[Cad'] Mes critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mar 06 Juin 2017, 12:44

C'est bien évidemment le genre de mec qui n'assume pas. :eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Nos futurs - 8/10

Messagepar caducia » Mar 06 Juin 2017, 13:37

Nos futurs

Réalisé par
Rémi Bezançon
Avec
Pio Marmai, Pierre Rochefort, Mélanie Bernier

Long-métrage : fr
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h37min
Année de production :2015

8/10


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Synopsis


Deux amis d’enfance, qui s’étaient perdus de vue depuis le lycée, se retrouvent et partent en quête de leurs souvenirs…



Critique

"Nos futurs" c'est l'un des rares pépites du cinéma Français qui redonne un peu espoir dans l'avenir du cinéma et peut-être aussi dans celui de humanité. Sous ses airs de comédie légère et décalé, le message est pourtant plus profond et puissant tout en évitant toute lourdeur narrative. Traitant de la crise de la treintaine, peut-être que les plus jeunes seront moins touchés par l'histoire qui fait référence à de nombreux éléments issus des années 70-80.

Nos futurs est une grosse piqûre de nostalgie qui oscille à la fois entre le passé, le présent mais aussi entre le rêve et la réalité; Rémi Bezançon se joue de nombreux flash-backs perturbant un peu l'espace temps, ce qui va un pilier majeur pour le déroulement de l'histoire.

Le film traite de la rencontre de deux amis d'enfance dont les destins se sont radicalement opposés au fil des années; Pierre Rochefort (Yann) est un homme d'affaire à qui tout sourit, happé par son travail qui au final a un quotidien banal et morose. Le facétieux Pio Marmai est Thomas, personnage décalé qui lui est resté dans les années 80, refusant la modernité et les nouvelles technologies qui a tout l’attirail de l'ado attardé: mobylette, chambre de bonne, minitel, K7 de Chuck Norris, posters vintage...

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Au fil des discussions, ils se disent que les années lycée c'était pas si mal et souhaitent revoir leurs potes en refaisant une boom comme à l'époque (20 ans plus tard). le problème c'est qu'ils ont perdu du monde de vue et que tous ne sont pas ravis de cette super party régressive (ils ont autre chose à foutre !).

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Etant donné que les coups de fil tombent à l'eau et que leur projet semble ne pas pouvoir aboutir, ils décident de partir sur les routes pour mieux convaincre les participants. "nos futurs" se transforme alors en un road movie à la recherche du temps perdu. Une agréable atmosphère d'insouciance se dégage de ces moments dans la même veine que Gondry avec des loosers magnifiques qui se mettent eux-mêmes dans la galère.
Ils repassent sur des chemins connus naguère et se rappellent des souvenirs lointains plus ou moins heureux.



"Nos futurs" a pour thème bien sur entendu l'amitié, la naissance, la mort, les non-dits, le carpe diem, la vie moderne...
Le personnage de Pio Marmai qui est au regard de notre société un vrai looser devrait être un névrosé, déprimé, anxieux de ne pas avoir un avenir certain à cause de sa précarité mais est au contraire épanoui, bien dans ses baskets, heureux de vivre chichement et tente s’insuffler cet engouement envers les plaisirs simple à son ami qui lui a constamment la tete dans le guidon.
Thomas est et a toujours été le cancre de service apporte clairement le grain de folie à l'histoire, Yann, son complice de toujours est plutôt du genre suiveur, toujours là pour couvrir son pote en cas de bêtises.
Nos futurs n'est pas sans rappeler "le maître d'école", "scout toujours" ou encore les sous-doués" pour le coté enfantin mais le point positif c'est sa non-prétention et son coté moralisateur, chacun pourra se retrouver dans la narration, mais le film ne délivre aucune leçon à suivre, c'est à chacun de se construire, il faut juste faire gaffe aux erreurs de parcours.



Dans les seconds rôles, on retrouve quelques acteurs de la team canal + (qui est en général un malus) qui ne tirent jamais la couverture à eux.

Un travail admirable de Rémi Bezançon qui a le sens du rythme et qui en plus donne des images stylées sans en faire trop.

La fin est certes déstabilisante et casse le coté désenchanté du reste du métrage, on aurait tous tellement aimé que cette fabuleuse histoire continue.

Meme si le trait est parfois caricatural, un peu de fraîcheur dans l'hexagone est toujours bon à prendre, ça nous change des films sociaux ou de rom com à la con.
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Free Fire - 5/10

Messagepar caducia » Mar 06 Juin 2017, 23:32

Free Fire

Réalisé par
Ben Wheatley
Avec
Brie Larson, Cillian Murphy, Armie Hammer

Long-métrage : fr, uk
Genre : action
Durée : 01h30min
Année de production :2017

5/10


Image

Synopsis


Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine, l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon et Ord. Mais rien ne se passe comme prévu et la transaction vire à l’affrontement. C’est désormais chacun pour soi… pour s’en sortir, il va falloir être malin et résistant.



