[Alegas] Mes Critiques en 2017

[Alegas]

Lo chiamavano Jeeg Robot (On l'appelle Jeeg Robot) de Gabriele Mainetti
(2016)

Mouais, pas vraiment convaincu par ce film de super-héros en provenance d'Italie. Forcément, sur le papier, ça donne envie de voir cette alternative aux grosses productions américaines, mais au final cette origin-story a quand même bien du mal à étonner, et l'impression de voir l'équivalent d'un fan-film plus friqué que d'habitude domine. Clairement le film ne manque pas de bonnes intentions, bien au contraire, mais encore faudrait-il avoir un minimum de dosage pour que ça fonctionne. Le récit démarre très rapidement avec un héros qui possède ses pouvoir dès le premier quart d'heure, et qui les utilise peu de temps après, mais au final pour avoir une vraie confrontation, un vrai challenge avec de l'action à se mettre sous la dent, il faut attendre les toutes dernières scènes du film, et donc se taper un énorme ventre mou entre les deux. Car c'est bien là le souci du métrage à mon sens : passé le fait de voir un super-héros qui utilise à la base ses pouvoirs pour des envies purement égoïstes (mais bon, même ça c'est pas spécialement original, Sam Raimi le faisait il y a quinze ans), on a un script qui raconte pas grand chose, et qui devient sacrément lassant en attendant le moment où ça va réellement décoller.

Que ce soit l'évolution du personnage principal, la psychologie du bad-guy, ou la love-story, l'implication est au point mort. Côté réal, c'est pas mauvais mais c'est pas bon non plus, c'est très fonctionnel et ça manque quand même pas mal d'idées de mise en scène pour relever le niveau. Un point qui m'a beaucoup gêné aussi : pour une fois qu'on a un super-héros dans une ville européenne, le minimum serait d'exploiter la ville en question, et là que dalle, le film pourrait se passer en Europe de l'est qu'on y verrait pas grande différence, alors qu'on parle quand même de Rome là, pas d'une ville quelconque. Enfin, je suis pas spécialement convaincu par le casting, le seul que je retiens vraiment c'est le bad-guy qui a la tronche de l'emploi, le reste c'est très moyen (surtout la meuf qui est insupportable). Encore une preuve que les bonnes intentions ne font pas un film.

4/10

[Alegas]

Alien : Covenant de Ridley Scott
(2017)

Plutôt surpris de ce nouvel opus estampillé Alien, qui partait pourtant de loin en ce qui me concerne, car bon contrairement à Prometheus qui était une très grosse attente à l'époque, celui là ne me faisait ni chaud ni froid vu sa campagne marketing (qui, avec le recul, est plutôt intelligente). La vraie surprise du film est finalement non pas de se retrouver devant un film Alien comme le laisse présager le titre (qui est, à mon sens, plus une décision d'exécutifs qu'autre chose, histoire de ramener du public) mais bien devant, comme je l'espérais, une vraie suite à Prometheus. A partir de là, ceux qui attendent du métrage un film de monstre ne peuvent être que déçus, car de toute évidence c'est nullement ce qui intéresse Scott ici, qui prend les bases et passages obligés de la saga pour se tourner vers quelque chose de foncièrement différent, et qui était déjà lancé en partie via le film précédent. Sans trop spoiler sur le métrage, dont l'effet de surprise du milieu de récit se doit d'être intact, on est clairement devant une reprise en main de la saga par Scott (jusque dans la BO qui mixe les thèmes d'Alien et Prometheus) pour aller vers des thématiques existentielles qu'on pouvaient déjà déceler dans les derniers opus de sa filmographie.

