Synopsis: Harry Lockhart, voleur en fuite, se retrouve accidentellement au beau milieu d'un casting de polar Hollywoodien. Afin de préparer au mieux son rôle, il fait équipe avec un détective privé sans foi ni loi et une comédienne en herbe. Ils finiront par se retrouver impliqués dans une réelle et mystérieuse affaire de meurtre.
Voilà typiquement le genre de film dont je n'attendais rien du tout et qui s'avère au final une excellente surprise. Découvert sur le tard, l'an dernier (j'ai reçu le HD DVD en cadeau de chez warner...je l'ai un peu pris par hasard) j'ai été agréablement surpris.
La papa de l'arme fatal nous offre ici un buddy movie complètement déjanté, à la fois critique acerbe du système hollywoodien (y-a-t-il de la vengeance dans l'air ?) et film policier captivant (hommage aux films noir de l'époque). Guidé par la voix off de Robert Downey Jr (définitivement l'un des acteurs les plus classes de sa génération), le film nous emmène au cœur d'une enquête délirante, totalement imprévisible (c'est simple, il ne se passe jamais ce à quoi on s'attend) avec l'un des duos les plus jouissifs de ces dernières années (Val Kilmer dans son rôle de détective pédé !!! ndlr c'est pas une insulte mais un jeu de mot). Captivant donc, hilarant, original, avec ses dialogues hallucinogènes (le running gag sur la grammaire, la bêtise pathologique de Robert Downey jr) et son lot de scènes mémorables (le cadavre dans la salle de bain pendant que le héros fait pipi ) le film finit de s'imposer comme une réussite majeure du genre, loin des esbrouffes d'un Bret Ratner (rush hour... ). Et puis...et puis il y a Michelle Monaghan. Incarnant une actrice ratée complètement barrée, elle finit d'enfoncer le film dans le loufoque. Et...a-t-elle déjà été plus belle, plus attachante, plus craquante que dans ce film ??? Un véritable coup de coeur, dont j'attends avec impatience une improbable suite...dommage...
I am legend (version alternative) de Francis Lawrence *nouvelle critique*
Synopsis: Robert Neville était un savant de haut niveau et de réputation mondiale, mais il en aurait fallu plus pour stopper les ravages de cet incurable et terrifiant virus d'origine humaine. Mystérieusement immunisé contre le mal, Neville est aujourd'hui le dernier homme à hanter les ruines de New York. Peut-être le dernier homme sur Terre... Depuis trois ans, il diffuse chaque jour des messages radio dans le fol espoir de trouver d'autres survivants. Nul n'a encore répondu. Mais Neville n'est pas seul. Des mutants, victimes de cette peste moderne - on les appelle les "Infectés" - rôdent dans les ténèbres... observent ses moindres gestes, guettent sa première erreur. Devenu l'ultime espoir de l'humanité, Neville se consacre tout entier à sa mission : venir à bout du virus, en annuler les terribles effets en se servant de son propre sang. Ses innombrables ennemis lui en laisseront-ils le temps ? Le compte à rebours touche à sa fin...
En général, pour tous ceux ayant lu et apprécié le livre, la version cinématographique de I am Legend a été une déception. J'en ai bien malheureusement fait partie. C'est ce que je disais dans ma 1ère critique, mais force est de constater à la revoyure, que le film méritait mieux. A support différent, traitement différent. C'est pourquoi je ferais cette fois ci autant que possible abstraction du livre, pour laisser sa chance au film de Francis Lawrence de trouver sa propre identité. Bon, pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi, je rappelle que je parlerai ici de la version alternative du film, qui outre une nouvelle fin (enfin, l'originale...) se voit rallongée de 4 minutes supplémentaires.