Critique


Sur le papier, le scénario de Free Fire tient en quelques lignes, un groupe de malfrats qui organisent une vente d'armes qui dégénère en fusillade qui n'a ni queue ni tete, mais le film ne se résume pas qu'à celà et tire sa force de son casting et de ses punchlines efficaces.

Ben Wheatley propose un huis clos hallucinant, pas crédible pour un sou qui a pour résultat jubilatoire, un flot interrompu de déflagrations. Ne comptez pas sur le cinéaste pour vous approfondir les présentations de sa flopée de malfrats, le réalisateur va à l'essentiel c'est à dire l'action et l'humour, n’esquissant que très brièvement ses protagonistes.

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Sa distribution permet à Free Fire de tirer son épingle du jeu, là où on pourrait voir du gâchis d'engager des acteurs de renoms reconnus de leurs pères pour finir en simple cible dans un jeu de massacre, le contraste de jeux et de finesse des acteurs incarne l’intérêt majeur de Free Fire. Certains poussent la caricature au curseur le plus élevé (Sharlto Copley) d'autres misent plus sur le flegme britannique (Armie Hammer).
Vernon (Sharlto Copley) sort du lot à la fois part son look inimitable, sa lâcheté et son avidité sans limite, je lui trouve des points communs avec Saul Goodman, un embobineur né en nettement moins talentueux ou à Begbie de Trainspotting pour le coté revanchard.

Amateurs du style retro, vous serez servis avec des cols pelle à tarte, pantalons patte d'eph' et BO d'époque (mais si elle reste discrète).

D'autres pourraient être issus des productions Guy Ritchie, des petites frappes qui n'ont pas inventé l'eau chaude mais qui ont le sang chaud, toujours près à faire un détour au pub et à chercher les embrouilles. Sam Riley, qui est en général dans un registre classique, se lâche complètement, cassant son image de dandy coincé, une prestation folle quand on connait le reste de sa filmo.
Les personnages se révèlent attachants sans distinction entre gentils et méchants mais l'émotion liée à leur souffrance ou leur disparition est limitée par ce canardage sans fin où le public finit par rire dès qu'un truand est touché plutôt que d'avoir mal pour lui, un coté tire au pigeon de fête foraine ou au coté virtuel des jeux vidéos.
Même si à l'écran les blessures sont belles et bien présentes, les balles glissent comme sur les plumes d'un canard sans jamais enrailler la machine, même un Jason Staham et cie ne sont pas aussi résistants!



Le cinéma nous a déjà offert maintes scènes de fusillades qui s'éternisent ou qui partent en sucette mais de là à en faire un film entier, le pari est osé...Les camps définis en début de film n'ont rien à voir avec ceux de la fin, le film tourne au survival où la chance et la loi du plus fort prévalent sur la loyauté.

Le problème de Free Fire c'est son concept qui obligatoirement offre peu de liberté visuelle ou narrative avec une construction linéaire et répétitive. L’entrepôt choisit pour la transaction permet quelques possibilités de fuites pour certains personnages, de trouver des gadgets utiles pour se défendre ou des recoins de planque mais ça n'est pas dans les décors que Ben Wheatley a décidé de trouver une option de secours pour son histoire.

La narration est donc linéaire avec peu de rebondissements, c'est plus dans les changements d'ambiance qu'on peut observer que Free fire peut brièvement frôler le genre horrifique avec des références évidents aux classiques (Shining par exemple) . Ne vous méprenez pas le métrage est certes violent par le nombre de balles qui fusent mais pas du tout gore ou sanglant (à dose homéopathique).

Free Fire est aussi un film très testostéroné avec que des hommes qui font un concours de b**** en se lançant des vannes sur leurs looks, leurs origines, leurs gestes, bref, ils se toisent, la tension est déjà là avant même que l'affrontement est débuté. Pourtant une intruse (Brie Larson) s'invite dans cette bande masculine et est accueillie avec beaucoup d'attention et de lourdeur.

Le mise en scène a un rôle crucial, pourtant j'ai trouvé le montage illisible et perturbant (et certainement délibérément chaotique), déjà qu'on distingue de moins en moins les limites entre les gangs ennemis, les angles choisis et plans de coupes ne facilitent pas l'identification du tireur ajoutant encore plus de confusion à la compréhension des scènes.

Le point fort de Free Fire est bien entendu son humour qui à l'image des truands est plus ou moins lourd. Celà va des petites piques lancées à voix basse au ridicule de situations improbables où on reste scotché devant l'audace du cinéaste. Wheatley fait causer mais pas à la façon de Tarantino, aucune longue tirade, aucune vraie anecdote croustillante ou perchée. Pourtant l'affrontement se joue par les armes mais aussi par les échanges verbaux qui parfois blessent autant qu'une arme à feu.

