[Alegas] Mes Critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Princesse et la grenouille (La) - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 11 Juin 2017, 21:26

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The Princess and the frog (La Princesse et la grenouille) de John Musker & Ron Clements
(2009)


Si The Princess and the frog est le premier film d'animation Disney en 2D depuis Home on the range, on le connaît surtout pour être le dernier film de ce type produit par le studio, qui entend définitivement tourner une page pour se consacrer entièrement à l'image de synthèse. Alors d'abord, il faut rappeler que le film n'est pas totalement le dernier de son genre, puisqu'un film Winnie l'ourson en 2D sortira deux ans plus tard dans les salles, mais effectivement c'est le dernier film de princesse à ce jour à sortir dans ce format, et clairement le film entier est conçu comme une sorte de lettre d'amour et d'adieu à toute une époque. Du coup, à l'arrivée, on a beau avoir un film assez inégal sur pas mal de points, que ce soit dans sa construction du rythme ou encore de la qualité des chansons (bien trop nombreuses), on a tout de même quelque chose de franchement sympathique pour peu que l'on apprécie cet au-revoir filmique, surtout qu'il est dirigé par un duo talentueux qui n'a plus rien à prouver à ce stade, quand bien même ce dernier livre ici son film le plus faible.

Récit classique à base de rêve à atteindre et d'amour à trouver, The Princess and the frog va plutôt trouver son originalité dans son cadre, puisque l'on évolue ici dans le paysage de la Louisiane, de la Nouvelle-Orléans jusqu'à son bayou environnant, bref autant dire que le dépaysement est de rigueur, et ça apporte les meilleures idées du film, du bad guy (un sorcier vaudou qui rappelle beaucoup Jafar) jusqu'aux sidekicks sympathiques (notamment un alligator dont le rêve est de jouer du jazz). Si on ajoute à ça un travail visuel globalement très réussi, on obtient un divertissement de qualité dont le plus gros défaut est finalement de ne jamais chercher à faire plus que le strict minimum. Clairement il y a la sensation de voir du Disney en mode automatique, qui ne dépasse pas des bords (à la limite, le seul truc vraiment osé est la mort d'un personnage en fin de parcours), mais bon, vu ce qui a pu précéder sur plus de cinq ans, c'est limite un miracle que de voir un film aussi regardable sortir d'un studio qui, depuis, a prouvé qu'il était capable de suivre efficacement une nouvelle direction.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Danette » Dim 11 Juin 2017, 23:30

Je l'aime bien, moi, celui-ci. Il est attendrissant, j'aime bien la princesse, l'univers visuel est original pour un disney, et la musique est très cool (bien plus inspirée que pour la plupart des disney récents).
Mais je concède volontiers une forme de partialité justement due à la musique et à un attachement pour la Nouvelle-Orléans.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Dim 11 Juin 2017, 23:38

Juste pour info, à ceux qui lisent mes critiques : étant au festival d'Annecy à partir du demain et jusqu'au 18, j'ignore si j'aurais le temps ou la motivation de me consacrer à l'écriture. Du coup, j'essaierais de rattraper mon retard au mieux par la suite.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Val » Dim 11 Juin 2017, 23:42

Je ne réagis pas souvent, mais je lis. :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Lun 12 Juin 2017, 05:59

étant au festival d'Annecy à partir du demain et jusqu'au 18


Tu vas voir Dans un recoin de ce monde ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Lun 12 Juin 2017, 06:07

Je vais essayer. Des films de la sélection c'est l'un de ceux qui me tentent le plus.
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Raiponce - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 19 Juin 2017, 11:50

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Tangled (Raiponce) de Byron Howard & Nathan Greno
(2010)


A une époque où Disney avait encore à prouver au public sa capacité à produire des films d'animation 3D de qualité, se tournant à la fois vers l'avenir sans oublier l'héritage de son histoire, Tangled apparaît être comme une sorte de renaissance. Alors que Lasseter est enfin pleinement aux commandes du département animation, l'idée est de produire le premier film de princesse tout en utilisant l'image de synthèse, et en adaptant un conte ultra-connue, comme à la grande époque de la firme. Le résultat, sans être grandiose, est franchement des plus convaincants. Alors certes, le film ne brille pas de par son originalité, on va même dire qu'on est plutôt en terrain connu avec les codes Disney respectés à la lettre tout en ajoutant une pointe d'humour plus décalé que d'habitude, mais le fait est que le film se tient et offre un divertissement de qualité, ce qui est déjà franchement inespéré vu ce qui a pu précéder. Direction artistique enchanteresse, maîtrise visuelle indéniable (la photographie est très réussie), character-design qui trouve le juste milieu entre la mode actuelle et celle des vieux classiques Disney : Tangled s'avère être le pont que Disney tentait d'établir depuis des années pour passer d'une technique à une autre.

