Le film de tous les paradoxes, le meilleur film de Scott depuis des lustres, le second blocko "dark" et violent produit par la Fox cette année et une des promos les plus invraisemblables qui soit (vous allez avoir pas mal de surprises en découvrant le film). Quelques défauts narratifs et des idées a la con sont présents mais passé le premier tiers qui est un authentique copier/coller du Huitième Passager (ça va jusqu’à reprendre le score de Goldsmith quand même),
quand le perso de David débarque
j'ai plus lâché mon fauteuil, j'ai vu un authentique slasher spatial nihiliste blindé d'influences diverses.
Moi tout le côté Dr Moreau du perso de David, c'est ce qui m'a le plus botté : son dédain de l'humanité au point de vouloir l'anéantir au profit d'une nouvelle espace dont il sera le maitre, c'était exactement la piste qu'il fallait creuser pour prolonger Prometheus. C'est juste dommage qu'on doive se taper le prologue avec Guy Pearce qui te surligne les enjeux du film et la gênante séquence du bébé xénomorphe qui lève les bras, tu t'attendrais presque a ce qu'il dise "papa".
Je ne te remercie pas non plus, Jed... A cause de toi, je finirai sans doute par le mater en Albanie un lendemain de cuite ou sur un vol long courrier si je n'arrive pas à dormir
(j'imagine que c'est le genre de film à découvrir dans de telles conditions.)
Je rejoins l'avis de l'ami Jed, j'ai vraiment pris mon pied une fois passée la première demi-heure sans doute destinée à ceux qui ne connaissent pas Alien. D'un point de vue horrifique, évidemment, on a toujours deux coups d'avance sur chaque personnage (particulièrement idiots : manifestement au XXII è siècle, personne n'a vu de film d'horreur) et le xénomorphe a définitivement perdu toute son aura et est réduit à un simple monstre lambda. Mais l'intérêt du film réside ailleurs : en premier lieu, il prolonge judicieusement Prometheus même si je dois avouer qu'il ne possède sans doute pas le même pouvoir de fascination. Avec une ambiance radicalement différente (le deuxième acte n'est pas si éloigné de l'atmosphère d'Alien 3), on retrouve bien "l'horreur génétique" du film précédent. Et en deuxième temps, force est de constater qui s'il devient parfois difficile de suivre l'évolution de la carrière de Ridley Scott, il est assez jouissif de regarder cet esthète s'amuser avec sa création, déconstruisant le mythe crée à son insu pour mieux le réinventer et lui insuffler ses obsessions (le parallèle avec les thématiques du film est évident).
Effectivement, la promo est un modèle d'intelligence en nous vendant un simple remake du Huitième passager. Vous allez être surpris.
En fait, il n'y a qu'un seul "blasphème" qui me gêne vraiment :
Les visions subjectives de l'Alien. L'une des forces de la créature est justement son absence de regard, de sorte que l'on ne sait jamais vraiment ce qu'elle voit. Placer la caméra dans sa tête était vraiment la pire idée qui soit.
Sinon, on a la scène la plus gênante de l'année avec la scène du pipeau !!!