Free Fire est savoureux, mais à l'image de son concept se déguste en temps réel pour retomber comme un soufflé pour un résultat plutôt vain malgré un exercice de style efficace, Ben Wheatley s'enlise et n'arrive à trouver le ressort suffisant pour en dégager un style visuel ou des figures marquantes du 7eme art. Free Fire est comme un snap, un instantané sympathique qui disparaît qu'on oublie rapidement.

Un spectacle jouissif sans temps mort, sauvé par la plume du dialoguiste et ses interprètes qui hélas ne se résume qu'à un film pop corn déjanté mais anecdotique.
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Wonder Woman - 3,25/10

Messagepar caducia » Jeu 08 Juin 2017, 10:44

Wonder Woman

Réalisé par
Patty Jenkins
Avec
Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen

Long-métrage : US
Genre : comics
Durée : 02h21min
Année de production :2017

3.25/10



Synopsis


C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.


Critique

Le film s'annonce être révolutionnaire et féministe (juste par que c'est une héroïne) mais hélas est une catastrophe ambulante et c'est bien dommage moi qui croyait en un peu de sang neuf et de renouveau dans l'univers Comics qui rime encore plus avec pompe à fric.

Le scénario est globalement assez classique, dans la même veine que Captain America avec un héros venu d'une autre époque (ici c'est d'un monde reculé) et qui découvre une civilisation en décalage avec le sien offrant des scènes de maladresses humoristiques où notre héros dénote avec le reste du décor. Ensuite, on passe aux choses sérieuses où Wonder Woman forme sa team et part en guerre contre les bad guys pour sauver le monde.

Parlons de Gale Gadot qui a son actif avait donc un passé de Miss, de soldat, de fast and furious et autres films peu brillants. Après tout, il faut débuter par quelque chose, je ne lui jette par la pierre. C'est en revanche, le choix des studios qui est plus discutable et l'image de Wonder Woman. DC a sélectionné une femme canon au physique longiligne qui ne colle pas forcément à l'image de Wonder Woman du comics avec des formes à la Marilyn Monroe, mais pourquoi pas.
Le problème de Gale c'est qu'au niveau poitrine c'est le plat pays, DC n'acceptant pas une femme sans défaut, un costume avec un bonnet C et le tour est joué. Voilà une image de la femme non fidèle à la réalité avec une actrice qui pourtant frôlait la perfection.

On peut se demander pourquoi au ciné les figures hommes ont droit à des carrures diverses et variées allant du plus costaud (the rock) au plus banal (Mark Ruffalo) sans que celà ne choque personne alors que pour les femmes les critères physiques sont beaucoup plus formatés et où les grosses ou les moches sont là pour amuser la galerie (comme dans Wonder Woman pour le rôle de la secrétaire). Un film s'annonçant comme féministe (tout comme Beyoncé qui n'arrete pas de sa balader le cul à l'air et use d'artifices pour vendre de la soupe) qui renvoie une image d'une héroïne de papier glacé au lieu de prôner les différences et la non-perfection.
Gale Gadot assure par son esthétisme, se la joue une pro des sourcils froncés faisant concurrence à Natalie Portman, joue parfois la biche effarouchée mais DC a souhaité donner un coté très naïf et con au personnage qui n'arrive pas à faire face à la réalité Terrienne, Diana reste donc accrochée à ses légendes n'acceptant pas l'horreur de l'humanité. Du coup, l'actrice joue la conne et ça marche (le fait-elle exprès, pas sur!). Diana est une femme forte, belle mais idiote. Une jolie brebis innocente dans un monde de brutes.
DC offre une scène où la super woman débarque seule sur un champ de bataille, brushing impeccable, des plans dignes d'une pub de parfum, avec ralentis, cheveux au vent et regard déterminé...


Wonder Woman se bat à coté d'acolytes d'origines diverses (bien entendu, ils débarquent comme un cheveu sur la soupe, on ne connait pas du tout leur background). Pour faire comprendre au public de façon claire d'où ils viennent et conserver les bons vieux clichés, DC affuble ses comédiens des costumes traditionnels (c'est bien connu que pour se fondre dans la masse l'indien va se balader avec ses plumes et l'arabe avec son fez).
Saïd Taghmaoui qui a su creuser son trou à Hollywood a une réplique assez incroyable et paradoxale disant qu'il est acteur mais qui est né avec la mauvaise couleur. Quand on accepte de se laisser grimer de la sorte et de sortir une réplique pareille il faut se poser des questions: le studio tente de soulever un pseudo raciste dans le monde des acteurs alors qu'eux-mêmes jouent la carte carte postale à fond.
Des répliques assez pitoyables :" là ce sont les méchants, nous est le gentils".

