John Wick 2, de Chad Stahelski (2017) L'histoire : Contraint d'honorer une dette, John Wick sort une nouvelle fois de sa retraite. Il doit en effet aider un tueur qui souhaite prendre le contrôle d’une confrérie d’assassins...Série B sympathique, idéale pour une soirée pizza/Coca,
John Wick premier du nom réussissait à transcender l'idiotie de son idée de départ grâce à l'efficacité de ses scènes d'action, l'élégance de sa photographie et la légèreté de son ton résolument
comic book. L'histoire d'un homme qui cherche à venger son chien, seul souvenir qu'il lui reste de sa défunte épouse, méritait-elle pour autant une suite, voire plusieurs ? Non, bien sûr que non... Mais rien ne saurait arrêter le Dieu Dollar et en lieu et place du credo
bigger faster stronger louder auquel Hollywood nous a habitué depuis
Aliens de James Cameron, Chad Stahelski a préféré adopter pour cette suite l'approche de Ridley Scott sur
Prometheus et
Alien : Covenant. A savoir développer certains éléments présents en arrière-plan dans le premier opus... Des éléments qui auraient mieux fait de rester dans l'ombre. Présente par petites touches dans l'épisode précédent (le service de nettoyage de cadavres, l'hôtel réservé aux tueurs...), la société secrète des assassins apportait un soupçon d'humour salvateur qui permettait de respirer entre deux fusillades. Ici elle alourdit le récit, casse son rythme et l'oriente parfois vers le nanar (les assassins déguisés en SDF, Lawrence Fishburne qui élève des pigeons, John Wick qui ne peut plus faire un pas dans New York sans croiser un tueur à chaque coin de rue). Contrairement à son prédécesseur,
John Wick 2 n'assume pas son statut de série B et se rêve plus grand sans jamais y parvenir, oubliant pour l'occasion ce qui aurait dû être son objectif premier : divertir (la première fusillade ne débute qu'après cinquante minutes et l'on s'ennuie ferme). Un récit plus resserré (la durée de deux heures se révèle excessive), des scènes d'action diversifiées (les fusillades reproduisent sans cesse le même schéma) et un Keanu Reeves moins ankylosé (le pauvre commence à faire son âge) auraient été les bienvenus, mais inutile de rêver : le troisième opus annoncé répétera les mêmes erreurs et ne retrouvera pas la simplicité de l'original.
Note : 3/10