Sur la technique pure, le film remporte aisément son pari, mais il prouve surtout que c'est avant tout une bonne histoire et des personnages convaincants qui font la force d'un film, et c'est précisément ce qui manquait au studio depuis plusieurs années. Alors certes, le film est à déconseiller aux allergiques des chansons, puisque Tangled épouse l'aspect comédie musicale de manière plus forte qu'à l'accoutumée (dommage d'ailleurs que les chansons ne soient pas toutes très inspirées, le film aurait gagné à en virer deux ou trois), et on n'évite pas quelques sidekicks animaliers à l'utilité discutable (le caméléon), mais ce sont des défauts assez oubliables tant le film remporte l'adhésion du côté de l'aventure, du rythme et de l'humour. On notera aussi quelques passages assez surprenants pour du Disney, notamment la mort très graphique de la bad-guy. Cerise sur le gâteau, Alan Menken rempile à la BO pour un résultat plutôt joli, avec quelques morceaux très réussis (tout le passage de la danse au château c'est le genre de musique qui fout une patate d'enfer). Un joli film ultra-classique mais efficace.


7/10
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Trois couleurs : Rouge - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mer 21 Juin 2017, 09:46

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Trois couleurs : Rouge de Krzysztof Kieślowski
(1994)


Elle aura été surprenante jusqu'au bout cette trilogie, surtout qu'au final ce sont les deux films les plus réputés que j'aime le moins. Pourtant il y avait du potentiel avec ce troisième métrage qui s'oriente presque vers du thriller psychologique à la Hitchcock, avec un personnage mystérieux incarné par Trintignant qui passe son temps à épier la vie de ses voisins via les téléphones, mais on se rend compte rapidement que, comme Bleu, c'est bien plus l'étude de personnages qui intéresse le réalisateur. J'aurais un peu de mal à dire ce qui m'embête vraiment dans ce film, tant je n'y ai rien trouvé de spécialement mauvais, si on met de côté évidemment le jeu d'acteur global trop théâtral, encore que Trintignant s'améliore au fur et à mesure. En revanche, il y a clairement le fait que le film ne m'a jamais intéressé, jamais je n'ai eu l'envie de voir ce qui allait se passer, et clairement de ce côté là il y a un problème, car bon l'étude d'un duo de personnages c'est sympa mais quand ça prend le pas sur l'histoire ça devient un peu embêtant.

Puis bon comme Bleu il y a un gros manque de subtilité par moment du côté de l'écriture, et ça se voit notamment sur le final où Kieślowski souhaite rattacher coûte que coûte ses trois films en une séquence, et du coup on se tape une scène inutile au possible où sont cités les personnages principaux de la trilogie. La mise en scène, je serais méchant si je disais qu'elle est naze, après tout il y a un vrai travail du côté de la lumière et il y a quelques fulgurances côté caméra (le plan où on s'amuse à suivre un transmission téléphonique via les câbles passant d'un océan à un autre), mais sinon il faut quand même avouer que c'est pas fou, et une nouvelle fois j'ai bien du mal à comprendre l'engouement qu'il peut y avoir autour de ce film. Pas inintéressant, mais malgré tout très oubliable, à l'image de la trilogie.


5,5/10
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Winnie l'ourson - 5/10

Messagepar Alegas » Mer 21 Juin 2017, 13:38

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Winnie the Pooh (Winnie l'ourson) de Stephen J. Anderson & Don Hall
(2011)


Dernier Disney contemporain qu'il me restait à découvrir, et sans grande surprise, comme toujours avec les longs-métrages estampillés Winnie l'ourson, c'est pas fameux. Non pas que le film soit spécialement mauvais, loin de là, mais le film vise tellement un public très jeune que j'ai forcément du mal à y trouver mon compte. L'histoire, pas bien passionnante, a néanmoins le mérite d'être courte (sans son générique, le film dure moins d'une heure), et surtout l'humour, à ma grande surprise, fonctionne plutôt bien avec des gags bien trouvés. Même les rares chansons passent comme une lettre à la poste, c'est dire. Mais là où le film réussit vraiment son pari, c'est du côté du visuel, car si les films Winnie l'ourson étaient toujours soignés jusqu'ici, il y a vraiment un palier de franchi avec celui là, où chaque décor donne réellement l'impression d'être tout droit sorti d'une illustration de livre pour enfant. Clairement pas un film que je recommanderais de prime abord, mais s'il y a un gamin en bas âge en guise de public, c'est franchement pas le pire truc à mater.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Chuck Chan » Mer 21 Juin 2017, 18:13

une nouvelle fois j'ai bien du mal à comprendre l'engouement qu'il peut y avoir autour de ce film

Pareil, jamais compris. Je pense que c'est plus le concept qui a marqué (je me souviens encore du battage médiatique autour du projet, et je n'avais que 14-15 ans à l'époque) : un triptyque franco-polonais, avec un titre marquant pour les français, réalisé par un type au nom inprononçable... c'était pile dans l'air du temps. Chaque fois que j'en entends parler, je pense aussitôt au sketch des Inconnus.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Val » Mer 21 Juin 2017, 18:28