Le film possède aussi une longue séquence introductive pour nous montrer l’île où vit l’héroïne, celle où les amazones évoluent en harmonie sans figure masculine. Là aussi toutes les femmes sont physiquement à leur top semblant sortir de chez Carita (no comment) et vêtues de tenues légères. Des décors verdoyants ou dorés qui atteignent le summum du kitsch.

Le moment le plus sympatoche est à Londres avec la confrontation entre Diana et la modernité, le rejet des hauts magistrats anglais envers la figure féminine mais ce sont bien les seuls moments du film à garder.
Les scènes de batailles interminables sont irréalistes dans le genre de Batman Vs Superman où Diana fait des bonds de 200 mètres sans aucune égratignure, dévastant tout son passage, ça me saoule et je trouve ça sans intérêt, on pourrait la remplacer par un robot, ça serait pareil.
Le Dr. Maru est aussi une des seules choses positives, un personnage dark et crédible qui s’inscrit bien dans l'histoire et l'époque que j’aurais aussi bien vu évoluer dans l'univers de Hellboy.
En revanche, Wonder Woman accomplit l'exploit de ridiculiser David Thewlis à vie (alors qu'il me semble qu'il avait été préservé de rôles de merde jusqu'ici) et de rendre Chris Pine transparent.

Globalement laid de part ses effets spéciaux, ridicule en colportant les clichés ethnique et inutile, et dire qu'on va encorne se payer 2 suites: OMG !
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Jeu 08 Juin 2017, 11:28

Mais tu voulais Rebel Wilson dans le rôle de Wonder Woman ?

Bizarrement, tu ne faisais pas de reproche au choix de Jackman pour jouer Wolverine alors qu'il ne ressemble pas à un nain poilu.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Val » Jeu 08 Juin 2017, 11:29

Et puis bon, courir et faire des cascades avec des nichons à la Marilyn Monroe, c'est compliqué. :mrgreen:
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar caducia » Jeu 08 Juin 2017, 11:55

Mark Chopper a écrit:Mais tu voulais Rebel Wilson dans le rôle de Wonder Woman ?


je ne sais pas mais pas une femme soldat. Marre de voir toutes ces anorexiques formatées et comme je dis même le petit défaut de l'actrice a été effacé, c'est grave.

Hugh Jackman sait jouer un minimum et son perso a du caractère.

@val, c'est quoi cette excuse avec les CGIs on peut tout faire. et justement ils lui ont mis des faux seins.
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Wall (The) - 6,25/10

Messagepar caducia » Jeu 08 Juin 2017, 20:59

The Wall

Réalisé par
Doug Liman
Avec
Aaron Taylor-Johnson, John Cena, Laith Nakli

Long-métrage : US
Genre : guerre
Durée : 01h30min
Année de production :2017

6.25/10



Image




Synopsis


Deux soldats américains sont la cible d’un tireur d’élite irakien. Seul un pan de mur en ruine les protège encore d’une mort certaine. Au-delà d’une lutte pour la survie, c’est une guerre de volontés qui se joue, faite de tactique, d’intelligence et d’aptitude à atteindre l’ennemi par tous les moyens…




Critique

Doug Liman propose un film qui sort de l'ordinaire, très minimaliste dans un cadre désertique avec uniquement 3 hommes pour garder en haleine le spectateur. Là où la guerre moderne remplace les soldats par des drones, Liman souligne le coté blessure physique mais que la manipulation ou la souffrance psychologique font aussi parti du jeu.

"The wall" m'a fait penser au récent "Mine" avec un soldat en plein désert coincé dans une situation délicate mais "Buried" est aussi du même genre, le héros doit faire remuer ses méninges pour s'en sortir.

La gestion du suspense est maîtrisée, malgré les quelques éléments à sa disposition, le réalisateur arrive à faire rebondir l'histoire, entretenant habilement des parts d'ombres. L'équilibre des forces est aussi dosé intelligemment, 2 GI pris par surprise et un sniper.
Le portrait des deux soldats US n'est pas trop caricatural, même si leur introduction est brève. Leur complicité est palpable, avec un sens inné pour la déconnade montrant un part de leur humanité et de leur normalité.

Contrairement à ce qu'on pourrait entrevoir, "the wall" est assez bavard, dans le genre d'une prise d'otages où le sniper est le maître du jeu mais dans ce cas, c'est aussi lui qui tient le rôle de négociateur tentant de faire parler le soldat (on comprendra pourquoi par la suite).

