The Princess and the frog (La Princesse et la grenouille) de John Musker & Ron Clements
(2009)
(2009)
Si The Princess and the frog est le premier film d'animation Disney en 2D depuis Home on the range, on le connaît surtout pour être le dernier film de ce type produit par le studio, qui entend définitivement tourner une page pour se consacrer entièrement à l'image de synthèse. Alors d'abord, il faut rappeler que le film n'est pas totalement le dernier de son genre, puisqu'un film Winnie l'ourson en 2D sortira deux ans plus tard dans les salles, mais effectivement c'est le dernier film de princesse à ce jour à sortir dans ce format, et clairement le film entier est conçu comme une sorte de lettre d'amour et d'adieu à toute une époque. Du coup, à l'arrivée, on a beau avoir un film assez inégal sur pas mal de points, que ce soit dans sa construction du rythme ou encore de la qualité des chansons (bien trop nombreuses), on a tout de même quelque chose de franchement sympathique pour peu que l'on apprécie cet au-revoir filmique, surtout qu'il est dirigé par un duo talentueux qui n'a plus rien à prouver à ce stade, quand bien même ce dernier livre ici son film le plus faible.
Récit classique à base de rêve à atteindre et d'amour à trouver, The Princess and the frog va plutôt trouver son originalité dans son cadre, puisque l'on évolue ici dans le paysage de la Louisiane, de la Nouvelle-Orléans jusqu'à son bayou environnant, bref autant dire que le dépaysement est de rigueur, et ça apporte les meilleures idées du film, du bad guy (un sorcier vaudou qui rappelle beaucoup Jafar) jusqu'aux sidekicks sympathiques (notamment un alligator dont le rêve est de jouer du jazz). Si on ajoute à ça un travail visuel globalement très réussi, on obtient un divertissement de qualité dont le plus gros défaut est finalement de ne jamais chercher à faire plus que le strict minimum. Clairement il y a la sensation de voir du Disney en mode automatique, qui ne dépasse pas des bords (à la limite, le seul truc vraiment osé est la mort d'un personnage en fin de parcours), mais bon, vu ce qui a pu précéder sur plus de cinq ans, c'est limite un miracle que de voir un film aussi regardable sortir d'un studio qui, depuis, a prouvé qu'il était capable de suivre efficacement une nouvelle direction.
Récit classique à base de rêve à atteindre et d'amour à trouver, The Princess and the frog va plutôt trouver son originalité dans son cadre, puisque l'on évolue ici dans le paysage de la Louisiane, de la Nouvelle-Orléans jusqu'à son bayou environnant, bref autant dire que le dépaysement est de rigueur, et ça apporte les meilleures idées du film, du bad guy (un sorcier vaudou qui rappelle beaucoup Jafar) jusqu'aux sidekicks sympathiques (notamment un alligator dont le rêve est de jouer du jazz). Si on ajoute à ça un travail visuel globalement très réussi, on obtient un divertissement de qualité dont le plus gros défaut est finalement de ne jamais chercher à faire plus que le strict minimum. Clairement il y a la sensation de voir du Disney en mode automatique, qui ne dépasse pas des bords (à la limite, le seul truc vraiment osé est la mort d'un personnage en fin de parcours), mais bon, vu ce qui a pu précéder sur plus de cinq ans, c'est limite un miracle que de voir un film aussi regardable sortir d'un studio qui, depuis, a prouvé qu'il était capable de suivre efficacement une nouvelle direction.
6/10