Récit créationniste avant d'être un film d'horreur à proprement parler, Alien : Covenant ose aller de l'avant, quitte à perdre au passage un bon nombre de spectateurs, pour développer quelque chose de nettement plus ambitieux sur le long terme, et voir ça dans le paysage actuel du blockbuster aseptisé, ce n'est pas rien. Alors oui, comme Prometheus, le film a ses défauts, que ce soit dans le fait que la présence de l'alien paraît très forcé, ou encore dans la réaction de certains personnages, limités à de la chair à pâté (bon après il y a clairement une évolution positive par rapport à Prometheus, on n'est pas ici devant des gens stupides, mais plutôt devant des simples hommes et femmes rapidement dépassés par la situation), mais pour ma part ce sont des défauts que je pardonne aisément, tant le métrage ne pose pas son intérêt ici, loin de là, et à côté de ça tout ce qui touche au personnage de David est vraiment très bien traité. Visuellement, Scott oblige, ça a de la gueule, même si je suis moins convaincu par le dernier acte (j'aurais largement préféré un climax forestier pour changer). Ça reste du Scott en mode automatique, mais c'est son meilleur travail depuis Prometheus d'un point de vue formel avec pas mal d'idées bien sympa (le flashback de l'arrivée de David). Un film imparfait dont l'ambition transpire à quasiment chaque plan, ça fait plaisir à voir, et clairement si c'est dans la même lignée, je signe direct pour une suite qui bouclerait la storyline de David, véritable intérêt de cette relance de la saga.

7/10

[Alegas]

Chicken Little de Mark Dindal
(2005)

Et hop, on passe un nouveau cap dans le stade de la médiocrité chez Disney, avec ce tout premier film en full 3D, et autant dire que ça fait mal, très mal. Alors c'est bien simple, chez Disney ils ont vu le succès de Shrek, et ils se sont dit que faire un film à destination des très jeunes, mais avec plein de références à la pop-culture pour faire rire les plus grands, ça allait forcément marcher. Et puis tant qu'à faire, l'ogre de Shrek avait un design un peu moche et ça avait plus, alors pourquoi pas faire tout un film avec que des personnages absolument immondes à regarder, oui forcément ça allait être un succès. Et le pire, c'est que ça a plus ou moins marché, le film étant assez rentré dans ses frais pour qu'une suite soit envisagée avant que Lasseter n'arrive prendre les commandes du studio. Un succès relatif tout simplement incompréhensible tant le studio Disney n'est jamais tombé aussi bas.

Non seulement, en terme de rendu visuel et de direction artistique, ça ne ressemble jamais à du Disney (au mieux à du Dreamworks dans ses pires moments), mais le pire c'est que même côté script c'est la loose presque absolue : hormis une relation de confiance père-fils à reconstruire, le film ne raconte absolument rien, et il faut attendre 45 minutes pour avoir l'élément déclencheur du récit. Le pire dans tout ça, c'est qu'on sent que c'est un premier film en animation 3D, et aujourd'hui ça a vieillit de façon assez incroyable, même les tout premiers Pixar, avec dix ans de plus au compteur, sont plus agréables à regarder. Cerise sur le gâteau : les coups de coude incessants faits au spectateur sur les références à des chansons ou des films. A partir du moment où l'un des personnages principaux n'existe que pour balancer des paroles de chansons connues en guise de répliques, c'est qu'il y a un gros problème. Un abominable immondice à oublier au plus vite (et oui, Disney va être capable de faire pire avec le suivant).

1/10

[Alegas]

Yeogo goedam II (Memento Mori) de Kim Tae-yong & Min Kyu-dong
(1999)

Énième tentative personnelle pour le cinéma coréen typé horreur, et ça se solde une nouvelle fois par une déception, alors que là pourtant je tape quand même dans le film plutôt réputé. Second film d'une trilogie thématique qui a pas l'air bien géniale, Memento Mori étonne au premier abord, de par son équilibre entre le drame intimiste et le film de fantômes. Un équilibre plutôt bien géré en plus, qui est à mon sens la seule chose à réellement retenir du métrage, car pour le reste on navigue dans les eaux habituelles de ce type de film coréen, à savoir du récit bien lourdingue et appuyé, au rythme très inégale et surtout jamais captivant. Dès le stade des vingt premières minutes dépassées, c'est d'un chiant pas possible alors que pourtant ça ne devrait pas (on alterne quand même entre plusieurs personnages, c'est pas du récit totalement linéaire), on a toujours l'impression de voir la même chose, et de ce côté là il faut bien avouer que la partie formelle n'aide pas.