Aaron Taylor-Johnson porte "the wall" sur ses épaules avec un soldat blessé au bout du rouleau avec une volonté de survivre à cet enfer qui a des hauts et des bas. Il doit se ressaisir et établir une stratégie pour se dépatouiller de cette situation lui et son ami. Le sniper est obsédé par le fait qu'il lui parle de choses personnelles, intimes, le sergent Isaac se méfie ne sachant pas trop si c'est par sadisme, pour le manipuler....et décide de lui causer sans trop en dire, tout du moins au début.
Ces discussions sous le soleil irakien permet d'en savoir peu sur le tireur mais beaucoup sur le héros, ses contradictions psychologiques, son passé de soldat. Liman les rend plutôt crédibles n'épargnant pas les oreilles fragiles avec répliques qui tiennent la route. Bien entendu, une réflexion philosophique sur le sens de guerre, du bien et du mal, le stress post-traumatique, la bravoure...censé faire table rase des clichés. Les baisses de régime sont rares, l'immersion est réussie, peu de fausses notes.

Poussiéreux, ambitieux, le mur symbolisant à lui seul la thématique du film demeure astucieux et ne plonge pas dans l'ultra-patriotisme sans non plus incarner une radicale dénonciation de la guerre.
Critiques similaires
Film: Wall (The)
Note: 6/10
Auteur: Alegas

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Get Out - 4,75/10

Messagepar caducia » Mar 13 Juin 2017, 21:09

Get Out

Réalisé par
Jordan Peele
Avec
Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keener

Long-métrage : US
Genre : thriller
Durée : 01h44min
Année de production :2017

4.75/10



Image




Synopsis


Couple mixte, Chris et sa petite amie Rose filent le parfait amour. Le moment est donc venu de rencontrer la belle famille, Missy et Dean lors d’un week-end sur leur domaine dans le nord de l’État. Chris commence par penser que l’atmosphère tendue est liée à leur différence de couleur de peau, mais très vite une série d’incidents de plus en plus inquiétants lui permet de découvrir l’inimaginable.




Critique

Deuxième vision de "Get Out" car après toutes les éloges qui immergent d'un peu partout, je me suis demandé si j'étais passé à coté d'un truc lors de sa découverte, ce fut encore le cas cette fois-ci.

Spoilers inside

Le genre de "Get Out" n'est pas facilement définissable, film horrifique ou thriller. On doit reconnaître à Jordan Peele (scénariste et metteur en scène) un script original qui sort de l'ordinaire où le cœur de l'intrigue et ses mystères sont préservés de façon assez tardive. En revanche, je suis moins fan de la réalisation où les cailloux blancs sont déposés de façon trop appuyée et caricaturale, collant vraiment aux codes de l'horreur.

Le héros, Chris vit le parfait amour avec sa belle fiancée et l'heure de la présentation à la belle famille est venue et la vie de Chris va basculer dans l'horreur.



Ainsi, retirez les grincements, la musique typique qui souligne les instants où le public doit avoir peur, les images en elles-mêmes ne font pas du tout peur et ce sont ces artifices peu subtils qui donnent cette ambiance malsaine. Le problème c'est la façon de procéder est grossière, au lieu de titiller la curiosité du spectateur par des petits détails, il sort un son strident par exemple pour signaler "attention scène qui fait peur" ou "indice sur votre écran" sur des plans anodins au possible.
Ainsi, là où les scénario à tiroirs sont intéressants, c'est quand le public doit se creuser les méninges a minima, alors que "Get Out" ne propose aucune réflexion de son public mais utilise ses gros sabots.

Jordan Peele prend aussi de parti de renforcer le coté étrange avec l'utilisation de grands angles pour donner un coté difforme aux visages chez des acteurs qui sont à la ramasse niveau acting.

Le dénouement et donc la révélation familiale est en soi intéressante et bien trouvé mais son traitement est aussi pas à la hauteur avec des séquences chirurgicales peu crédibles, maladroites alors que le reste du film était dans son ensemble réaliste du moins visuellement.



Get out pourra rappeler des souvenirs à chacun de nous qui avons tous vécus des repas de famille qui pouvaient rimer avec galère, avec présentation du petit ami où celui-ci est scruté de haut en bas, avec un interrogatoire digne du KGB et des réflexions maladroites car il est différent de ce que nous connaissons. Get Out tente de dénoncer le racisme ordinaire et les petites phrases qui semblent anodines ou humoristiques ont en fait un retentissement sur la suite. Get Out multiplie les phrases à la Nadine Morano où la famille blanche n’arrête pas de louer le peuple noir, ses people, sa culture, sa coolitute et souligne la beauté physique de Chris (là j'ai pas compris !!).

Le plane flotte sur le fait que le héros fantasme ce qu'il voit ou entendu, les limites entre réalité et rêve sous floues d'autant plus que le réal inclus le concept d'hypnose à son intrigue augmentant la sensation de paranoïa.




Jordan Peele reprend ce lieu commun pour instaurer la première sensation de décalage entre le héros et sa belle famille sauf qu'il prend l'angle du racisme et utilisera des lieux communs pour prêcher pour aller dans le sens de son scénar' (de façon assez lourde encore).
Visuellement, le metteur en scène ajoute entre plus de clivage entre les clans en incluant du blanc partout après la révélation dans les décors, accessoires, vêtements pour une ambiance glaciale chirurgicale. un peu too much encore.

