la participation :super: :mrgreen:

J'en pense globalement la même chose, chouette billet ;)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Lun 26 Juin 2017, 00:56

Ça faisait plusieurs mois que je voulais me faire une rétro Costa-Gavras, c'était l'occasion. Du coup ça va sûrement continuer pendant l'été de mon côté. :D
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar osorojo » Lun 26 Juin 2017, 08:34

Profite du début de sa filmo, parce qu'après, tu vas souffrir :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mar 27 Juin 2017, 12:07

Alegas a écrit:Je parlais plus du récit dans sa globalité : tout est compréhensible, toutes les clés sont données au spectateur, qui n'a plus qu'a reconstruire le schéma narratif. Après oui le film est WFT au possible par moment, mais il en résulte une finalité claire comme de l'eau de roche, ou presque.


J'attends ton avis sur la saison 3 de Twin Peaks maintenant. Tu vas kiffer :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Mar 27 Juin 2017, 12:10

Je vais checker vos avis de temps en temps sur le topic, ça promet. :mrgreen:
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Homme de trop (Un) - 8/10

Messagepar Alegas » Mar 27 Juin 2017, 16:10

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Un homme de trop de Costa-Gavras
(1967)


Vu l'anonymat relatif dans lequel est tombé le film aujourd'hui, je pensais que la talent de Costa-Gavras n'exploserait réellement qu'à partir de son troisième film, Z, autrement plus réputé. Au final, la surprise est grande tant Un homme de trop me paraît déjà être la confirmation totale des qualités de son réalisateur, à la fois en tant que metteur en scène et scénariste. Sur un sujet encore aujourd'hui peu exploité correctement par le cinéma français, Costa-Gavras livre tout simplement l'un des meilleurs films sur la Résistance, ce qui est d'autant plus surprenant qu'il s'attaque à un angle généralement mis de côté, puisque c'est ici la guérilla et les escarmouches dans le maquis qui intéressent ici. On suit donc le quotidien d'un commando de résistants en pleine guerre dans la France occupée, l'originalité étant qu'on est loin d'avoir en face de nous des combattants expérimentés, mais bien beaucoup de novices guidés par leur amour de la liberté et de leur patrie, ainsi que par un leader charismatique.

ImageImageImage


Si le film démarre de façon plutôt classique, on se rend bien compte assez vite à quel point Costa-Gavras sait exploiter son sujet au maximum. C'est bien simple, il y a des idées à chaque minute (rien que le début avec les fausses grenades, et les pièges laissés sur les portes ou dans les tiroirs), preuve d'un grosse documentation en amont, et dès les premiers dialogues on saisit que ce qui intéresse le réalisateur dans ce film ce n'est pas forcément le combat en lui-même, mais bien ce qu'il engendre sur les hommes. A ce niveau là, le film ne cherche pas à faire dans la dentelle et n'hésite pas à rappeler que parmi les français, il y en avait un paquet qui n'hésitait pas à protéger le régime de Vichy (tout l'arc autour du collabo blessé, l'une des meilleures idées du métrage) et que même chez les résistants ce n'était pas forcément tout blanc. C'est clairement ce souci du réalisme, et cette recherche du non-manichéisme qui fait toute la richesse d'Un homme de trop, bien loin des productions calibrées que l'on se tape encore parfois de temps en temps.

ImageImageImage


A cela s'ajoute l'autre très gros point fort du film, à savoir la mise en scène de Costa-Gavras, qui gagne énormément en ampleur pour finalement livrer certaines des meilleures scènes de combat que j'ai pu voir dans un production française. Que ce soit l'utilisation de la caméra portée (ce travelling où Cremer s'avance sur le place pour déloger le tireur isolé :love: ), la maîtrise du scope, la gestion de la tension (la séquence de la fuite en bus) ou encore les quelques sublimes plans en hélicoptère (la séquence du camion, et surtout ce final sur le pont), j'ai rarement vu autant d'ambition visuelle dans un film de ce genre, ce qui me surprend d'autant plus que je vois à quel point le film est quasiment oublié. Quand au casting, à l'instar de son premier long-métrage, Costa-Gavras se fait clairement plaisir en alignant les talents, et si Cremer, Vanel ainsi que Brasseur en imposent, c'est clairement Piccoli qui vole le film à mes yeux, avec un personnage mystérieux écrit et interprété tout en finesse. Encore une fois, je ne peux qu'être révolté devant le peu de réputation que possède cet excellent film, qui est clairement à ranger aux côtés de L'Armée des ombres, avec lequel il partage une vision sans concession de la Résistance française.


8/10
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