Pour Kieslowski, je l'ai déjà dit, mais je peux que conseiller de découvrir La Double vie de Véronique, nettement supérieur effectivement à ces Trois Couleurs, que j'aime bien mais sans plus.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Alegas » Mer 21 Juin 2017, 18:31

Il est prévu au programme celui-là. :wink:
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Bandera (La) - 6/10

Messagepar Alegas » Jeu 22 Juin 2017, 14:27

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La Bandera de Julien Duvivier
(1935)


Je partais vraiment confiant sur ce film qui est clairement l'un des plus réputés de la carrière de Duvivier, en plus d'être l'un des tout premiers grands rôles pour Gabin qui allait exploser dans les années suivantes. A l'arrivée, je dois m'avouer quelque peu déçu, car si La Bandera m'a globalement convaincu, j'ai quand même du mal à y voir une œuvre singulièrement marquante, si ce n'est de par son script plutôt original. Car c'est vraiment dans l'histoire, avec un Gabin à la rue qui va s'engager dans la Légion pour survivre, que le film de Duvivier s'épanouit le plus et y trouve ses principales qualités. Déjà parce qu'un film sur un tel sujet, encore aujourd'hui, ne court pas spécialement les rues, mais surtout parce que cela permet au duo Spaak/Duvivier de développer un thème qui leur est cher, à savoir la camaraderie entre les hommes, et son autodestruction grandissante au fur et à mesure du récit. A cela s'ajoute une histoire d'amour que l'on devine rapidement sans réelle issue, qui donne quelques scènes sympathiques mais qui, à mon sens, s'avère être assez secondaire tant tout le propos du film se joue sur les relations masculines.

Formellement, Duvivier s'en sort vraiment bien, car si le film est assez inégal du côté du rythme, il y a toujours des petites fulgurances de mise en scène pour relancer l'intérêt, que ce soit dans la représentation des cauchemars de Gabin ou dans l'introduction où toute l'information passe par l'image. Finalement, c'est plus dans les ultimes minutes que je ressens pas mal de déception, puisque c'est là qu'on ressent les limites du budget, et puis la fin à coup de répétition interminable d'une même phrase est franchement agaçante. Côté interprétation, Gabin et Raymond Aimos volent le film, et Annabella s'en sort très bien dans un rôle pourtant pas spécialement facile au premier abord. Une collaboration Gabin/Duvivier qui vaut le coup d'oeil mais qui, à mon sens, n'atteint pas la qualité de futurs films comme La Belle Équipe et surtout Pépé le Moko.


6/10
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Mulholland Drive - 8/10

Messagepar Alegas » Ven 23 Juin 2017, 13:12

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Mulholland Drive de David Lynch
(2001)


Seconde vision et c'est clairement le film de Lynch que je préfère à ce jour. On parle souvent de trip lynchien en évoquant certaines œuvres du bonhomme, mais dans le cas de Mulholland Drive ça va dans le bon sens du terme, car contrairement à Eraserhead ou Inland Empire par exemple, on est pas face à des trucs obscurs où on a l'impression que seul Lynch est capable d'y comprendre quelque chose. Non pour le coup Mulholland Drive a beau être un film labyrinthique qui risque d'en décontenancer beaucoup, il n'en reste pas moins un film dont le propos et la compréhension reste à la portée de tous. Pour ma part, hormis quelques séquences marquantes comme celle de l'arrière-cour du restaurant ou celle de l'audition, j'avais quasiment complètement oublié le contenu du film et notamment les révélations de l'acte final, autant dire que j'ai pu me prendre un choc semblable à celui de la découverte du métrage.

Clairement le film doit énormément à son ambiance unique, à la fois séduisante et glauque à souhait, couplée au script du film qui, de par ses origines de pilote de série télé avortée, ne fait qu'accentuer l'étrangeté de l'ensemble : on aura beau trouver certaines scènes hors-propos, voire carrément inutiles, elle permettent néanmoins de respirer par moment (le passage du tueur, très drôle) mais aussi de rendre encore plus captivante cette aventure, notamment en rajoutant des personnages WTF dont on devine la forte puissance symbolique (le cowboy, pour ne citer que lui). Formellement, sans être le film le plus beau de Lynch visuellement (je le préfère clairement sur du noir et blanc) on sent quand même le truc énormément travaillé en terme de photo et d'ambiance dégagée, surtout en ce qui concerne la sensualité du métrage qui, certes, doit beaucoup à ses actrices (surtout Naomi Watts, qui trouve là le rôle de sa carrière) mais où la réalisation a une part non négligeable. A la fois un film profondément cartésien sans toutefois renoncer au sensitif, Mulholland Drive est à mes yeux le sommet de l’œuvre de Lynch, ce qui est d'autant plus remarquable vu sa production chaotique.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Ven 23 Juin 2017, 13:19

A la fois un film profondément cartésien sans toutefois renoncer au sensitif


Cartésien, c'est peut-être le dernier adjectif qui me viendrait à l'esprit pour qualifier ce film.
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