Au niveau des décors, le cinéaste aime aussi mettre en avant le gout prononcé des Armitage pour la chasse, les bêtes empaillées afin de procurer encore des indices sur l'identité réelle des hotes.
Difficile de ne pas penser à Delivrance avec un petit banjo sous un porche, au coté chasse à l'homme de "surviving the game" ou encore "the purge" pour le coté extrémiste.



Coup de maître pour certains, Get Out reprend les codes du fim d'horreur, un étranger qui débarque dans une famille de cinglés et qui s’engouffre gentiment dans la gueule du lion en incluant le racisme comme sujet central (d'habitude c'est plutôt chez les rednecks). Dommage que la finesse ne soit pas au rendez-vous et que l'humour fonctionne mal. J'espère juste que le public ricain ne regardera pas ce film au premier degré.
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Film: Get Out
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Auteur: Alegas

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Grand froid - 5/10

Messagepar caducia » Ven 16 Juin 2017, 11:54

Grand froid

Réalisé par
Gérard Pautonnier
Avec
Jean-Pierre Bacri, Arthur Dupont, Olivier Gourmet

Long-métrage : FR
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h26min
Année de production :2017

5/10



Image




Synopsis

Dans une petite ville perdue au milieu de nulle part, le commerce de pompes funèbres d’Edmond Zweck bat de l’aile. L’entreprise ne compte plus que deux employés : Georges, le bras droit de Zweck, et Eddy, un jeune homme encore novice dans le métier. Un beau matin, pourtant, un mort pointe son nez. L’espoir renaît. Georges et Eddy sont chargés de mener le défunt jusqu’à sa dernière demeure. Mais, à la recherche du cimetière qui s’avère introuvable, le convoi funéraire s’égare et le voyage tourne au fiasco.

Critique

Une petite comédie Française à l'humour qui ose sortir des sentiers battus et prendre la direction du cimetière en contant l'histoire d'une petite affaire artisanale de pompes funèbres qui subit la crise économique, d'après le roman Edmond Ganglion & Fils.

Pour les amateurs des croques-morts de Six feet Under, sachez que"grand froid" fait dans l'univers macabre mais demeure gentillet, atypique et ne pousse pas l'humour noir assez loin. Gérard Pautonnier (dont c'est le premier film) mise avant tout sur le comique de situation et le rocambolesque, les quiproquos que sur le coté glauque ou horrifique.

On ressent que le cinéaste a souhaité rendre hommage au style western avec l'utilisation de plans mythiques, au niveau musical et des décors mais celà reste très furtif. Grand Froid repose sur un trio d'acteurs: Olivier Gourmet, Jean-Pierre Bacri et Arthur Dupont.
Jean-Pierre Bacri entiché d'une moumoute digne de Nicolas Cage (qui ne sert que pour un seul gag) reste fidèle à lui-même incarnant un râleur de compétition et donc sans surprise. On aurait aimé que son personnage évolue un peu au cours de l'intrigue.
Olivier Gourmet assure dans sa justesse de ton, impeccable et naturel comme à son habitude. La surprise (et ma découverte) c'est le jeune Arthur Dupont qui devient le partenaire de jeu et co-pilote de JP Bacri.

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Grand Froid mélange les styles, entre buddy movie et thriller léger, son script lunaire et déjanté offre un peu de fraîcheur dans le ciné frenchy, offrant des moments cocasses et farfelus. La bêtise et les maladresses des personnages attachants pourront nous évoquer Fargo et ses scènes ubuesques. L'empathie pour les protagonistes fonctionne car ils sont emplis de défauts et profondément humains: lâches, délateurs, radins....Quelques tetes connues au niveau des seconds couteaux hélas trop peu présents. J'ai moins aimé le dénouement et le manque d'explications sur la partie thriller d'où un effet bancal. Un humour plus ou moins subtil dans la même veine que le dîner de cons, des films de Danny Boon...inégal.

Un script original où plus les héros tentent de démêler les sacs de nœuds, s'enfoncent encore plus dans leurs galères enneigées, un résultat en demi-teinte qui manque d'audace et d’impertinence.
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Baby Driver - 9,25/10

Messagepar caducia » Sam 17 Juin 2017, 00:27

Baby Driver

Réalisé par
Edgar Wright
Avec
Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James

Long-métrage : UK
Genre : action
Durée : 01h53min
Année de production :2017

9.25/10



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Synopsis

Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby ne compte que sur lui-même pour être le meilleur dans sa partie. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, il cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu.