C'est pas souvent que je peux dire ça pour un film coréen, AKA le pays où 90% ont une photo sublime, mais là c'est d'une pauvreté abominable, on dirait un film fauché d'étudiant tourné en DV sur lequel on aurait ajouté des filtres en post-prod, bref c'est vraiment pas agréable à regarder et ça manque cruellement d'idées de mise en scène. Un film dont je ne pige absolument pas la réputation, qui me paraît sacrément abusée, mais bon j'ai l'impression qu'au début des années 2000 c'était un peu la mode de faire honneur à n'importe quelle production horrifique en provenance d'Asie. En tout cas, pour ma part, j'arrête les frais avec le cinéma d'horreur coréen, qui reste à mes yeux une bien pâle copie de ce qui peut se faire au Japon.

3/10

[Mark Chopper]

pourtant je tape quand même dans le film plutôt réputé

Ça fait 15 ans que je dis que ce film est une merde

mais bon j'ai l'impression qu'au début des années 2000 c'était un peu la mode de faire honneur à n'importe quelle production horrifique en provenance d'Asie.

Voilà, t'as tout compris.

[Alegas]

A l'avenir, je t'écouterais concernant le ciné horrifique asiat.

[Mark Chopper]

Bah je sauve pas grand-chose

[Jed_Trigado]

A part Dark Water et Infection, il y a rien de bon.

[Alegas]

Ouais pour le coup effectivement il n'y a que Dark Water qui m'a convaincu so far.

Ah et y'a Kaïro aussi qui est sympa.

[Mark Chopper]

Kaïro, j'ai beau y voir un joli travail de mise en scène (fortement inspiré de Sogo Ishii tout de même), c'est quand même bien chiant.

Avec le temps, je ne défends effectivement que Dark Water. Incroyable que Nakata se soit à ce point effondré par la suite.

[Jimmy Two Times]

Récit créationniste avant d'être un film d'horreur à proprement parler, Alien : Covenant ose aller de l'avant, quitte à perdre au passage un bon nombre de spectateurs, pour développer quelque chose de nettement plus ambitieux sur le long terme, et voir ça dans le paysage actuel du blockbuster aseptisé, ce n'est pas rien.

Plus j'y pense et plus j'y vois au contraire un film symptomatique des maux du cinéma de divertissement contemporain. Pour pouvoir oser parler d'autre chose que d'Alien, Scott s'est vu obligé de faire un demi remake, histoire de se rabibocher (partiellement) avec une frange des fans de l'illustre bestiole. Tu retires la partie Alien du film, t'as à peine de quoi nourrir un moyen métrage. Il fut un temps où on parlait d'un Prometheus 2 et du Alien 5 de Blomkamp. Alien Covenant est un film 2 en 1...

[Dunandan]

Je suis d'accord avec toi en un sens, dans cette volonté de plaire à une certaine fan-base, mais d'un autre côté, j'ai trouvé que ce film est osé dans son orientation finale et finalement globale, car je me mets un peu à la place du fan, j'aurais l'impression d'être insulté tant cet opus malmène la mythologie Alien .

Deux mots pour exprimer ce que je pense de ce film : malade et schizophrène (ce qui revient un peu à ce que tu dis mais j'insiste sur le côté osé du film, et c'est aussi pour ça que j'aime autant la saga, toutes ces orientations différentes sans finalement s'exclure totalement).

[Scalp]

Alien Covenant ou quand une mauvaise écriture est interprété comme un truc osé.

[Mark Chopper]

Erreur de frappe : il voulait dire "OSEF".

[angel.heart]

A part Dark Water et Infection, il y a rien de bon.

Avec le temps, je ne défends effectivement que Dark Water. Incroyable que Nakata se soit à ce point effondré par la suite.

Putain, des fois vous êtes désespérants, le mecs!

J'ai bien conscience d'être meilleur client que vous pour le genre, mais, quand-même, avec un peu d'objectivité vous auriez facilement pu trouver d'autres titres...