I am Legend, dernier blockbuster de l'année 2007 était donc vendu comme un film d'action dopé aux amphétamines, dans la directe lignée d'un 28 days/week later ou autres Dawn of the dead. Et pourtant...force est de constater dès les 1eres minutes qu'on a à faire à un film d'une toute autre nature. S'éloignant volontairement du mythe du vampire (cf l'oeuvre de Richard Matheson) , ou bien encore de celui du zombie le film se concentre exclusivement sur son personnage principal (ce qui est rare pour ce genre de production soit dit en passant). Amateur de gore et de tripailles, passez votre chemin. Plus un film sur la solitude, qu'un véritable zombie movie, I am legend explore le quotidien du dernier homme sur terre, dans sa quête désespérée pour se créer un semblant de vie, lorsqu'il ne cherche pas, en vain, à sauver le monde. Il faut reconnaitre que cet aspect du film est très bien traité. Certains choix judicieux permettront de renforcer cette recherche d'un point de rattachement (les mannequins, son obsession pour la télé et les dvd, seule présence que notre héros peut s'offrir). Intéressant encore sont les obsessions du héros pour sa propre survie (rationnement, entretien physique...car oui il ne faut pas tomber malade !). Alors oui on s'éloigne du bouquin, mais qui dit adaptation dit prise de liberté. Il faut donc voir dans ce film une alternative au livre, plutôt qu'une adaptation. Le choix de New York pour unité de lieu n'est pas en soit anodin. L'immensité de la ville, des buildings, des avenues, permettent de renforcer le sentiment de solitude de notre héros. Le contraste avec le New York surpeuplé que nous "connaissons" est alors saisissant, surtout lors de ces nombreux plans vertigineux qui nous font découvrir une ville ravagée, ou la nature reprends ses droits, et où Neville ne finira plus de tourner en rond. Bon choix, quand on pense qu'une ville plus anodine n'aurait sans doute pas eu le même impact (cela dit, dans le livre, ça se passe à Los Angeles). Francis Lawrence déjoue aussi les risques inhérents à la description de la vie quotidienne de Robert Neville. Si dans un livre, les dialogues ne sont pas forcément nécessaire, il en est tout autre au cinéma, où l'ennuie peut s'installer très rapidement. A l'instar donc de Robert Zemeckis dans cast away, le réalisateur assigne à son personnage un compagnon de fortune, en la "personne" du chien (plus attachant qu'un ballon de volley soit dit au passage). Encore un choix judicieux, surtout lorsqu'il mènera à la scène la plus émouvante du film. Ah oui, émouvant...un mot auquel je ne m'attendais pas. Car oui, plus qu'un simple blockbuster, le film se veut être une histoire intimiste...aidé par une réalisation sobre, une musique touchante, le pari est là encore réussi. Mais, la plus grosse surprise, la plus grande satisfaction reste Will Smith, dans ce qui est sans doute aujourd'hui son meilleur rôle. Forcément, les oscars ont fait la sourde oreille, mais ça n'est pas une surprise. Convaincant, émouvant, parfait. Pourtant c'était pas gagné d'avance, la crainte de voir Will Smith dans le prolongement d'un I, robot ou pire d'un bad boys étant tout à fait légitime. C'était sans oublier qu'il a de la ressource, le gaillard.
Reste quelques petits soucis...si les scènes d'actions restent bien menées, le film pêche, non pas par la qualité de ses effets spéciaux, mais par leur utilisation abusive concernant les créatures. Il eut été plus judicieux d'opter pour des maquillages plus traditionnels. Et en outre de s'offrir les services de véritables lions. Quelques scènes restent toutefois fort réussie, comme la 1ère rencontre avec les créatures dans un immeuble délabré.