Critique

Edgar Wright ne fait jamais dans la demi-mesure dans Baby Driver pour un résultat qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais qui a le mérite d'avoir du style. L'histoire est contemporaine pourtant de part des éléments de décors, des références musicales ou picturales, l'esprit vintage envahit l'écran avec le resto diner, les pin-ups, les K7 audios, les cadillacs,...
On pourra reprocher à Edgar Wright d'avoir un peu pompé le personnage de Starlord et sa passion pour le baladeur et les K7 audios, mais dans le cadre de Baby driver, ce ne sont pas juste des accessoires pour faire cool mais celà sert le script.


La musique est cruciale, envahissante, multi-forme et une question de survie pour le héros "Baby" et sans cette BO Baby Driver aura 10.000 fois de saveur. Ansel Elgort qui incarne le héros apparaît comme un étrange choix au premier abord car ce jeune acteur doit sa réputation à des films pour adolescents principalement (La série de films Divergente, nos étoiles contraires). Drôle d'idée d'avoir retenu Ansel comme tete d'affiche sauf que celui-ci est aussi fils d'une directrice d'opéra et excellent danseur d'où un choix judicieux au final (même si j'avais des réserves a priori).

Quand on découvre Baby, nous sommes du même avis que ses alliés de braquage, on le trouve étrange, bizarre, atypique et son attitude est digne d'une vraie tete à claques. Wright a l'intelligence de lever le voile sur son passé de façon assez tardive rendant son attitude à l'allure prétentieuse et irrespectueuse totalement compréhensible. Un ado réservé en apparence, traumatisé qui n'a pas de plan de vie bien précis mais qui est obsédé pour la musique et le son en général.
Hélas, Baby a fait de mauvaises rencontres et est pour le moment sous le joug de son boss (Kevin Spacey) qui l'engage comme chauffeur pour chacun de ses "coups" car Baby est un pilote hors pair.
Classiquement, Baby Driver utilise l'excuse du dernier job pour montrer que le pilote est en fait un bon gars et qu'il voulait juste faire table rase de ses comptes avec son patron avant de prendre sa retraite.
Un ado à part qui n'est pas en accord avec sa génération avec des goûts musicaux de vieux, un comportement asocial et un look qui lui sert de carapace par rapport au monde extérieur.

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Baby Driver enterre tous les épisodes de Fast and Furious ou Jack Reacher avec des courses-poursuites survoltées, meme si elles sont moins folles que dans les Fast et un chouïa plus réalistes (non, pas de bagnoles volantes ni de tanks). La puissance sous le capot est amplifiée par les décibels qui sont à fond et la mise en scène adrénalinée au découpage millimétré. Tel Hudson Hawk, Baby lance un morceau en début du braquage comme un chronomètre.
Edgar Wright assure aussi en dehors des séquences d'action et s'approche de la comédie musicale avec un ado virevoltant entre des poteaux, dansant dans la rue sans raison particulière avec des travellings élégants et soignés rendant une scène anodine poétique (beaucoup plus naturel que dans "La la land" par exemple où tout semble forcé).
Grande présence des reflets, de brillance, des néons, des lumières flashy qui eux aussi ont une place fondamentale dans la réalisation.

Le rôle de Baby est multi-facettes, et digne d'un professionnel il ne mélange pas vie perso et travail. Malheureusement, on ne fait pas toujours ce que l'on souhaite et son récent coup de foudre va être mêlé à ses histoires de malfrats.
Wright aime donner une cadence à son oeuvre en proposant une répétition de séquences clé pour mettre en avant une routine et mieux souligner quand ça dérape.
L'ambiance filmique est changeante allant du plus dérangeant au plus romantique sans aucune incohérence.
Baby Driver n'est pas une comédie à l'état pur mais les gags sont assez nombreux et tombent à pic.


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La clique de braqueurs sont clairement des persos haut en couleurs excessifs , presque issus d'un Tarantino, en moins bavards. En général, les films de genre aiment bien nous présenter une bande de bras cassés, ici c'est loin d’être le cas.
Bien entendu, le film de braquage va se transformer en revenge movie, c'est là où Baby driver prendra toute son amplitude, sa noirceur et qu'il risque de perdre des spectateurs en route. Délirant, encore plus dingue, caricatural, génial, jubilatoire.
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Ce qui nous lie - 6/10

Messagepar caducia » Sam 17 Juin 2017, 11:37

Ce qui nous lie

Réalisé par
Cédric Klapisch
Avec
Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil

Long-métrage : FR
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h53min
Année de production :2017

6/10



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Synopsis

Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.

Critique

Petite déception pour ce cru Klapisch qui s'enlise dans son histoire et ne déploie pas la potentiel de ses personnages, "ce qui lie" reste trop lisse et manque de piquant.

