Mark Chopper a écrit:C'est vrai (je pense au couple Beecher/Keller dans Oz), mais on peut aussi totalement éviter le cliché, tant au départ qu'à l'arrivée.
Le meilleur exemple, ça reste le couple David/Keith dans Six Feet Under.
Alors attention, je rappelle que pour moi SFU c'est genre la meilleure série ever à tout les niveaux, et que le couple David/Keith est le plus beau couple gay jamais représenté, sur n'importe quel média. De ce côté là, pas de soucis, la représentation de la communauté gay dans SFU est waaaay better que dans Sense8.
Mais, néanmoins, voir une écriture réaliste comme celle de SFU chez les Wacho, bah ça correspondrait pas je trouve. Ça serait une perte d'identité à mon sens.
Les Wacho, depuis le début de leur carrière, ont cette excentricité qui fait tout le sel de leur cinéma, et même dans leur film le plus "sage" qu'est Bound, la sexualité lesbienne est amené sans réelle subtilité.
Globalement, c'est ce qui me surprend chez beaucoup qui tentent les œuvres des Wachowski et qui s'étonnent de ne pas y trouver une écriture subtile : ça n'a jamais existé chez elles, et ça sert à rien de l'attendre puisqu'il y a une complaisance dans cette façon de montrer les choses. Et le fait que ce soit totalement assumé, bah mine de rien, ça fait plaisir, ça donne l'impression de voir un truc totalement fou et décalé (dans le cas de Sense8, mais je pourrais citer aussi leurs films pour le coup).
osorojo a écrit:Si tu mets 2s ton admiration des Wacho de côté, n'es-tu pas d'accord pour dire que la thématique acceptation de son identité / abolition des genres est trop présente ? Perso j'ai eu l'impression pendant 20 épisodes que la série n'existait que pour ce combat travesti dans un pitch fédérateur qui avait pour but de toucher un maximum de spectateurs. Tous les fans de SF d'anticipation, à la lecture du pitch, tenteront leur chance ...
Perso, c'est ce que j'adore dans la série : te faire entrer via un pitch fantastique dans le quotidien de personnages, et finalement t'intéresser à leur vie de tous les jours. C'est justement ce côté intimiste que j'adore, quand bien même j'ai été terriblement décontenancé puisque, comme toi, j'attendais totalement autre chose à la base.
Après pour la thématique acceptation de l'identité, bah perso c'est une thématique que j'ai toujours appréciée, surtout quand elle est traitée par les Wacho. Et la façon dont elle le fait me paraît nécessaire, surtout quand je lis sur le net le nombre de personnes qui se retrouvent dans la série, et qui y trouvent de l'inspiration pour se changer et changer le monde. Si le grand public regardait plus de productions de ce genre, avec un message plus positif tu meurs, le monde serait surement plus agréable à vivre.