Angel-A - Luc Besson (2005)
Je me rappelle encore du foin que Besson avait fait autour de ce projet, qui marquait son grand retour a la mise en scène, on pouvait croire qu'ils nous concocte un film a grand spectacle mais il décide de se la jouer artiste indépendant, histoire de casser son image de producteur bling-bling avec ce tout petit budget (1,2 millions d'€), tourné en noir et blanc. Comme souvent avec Besson, la démarche semble sincère mais malheureusement ça ne fait pas tout et il ne comprends pas que son pire ennemi, c'est lui-même car l'écriture n'est décidément pas son fort. Autant quand c'est un truc comme Taken, ça passe mais là c'est la foire a la saucisse, quand en plus t'as l'idée a la con d'embaucher Jamel Debbouze dans un rôle sérieux et de lui foutre une sorte de gigantesque planche a pain tout droit sortie d'un défilé pour Jean Paul Gaultier pour les faire apparaitre dans presque tous les plans, là on se demande si Besson vit sur la même planète que nous.
Mais le pire, c'est le grand écart qu'il y a entre la naïveté affichée de Besson et la façon dont il caractérise les femmes, le perso d'Angel-A est donc l'ange gardien de Debbouze mais celle-ci a la particularité de se comporter comme une vraie pute (elle hésite pas a faire des passes ou a aguicher les hommes pour récupérer de l'argent pour Jamel, qui semble dérangé au début, mais qui finit par prendre l'oseille quand même, ok....), idem pour les quelques rares femmes que l'on croisera qui se limitent a des danseuses exotiques, bref le MLF devrait apprécier. En fait, il ne manquait que des hommes de mains venus des pays de l'est et des Audi, on aurait eu la check-list complète des tics bessonniens, dommage. L'autre truc qui m'a gonflé, c'est la façon dont est filmée Paris, alors je veux bien que le cinéma français semble ne se limiter qu'a cette ville, mais bordel on est obligé de se fader TOUS les lieux touristiques de la ville, on a l'impression de voir la version longue d'une pub de parfum Lancôme (sensation renforcée par la photo très contrastée et jolie, bien la seule qualité que je concède au bouzin).
Ah sinon on voit Jamel faire la brasse avec une seule main, ça m'a fait rire (je sais, il m'en faut peu).
2/10