Le film possède des similitudes avec "une grande année" avec le retour aux sources d'un personnage qui a coupé les ponts avec sa famille mais qui par obligation doit y retourner temporairement.
Pio Marmai interprète cet étranger familier exilé en Australie où il a refait sa life après avoir baroudé sans pour autant avoir une vie amoureuse stable. Les retrouvailles au sein de la maison familiale avec son frère et sa sœur oscille entre joie, tensions et incompréhension, ce qui est logique et réaliste. Pourtant Cédric Klapisch ne gardera jamais cette amer crédibilité pour transformer cette fratrie en gentils bisounours rendant la narration moins captivante.

Le cinéaste nous berce d'images carte postale de vignobles aux couleurs changeantes au fil des saisons, on remarque des efforts stylistiques sur quelques séquences qui sortent du lot et font vibrer le fibre nostalgique.

Les métaphores entre les valeurs patrimoniales et les vignes sont lourdingues proches de la récitation ; les dégustations interminables de vin et les mots savants qui leur sont associés sont motifs de justification que les héros connaissent leur job manquent de naturel. Les flash-backs mettant en scène leur enfance et les fantômes des parents font mouche par contre.

Une histoire répétitive, beaucoup de remplissage, l'amourette de la sœur est superficielle. Le duo Pio Marmai/Ana Girardot est irréprochable, François Civil, toutes dents dehors à la Seann William Scott peine à convaincre.

Un film à la caudalie limitée qui sera rapidement oublié, émotionnellement assez plat ou téléphoné ; une happy end qui enfonce le clou.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar Chuck Chan » Lun 19 Juin 2017, 01:30

Baby Driver est carrément devenu ton avatar ? Ça en dit long sur ton avis (bon, ta note ne laissait pas planer de doute ^^ )
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Overdrive - 4,75/10

Messagepar caducia » Mar 20 Juin 2017, 12:45

Overdrive

Réalisé par
Antonio Negret
Avec
Scott Eastwood, Freddie Thorp, Ana de Armas

Long-métrage : FR
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h36min
Année de production :2017

4.75/10


Image



Synopsis

Les frères Andrew et Garrett Foster sont des pilotes d'exception, mais aussi des voleurs d'exception. Leur spécialité : voler les voitures les plus chères au monde. A Marseille, ils parviennent à dérober une sublime BUGATTI 1937, joyau de l’exceptionnelle collection de Jacomo Morier, parrain de la Mafia locale. Ce dernier décide alors d’utiliser leur talent à son profit contre son ennemi juré, Max Klemp. Mais s’ils acceptent de rentrer dans ce jeu, c’est qu’ils ont en réalité conçu un coup d’une audace inégalée.

Critique

Réalisé par le colombien Antonio Negret plutôt abonné à mettre en scène des séries TV, Overdrive est une production française, entièrement tournée à Marseille - pas sur que celà fasse de la bonne pub à la ville mais celà change des cadres urbains habituels.
Overdrive raconte l'histoire d'un vol de voitures de luxe par une bande de frères interprétés par Scott Eastwood et Freddie Thorp. Cette production ne se la raconte pas trop et propose des cascades en dur, on est loin de Fast and Furious mais les amateurs de bolides y trouveront leur compte surtout que certains courses poursuites sont réalisées avec des modèles rares et anciens.

Produit par Pierre Morel (le réal de Taken), Overdrive propose un spectacle divertissant mais gentillet. Le montage ultra hachuré lors des séquences d'action produit un résultat illisible permettant un usage de doublures aisé. La ville de Marseille est plutôt bien filmée enjolivée, pourtant les clichés ne sont jamais loin (la pétanque dans un lieu plutôt insolite, la bonne mère...).
Une production dans la même veine que le transporteur (avec moins d'action), des références à the italian job, des séquences véhiculées à l'ancienne façon Rémi Julienne façon 007.

Les seconds couteaux coté bad guys sont charismatiques et crédibles : Clemens Schick qui a vraiment la gueule de l'emploi et Abraham Belaga qui est aussi très crédible en pourriture qui retourne sa veste. Hélas, face aux truands le tandem (Scott Eastwood / Freddie Thorp) fait pale figure avec des personnages attendus et trop lisses qui ne font pas le poids face à leurs adversaires au niveau de leurs prestations. Les frangins se lancent des piques pour créer artificiellement un coté buddy movie mais la sauce ne prend pas. Ils sont flanqués d'actrices potiches et celà n'aide pas à donner une once d'originalité au film. Ana de Armas revient avec sa tete de Manga et son jeu à la ramasse mais ces messieurs seront surement contents même si elle ne dévoile pas grand chose.

Overdrive n'assume pas le coté décérébré et clinquant, se donnant un ton sérieux tout en restant léger. Scénario tiré par les cheveux, peu de scènes spectaculaires. Un produit qui plaira certainement aux amateurs de belles carrosseries.
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Re: [Cad'] Mes critiques en 2017

Messagepar padri18 » Mar 20 Juin 2017, 12:47

caducia a écrit:Produit par François Morel (le réal de Taken)

Pierre Morel plutôt non ? :mrgreen:
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