Je l'avais évoqué dans ma 1ère critique, et ma principale déception venait de la fin du film, dans sa version ciné. La fin a été remplacée pour l'occasion par la fin originale, soit disant controversée (controversée par le studio oui...) et pourtant elle ne démérite pas. Bien meilleure que la fin ciné, elle conclut le film sobrement, et reste ainsi dans le ton général du film. Quelques courtes scènes viendront faire leur apparition vers le dernier tiers du film, introduisant subtilement cette fin. C'est en cela que le film se différencie de l'ensemble de la production. Le réalisateur, introduit une humanité chez les infectés. Les créatures ne sont alors plus les faire valoir d'un simple zombie movie. Non, il y a une âme dans ce film. Alors oui, ça reste toujours moins efficace que la fin du roman, mais je m'étais promis de ne pas revenir dessus. Mais reconnaissons le, cette fin est plus dans le ton du livre que ne l'était la fin originale. Quelques plans viendront faire le pont avec le livre. Ainsi, on découvre que Neville est celui qui sème la terreur parmi les créatures, à l'aube de la création d'une nouvelle société (bien évidemment primitive). Il n'y a qu'à voir Robert Neville jetant un regard qui en dit long, sur le tableau où figure les photos de ses "victimes" qu'il croyait sauver, alors qu'il les exterminait. Sobrement, le réalisateur se passe de la conclusion du livre (où le héros reconnait qu'il est une légende). Oui le héros le dit, mais implicitement. Il n'y a qu'à le voir comprendre le mal qu'il a fait.
Une happy end ? Non pas vraiment, j'y verrais plus une fausse happy end. Le film a le mérite en outre de nous épargner ce plan complètement tarte du camp de réfugié. Les héros finissent donc bel et bien seul au monde, mais porteur d'un message d'espoir, bien que vain. Pour Neville, c'est la possibilité d'une rédemption pour les erreurs passées, mais les héros s'en vont tout de même vers l'inconnu, à l'aube de la naissance d'une nouvelle société dont ils ne feront pas partie.
Plus qu'une bonne surprise, un très bon film, sobre et efficace, qui se doit d'être vu dans sa version alternative.
9/10
Le livre, à lire de toute urgence !
La fin du livre pour ceux que ça intéresse:
Il y a 2 types de vampires, les vivants, et les morts vivants primitifs, les vampires (vivants) créent leur propre société et éliminent les vampires morts vivants (les nuisibles), pendant que Neville vis reclus chez lui la nuit et élimine des vampires le jour, mais les vampires vivent eux aussi dans la peur car quelqu'un élimine les leurs jour après jour...ils finissent par capturer Neville qui est condamné à mort...
La conclusion du livre c'est que le mythe est inversé, je m'explique, les vampires sont pour nous une légende, un mythe qui n'existe pas, alors que dans le livre, le vampire c'est Neville, et les vampires sont les gens normaux...donc Neville est une légende, c'est le mythe de l'être humain...
D'où la dernière phrase du bouquin, prononcé par neville : "je suis une légende"
J'ai aimé bad boys et i,robot, mais là ça l'aurait pas fait pour i am legend .
zack_ a écrit: Mais pas la fin originale du livre alors!!!! et merdoummmm! Reste plus qu'à croisé les doigts pour que le réalisateur vienne me lire, tourne la fin original du livre et nous l'offre dans l'édition Z2 française afin d'y voir Neveille en THE légende!
crois moi on s'en approche...
merci d'avoir apprécier ma nouvelle critique...j'en suis particulièrement content
zirko a écrit:helldude concernant ta superbe critique de I am legend tu l'a vu en Blu-Ray ?
La fin alternative est proposé en bonus comme une scène supprimé ou bien y a t'il 2 film différent avec les deux versions ?
Ouais je l'ai vu en blu ray. Il y a 2 versions du films. Il n'y a pas que la fin qui change, il y a des scènes en + dans la version alternative. Seulement, la version alternative est en VO uniquement (mais sous titrée).
helldude™ a écrit:Ouais je l'ai vu en blu ray. Il y a 2 versions du films. Il n'y a pas que la fin qui change, il y a des scènes en + dans la version alternative. Seulement, la version alternative est en VO uniquement (mais sous titrée).
Chouette ! ! !
Merci beaucoup !
Pour la VO tant mieux ! De toute façon je regarde tous les film en VO (sauf quand ma copine regarde avec moi )